D’après le ministre de l’intérieur allemand, Thomas de Maizière, plus de 800000 réfugiés vont faire une demande d’asile cette année. Un nombre qui prend des dimensions gigantesques et qui ne ravit pas forcément beaucoup de citoyens. Bien des migrants seront renvoyés s’ils ne remplissent pas les conditions qui stipulent qu’ils soient réellement poursuivis politiquement. Tous ceux qui quittent leurs pays respectifs pour des questions économiques, ne peuvent pas être pris en compte. En soi une décision claire, qui ne tient pas tout à fait le cap si on l’analyse consciencieusement. Prenons le cas des ressortissants venant des Balkans. Pour la plupart des personnes qui se présentent aux frontières de l’UE, il s’agit de Sintis et de Romas. Des citoyens n’étant pas considérés comme tels, dans leurs terres d’origines ; des êtres humains poursuivis par une haine ancestrale et acculés à la misère. Ceci dans des nations dites démocratiques ! Les aides accordées pour améliorer leur ordinaire, n’arrivent que rarement aux bénéficiaires. Ils sont de ce fait acculés à une discrimination ethnique insupportable. Ceci également dans certains pays-membres de l’UE. Vouloir les renvoyer n’est pas une évidence, comme voudrait le faire croire la CSU, le parti conservateur de la Bavière. Peut-on resté indifférant lorsqu’on se déclare être chrétien ? Je ne le pense pas ! Mais les préjugés vieux comme le monde émergent constamment lorsqu’il s’agit de gitans en général. Ils sont considérés par nos bien-pensants comme des êtres vils, voleurs, violeurs, point à la ligne. Du racisme à haute dose ! Ces derniers n’auront guère de soutien malgré le calvaire qu’ils endurent ! Si l’Europe prend ce problème comme un fait accompli, elle n’a plus de raison d’être politiquement. Les renvoyer tout simplement en invoquant qu’ils ne seront pas obligatoirement tués, est du cynisme à l’état pur !

Comme le comédien et metteur-en-scène allemand, Til Schweiger, je m’élève contre la discrimination des demandeurs d’asile. Ce dernier a créé une fondation qui a pour but de financer un nouveau centre d’accueil et d’améliorer les conditions dans ceux existants. La première condition est de leur donner les premiers rudiments de la langue du pays. Puis de tout faire pour qu’ils puissent apprendre un métier pour ceux qui ne sont pas formés. Pour l’instant ils n’ont pas le droit de gagner leur vie, ce qui devrait être changé d’ici peu. Beaucoup de requérants ont de bonnes bases professionnelles et pourraient être utiles en République fédérale, où le manque de main d‘œuvre paralysie de plus en plus l’économie. La haine qu’on leur démontre provient avant tout de la méconnaissance. Une peur qui dans la plupart du temps est complètement injustifiée. Mais malgré tout il ne faut pas rompre l’équilibre. Un jour il y aura forcément saturation. La politique a comme devoir d’anticiper ! Ce que nous observons actuellement ne va pas dans ce sens. Nous sommes plutôt confrontés à un vent de panique qui se traduit par une poussée en force du populisme. Cela nous poussera forcément à faire des sélections. Nous savons parfaitement bien qu’elles sont injustes, cruelles et discriminatoires. Jauger le taux de misère est un acte cruel. Comment pouvons-nous juger ce qui est et ce qui n’est pas ? Je ne m’y prêterais pas !

pm

http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/08/19/l-allemagne-debordee-par-l-arrivee-massive-de-refugies_4729678_3214.html

Pierre Mathias

Schreibe einen Kommentar

Deine E-Mail-Adresse wird nicht veröffentlicht. Erforderliche Felder sind mit * markiert