Pauvre Jeanne d’Arc ! Chaque année au premier mai, Jean-Marie Le Pen manipule sa fête à ses propres fins : celui de rassembler nombre d’anciens pétainistes, des néonazis de tous calibres, évidemment des royalistes en quête d’un roi – il est trop vieux !– et des rats de bénitiers, les fondamentalistes. Ces détenteurs de la vérité se considèrent comme étant le seul rempart contre les bronzés, les musulmans, les juifs et tous ceux qui s’opposent à eux. Des saboteurs, des mécréants, des parasites. Sa fille Marine, qui en a eu marre de tout ce flonflon hyper-nationaliste, a fichu papa hors du parti. Une tragédie qui pourrait être antique, si les protagonistes étaient plus ambigus. Ils ne le sont pas ! Tout à été dévoilé au sujet de ce beau monde, qui récolte malheureusement pas mal de voix parmi tous ceux qui se sentent de souche ! Il faut bien qu’on se sacrifie pour une Europe chrétienne, dont fait aussi partie leur parrain : ce cher Vladimir Poutine. La présidente du FN a lancé parmi ses troupes un interdit. Personne n’était autorisé à se retrouver à la Place de la Pyramide pour acclamer papa. Marie-Christine Arnautu et à Bruno Gollnisch, membres des instances dirigeantes, ont passé outre, avec une autre collègue, l’ukase de Marine Le Pen et se retrouvent au pilori. On peur demande d’abandonner leurs fonctions au sein du FN. Cette guerre-guerre prend des aspects absurdes, d’autant plus que les deux idéologies concordent. L’un déclame des horreurs dans le style de « Je suis partout ! », l’autre s’est enrobé de farine, comme le loup du petit chaperon rouge. Cela lui a indéniablement servi. Une partie du peuple est tombé dans le panneau et croit à la respectabilité de ce parti, qui dans son essence est d’extrême-droite, avec toute la dialectique qu’on lui connaît. Comme démocrate je suis forcé de le combattre par des faits et des paroles, non pas par des lois. Je veux parler d’un combat politique. Ce débat doit s’instaurer, pas seulement en France. Weiterlesen