Après la publication de la vidéo par le Washington Post, une partie du Parti Républicain laisse tomber son candidat Trump. L’indignation des propos sexistes ont choqué un grand nombre de citoyens. Que s’est-il passé cette nuit. Ici à chaud une première appréciation du débat entre les deux candidats. La première constatation une demi-heure après la fin des joutes est que Donald Trump a été étonnement calme. Il a évoqué l’économie en prétendant que le bilan de Barak Obama était désastreux et nuisait à l’essor du pays. De même du point de vue social, où il a essayer d’amadouer les noirs en leur disant qu’ils n’avaient rien à perdre, que des décennies de régime démocrate les avaient acculé à la précarité. En ce qui concerne la Syrie, contrairement à son candidat à la vice-présidence, il ne veut pas intervenir militairement contre Bachar el-Assad. L’impression prévaut aussi qu’il a de l’admiration pour Vladimir Poutine et qu’il ne fera rien pour détériorer encore plus les rapports déjà tendus entre Washington et Moscou. Rien de bien révolutionnaire en ce qui concerne la politique. Une fois de plus Hillary Clinton a pu contrer de manière efficace en montrant qu’elle avait plus de compétences. Mais elle a aussi son talon d’Achille. Donald Trump a déclaré haut et fort, qu’en cas de victoire, il la poursuivrait juridiquement à cause de l’affaire des mails. Qu’elle méritait d’être mise derrière les barreaux. De la polémique pour essayer de se débarrasser un peu du fardeau qui l’étouffe. La question des frasques extra-conjugales de son mari ont certes été évoquées, mais Madame Clinton ne s’y est pas trop étendue, sachant bien que c’était un piège. Lors de la conférence de presse qui a eu lieu après le débat, Trump a invité des femmes qui disent avoir été molestées sexuellement pas Bill Clinton à s’exprimer, en prétendant que c’était bien pire que ses déclarations sexistes. Il semble oublier qui il a en face de lui. Une femme qui a dû essuyer pas mal d’affronts mais qui est restée digne et a pu sauver son couple. Une telle pratique est nauséabonde. Elle n’est certainement pas digne d’un futur président des États-Unis. Une fois de plus les affaires d’alcôves ont pris le dessus, au lieu de se concentrer sur l’état du monde qui est désastreux. Weiterlesen
Archiv des Autors: Pierre Mathias
De l’eau sur le moulin des racistes
Hier à Chemnitz, en Saxe, un appartement a été la cible d’une intervention policière. Le « Verfassungsschutz », le service de renseignement intérieur, était déjà depuis quelques semaines sur les traces d’un réfugié syrien, soupçonné d’avoir des rapports avec Deach. Dans son lieu d’habitation ils ont trouvé des explosifs destinés à un attentat. Il est question d’une attaque dans un aéroport. Jaber Albakr, 22 ans, est malheureusement en fuite et est recherché maintenant partout en Allemagne. D’autres personnes, par contre, ont été arrêtées dans la gare de cette ville. Des connaissances du principal suspect, mais dans l’état actuel de l’enquête la police ne sait pas encore jusqu’à quel point elles sont actives ou pas. Voilà pour les faits. C’est inquiétant, non seulement en ce qui concerne l’islamisme, mais aussi au sujet de la recrudescence de l’extrême-droite dans ce Land. La Saxe est particulièrement touchée par une vague brune des plus nauséabondes. À Dresde, chaque lundi, il y a rassemblement des anti-musulmans, composés de néo-nazis, de sympathisants de l’AfD, le nouveau parti populiste qui, s’il y avait votations fédérales, recueillerait plus de 14% des voix, tendance ascendante. Le Pegida propage des propos racistes et haineux, voudrait pendre, tout au moins symboliquement, Angela Merkel ou le président de la République, Joachim Gauck. Les Allemands se trouvent face à une vrai épidémie qui pourrait avoir des lendemains dangereux. Il est évident que toutes tentatives terroristes provenant de certains migrants, est de l’eau apportée au moulin des racistes. Ce qui est déconcertant dans un tel contexte, c’est de voir à quel point les partis démocratiques ont du mal à combattre ce phénomène. Ils me font penser à un lapin paralysé par la peur face à un serpent qui veut le dévorer. Il y a certes des manifestations contre cette montée subite de la droite musclée, mais elles sont parfois trop molles. Weiterlesen
Trump le sexiste !
