De nature plutôt optimiste, je me demande parfois ce que je fais au milieu de tout ce pessimisme ? Il est vrai qu’il a de quoi baver lorsqu’on est confronté à toutes les nouvelles d’un jour. Le lot des catastrophes s’égraine sans pitié. Des blessés, des morts, des torturés, des violés, toute la panoplie des horreurs nous est constamment présentée. Le passé a-t-il été meilleur ? Je ne le pense pas. Ce qui a changé diamétralement est le fait qu’on est informé de tout et ceci séance tenante. Comme le séisme qui a eu lieu cette nuit en Italie ou l’attentat dans le Sud de la Thaïlande. Il n’y a plus de frontières lorsqu’il est question de relater tel ou tel fait. L’internet s’en charge immédiatement. La question qui se pose dans un tel contexte est de savoir si la nature humaine peut s’adapter ainsi à ce flux de dépêches ? Sommes-nous préparés ? J’en doute. Ce que je remarque est une attitude qui tend au défaitisme, à la reddition sans avoir vraiment lutté. Prenons par exemple la démocratie comme exemple. Les critiques fusent de toutes parts, prétendant que nous vivons dans un système pourri. Bien sûr il y a des dérives comme tout ce qui est l‘œuvre des hommes. Mais il y a aussi du bien et ceci dans une mesure non-négligeable. Nous devrions jamais oublié, tout au moins en Europe occidentale, que nous avons vécu plus de 70 ans en paix. C’est le bien le plus précieux que nous devons préserver. Au lieu de lutter pour les libertés individuelles et le respect d’autrui, bien des individus essaient de saper la démocratie en criant constamment au scandale. Ce qu’ils préconisent comme alternative, c’est la dictature, le totalitarisme d’une certaine élite. Ils oublient qu’en procédant de la sorte, ils remettent en question un ordre, qui a fait ses preuves, malgré certains méfaits. Weiterlesen
Archiv des Autors: Pierre Mathias
Le retour d’un spectre !
Il est toujours déconcertant de constater que bien des individus ne veulent pas admettre la réalité. Dans le cas de Nicolas Sarkozy c’est celle d’avoir échoué lors de sa présidence. Ce n’est pas sans raison que le peuple ne l’a pas réélu. Il en serait de même de François Hollande s’il se représentait. Est-ce le sort des politiciens de perdre ainsi le cap ? De se fourvoyer dans des considérations erronées ? Il faut le croire, sinon ils ne se représenteraient pas. Mais ce qui me choque d’autant plus, c’est le manque de jugement en ce qui concerne la stratégie à suivre. La France rejette le passé. C’est un fait non-contournable. Les citoyens attendent de nouvelles alternatives en ce qui concerne la marche des affaires. Il est à craindre que ce qui se passe actuellement ira à l’avantage du FN et de Marine Le Pen. Élire un spectre n’a rien d’attrayant. Ce ne serait en tous les cas pas le bon moyen de promouvoir le renouveau. J’y vois le signe d’une profonde crise de société. Si elle ne trouve pas les moyens de se régénérer, elle place ses espoirs dans l’irrationnel. Cela nous ferait entrevoir des lendemains agités. L’extrémisme ferait courir à la nation toute entière un danger terrible. Il ne serait en aucune manière à même de régler les problèmes occasionnés par une gestion bancale. Nicolas Sarkozy, quant à lui, ne serait en aucun cas le messie qu’attende nombre de Français. On ne peut que souhaiter que lors des primaires du Parti Républicain, une majorité se dessinera en faveur d’Alain Juppé. C’est le seul, à mes yeux, qui ferait le poids. Mais n’oublions pas non plus qu’il est un homme du passé, qu’il a connu des échecs cuisants. Que ce soit à droite comme à gauche, le casting ne suscite aucun enthousiasme. Weiterlesen
Valse-hésitation
