Non, Donald Trump ne sera pas le régent de Saint-Marin. À la tête de la plus forte puissance mondiale, il exercera une grand influence sur notre manière de penser, qu’on le veuille ou non. Et c’est cela qui est à mes yeux le plus important. C’est un défi pour nous Européens de nous émanciper un peu du joug de nos amis américains. Mais pour que cela se fasse il faudra se redéfinir. Quelles sont nos atouts ? Nous possédons un capital intellectuel considérable, que nous ne mettons pas toujours en valeur. N’oublions pas que nous sommes le terreau sur lequel la civilisation occidentale a vu le jour. Il serait temps d’en prendre conscience et de ne pas continuer à vouloir se diviser comme le voudrait les populistes. Ce n’est que dans l’Union que nous pourrons nous forger un avenir décent. Les divisions nationalistes sont du poison pour notre avenir, car elles nous rendraient encore plus dépendante de l’extérieur. Un pays à lui seul ne peut pas se gérer en toute indépendance, comme les dirigeants des partis d’extrême-droite voudraient bien nous le faire comprendre. Dans le cas présent ce serait se mettre à la remorque d’un Monsieur Trump et ceci est inacceptable pour les générations futures. Ce serait descendre au niveau de ses électeurs, qui comme nous le savons, n’est pas particulièrement élevé. Sans pour autant prôner la rupture, je pense qu’un peu de distance ne ferait pas de mal. Il s’agirait enfin de nous marteler en tête que nous sommes en droit de réclamer notre propre identité. Mais elle ne peut que se faire dans des conditions favorables. Contrairement à ce que Marine Le Pen peut penser, elles ne se fera pas dans un contexte économique sinistré. Ce quelle propose dans ce domaine est un désastre qui conduirait un nombre encore plus élevé de gens dans la précarité. C’est exactement ce qui risque d’arriver aux USA si Monsieur Trump ne change pas de fusil d’épaule. Vouloir faire renaître, tel Phénix, de ses cendres une industrie moribonde est un attrape-nigauds. Même en érigeant des barrières douanières, cela ne se passera pas ainsi! Weiterlesen

Qu’il soit bien clair, je souhaite la victoire d’Hillary Clinton cette nuit. Mais je ne peux pas cacher ma crainte que cela ne réussira pas forcément, ce qui serait au bas-mot une catastrophe. L’empathie joue un rôle essentiel dans des élections. La candidate des démocrates n’est pas arrivée à être aimée. On l’apprécie pour ses capacités intellectuelles, d’un point de vue objectif, elle serait en mesure de remplir les conditions qu’on réclame d’un président. Mais elle n’incarne pas une vision, ce qui avait été le cas de Barak Obama. Et c’est cela qui est un handicap essentiel, dans un pays blessé à vif dans bien des milieux. Les gens attendent d’un leader qu’il les prenne par la main pour les rassurer. Aura-t-elle les moyens de le faire ? Dans cette campagne électorale qui a été nauséabonde, bien des citoyens sont restés sur leur faim. Et que fait-on dans de telles conditions ? On se met en colère, on rue dans les brancards sans se poser la question de ce qui pourrait advenir. C’est justement cela qui rend si fort Donald Trump. Il attise et recueille l’ire populaire. Une fois de plus la preuve que le populisme ne fait pas appel à la raison. Les Américains savent parfaitement que le magnat de l’immobilier n’a sûrement pas les compétences pour gouverner le pays, mais ce n’est pas cela qui importe. Lorsque des pans entiers d’une société se disent « après moi le déluge », on peut s’attendre à tout. Et c’est cela qui rend finalement tout pronostique impossible. Est-ce la haine qui emportera la mise ? Celle des laissés pour compte, qui croient ne plus rien à avoir à perdre. Une chose est dorénavant certaine, le pays est plus déchiré que jamais. Ses bases qui semblaient solides sont fortement ébranlées. Comme les maisons qui ne se sont pas écroulées au cours d’un tremblement de terre, il n’est pas dit que dans ses fondations elles résistent à un nouveau séisme. Il en va de la survie d’une puissance à l’échelon mondial. Weiterlesen

