Comme il était à prévoir, Alexis Tsipras a présenté sa démission au président de la république grecque. Des élections auront lieu en septembre. Pour le peuple une fois de plus l’occasion de montrer son désarroi. Le premier ministre espère ainsi marquer des points et de se débarrasser de ses « alliés » les plus extrémistes. Depuis qu’il suit une voie pragmatique, bien des députés de son parti lui montrent leur désaccord. Il n’a pu que recueillir 118 voix au sein de son groupe parlementaire au lieu des 120 exigées par la loi. La tentative de trouver une autre majorité est formelle et n’a aucune chance d’aboutir. Il ne lui restait donc rien d’autre à faire. Cela ne m’étonnerait pas que Tsipras se retrouve après les élections à la tête d’un gouvernement de centre-gauche. Ce serait probablement la meilleure solution pour parachever les décisions drastiques prisent ces derniers jours. Une expérience-phare au sein de l’UE. Le sauvetage financier d’un pays, dans les conditions que nous connaissons, est une première. Il serait plus qu’opportun que cela se traduise par un succès. Mais cela ne restera qu’un vœux pieu si le peuple ne contribue pas à son succès. Le scrutin nous démontrera de quelle manière la mainmise des créanciers est perçue en général, si la volonté de marquer un tournant est réelle. Si c’était le cas ce serait un défi pour les mouvements de gauches partout en Europe. La preuve que le réalisme a toujours le dessus lorsqu’il s’agit d’économie. Ses règles ne sont pas visionnaires comme certains papiers pourraient le stipuler. Il ne reste plus grand chose de l’utopie des manifestes électoraux. Dans un marché mondialiste tout est imbriqué. La marche de manœuvre s’est réduite comme une peau de chagrin. La volonté politique ne peut plus que se soumettre au diktat des places financières. Weiterlesen

D’après le ministre de l’intérieur allemand, Thomas de Maizière, plus de 800000 réfugiés vont faire une demande d’asile cette année. Un nombre qui prend des dimensions gigantesques et qui ne ravit pas forcément beaucoup de citoyens. Bien des migrants seront renvoyés s’ils ne remplissent pas les conditions qui stipulent qu’ils soient réellement poursuivis politiquement. Tous ceux qui quittent leurs pays respectifs pour des questions économiques, ne peuvent pas être pris en compte. En soi une décision claire, qui ne tient pas tout à fait le cap si on l’analyse consciencieusement. Prenons le cas des ressortissants venant des Balkans. Pour la plupart des personnes qui se présentent aux frontières de l’UE, il s’agit de Sintis et de Romas. Des citoyens n’étant pas considérés comme tels, dans leurs terres d’origines ; des êtres humains poursuivis par une haine ancestrale et acculés à la misère. Ceci dans des nations dites démocratiques ! Les aides accordées pour améliorer leur ordinaire, n’arrivent que rarement aux bénéficiaires. Ils sont de ce fait acculés à une discrimination ethnique insupportable. Ceci également dans certains pays-membres de l’UE. Vouloir les renvoyer n’est pas une évidence, comme voudrait le faire croire la CSU, le parti conservateur de la Bavière. Peut-on resté indifférant lorsqu’on se déclare être chrétien ? Je ne le pense pas ! Mais les préjugés vieux comme le monde émergent constamment lorsqu’il s’agit de gitans en général. Ils sont considérés par nos bien-pensants comme des êtres vils, voleurs, violeurs, point à la ligne. Du racisme à haute dose ! Ces derniers n’auront guère de soutien malgré le calvaire qu’ils endurent ! Si l’Europe prend ce problème comme un fait accompli, elle n’a plus de raison d’être politiquement. Les renvoyer tout simplement en invoquant qu’ils ne seront pas obligatoirement tués, est du cynisme à l’état pur ! Weiterlesen

Au cours de la journée l’accord avec la Grèce devrait être entériné au Bundestag. Les députés ont été priés d’interrompre leurs vacances et de se rendre à Berlin pour ce vote. Dans les rangs de la CDU/CSU, 56 représentants du peuple ont déclaré vouloir refuser de donner leur assentiment. Cela pose un certain problème à Madame Merkel, qui ne pourra pas indéfiniment laisser main-libre à ces rebelles. Elle sait parfaitement bien que 49% de la population s’opposent à de nouvelles aides en direction d’Athènes. Sans une remise substantielle de la dette, de nouvelles demandes ne sont pas à exclure, au contraire. Les 86 milliards dont il est question aujourd’hui ne semblent pas suffire à la Grèce pour sortir enfin du marasme dans lequel elle se trouve. La raison pour laquelle le FMI préconise de revoir complètement ces questions de transfert. Les argentiers de Washington, Christine Lagarde à leur tête, ne veulent pas participer à ce programme sans un nouveau plan de remboursement. Il ne peut que fonctionner, d’après eux, que si le réalisme prévaut à nouveau. Il consiste à dire que la plupart des prêts accordés dans le passé sont de l’argent perdu, la Grèce ne pouvant pas par ses propres moyens honorer les échéances. L’économie est complètement sinistrée, l’industrie plus ou moins obsolète. Le bon sens consisterait à accepter cette situation. La Chancelière ne veut pas qu’il en soit dit, bien qu’elle sache parfaitement bien qu’il n’y aura pas d’alternatives. Il est clair qu’un tel « cadeau » ne plairait aucunement au peuple allemand. Il faut donc faire semblant d’y être radicalement opposé, tout en essayant de trouver d’autres alternatives au niveau européen, ceci pour faire passer la pilule. Le gouvernement ne veut pas se passer du FMI, ce qu’il pourrait faire, espérant ainsi avoir plus de garanties par rapport aux grecs. Christine Lagarde s’est fixée un délai jusqu’en octobre pour se décider ou non de faire partie du club. Weiterlesen

