Par rapport aux sommes que touche la télévision allemande de la redevance, les chiffres en France sont relativement modestes. Une fois de plus ce sera le programme qui devra être dégraissé. Cela voudra dire plus de reprises et moins de créations. Comme dans toutes ces réformes il est permis de se poser des questions fondamentales, comme celles qui touchent au produit que le public est en droit d’attendre. Au lieu de remettre en question la manière d’élaborer des émissions, on préfère utiliser le crayon rouge. Voilà en peu de mots l’avis du professionnel que je suis. Le premier devoir est de faire le meilleur programme qui soit et ne pas faire des économies de bouts de chandelles. Si on veut avoir de bons présentateurs, journalistes et réalisateurs cela coûte de l’argent. Ce qui a diminué considérablement ce sont les coûts de production. Il est possible de louer aujourd’hui des caméras de toute haute qualité à un prix mineur. Il en est de même pour le montage et la postproduction qui peut se faire sur un ordinateur portable dans 90% des cas. Il suffit d’avoir les programmes nécessaires. C’était jusqu’à présent un des plus grands gouffres financiers. Les nouvelles technologies permettent de décentraliser les modes de production. Il n’est plus nécessaire d’avoir des immeubles entiers et un nombre élevé de studios pour réaliser un programme de pointe. Nombre de démarches, comme le montage et la postproduction peuvent se faire à domicile ou ailleurs. Par contre il serait erroné de vouloir économiser en ce qui la manufacture de reportages. Ne pas aller en Argentine que pour des causes budgétaires n’est pas la bonne solution. Donc à mes yeux le produit final a la priorité absolue. Weiterlesen
Archiv des Autors: Pierre Mathias
Migranten
Vor einem Vierteljahrhundert begann die Zuwanderung russischsprachiger Juden nach Deutschland.
„Vor allem mögen wir es nicht, wenn man uns Flüchtlinge nennt. Wir selbst bezeichnen uns als Neuankömmlinge oder als Einwanderer“. Mit diesen Worten beginnt Hannah Arendt 1943 ihren Essay „Wir Flüchtlinge“. Sie analysiert darin die rechtliche Position geflüchteter Menschen, die Situation von Menschen also, die auf nichts als ihr bloßes Leben zurückgeworfen sind, die sich, aller grundlegenden Rechte entkleidet, auf ihr nacktes Menschsein berufen müssen und so von der Willkür und Wohltätigkeit anderer abhängen.
Arendt spricht über die Juden, die sich vor dem Naziregime in die USA retten konnten. Ihre Worte berühren aber einen allgemeinen Aspekt der Situation von Flüchtlingen und vielen Migranten – die Reduktion eines komplexen Lebens mit all seinen Erfahrungen und Hoffnungen auf einen (migrations-)politischen Status. Solange mit Bürger- und Menschenrechten zwei Kategorien von Rechten unterschieden werden, so Arendt, würden Flüchtlinge, egal wie sehr sie sich um Assimilation bemühen, immer Gefahr laufen, erneut für vogelfrei erklärt zu werden.
Arendt erfasst auch die mit dem Flüchtlingsstatus verbundene soziale Abwertung. Sie beschreibt die schmerzhafte Entwertung des bisherigen Lebens in einer Situation, in der man doch alle Ressourcen braucht, um ein neues Leben aufzubauen, weil man das alte hinter sich lassen musste. Mit der Bezeichnung Flüchtling gehen Stigmatisierung, Rechtlosigkeit und der Status der Bedürftigkeit einher. Der hilfesuchende Flüchtling wird schnell, so Arendt, zum ungeliebten Schnorrer. Er bleibt stets der Parvenü.
In Deutschland der Beginn einer anderen Geschichte: der Migration russischsprachiger Juden und ihrer zum Teil nichtjüdischen Partner. Vor über 25 Jahren, im Schatten der deutschen Wiedervereinigung und des Zusammenbruchs der Sowjetunion, wurde mit der Kontingentflüchtlingsregelung eine gesetzliche Regulierung der für alle Beteiligten unerwarteten Migration sowjetischer Juden ausgerechnet nach Deutschland gefunden.
Heute blicken wir auf ein Vierteljahrhundert russischsprachiger jüdischer Migration zurück und sehen neue und wiederbelebte Formen jüdischen Lebens in einer Bundesrepublik, die sich nur widerwillig an ihr neues Selbstverständnis als Einwanderungsgesellschaft gewöhnt. Das scheint der Moment, um an Arendts Überlegungen anzuknüpfen und über die Bezeichnungen nachzudenken, die wir für Flüchtlinge und Migranten finden.