Donald Trump ne s’en cache pas, s’il était élu il soutiendrait l’extrême-droite européenne, que ce soit en France, aux Pays-Bais ou en Allemagne. Avec son ami Vladimir Poutine il provoquerait une zizanie sans nom sur l’ancien continent. Une perspective des plus inquiétantes pour nous les adeptes de la démocratie. Un déséquilibre s’en suivrait qui remettrait en cause la paix. Sans parler du racisme, de l’exclusion et de l’aspect social d’une telle option, il est permis de considérer que nous irons en direction de la guerre si le magnat de l’immobilier était élu président. Depuis1945 l’Europe ne s’est jamais trouvée dans une situation si tendue. Et nous ? Nous sommes les spectateurs impuissants face à ces coups de boutoirs. Je ne sais pas si les citoyens se rendent parfaitement compte du danger qui les guette, mais je les trouve parfois assez amorphes. En prenant en compte seulement le quotidien, ils oublient ce que pourrait être l’avenir si un tel cataclysme se déclenchait. Il serait alors de plus en plus difficile de freiner la marche au pouvoir du FN, de l’AfD en Allemagne. Et si ces formations étaient d’une manière ou une autre hissées au pouvoir, il serait ardu de les en chasser. Je sais, il ne faut pas toujours comparer des situations historiques, mais il serait complètement naïf de ne pas se remémorer que le nazisme n’a pu être éradiqué que dans la douleur, dans la destruction de l’Europe toute entière. Le prix a été épouvantable : des millions de morts, un génocide sans précédent, un pays terni à tout jamais. Et c’est bien cela qui nous guette, si nous cédons du terrain aux apprentis-sorciers. Une chose est claire : nous ne pouvons pas vivre comme si nous étions à l’abri d’une telle menace. Il est évident que les USA et la Russie n’ont qu’un intérêt, nous remettre sous leur joug. Ce serait pour eux du pain-bénit si nous nous soumettions, ce qui risque de se passer à partir de mercredi. Weiterlesen

Et si Donald Trump gagnait les élections américaines dans la nuit du mardi au mercredi ? Il est vrai que cette perspective m’angoisse. Je suis absolument conscient d’être totalement impuissant en ce qui concerne une élection, où je ne peux pas aller aux urnes. Si les États Unis étaient la Serbie ou l’Albanie je n’aurais pas de nuits blanches, ce qui est peut-être un tort mais une réalité. Il s’agit ici de la première puissance mondiale et que l’on veuille ou pas, elle exerce de l’influence sur mon quotidien. Depuis quelques jours j’ai du mal à lire les nouvelles inquiétantes concernant Madame Clinton. Je regarde les statistiques des instituts de sondage et espère que la courbe ascendante de son rival marque le pas. Mais je crains que ce ne soit pas le cas d’une manière irrémédiable, au contraire. Les deux candidats se retrouvent dans un mouchoir de poche, à moins de deux points de différence. Je n’oublie pas non plus les décomptes erronés lors du Brexit. Tout le monde, tout au moins dans la classe politique et économique, était sûr que la raison l’emporterait, mais cela n’a pas été le cas. C’est pourquoi je resterai rivé toute la nuit devant la télévision tout en étant conscient de mon impuissance. Je veux essayer de m’imaginer quelle sera ma réaction si le populiste Trump l’emportait. Serais-je terrorisé comme une mouche prise dans une toile d’araignée ? Je devrais me faire une raison que la vie continue, même sous de mauvais auspices. La question qui se pose pour moi en tant que démocrate est de savoir si je dois accepter le verdict populaire ou non. Pratiquement je n’ai pas d’autres solutions, mais mentalement c’est une autre paire de manches. Weiterlesen

Lorsque qu’on suit ce qui se passe en Turquie, où la dictature est en train de s’installer, il est en droit de se poser la question de savoir si le peuple est inepte ou pas. Recep Tayyip Erdogan n’a plus aucun complexe lorsqu’il s’agit de de sa personne. Sa dernière initiative est de casser l’opposition. Les coprésidents du parti HDP ainsi que quelques députés ont été arrêtés. On reproche à cette formation kurde d’être le bras parlementaire du PKK (le Parti des travailleurs du Kurdistan). Ce dernier est à l’origine de la lutte armée et commet des attentats un peu partout dans le pays. Une accusation qui sert le Président, même si ce dernier agit de même. Et le peuple ? Il semble ne pas remarquer qu’il en va de ses libertés individuelles. Après la vague d’arrestation, que ce soit entre autres dans les domaines de la défense, de la justice ou de l’éducation, également la liberté de la presse est remise complètement en question. La police est omniprésente, la peur s’installe dans toutes les sphères de la société turque. Mais une grande majorité de citoyens considèrent Erdogan comme étant le messie qui pourra les tirer de leur médiocrité. Une fois de plus la même recette que celle de 1933 en Allemagne. Ce qui advient « des sauveurs » et de leurs méfaits, Adolf Hitler l’a bien prouvé. Mais la mémoire est de courte durée. Il est actuellement navrant de voir à quel point les peuples se transforment en moutons écervelés. Les mêmes tendances qu’à Ankara, sont perceptibles à Budapest ou à Varsovie. Sans parler de l’élection américaine qui aura lieu mardi. Le fait qu’un triste sire comme Donald Trump ait des chances démontre à quel point le peuple manque de matière grise. Une telle attitude ne peut que mener le monde dans le gouffre. Le peuple est-il si inepte qu’il remet sa destinée entre les mains de bouchers, qui n’ont qu’une seule chose en tête, mener une partie des gens à l’abattoir ? Il faut croire que oui. Weiterlesen

