Que ce soit à Fréjus, où la guerre entre David Rachline, le maire, et la presse locale sévit ou à Hénin.Baumont dans le Nord ou encore à Bézier, l’atmosphère est souillée. Les élus du FN supportent très mal la critique. Ils voudraient être encensés par les journaux locaux. Il serait à craindre qu’il en soit de même au niveau national. La peur est justifiée que si Marine Le Pen arrivait en tête du scrutin présidentiel , elle agisse de même que Recep Erdoğan en interdisant tous les organes de presse qui ne lui soient pas favorables. Il se pourrait aussi que nombre de reporteurs soient jetés en prison. C’est cela qui caractérise les mouvements autoritaires. Ce qui se passe dans les communes FN présage rien de bon. C’est une flambée de haine que subissent les collègues. Des injures inadmissibles leurs sont lancées à la tête. Et nous ? Nous restons muets par rapport à cette évolution. Il faut que les populistes aient un ennemi. La presse peut jouer ce rôle. Il en est de même en Allemagne où le mouvement Pegida prétend que ceux qui écrivent ou tournent à leur sujet, sont des menteurs. Il est aisé de faire de la politique sans même jeter un regard sur soi-même. Ils réclament l’impunité même si par leurs diatribes ils blessent la loi. De telles personnes partent du principe qu’elles ont toujours raison. Ce qui est particulièrement inquiétant dans un tel contexte, c’est de voir à quel point un grand nombre de supporteurs gobent ce qu’on leur dit. Au lieu de remettre en question ce qui est décidé, une normalité dans le système démocratique, ils se hissent sur un tel piédestal, qu’ils se prennent pour des êtres supérieurs. C’est ce qui caractérise les dictateurs. Weiterlesen

En temps normal j’aurais écrit un article sur l’attentat de l’aéroport d’Istanbul qui a fait 36 morts. Une horreur de plus ! Mais ce matin je veux me pencher sur l’attitude des populistes prétendants qu’ils peuvent en un tour de main nous sauver tous. Que ce soit l’immigration sauvage, le terrorisme ou l’UE, le spectacle qu’ils nous livrent en Angleterre est lamentable. Il s’avère de plus en plus qu’ils n’avaient aucun plan en cas de victoire ce qui est parfaitement irresponsable. Maintenant ils nous livrent un spectacle lamentable et ont le toupet de prétendre que rien ne changera vis-à-vis des institutions européennes, avec une seule différence : le pays pourra continuer à jouir des avantages, que lui profèrent un statu de sociétaire. Par contre il n’aura aucun sacrifice à faire. Réveillez-vous enfin ! En cas de divorce il y a toujours des pots cassés et en fin de compte cela coûte cher. Pourquoi en serait-il autrement ? J’ose souhaiter que l’UE ne suivra pas un tel scénario avec comme but d’être conciliant. La conférence des chefs d’États semble confirmer que les négociations, après dépôt de l’acte du Brexit, seront dures et irréversibles. Un autre aspect du manque de compétences de la part des populistes : ils n’ont pas su anticiper. Comment ont-il pu ignorer que l’Écosse ou l’Irlande du Nord pouvaient se détacher du Royaume-Uni ? Nigel Farage, le leader de l’UKIP, est un exemple pour démontrer à quel point les vues des populistes sont peu réalisables. Il est en train d’envoyer la Grande-Bretagne au fond du précipice. De lui on ne pouvait pas s’attendre à plus. Mais qu’en est-il de Boris Johnson ? Un élève des écoles et des facultés d’élites ? Il saute sur le train en marche, pour gagner par opportunisme personnel le pouvoir et ceci sans prendre en considération les besoins de la nation. Ce scénario pourrait arriver bien plus rapidement que prévu. En tant que citoyen de la fière Albion ce serait un cauchemar. Voilà où mènent des décisions venant des tripes. Que veux-je exprimer par là ? Il faut par tous les moyens combattre les extrémistes, peu importe où ils se trouvent. Weiterlesen

