Donald Trump a beau s’excuser, la vidéo de 2005 que le Washington-Post vient de publier a causé un ras-de-marée de critiques acerbes des membres du Parti Républicain. Et ceci dans un pays assez prude. Ses propos, qu’on pourrait jugé comme faisant parties du machisme existant au régiment, démontre que cet homme est encore resté dans un état pubertaire, ce qui nuit à sa candidature. Dans un contexte où tout se sait, le passé le rattrape à tout instant. Je me demande quelle aurait été l’impacte de telles remarques en France ou en Allemagne ? Peut-être n’y attacherait-on pas une telle importance, mais un pays qui se dit proche de la religion et de la morale, ne peut pas passer tout simplement outre. Je ne sais pas si cela aura une influence sur le résultat final de la présidentielle, mais cela ne peut pas l’avantager. Une fois de plus la preuve que les Républicains ont été plus que légers, lorsqu’ils ont laissé faire le magnat de l’immobilier. Les traces resteront et changeront probablement l’approche de la politique. Une fois de plus il est dangereux de mêler la croyance à ce business nauséabond qu’elle incarne souvent. C’est la raison pour laquelle je m’engage pour une séparation absolue entre les églises et les affaires publiques. Elles doivent être en mesure d’apporter leurs critiques sans pour autant pratiquer le clientélisme. Dans un tel cas de figure, les religions peuvent être des éléments stabilisateurs. Mais tant que leurs intérêts sont liés à ce point à la pratique quotidienne du pouvoir, elles se désavouent elles-mêmes. Tous les aspects philosophiques et théologiques perdent ainsi leur poids. Ceci est plus que nocif en ce qui concerne la gouvernance d’une nation. Donald Trump leur donne du fil à retordre car sa personnalité ne peut pas s’insérer dans un tel schéma moralisant. Il est clair que le tollé qui a été déclenché par ces révélations me semble exagéré, car on sait depuis longtemps à qui on a affaire. À un individu en quête de considération. Ce sont souvent des complexés qui s’expriment de la sorte afin de palier à leurs déficits.

Il est probable que le candidat républicain se sent mal dans sa peau, qu’il ne jouit pas d’une autorité personnelle. Cet aspect est trop souvent ignoré. Il devrait jouer un rôle essentiel dans le choix d’un chef d’État. J’irai encore plus loin, le sexisme de Donald Trump est un signe de faiblesse, qui n’est en aucune manière compatible pour l’exercice d’une telle fonction. Il serait temps de parler de ce problème fondamental au lieu de s’offusquer trop sur des propos d’un gamin mal éduqué. Il est aussi étrange que cet homme qui devrait être pragmatique, n’arrive pas à assumer mieux ses erreurs. Lorsqu’on sait que la diplomatie est un constant chassé-croisé, il y a de quoi être inquiet. Non, une nation telle que les États-Unis ne se dirige pas avec des coups de gueule. Ce qui pourrait sembler spontané est une menace considérable pour le monde entier. À l’idée qu’un tel être puisse détenir le code des armes atomiques fait frémir. Il serait souhaitable que le peuple se rende enfin compte à qui il a affaire, mais je crains qu’il soit dans sa majorité aveugle.

pm

http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2016/10/08/donald-trump-etrille-par-le-camp-republicain-apres-la-revelation-de-nouveaux-propos-sexistes_5010261_829254.html

Pierre Mathias

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