Contre l’avis du gouvernement anglais, un tribunal de Londres a statué que le parlement devrait être consulté en ce qui concerne les négociations au sujet du brexit. Cette nouvelle n’est pas du goût de Theresa May qui veut faire appel à la juridiction suprême du Royaume Uni. Bien qu’elle ait prétendu qu’elle avait été contre la rupture avec l’UE, elle mène une politique discriminatoire contre la libre circulation des personnes. Par contre elle n’aurait pas d’objections de pouvoir avoir accès au marché unique. Une attitude inacceptable pour Bruxelles. Une fois de plus elle veut avoir le beurre et l’argent du beurre. Une attitude typique pour la fière Albion qui nous considère toujours comme des larbins. Une majorité de députés à Westminster voudraient être plus conciliants et permettre aux habitants de l’UE de s’établir en Angleterre sans trop d’encombres. Mais Madame le Premier Ministre voudrait probablement ressembler à Margaret Thatcher qui d’une poigne de fer à détruit l’outil industriel du Royaume, ce qu’on oublie souvent. Si les juges dans la dernière instance valident la décision du tribunal londonien, le gouvernement pourrait avoir des ennuis. Une chose est claire : les négociations ne pourront que débuter plus tard. Le parlement voudra exercer un contrôle jusque dans les plus petits détails, amender certaines décisions s’il y a lieu de le faire. Malgré certains commentaires, je doute qu’il puisse passer outre en ce qui concerne le verdict du référendum. À moins qu’une nouvelle initiative issue du peuple se dessine. Je suis certain que bien des citoyens regrettent aujourd’hui une option qui a été prise avant tout à cause de la migration. Certains qui étaient pour le brexit doivent se poser la question si leur choix n’a pas été dicté par la peur ? Ne se sont-ils pas aperçus qu’un départ de l’UE leur sera très défavorable ? Weiterlesen

Le 500ème anniversaire de la réforme me fait aussi penser au mal que le fanatisme religieux peut provoquer. Les diatribes incendiaires de Martin Luther contre tous ceux qui à ses yeux pouvaient être considérés comme ses ennemis, ne présagent rien de bon sur ce qu’une croyance outrancière peut provoquer. Aujourd’hui cette attitude aveugle et dépourvue de toute charité, s’étant aussi sur l’Islam. Lorsque des prédicateurs incitent leurs ouailles à la violence comme c’est le cas des quatre mosquées qui ont été fermées en Île de France, cela ne peut qu’inquiéter. Mais ce n’est pas seulement certains musulmans qui agissent ainsi, aussi des sectes chrétiennes aux USA. Vouloir « honorer » Allah ou Dieu de cette manière va à contre-courant des valeurs spirituelles qui sont évoquées dans les écritures. Penser que l’intolérance est le seul moyen de sauvegarder les religions me fait frémir. Au contraire il serait temps que l’humanisme reprenne le dessus, ce qui est plus ou moins illusoire. Une fois plus c’est un phénomène psychologique qui provoque de tels excès, qui peuvent aboutir au meurtre. La peur est omniprésente dans chacun de nous, la crainte de perdre ses repaires, sa situations et en fin de compte son identité. Il est commode de trouver un ennemi pour camoufler son instabilité. C’est le meilleur moyen d’éloigner son regard de ses propres déficits. Il est évident que les tenants de l’islamisme se calfeutrent dans le fanatisme pour se revaloriser, comme les évangélistes proches du Klu-Klux-Klan. Prendre en otage la religion pour perpétrer des crimes est une méthode employée depuis la nuit des temps. Elle est presque impossible à combattre, car on se trouve confronté avec des fous de Dieu, qui sont convaincus détenir la vérité. Faire appel à la raison est une démarche vouée le plus souvent à l’échec. Weiterlesen

Je l’avais prédit depuis longtemps, le mouvement de Donald Trump ne disparaîtra dans la trappe, même s’il devait perdre les élections mardi prochain. C’est le dernier rebond de certains blancs, qui pour des raisons de démographie, ne seront plus la communauté dirigeante des USA. Tous ceux qui se croient supérieurs à cause de leur couleur de peau se sentent menacés pas des citoyens d’origine hispanique ou par les noirs. Comme les tenants de l’apartheid, ils se radicalisent, pensant ainsi garder leurs prérogatives. Beaucoup d’entre-eux ne se sentent plus représentés par le parti Républicain. Pour cette grande formation une catastrophe. L’extrême-droite sera à l’avenir une réalité qui menacera de rompre l’équilibre politique. Un phénomène que nous connaissons en Europe. Des gouvernements de coalition ne seront plus tabous dans ce pays, qui jusqu’à présent remettait sa destinée entre les mains d’un seul parti. Il faudra envisager des gouvernements de coalition, ce qui aura pour effet d’affaiblir le Président, mais qui pourraient être plus démocratiques, permettant ainsi à tous ceux qui veulent se faire entendre, à participer aux destinées de pays, que ce soit dans la majorité ou dans l’opposition. Une chose est désormais certaine, ce sera avec Donald Trump un facteur d’instabilité. Le prochain locataire de la Maison Blanche devra prendre en considération ce fait essentiel. Il est à craindre qu’il puisse y avoir une dérive à droite. Ceci en attendant que les plus démunis s’organisent de plus en plus. Beaucoup d’entre-eux ne vont pas aux urnes, car ils ont perdu tout espoir. Weiterlesen