Angela Merkel évite tout triomphalisme en ce qui concerne l’accord de Bruxelles. La Grèce a dû se plier à des conditions draconiennes en ce qui concerne son redressement et le remboursement de sa dette. Sans un nouvel apport de 81 milliards d’euros, ce ne serait pas possible. Un petit pays s’est incliné devant la détermination de ses créanciers. L‘ Allemagne traîne derrière elle un boulet : celui de son histoire. En particulier celle du nazisme où des millions de personnes ont été humiliées. Je prends comme exemple les « rencontres » du führer à l’Obersalzberg, où il imposait à ses vassaux étrangers des conditions de « coopération » inhumaines. Il n’est pas étonnant que des grecs se souviennent de cette époque et essaient de comparer leur situation à celle d’alors. C’est évidemment totalement injuste. Pour une majorité les faits d’antan se répètent. La chancelière n’a pour eux que du mépris, disent-ils. Elle veut leur imposer par la force des conditions avilissantes et prend un malin plaisir à le faire. Le sale boche n’a qu’une chose en tête, les fouler du pied. Que de porcelaine cassée! Pour les Allemands ce genre de diatribes sont des coups-bas qui atteignent de plein fouet leur honneur. Les générations d’après-guerre ont tout fait pour effacer les traces indélébiles des crimes de guerre et de l’extermination industrielle, avant tout celle des juifs. Et ceci en endossant la pleine responsabilité de ces actes. Aucun pays n’est allé aussi loin. Le dogme de la responsabilité collective est ancré jusqu’à ce jour dans les esprits. Même dans ceux qui n’étaient pas nés à l’époque du nazisme. Weiterlesen