Donald Trump a beau s’excuser, la vidéo de 2005 que le Washington-Post vient de publier a causé un ras-de-marée de critiques acerbes des membres du Parti Républicain. Et ceci dans un pays assez prude. Ses propos, qu’on pourrait jugé comme faisant parties du machisme existant au régiment, démontre que cet homme est encore resté dans un état pubertaire, ce qui nuit à sa candidature. Dans un contexte où tout se sait, le passé le rattrape à tout instant. Je me demande quelle aurait été l’impacte de telles remarques en France ou en Allemagne ? Peut-être n’y attacherait-on pas une telle importance, mais un pays qui se dit proche de la religion et de la morale, ne peut pas passer tout simplement outre. Je ne sais pas si cela aura une influence sur le résultat final de la présidentielle, mais cela ne peut pas l’avantager. Une fois de plus la preuve que les Républicains ont été plus que légers, lorsqu’ils ont laissé faire le magnat de l’immobilier. Les traces resteront et changeront probablement l’approche de la politique. Une fois de plus il est dangereux de mêler la croyance à ce business nauséabond qu’elle incarne souvent. C’est la raison pour laquelle je m’engage pour une séparation absolue entre les églises et les affaires publiques. Elles doivent être en mesure d’apporter leurs critiques sans pour autant pratiquer le clientélisme. Dans un tel cas de figure, les religions peuvent être des éléments stabilisateurs. Mais tant que leurs intérêts sont liés à ce point à la pratique quotidienne du pouvoir, elles se désavouent elles-mêmes. Tous les aspects philosophiques et théologiques perdent ainsi leur poids. Ceci est plus que nocif en ce qui concerne la gouvernance d’une nation. Donald Trump leur donne du fil à retordre car sa personnalité ne peut pas s’insérer dans un tel schéma moralisant. Il est clair que le tollé qui a été déclenché par ces révélations me semble exagéré, car on sait depuis longtemps à qui on a affaire. À un individu en quête de considération. Ce sont souvent des complexés qui s’expriment de la sorte afin de palier à leurs déficits. Weiterlesen
Être femme en Pologne
Le parlement polonais a repoussé massivement une initiative qui prévoyait d’interdire complètement l’avortement. Jaroslaw Kaczynski, le chef du PiS, qui dans un premier temps a soutenu cette idée, en est revenu lorsqu’il a vu quelle résistance cette interdiction pouvait provoquer. Et pourtant cela correspondait tout à fait aux vues des ultra-conservateurs. Cette marche-arrière est à mes yeux significative. Elle démontre aux populistes qu’il y a des marques à ne pas dépasser. L’émancipation des femmes est un exemple. Elles ne se laisseront pas pas refouler par rapport aux hommes. C’est une évolution qui me semble irréversible. Les populistes l’ont bien compris. Ce n’est pas sans raison qu’à la tête du gouvernement polonais se trouve une femme ou que Marine Le Pen soit aux commandes du FN. C’est une évolution dont il faut prendre compte. Ce qui s’est passé au parlement à Varsovie est un compromis, peut-être même un pas en arrière afin de sauter plus loin dans la radicalisation de la société. Dans ce cas-là ce serait une victoire de Pyrrhus que de croire que le danger totalitaire soit ainsi écarté. Jaroslaw Kaczynski, qui a les rennes en main, est malheureusement un tacticien rusé. Il sait parfaitement qu’il a ainsi marqué des points. Sans l’apport des femmes son mouvement ne peut pas subsister. Il faut s’attendre que dans d’autres domaines, les restrictions augmenteront, ce qui ne présage rien de bon pour l’avenir. Il a déjà muselé la presse, imposé des prérogatives réduites dans le domaine constitutionnel et ceci au dépend des libertés. L’opposition serait bien conseillée de se méfier au plus haut point et de ne rien laisser passer. Weiterlesen
Antonio Gueterres à la recousse !