Une fois de plus Donald Trump nous démontre qu’il est un démagogue. Voyant que ses vues sur l’immigration ne sont pas réalisables dans le contexte actuel, il fait marche-arrière. Il n’est plus tellement question du mur qui devrait séparer les USA du Mexique. Plus question que ce soit ce pays latino-américain qui paie les frais. Il a aussi essayé d’amadouer les noirs qui à plus de 90% sont opposés à lui. Son équipe électorale a été remaniée. Paul Manafort, son ancien directeur de campagne, a abandonné le navire. Il a été remplacé par une équipe bien plus virulente, qui essaie de retrouver le ton des primaires. Tout cela n’est pas très sérieux, même si Kellyanne Conway, sa nouvelle conseillère essaie de minimiser la casse. La gestion chaotique de sa campagne me fait douter de ses capacités à mener les affaires de son pays. La politique internationale ne peut pas être menée de cette manière. Donald Trump s’aperçoit qu’il acculé. Le dernier sondage lui atteste un retard de 8% sur sa rivale démocrate. Et ceci dans des États-clefs qui font d’habitude la différence. Je souhaite que les électeurs soient assez perspicaces pour s’apercevoir à qui ils ont à faire. Mais je me permets aussi de douter de leur jugement. Il faut arrêter le côté guignol de ces joutes. Une présidentielle est essentielle pour l’avenir. Le ou la prochaine locataire de la Maison-Blanche devra prendre des décisions qui dépasseront de loin les frontières américaines. La confrontation incessante avec des problèmes devant être réglés le plus rapidement possible, demande une perspicacité totale et un esprit d’entreprise. Il est intéressant de voir que le magnat de l’immobilier semble avoir le plus grand mal à gérer le quotidien. Ne s’est-il pas aperçu qu’avec des slogans il ne peut pas gouverner ? Qu’une mauvaise gestion ne peut que lui causer du tort ? La nouvelle que son trust est déficitaire va aussi dans cette direction. Lui qui arguait être un remarquable administrateur, en prend pour son grade. Weiterlesen
En état de choc
Une fois de plus des innocents ont été tués par l’explosion d’une bombe. Cette fois-ci il s’agit de convives d’un mariage au Sud de la Turquie. Une trentaine de personnes, la plupart d’origine kurde, sont mortes. On déplore en plus près de cent blessés. De l’horreur au quotidien, que nul gouvernement arrive à enrayer. Cette fois-ci il doit s’agir d’un attentat djihadiste. Une fois de plus la preuve qu’un État policier est démuni face à l’irrationnel de tels actes. Ne nous faisons pas d’illusions. De tels méfaits peuvent nous toucher à tous instants et dans quel lieu que ce soit. Le terrorisme ne connaît pas de limites. Il touche tout le monde sont distinction de race ou de religion. Cette fois-ci les Kurdes étaient visés. Justement ceux qui militairement s’opposent dans le Nord de l’Irak et de la Syrie à l’EI. Certes on peut parler d’une ethnie en danger. Mais cela ne s’arrête pas à des considérations relevantes d’une stratégie opérationnelle. C’est dans sa diversité que la lutte armée des islamistes est la plus menaçante. Le président Erdoğan, issu d’un milieu proche de l’islam, devrait être épargné. Ce n’est pas le cas. Il a essayé des années durant de garder une certaine neutralité face l’EI. Une attitude ambiguë qui a permis de douter de son intégrité au sein de l’OTAN. Sans le vouloir expressément, le pays a du montrer patte-blanche et adhérer avec une certaine réticence à prendre part à la coalition qui aujourd’hui bombarde les régions contrôlées par les djihadistes. Une raison évidente pour l’EI de ne pas épargner la Turquie. L’attitude expansionniste du président joue évidemment un grand rôle. Erdoğan voudrait devenir le maître de toute la région et faire revivre d’une manière ou d’une autre l’empire ottoman. Ce n’est évidemment pas du goût des populations qui gardent une certaine méfiance qui leur a été léguée par leurs ancêtres qui dans le passé ont vécu le colonialisme turc. Une raison évidente de lutter par tous les moyens contre Ankara. Weiterlesen
Nos amis les animaux !