Pauvre Jeanne d’Arc ! Chaque année au premier mai, Jean-Marie Le Pen manipule sa fête à ses propres fins : celui de rassembler nombre d’anciens pétainistes, des néonazis de tous calibres, évidemment des royalistes en quête d’un roi – il est trop vieux !– et des rats de bénitiers, les fondamentalistes. Ces détenteurs de la vérité se considèrent comme étant le seul rempart contre les bronzés, les musulmans, les juifs et tous ceux qui s’opposent à eux. Des saboteurs, des mécréants, des parasites. Sa fille Marine, qui en a eu marre de tout ce flonflon hyper-nationaliste, a fichu papa hors du parti. Une tragédie qui pourrait être antique, si les protagonistes étaient plus ambigus. Ils ne le sont pas ! Tout à été dévoilé au sujet de ce beau monde, qui récolte malheureusement pas mal de voix parmi tous ceux qui se sentent de souche ! Il faut bien qu’on se sacrifie pour une Europe chrétienne, dont fait aussi partie leur parrain : ce cher Vladimir Poutine. La présidente du FN a lancé parmi ses troupes un interdit. Personne n’était autorisé à se retrouver à la Place de la Pyramide pour acclamer papa. Marie-Christine Arnautu et à Bruno Gollnisch, membres des instances dirigeantes, ont passé outre, avec une autre collègue, l’ukase de Marine Le Pen et se retrouvent au pilori. On peur demande d’abandonner leurs fonctions au sein du FN. Cette guerre-guerre prend des aspects absurdes, d’autant plus que les deux idéologies concordent. L’un déclame des horreurs dans le style de « Je suis partout ! », l’autre s’est enrobé de farine, comme le loup du petit chaperon rouge. Cela lui a indéniablement servi. Une partie du peuple est tombé dans le panneau et croit à la respectabilité de ce parti, qui dans son essence est d’extrême-droite, avec toute la dialectique qu’on lui connaît. Comme démocrate je suis forcé de le combattre par des faits et des paroles, non pas par des lois. Je veux parler d’un combat politique. Ce débat doit s’instaurer, pas seulement en France. Weiterlesen

Le clivage gauche-droite ne joue plus à l’heure actuelle en France. Le gouvernement de Manuel Valls fait une politique plutôt de droite. Elle est dictée par les événements. La déchéance de la nationalité en est une preuve fracassante. Il n’est pas étonnant que dans ce contexte, qu’un homme intelligent et pondéré comme Alain Juppé gagne des appuis sur tout l’échiquier politique. Il se dit de droite et l’est sûrement. Mais c’est un homme de dialogue, qui a comme priorité la cohésion nationale. Dans la situation actuelle il serait désavantageux de polariser les présidentielles sur des questions idéologiques. Marine Le Pen s’en charge et c’est assez ! Lorsqu’il y a feu à la maison, il faut avant tout l’éteindre avant d’envisager quoi que ce soit. C’est exactement dans cette situation où nous nous trouvons. Je pense que l’ancien premier ministre remplirait les conditions nécessaires. Nicolas Sarkozy au contraire, remettrait le feu aux poudres, ce qui serait fatal pour la France. Et François Hollande ? Il me déconcerte. Son profil de chef de guerre ne lui sied pas, bien que sa cote remonte. C’est certes un homme de compromis avec de grandes qualités. Mais il est plus à même d’agir depuis les coulisses. Il n’a pas réussi à réformer la France, comme il le souhaitait, parce qu’il hésitait à faire mal. À force de vouloir plaire à tout le monde, on se désavoue une fois ou l’autre. Il a des qualités et je trouve les attaques contre lui souvent injustes. Le présenter comme bouc-émissaire nuit au pays. Mais que faire s’il se représente. Je pense personnellement qu’il serait mieux qu’il se retire, car il n’a que peu de chances. Ce serait mettre la gauche dans une situation des plus précaires. Weiterlesen