L’ancien premier-ministre portugais et l’actuel Haut commissaire aux réfugiés devrait devenir le prochain secrétaire-général de l’ONU. Ce socialiste modéré et pro-européen convaincu aurait d’après les membres du Conseil de sécurité les compétences pour remplir les exigences de ce poste, souvent ingrat en ce qui concerne ses prérogatives. D’un côté une importance relative dans un monde de plus en plus ébranlé, de l’autre une paralysie occasionnée par les vrais décideurs de cette organisation internationale. Antonio Gueterres sait ce qu’il l’attend. D’interminables négociations qui souvent s’enlisent au cours du temps. Il devra être avant tout un diplomate, dont le but est de colmater plus ou moins les brèches. De la nature même du cahier des charges il ne peut qu’être un modérateur s’efforçant de calmer les esprits. Mais est-ce vraiment ce qu’on devrait attendre du patron de l’ONU ? Ne serait-il pas souhaitable qu’il prenne les rennes? Il le fera comme l’ont fait ses prédécesseurs, mais le succès ne pourra qu’être limité. Il le sait probablement, connaissant à fonds les tares de l’appareil. Dans une telle optique Antonio Gueterres ne sera pas plus mauvais ou meilleur que les autres. Toutes ces prémisses m’incitent à me poser des questions. Ne serait-il pas souhaitable de revaloriser cette fonction ? De lui donner une vrai marge de manœuvre ? Pour ce faire il serait indispensable de changer le casting. Je pense qu’il est nocif de nommer en quelque sorte, des politiciens en fin de parcours pour assumer de telles responsabilités et ceci malgré leurs atouts. Je suis d’avis qu’un Secrétaire général ne peut pas être une personne sur le retour qu’on place sur une voie de garage, afin de lui donner un sucre pour ses mérites antérieurs. Weiterlesen
Syrie mon calvaire !
Non, je ne peux pas ignorer ce qui se passe en Syrie. Hier j’ai vu à la télévision le calvaire des enfants dans une banlieue de Damas tenue par les rebelles. Des bombardements continus de l’aviation de Bachar el-Assad et russe, qui causent la mort de civiles. Ce qui se passe ici est totalement inhumain. Une fois de plus la preuve que le dictateur syrien est un criminel de guerre. Ce qui se passe ici me rappelle le sort Guernica, cette petite ville espagnole qui a été réduite au néant pas l’aviation nazie avec la bénédiction de Franco. Je ne vais pas non plus faire de l’angélisme en parlant de la rébellion. Il est évident que l’horreur y est aussi présente, que des innocents sont massacrés. Mais en ce qui concerne les attaques aériennes les protagonistes se limitent aux forces soit-disant gouvernementales et celles de Moscou. Il ne peut qu’être évident que les négociations entamées à Genève entre les représentants des grandes puissances ne pouvaient pas aboutir à des résultats positifs, tant les positions sont opposées. Afin de mieux comprendre l’engagement de Vladimir Poutine en faveur du président syrien, force est de jeter un regard sur la situation intérieure de la Russie. Dans les territoires caucasiens l’islamisme sévit. C’est un réel danger pour Moscou. Personne n’est prêt à négocier avec les terroristes, au contraire. La peur de montrer de la faiblesse au Proche-Orient est viscérale. Plutôt s’allier avec le diable que de céder d’une manière ou d’une autre. D’où la tentative d’impliquer e-Assad dans un processus de paix. Les Américains n’en ont rien à faire. Ils le considèrent comme étant en aucune manière honorable. Un être qui n’hésite pas à massacrer ses compatriotes pour rester au pouvoir, n’est pas un interlocuteur crédible, je leurs donne raison. Mais ne pas négocier n’est pas non plus une solution. Weiterlesen
Brexit, la valse-hésitation !