De transporter des veaux sans leur donner à boire et à manger à travers toute l’Europe est un scandale. Souvent ce sont des trajets de plus de 3000 kilomètres. Une des raisons de cet état de faits, pourrait être le business. Serait-ce, comme c’est le cas pour le pétrole, une forme de négoce où la vente se ferait tout au long du trajet ? Où sa destination changerait par rapport aux plus offrants ? Les veaux sont envoyés tout d’abord dans des centres intensifs d’engraissement, la dernière étape avant de passer à la boucherie. Là aussi il est question du prix. Les transports mènent les bêtes souvent à l’Est du continent, où la production est la meilleure marché. Au lieu d’être tuées sur place, on les envoie à nouveau sur les routes et ceci en direction des Pays-Bas, de l’Allemagne ou ailleurs. Pour les veaux un calvaire. C’est là qu’il est possible de s’apercevoir quelle gabegie résulte des lois du marché. Il est bien stipulé dans les directives de l’UE que le bétail soit traité humainement. Cela consiste à lui donné de la nourriture et avant tout de l’eau. De telles enquêtes qui, comme cette dernière faite en coopération entre les associations allemandes et suisses du Animal Welfare Foundation et du Tierschtutzbund Zürich, devraient nous couper l’appétit. Mais ce n’est pas le cas. La seule mesure qui rencontre auprès des consommateurs de plus en plus de succès, est l’achat de produits alimentaires de proximité. La boucherie dans son ensemble est concernée. Indépendamment du fait qu’il est ainsi possible de sauvegarder son propre environnement, les gens sont assurés d’acheter ainsi des denrées fraîches. La qualité de la viande est moindre lorsque les bêtes ont subi un stress dépassant de loin la normale. Il ne sert à rien de s’offusquer à la vue de telles photos où on peut voir dans quelles conditions se font les transports. Il s’agirait avant tout de soutenir tous projets ayant la proximité comme but. Cela inclut aussi le maintien en vie de petites exploitations. Une réponse donnée à l’industrialisation de la production agraire. Weiterlesen
Images-chocs ?
Les photos de Syrie devraient nous toucher. Cela se passe généralement mais n’empêche pas de plus en plus de monde de rejeter tous ceux qui veulent fuir l’enfer d’Alep. L’égoïsme et le « moi je » reviennent constamment à la surface lorsqu’il s’agit de l’asile politique. Des considérations nationalistes qui prennent souvent l’odeur nauséabonde du racisme et de l’exclusion. Nous vivons bien calfeutré dans notre train-train journalier et repoussons tout ce qui pourrait déranger, bousculer nos habitudes. Comme c’est dans la nature humaine de voir avant tout sa propre personne, il ne faut pas s’étonner que les populistes avec leurs diatribes violentes, gagnent de plus en plus de terrain. « Ils n’en qu’à… ». En clair cela veut dire pour les migrants de déguerpir au plus vite. N’ont-ils pas le tact de s’apercevoir qu’ils dérangent ? Et cela souvent de la part de chrétiens. C’est désarmement. Cela voudrait-il dire que les prises de vue terribles d’enfants soumis à une guerre impitoyable, ne choquent que pour un petit moment ? Il faut le croire. Avec une propagation quotidienne d’images les unes plus terribles après les autres, les internautes sont devenus peu à peu assez insensibles. Pour eux elles font parties de la normalité. C’est la raison pour laquelle elles viennent et partent sans pour autant changer les mentalités. Est-ce de l’autodéfense ? Mais il y a aussi des mouvements humanitaires qui en découlent. Je prends comme exemple la photo de ce petit garçon mort que la mer a renfloué sur une plage turque. Elle a permis à l’Allemagne de se lancer encore plus dans la solidarité. Mais un fait est clair, les images-chocs sont, qu’on le veuille ou non, virtuelles. C’est regrettable mais explique assez bien l’effet de rejet. Ne surtout pas être confronté avec la misère de ce monde ! Mais elles ont aussi comme conséquence une certaine méfiance envers cette manière de faire connaître au grand public ce qui se passe aux portes de notre continent. Weiterlesen
Le criminel de guerre gentleman !