Le Front national ne dirigera aucune région. Les électeurs se sont mobilisés pour lui faire barrage. Je peux que m’en réjouir ! Mais ce n’est pas une raison de triompher, loin de là. Comme l’a dit Manuel Valls, l’extrême-droite est plus présente que jamais. Hier elle a encore marqué des points en ce qui concerne le nombre de ses supporteurs. Un million de plus par rapport au premier tour ! Cela devrait faire réfléchir. Puis il y a encore un fait essentiel : de plus en plus de jeunes croient trouver chez Marine Le Pen et ses acolytes une rédemption. Il est évident qu’après une telle débâcle du système politique traditionnel, les partis démocratiques devront revoir complètement leur leçon. C’est un fait qu’un grand nombre de citoyens ne semblent pas se sentir compris. Que les problèmes et avant tout les angoisses qu’ils ressentent, ne sont pas pris en compte par les responsables. Il s’agira de faire une analyse de fond et de remettre tout en question. Mais aussi convaincre chacun qu’il porte une responsabilité collective. Cela ne peut que marcher, si les soucis quotidiens sont atténués. Une simplification de la fiscalité, plus de souplesse de la part de l’administration, une implication plus grande des instituts bancaires en ce qui concerne les investissements, pourraient être l’amorce d’une solution en ce qui concerne le chômage. Pour que cette lutte soit couronnée de succès, il faut absolument que les citoyens aient à nouveau envie de s’engager, de travailler pour un but commun : la prospérité. Mais ce n’est pas dans un état de révolte ou de dépression qu’il sera possible de retourner la barre. Les conditions personnelles doivent être améliorées. Qu’attendre de gens qui se trouvent constamment au bord de l’abîme ? Cela a un effet paralysant. Il n’est pas étonnant que dans un tel contexte la tentation est grande de croire au Père Noël. Il a pris les traits du FN et fait croire qu’avec des solutions simplistes il y aura des miracles. Cette attitude est loin d’être éradiquée. Dès aujourd’hui, que ce soit à droite ou à gauche, il faudra changer radicalement de politique, rejeter toutes formes de clientélisme, suivre un but qui ne peut à priori pas être électoral. Il s’agit du bien de la France et ses habitants. Hier soir un grand nombre de politiciens se sont exprimés dans ce sens. Pourvu qu’ils réalisent leurs vœux. Cela ne peut qu’être possible si on se concentre sur des faits et qu’on ne jette pas de la poudre aux yeux des électeurs. J’irais encore plus loin. Il faut que bien au-delà des considérations partisanes, il y ait un effort commun. Il serait temps de rejeter les vieux clichés qui rendent impossibles tout accord entre des formations diverses. Le but serait d’arriver dans certains cas à un consensus dans des domaines d’intérêt général comme le marché du travail par exemple. Il en va du bien de la nation toute entière ! Cela ne peut pas laisser place à des luttes intestines qui ne peuvent que servir le FN. Je ne suis aucunement contre les débats, au contraire, mais ils devraient être constructifs. Il ne sert à rien de se lancer à la tête des noms d’oiseaux, il faut au contraire trouver des solutions et respecter des avis opposés. Le seul critère est le résultat, ni plus, ni moins. Aux armes citoyens ! Eux seuls pourront obliger les partis à évoluer.

pm

http://www.lemonde.fr/elections-regionales-2015/article/2015/12/13/ce-qu-il-faut-retenir-du-second-tour-des-elections-regionales_4831114_4640869.html

Pierre Mathias

Erdrutsch-Sieg für die Front National! Jetzt geht es an die Spurensuche. Es sind nicht nur Arbeitslose und Rentner, die um ihre Pensionen fürchten.

Die Front National war lange Zeit nur ein Gespenst, eine rechtsextreme Partei, die nun einmal zur politischen Landschaft dazugehört, aber nie die Volksmassen mobilisieren wird. Viel Lärm um nichts, gerade mal zwei Abgeordnete hat sie in der Nationalversammlung – einer davon noch ohne Parteibuch. Das hat sich letzten Sonntag verändert. Die Front National (FN) ist zur stärksten politischen Kraft in Frankreich geworden. Es ist möglich, dass sie dieses Wochenende zwei Regionen übernimmt.

Für die Partei ist das ein großer symbolischer Erfolg. Es ist der Beweis dafür, dass der Wandel erfolgreich war, dass sich das Gesicht der FN von einer gefährlichen Fratze in das einer starken Frau verwandelt hat, die den Franzosen Hoffnung vermittelt.

Jean-Marie Le Pen, Gründer der Front National, wollte nie an die Macht. Er war immer nur der Troublemaker, mischte regelmäßig das politische Establishment auf. Seine Tochter Marine Le Pen hat vor vier Jahren die Partei übernommen und hat nur ein Ziel: die Macht! Marine Le Pen will Präsidentin Frankreichs werden. Die Regionalwahl versteht sie als letzte Stufe auf dem Weg dahin.

Auszuschließen kann man nichts mehr. Alle Analysten sind sich nach der Wahl letzten Sonntag einig: Die FN hat kein wirkliches Programm vorzuweisen, eine klare Protestwahl, um Wut und Enttäuschung auszudrücken. Aber das ist zu simpel. Die Wahl zeigt auch, dass es eine politisch-journalistische Klasse in Paris gibt, die von den Wirklichkeiten des Landes abgekapselt scheint.

Die Annahme einer Protestwahl legt nahe, dass sich die enttäuschten Wähler bei der nächsten Runde diesen Sonntag, spätestens bei der Präsidentschaftswahl, wieder beruhigen werden. Das aber ist eher unwahrscheinlich. Aus Politikverdrossenheit ist Politikverachtung geworden. Im fröhlichen Wechsel wurde seit Jahrzehnten rechts und links abwechselnd ge- und abgewählt. Das Modell hat ausgedient. Die Franzosen wollen richtige Veränderung. Die FN verspricht sie, Marine Le Pen ist die Ikone.

Auf Wahlveranstaltungen der Front fällt eines auf: Ihre Anhänger sind jung. Die Statistiken bestätigen den Eindruck. Noch vor wenigen Jahren durfte man sich den FN-Wähler als älteren Menschen aus ländlichen Regionen vorstellen. Das hat sich geändert: 35 Prozent der 18- bis 24-Jährigen – das hat eine Umfrage eines Meinungsforschungsinstituts vor der letzten Wahl ergeben – waren entschlossen, FN zu wählen.