Entre les vœux pieux de la Grande-Bretagne et la réalité européenne, il semble avoir un fossé. Si le nouveau gouvernement anglais pense que lors des négociations du brexit qui commenceront en 2017, il pourra tirer l’épingle du jeu en espérant en retirer que des avantages, il pourrait bien se tromper. La chute de la livre semble confirmer que les milieux financiers et économiques ne partagent pas forcément l’optimisme de Theresa May. Une fois de plus le Royaume-Uni semble être plongé dans un passé certes glorieux mais aujourd’hui obsolète. Non, l’empire ne fait plus la pluie et le beau temps. Comme on le sait, le démantèlement de l’outil industriel en faveur de l’argent facile de la City est un facteur d’instabilité. Il suffit que les marchés délaissent Londres au profit de Francfort ou ailleurs, il sera alors difficile pour les anglais de maintenir leur niveau de vie. Il n’est pas non plus de l’intérêt de l’UE de précipiter la fière Albion dans une situation précaire. Mais pour que le commerce marche, il faut être performant dans le domaine technologique. Il y a eu de graves manques ces dernières années en ce qui concerne la recherche. Je crains bien que les décideurs s’en mordront les doigts. Une fois de plus la preuve est démontrée que le brexit est un jeu de poker. Les dommages ne pourront être réduits que si le goût du travail et de l’effort seront à nouveau d’actualité. Ce n’est pas en se reposant sur des lauriers, qui n’existent plus depuis bien longtemps, que le renouveau pourra se réaliser. Le défit est énorme avant tout dans les domaines économiques et sociologiques. Ce qui est déconcertant, c’est de voir une certaine candeur, qui pourrait bien être une forme d’arrogance. Le pays ferait bien de s’en départir au plus vite et de prendre conscience que seul le réalisme, même s’il est douloureux, pourra le tirer d’affaires. En mettant un frein à la libre-circulation des personnes, il ne peut pas s’attendre à une attitude différente au sujet des marchandises. J’ose émettre le souhait que l’UE ne fera pas des faveurs envers un pays qui a pris la décision de s’isoler et de faire bande à part. Si cette volonté était vraiment perceptible, ce serait plus simple. J’ai l’impression qu’il n’y a pas de projet et c’est ceci qui est franchement inquiétant. Weiterlesen
Victoire ou échec en Hongrie ?
Une chose est certaine, 39,8% des électeurs environ sont allés aux urnes, dans leur majorité pour soutenir le populiste Viktor Orbán, le sulfureux premier-ministre. 99,7 % d’entre-eux ont voté contre la politique migratoire de l’UE. D’un autre côté le quorum de 50% n’a pas été atteint. Une victoire amère pour le régime, d’autant plus que l’opposition a appelé à boycotter ce référendum. 60% ont donc marqué leurs réticences par rapport au gouvernement. Ce dernier a essayé de mobiliser le peuple par la peur. Orbán a prétendu que les migrants étaient de prétendus terroristes. Et tout cela pour un nombre de moins de 2000 réfugiés que la Hongrie devrait recevoir d’après les décisions prisent pas l’UE. Une fois de plus la preuve que le racisme ne repose pas forcément sur des bases empiriques, qu’il est viscéral. Peut-être aussi une raison pour laquelle l’antisémitisme sévit dans certaines couches de la population proches de la majorité parlementaire. Mais il serait injuste de montrer du doigt les Magyars. Si en France ou ailleurs en Europe un tel vote avait eu lieu, qui aurait pu garantir que le résultat soit différent. Une fois de plus ils faut des boucs émissaires pour imposer un régime autoritaire et ceci au nom de la sauvegarde du pays. Cette méthode est immonde, parce qu’elle suscite de la haine et dégrade tous ceux qui sont considérés comme des êtres inférieurs. Une fois de plus l’homme se montre dans toute son horreur. Il démontre ainsi un manque total de dignité. Peut-être bien qu’une majorité de la population hongroise est entrain d’ouvrir les yeux. Mais elle aura de la peine de se défaire d’un populiste comme Viktor Orbán qui ne recule devant aucune diffamation pour se maintenir au pouvoir, sinon de l’étendre encore. Weiterlesen