Le premier versement à la Grèce sera de 26 milliards d’euros. Le reste suivra régulièrement à condition que le gouvernement applique à la lettre les paragraphes de l’accord signé avec les créanciers. Le pays est ainsi mis sous tutelle et a perdu une grande partie de sa souveraineté. Cette réalité est dure à avaler, en particuliers pour Alexis Tsipras qui avait prôné la fin de l’austérité et plus d’autodétermination. Cela donne à réfléchir ! La question se pose si une démocratie est encore possible dans de telles conditions ? Un contrôle rigide sera mené par les institutions concernées, ce qui revient à dire que toutes décisions politiques seront prises à l’étranger. Un diktat est ainsi en train de s’établir, qui à la longue risque de provoquer la haine. C’est la raison pour laquelle il serait opportun de réagir avec le plus grand tact, de ne pas asservir encore plus les habitants. Dans les conditions actuelles ce sera plus que difficile ! C’est un peu comme si la Grèce avait été occupée militairement, mais sans armée. On aura beau justifier de telles mesures, mais la plaie aura du mal à se cicatriser. Bien que parfaitement justifiées, ces mesures seront perçues comme un affront. Le peuple s’en est fait pour l’instant une raison, n’ayant pas d’autres possibilités qu’à se soumettre. Tout triomphalisme venant du côté des créanciers serait plus que mal-venu. Comment redonner un peu de fierté à tout un peuple ? Lorsqu’une personne est plaquée à terre, elle n’a qu’une possibilité : faire appel à la pitié ! C’est cela qui me gêne terriblement dans cette affaire. On aura beau prétendre avec raison que les gouvernements précédents sont la cause de ce désastre, rien ne changera à cette situation plus qu’humiliante. Weiterlesen

Angela Merkel évite tout triomphalisme en ce qui concerne l’accord de Bruxelles. La Grèce a dû se plier à des conditions draconiennes en ce qui concerne son redressement et le remboursement de sa dette. Sans un nouvel apport de 81 milliards d’euros, ce ne serait pas possible. Un petit pays s’est incliné devant la détermination de ses créanciers. L‘ Allemagne traîne derrière elle un boulet : celui de son histoire. En particulier celle du nazisme où des millions de personnes ont été humiliées. Je prends comme exemple les « rencontres » du führer à l’Obersalzberg, où il imposait à ses vassaux étrangers des conditions de « coopération » inhumaines. Il n’est pas étonnant que des grecs se souviennent de cette époque et essaient de comparer leur situation à celle d’alors. C’est évidemment totalement injuste. Pour une majorité les faits d’antan se répètent. La chancelière n’a pour eux que du mépris, disent-ils. Elle veut leur imposer par la force des conditions avilissantes et prend un malin plaisir à le faire. Le sale boche n’a qu’une chose en tête, les fouler du pied. Que de porcelaine cassée! Pour les Allemands ce genre de diatribes sont des coups-bas qui atteignent de plein fouet leur honneur. Les générations d’après-guerre ont tout fait pour effacer les traces indélébiles des crimes de guerre et de l’extermination industrielle, avant tout celle des juifs. Et ceci en endossant la pleine responsabilité de ces actes. Aucun pays n’est allé aussi loin. Le dogme de la responsabilité collective est ancré jusqu’à ce jour dans les esprits. Même dans ceux qui n’étaient pas nés à l’époque du nazisme. Weiterlesen