Bei den Rentnern hat die FN entgegen allen Erwartungen am wenigsten Erfolg. Die Generation, die noch den Zweiten Weltkrieg miterlebt hat, widersteht dem rechtspopulistischen Sirenengesang am stärksten.

Sozial hat die FN ihre Wählerschaft über sämtliche Gesellschaftsschichten erweitert. Längst nicht mehr nur die Partei der gesellschaftlich und wirtschaftlich abgehängten Schichten der Bevölkerung, spricht sie inzwischen auch das gut situierte, bourgeoise Milieu an. Erinnern wir uns: Bei der letzten Präsidentenwahl hatten zwanzig Prozent der Firmenchefs für Marine Le Pen gestimmt.

Unter der Führung von Marine Le Pen ist Florian Philippot (Absolvent der Eliteschule ENA) Parteivize geworden. Le Pen hat damit eine Art intellektuelle Öffnung demonstriert. Unlängst hat die FN in einer anderen Eliteschule, Sciences Po, eine studentische Vertretung gegründet. Vor einigen Jahren undenkbar! Alles in allem: die Versuche, der rechtspopulistischen Partei einen Anstrich von Normalität zu geben, haben offensichtlich Früchte getragen.

Wie die heutigen Wahlen ausgehen werden, hängt vor allem von denjenigen ab, die sich beim ersten Wahlgang nicht zu den Urnen bemüht haben. Fünfzig Prozent Wahlbeteiligung besagen, dass die Hälfte der Franzosen nicht zur Wahl gegangen ist.

In Wahrheit ist deshalb nicht die FN Frankreichs stärkste Partei, sondern die große Masse der Wahlverweigerer. Die Ursachen der Verweigerung liegen im tief sitzenden Misstrauen gegenüber einer Politikerklasse, die unter den letzten beiden Staatspräsidenten ihre politische Glaubwürdigkeit verspielt hat.

En voulant interdire l’accès des États-Unis aux musulmans, Donald Trump trouverait probablement l’assentiment de beaucoup d’électeurs du FN. S’il proposait d’interner ou d’expulser tous ceux qui se sont établis dans le pays, aussi. Peu importe qu’ils aillent un passeport américain ou pas. Dans quel monde nous trouvons-nous? La haine semble gagner du terrain, peu importe où nos regards se dirigent. Ne nous faisons pas d’illusions : une telle attitude mène à la guerre. Les apprentis-sorciers en sont bien conscients, mais continuent à jouer avec le feu, car cela leur apporte des voix. Celles de tous les frustrés, de tous les laissez pour compte. C’est du populisme dans toute son horreur. Mais où sont passées nos valeurs ? Tous partis qui préconisent la violence pour régler des problèmes de société, devraient être interdits. Mais ce n’est pas le cas. Les arguments des démocrates, prônant plus de justice sociale et de tolérance, sont considérés par les ultras comme des signes de faiblesse. Ce n’est que par des méthodes musclées, que les extrémistes veulent devenir maître d’une situation qui leur échappe complètement. Au lieu de s’atteler aux maux, ils les attisent par leurs diatribes intolérantes. Weiterlesen

Marine le Pen se trouve en bonne compagnie : avec des Erdoğan, Poutine et compagnie. Maintenant c’est elle qui veut museler la presse en cas de victoire électorale. La Voix du Nord, un quotidien qui ne la porte dans son cœur, n’aura plus d’aide de la région, s’il en allait d’elle. Comme ses acolytes de l’étranger, elle ne parlera pas de censure, plutôt de fair-play de la part des publications envers de pauvres politiciens comme elle. Je suis touché et suis obligé de me sécher une larme de crocodile avant de continuer à écrire. Ce qui se passe-là est une enfreinte éclatante de la liberté d’expression. Je croyais que la France en était championne ! Mais allez savoir ! Les vilains journalistes ont commis un acte de lès-majesté. À ses yeux il est tout à fait légitime de les punir, lorsque ils ont le toupet d’écrire certaines vérités. Madame Le Pen montre ainsi son vrai visage, mais la majorité de l’électorat s’en fiche complètement. Elle est le messie, qui sauvera le pays de ses cendres, tel que Phénix. « On ne s’attaque pas à un demi-dieu, Mesdames et Messieurs ! ». Ce qui est triste dans ses propos, c’est moins qu’elle s’offusque d’un article et de ce fait veuille pénaliser l’organe qui à ses yeux la blesse que le fait de l’attitude passive de beaucoup citoyens. N’ont-ils pas remarqué qu’il y a atteinte aux libertés individuelles ? Non, ils sont aveugles. Weiterlesen