D’après le dernier bilan, l’attentat à la bombe piégée de Bangkok aurait fait 21 morts et 123 blessés. La junte militaire au pouvoir a annoncé qu’elle avait les premiers suspects dans le collimateur., mais sans les nommer. Trois alternatives pourraient être probables. La première : des activistes musulmans seraient à l’origine de cet attentat. Dans le Sud de la Thaïlande une guerre de religion fait rage et a fait plus de 6500 morts depuis 2004. La population y est à 80% d’origine malaise et pratique l’islam. Elle aimerait provoquer une sécession, qui est violemment combattue par le régime du général Prayuth Chan-ocha, Premier ministre et chef de la junte qui dirige le pays depuis le coup d’État de mai 2014. La deuxième possibilité viserait les Chemises rouges de Thaksin Shinawatra, dont la sœur, Yingluck, dirigeait le gouvernement renversé lors du putsch. Jusqu’à présent les partisans de l’ancien premier ministre marquaient leur résistance par rapport aux militaires au pouvoir par des actions pacifiques, d’où le doute qu’ils aient pu être à l’origine de ce drame. Les troisièmes terroristes potentiels pourraient venir de factions opposées au sein de l’armée et de la police. Dans quelques heures il sera peut-être possible de voir plus clair, à condition que le gouvernement n’en profite pas de mener « une purge » pour affermir la répression. Weiterlesen

La nouvelle loi pouvant condamner tous journalistes de 23.000 à 58.000 euros d’amende s’ils contestent une déclaration officielle concernant le terrorisme en Égypte, est une menace de mort pour la liberté de la presse. Parallèlement à ces mesures, toutes personnes concernées peuvent être interdites de publier quoi que ce soit pendant une année. Quelles seraient pour une petite publication les chances de survie ? Aucunes ! Abdel Fatah Al-Sissi démontre ainsi qu’il est bel et bien un dictateur. Ces attaques contre nos collègues deviennent de plus en plus fréquentes. La tentation d’y avoir recours même dans des démocraties éclairées, ne peut être nié. Mais c’est une parfaite illusion de croire, qu’il est encore possible de laisser sous couvert toutes informations désagréables pour les gouvernants. L’internet a rendu impossible ce genre de pratique. Plus personnes n’en est à l’abri. C’est une bonne chose en principe, tant que ces nouvelles ont un caractère professionnel. Ce n’est dans bien des cas plus le cas ! L’information brute submerge le net et rend de plus en plus difficile pour l’internaute de se faire une idée précise ce dont il est question. Une publication bien faite est forcée d’analyser l’événement. Son but est de donner au lecteur des vues diversifiées, pouvant ainsi forger des opinions indépendantes. C’est le rôle essentiel du journalisme ! En le rendant caduque, comme d’est le cas aujourd’hui en Égypte, on favorise le totalitarisme. À la longue tous pays ayant eu recours à la censure, en sortent affaiblis. Le débat est une garantie de survie pour la marche des États. C’est le correctif nécessaire à des décisions pouvant influer à long terme un pays. Je suis toujours à nouveau étonné par la peur des politiques envers la presse. Pour certains cela équivaut à une paralysie de l’esprit. Ils se voient attaqués de tous les côtés et évitent de se poser la question pourquoi ? Il serait indispensable dans un tel contexte, que tous ceux qui veulent se lancer dans la politique apprennent à se comporter envers les attaques des journalistes. Vouloir les museler est la plus mauvaise méthode qui soit. Il faut convaincre, non pas interdire ! Ce qui se passe au bord du Nil, est un réflexe que nous pourrions bien constater aussi sous nos latitudes. Tous politiciens peu sûres d’eux-mêmes ont recours à la répression, lorsqu’ils se sentent acculés. L’exemple de Vladimir Poutine entre dans un tel cadre. Un potentat cherche toujours à se faire passer pour la providence. C’est un peu comme avec la croyance : il ne faut pas la mettre en doute ! Et quel serait l’attitude à prendre de la part des journalistes ? Ils ne peuvent que résister ! Mais tout le monde n’a pas le caractère d’un martyre. Il faut une bonne dose de courage et d’abnégation pour pouvoir résister. Bon nombre de personnes ont été torturées ou tuées, jetées en prison. J’admire leur esprit intransigeant, mais dois reconnaître que leurs actions n’ont pas été soutenues par ceux qui devraient en profiter. Je veux parler des citoyens qui se comportent avec beaucoup de passivité. Où est la levée de boucliers en Égypte par exemple. Elle doit se limiter à une poignée d’intellectuels ! Le peuple à mon avis soutient de telles mesures. Le président le sait bien, la raison pour laquelle il n’a rien à craindre. Dans ce conteste une chose est claire : le courage n’est pas mis à l’honneur !