Brunhilde Pomsel, une des secrétaires de Joseph Goebells, a donné à près de 105 ans une interview au sujet de son ancien chef. Elle le décrit comme étant prévenant, fin et sensible. Mais elle ne nie pas son autre aspect, celui d’une bête sauvage prête à déchiqueter ses victimes. Deux personnalités bien distinctes habitent en lui : celle du monstre et celle du gentleman. Tout cela est bien déconcertant et montre à quel point les êtres humains sont schizophrènes. Adolf Hitler est quant à lui décrit comme étant particulièrement aimable envers les dames qui travaillaient dans son entourage. Cela ne l’a pas empêché d’être un des personnages les plus atroces de tous les temps. Cette dualité dans la nature humaine ne peut pas être stoppée par une bonne éducation ou par un milieu cultivé comme cela a été le cas chez Heinrich Himmler. Il est issu d’une famille d’intellectuels. Son père était le tuteur du descendant de la famille royale de Bavière et était directeur d’un lycée d’une très bonne réputation. Un milieu emprunt de culture et de bienséance. Qu’est-il devenu ? Un être plus ou moins désaxé qui était à la tête de l’outil dévastateur du régime nazi. Bien que les déclarations de Brunhilde Pomsel sont intéressantes afin de capter encore plus précisément le caractère de Goebbels, je les ressens d’une manière désagréable. Bien sûr, l’aspect contradictoire d’un individu m’intéresse toujours, mais je trouverais mal à propos d’y voir une manière quelconque de le disculper. N’oublions pas que cet être abject a été à l’origine de l’autodafé des livres n’entrant pas dans l’idéologie nazie. Cet être « si cultivé » s’est conduit comme un barbare. Lorsqu’on brûle des œuvres, on peut aussi le faire pour les hommes. C’est ce qui s’est passé dans les camps de concentration.
Réparations !
La Grèce réclame 269,5 milliards d’Euros à l’Allemagne pour les dommages occasionnés lors de l’occupation nazie du pays. La République Fédérale refuse d’y donner suite en argumentant que lors de la réunification ce problème avait été réglé. Les représentants d’alors du côté grec, avaient accepté de passer outre. Peut-être une erreur fondamentale de leur part, mais ce qui a été signé, ne peut être remis en question. Il est néanmoins compréhensible de vouloir ne pas accepter l’accord d’antan dans la situation plus que précaire que connaît ce pays. Si Athènes obtenait satisfaction, une grande partie de sa dette publique serait payée. D’où l’acharnement du gouvernement d’Alexis Tsipras de faire pression. C’est un problème délicat que celui des réparations après une guerre. Je n’en veux que pour preuve les revendications exorbitantes des alliés envers l’Allemagne après la première guerre mondiale. Le traité de Versailles a été à l’origine de la prise du pouvoir d’Hitler et des conséquences que nous connaissons. La raison pour laquelle en 1945 les vainqueurs ont préféré de suivre un autre chemin, avec succès comme on peut le constater. En ce qui concerne les revendications grecques, je ne vois pas d’autre issue que de boucler le dossier. Ce que j’écris là peut être considéré comme étant injuste, mais je ne vois pas d’autres solutions. L’Allemagne d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec le 3ème Reich. La RFA a payé avant 1989 des sommes considérables à tous ceux qui ont été spoliés. Je pense qu’il faudrait se retrouver à mi-parcours. L’Allemagne ferait bien de montrer un peu plus de flexibilité concernant une remise partielle de la dette grecque. Cela fait peut-être mal, mais correspond bien à l’état actuel des finances publiques. Toutes personnes censées ne peuvent pas s’attendre à des remboursements. Il faudrait avant tout faire démarrer l’économie, donner à ce pays les moyens de subsister sans pour autant être dépendant des finances mondiales. Si cela avait été le cas jusqu’à aujourd’hui, je pense que la question des réparations ne prendrait pas une telle dimension. Weiterlesen