Les 28 chefs d’États de l’UE se réuniront dimanche pour prendre une décision définitive en ce qui concerne la Grèce. Cette réunion devrait servir de point de départ à une réflexion de base concernant les institutions .La crise que nous connaissons actuellement provient en grande partie des disparités économiques, financières et fiscales des différents pays. Tant qu’il n’y aura pas de cohérence entre les systèmes, il y aura toujours des déséquilibres. En faisant partie de l’Union, chaque nation perd une partie de sa souveraineté. Il ne peut pas en être autrement lorsqu’on fait cause commune. Faire cavalier seul, comme certains le préconisent, est une utopie dans la mondialisation. Il faut s’armer pour pouvoir résister contre les coups de boutoirs venant d’ailleurs. Pas d’illusions, nous sommes en pleine loi de la jungle et il faut en venir à bout. C’est la raison pour laquelle je veux plus d’Europe.
Pour ne pas sombrer à nouveau dans un même imbroglio que celui de la Grèce, il faut absolument harmoniser encore plus l’outil actuel, le corriger si c’est nécessaire. Il est inadmissible que la misère regagne du terrain, qu’elle rende caduque toutes tentatives de relance. L‘ Europe sociale est plus importante que jamais. En cas d’accident, il faut pouvoir agir rapidement afin d’éviter le disette. Toute notre structure ne peut fonctionner que par l’emploi. C’est la priorité numéro une ! On parle constamment des économies, ce qui est juste, mais on oublie de faire en sorte qu’il y ait plus de revenus. En prenant sous la loupe ce qui se passe à Athènes, il est évident que la structure industrielle est plus que bancale. Seul le tourisme émerge. À la longue cela ne peut qu’aboutir dans un cul-de-sac. La moindre brise peut tout faire capoter. Les gouvernements successifs n’ont pas réussi à mettre en chantier d’autres structures, comme celles des énergies renouvelables. Cela permettrait d’abaisser les importations en ce qui concerne le pétrole par exemple. L’agriculture bât probablement aussi de l’aile. Elle ne couvre pas de loin les besoins domestiques. Là aussi il est nécessaire d’acheter à l’étranger. Si la communauté ne réussit pas à promouvoir de nouvelles sources de revenus dans des pays sous-équipés, nous nous trouverons constamment confrontés à des pannes comme celles de la Grèce. La leçon a tirer des moments difficiles que nous connaissons actuellement, serait de se réinventé. Aux États-Unis la Californie a fait faillite. Un système de compensation a été mis en place pour assurer sa survie. Mais il ne suffit pas de donner de l’argent sans avoir en contrepartie un plan élaboré pour promouvoir l’autarcie économique. Il faut donc investir de plus en plus dans des projets se portant garant d’une réussite. Ce n’est pas en soutenant une administration amorphe qu’il sera possible de faire entrer de l’argent. D’où la nécessité absolue d’effectuer des transferts du public au privé. Alexis Tsipras devrait le reconnaître. Mais sans un projet d’expansion, il ne pourra jamais convaincre ses compatriotes à le suivre. Alléger l’appareil, oui, mais en offrant de nouvelles perspectives. C’est justement là qu’il y a défaut. Angela Merkel devrait se rendre à l’évidence que toutes restructurations ne peuvent fonctionner qu’avec le soutien du peuple. Le non au référendum a démontré que ce n’est pas le cas.
pm