pm

http://www.lemonde.fr/international/article/2015/08/17/liberte-de-la-presse-l-egypte-adopte-une-loi-controversee_4727346_3210.html

Pierre Mathias

Et si un guignol arrivait à la tête des États-unis ? Ce qu’il y a de malheureux, c’est qu’il faut prendre au sérieux Monsieur Donald Trump. Il dit maintenant vouloir expulser tous les clandestins, que ce soient des hommes, des femmes ou des enfants. Un langage qui trouverait sûrement son aval en France. Ne nous leurrons pas, ce genre de propos devient de plus en plus une garantie de succès devant les urnes. Nous en sommes arrivés là. L’humanisme qui caractérisait notre philosophie démocratique, est devenu plus que volatil. Les coups de massues ont aujourd’hui plus d’impact que la réflexion philosophique. L’esprit est relégué aux oubliettes. Je me demande parfois ce que je fais encore dans un tel monde. Des personnages comme Trump me hérissent, me donne la chaire de poule. Non pas que j’ai peur d’eux, mais par le fait qu’ils soient entendus. Le populisme dans toute sa banalité nous démange de plus en plus. Les réponses radicales à des questions complexes sont de la poudre aux yeux de l’électeur. Allez lui expliquer cela ! Il refuse d’écouter, voulant à tout prix placer en tête des individus plus ou moins douteux, comme le candidat républicain aux primaires. Plus cela gueule, mieux cela vaut, telle pourrait être la devise. Weiterlesen

Le premier versement à la Grèce sera de 26 milliards d’euros. Le reste suivra régulièrement à condition que le gouvernement applique à la lettre les paragraphes de l’accord signé avec les créanciers. Le pays est ainsi mis sous tutelle et a perdu une grande partie de sa souveraineté. Cette réalité est dure à avaler, en particuliers pour Alexis Tsipras qui avait prôné la fin de l’austérité et plus d’autodétermination. Cela donne à réfléchir ! La question se pose si une démocratie est encore possible dans de telles conditions ? Un contrôle rigide sera mené par les institutions concernées, ce qui revient à dire que toutes décisions politiques seront prises à l’étranger. Un diktat est ainsi en train de s’établir, qui à la longue risque de provoquer la haine. C’est la raison pour laquelle il serait opportun de réagir avec le plus grand tact, de ne pas asservir encore plus les habitants. Dans les conditions actuelles ce sera plus que difficile ! C’est un peu comme si la Grèce avait été occupée militairement, mais sans armée. On aura beau justifier de telles mesures, mais la plaie aura du mal à se cicatriser. Bien que parfaitement justifiées, ces mesures seront perçues comme un affront. Le peuple s’en est fait pour l’instant une raison, n’ayant pas d’autres possibilités qu’à se soumettre. Tout triomphalisme venant du côté des créanciers serait plus que mal-venu. Comment redonner un peu de fierté à tout un peuple ? Lorsqu’une personne est plaquée à terre, elle n’a qu’une possibilité : faire appel à la pitié ! C’est cela qui me gêne terriblement dans cette affaire. On aura beau prétendre avec raison que les gouvernements précédents sont la cause de ce désastre, rien ne changera à cette situation plus qu’humiliante. Weiterlesen

Le ministre des Finances, Euclide Tsakalotos, contrairement à son prédécesseur, semble être un négociateur assez habile. Il est d’avis que la Grèce, sans une première tranche de 20 à 25 milliards d’euros, ne pourrait pas rembourser les 3,4 milliards dus à la BCE jeudi prochain. Il n’est pas non plus sûr à l’heure actuelle que FMI participe à l’apport d’environ 85 milliards € du troisième fonds de sauvetage. Il réclame une remise de dette, ce que refuse l’Allemagne. Au moment même où j’écris cet article, il est 5 heures 48, le parlement grec n’a pas encore donné son aval. Alexis Tsipras est parfaitement conscient qu’il n’aura pas le soutien de l’aile gauche du Syriza, dominé par l’ancien ministre de l’Énergie, Panayiotis Lafazanis. Si le gouvernement devait tomber sous la barre des 120 députés de gauche favorables à l’accord, il serait renversé et devrait organiser au plus vite de nouvelles élections. Une occasion de se débarrasser des têtes chaudes de l’extrême-gauche. Il serait bien possible qu’il y ait un revirement au centre, ce qui permettrait au premier ministre de partir sur une base nouvelle et de mettre en application les prérogatives de l’accord. Weiterlesen