Im Gegensatz zu der von Hannah Arendt erfahrenen Flucht handelt es sich bei den rund 220.000 sogenannten Kontingentflüchtlingen weniger um Flüchtlinge als um Menschen, die aus politischen, aber vor allem wirtschaftlichen Gründen auswanderten. 1990 war allen Beteiligten klar, so Wolfgang Schäuble, damaliger Innenminister, in einem Interview, dass es sich bei ihnen nicht um Asylbewerber im eigentlichen Sinn handelte, sondern „einfach um Menschen, die nach Deutschland kommen wollten, weil sie nicht mehr in der Sowjetunion leben wollten“.
Während die Arbeitsmigranten, die seit den 1960er-Jahren mit ihren Händen und Köpfen das westdeutsche Wirtschaftswunder mitgestalteten, als „Gastarbeiter“, also tatsächlich als Gäste bezeichnet wurden, waren die russischen Juden ein Geschenk an Deutschland. Nun ist die Position eines Geschenkes wahrlich angenehmer als die eines Gastes. Ein Geschenk will und muss man behalten.
Die russischen Juden erfuhren in den 1990er-Jahren wesentlich bessere Aufnahmebedingungen als einige Jahrzehnte vor ihnen die türkischen und südeuropäischen Arbeitsmigranten oder heute geflüchtete Menschen aus Bürgerkriegen wie in Syrien. Sie erhielten zügig einen gesicherten Aufenthaltsstatus, Sprachkurse und eine Arbeitserlaubnis.
So markiert die Migration russischsprachiger Juden eine historische Zäsur. Deutschland wurde wieder Einwanderungsland für Juden, und in den letzten 25 Jahren etablierten sich unerwartete, schöne und oft konfliktreiche Formen jüdischen Lebens inner- und außerhalb der Gemeinden. Die russisch-jüdische Migration trug zu einer Pluralisierung jüdischer Selbstverständnisse in Deutschland und Europa bei, deren langfristige Entwicklungen wir noch nicht abschätzen können.
Die Menschen, die als Kontingentflüchtlinge kamen, fügten sich auch sozial und ökonomisch nicht in die für Flüchtlinge und Einwanderer vorgesehenen Rollen. Sie waren nicht dankbar genug, suchten, gut ausgebildet und selbstbewusst, nach sozialer Anerkennung. Die jüngeren Migranten, vor allem die zweite Generation, sind inzwischen beruflich äußerst erfolgreich, ein Großteil studierte, hat mittlerweile gut bezahlte Jobs.
La jungle de Calais
Les 6500 migrants de la jungle de Calais ne veulent pas quitter le camp. Cette nuit ils se sont opposés au transfert dans d’autres communes de France en lançant des pierres sur les forces de l’ordre. Elles se sont défendues avec des gaz lacrymogènes. Le but des réfugiés et de rejoindre la Grande Bretagne, mais ce dernier pays refuse de les accueillir. Seuls quelques mineurs ont eu des dérogations. Une situation bloquée. C’est ce qui rend le sort de ces gens-là aussi dramatique. Qu’ils le veuillent ou pas, ils devront rester dans l’hexagone tant que leurs cas ne seront pas statués. Il est probable qu’une partie d’entre-eux ne pourront pas rester, car d’une part ils tombent dans le cadre de la convention de Dublin, qui prescrit que tous migrants étant annoncés dans un autre pays, doit y retourner ; d’une autre que s’ils ne remplissent pas les conditions d’être réfugiés, ils seront expulsés dans leurs nations d’origine. Comme une partie d’entre-eux sont illégaux, ils savent parfaitement bien quel sort leur sera fait. Il est à mon avis tout à fait inconcevable qu’on ait pu accepter ce camp depuis des années. Cela démontre à quel point les autorités ont été laxistes. Contrairement à ce qui s’est passé en Allemagne, la France a été très restrictive et l’est encore en ce qui concerne l’accueil de ces malheureux. Il serait injuste de vouloir faire des comparaisons entre les deux pays. Ici le chômage sévit, la crise économique est loin d’être passée. Il y a encore en plus le problème des banlieues et de leurs millions d’habitants, qui malgré leur nationalité française ou leur présence depuis des décennies, ne sont pas vraiment intégrés. De la dynamite ! Weiterlesen
Faites vos jeux, la gauche !
Les pronostiques pour la gauche toute entière sont désastreux pour l’instant. Si on en croit Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS, il est probable qu’elle ne serait pas présente au deuxième tour. Il est difficile pour un homme de gauche comme moi de pavoiser dans de telles conditions, mais il n’est pas dans ma nature de me laisser entraîner dans la sinistrose. Je crois effectivement que ces données sont exactes, mais je veux aller plus loin. En politique il y a toujours des rebonds. Ce ne sera sûrement pas pour 2017, mais probablement pour plus tard. La question fondamentale qu’il faut se poser est de savoir ce que le socialisme démocratique peut encore apporter aux populations ? Est-il nécessaire de revoir complètement sa copie et de redéfinir un grand projet en partant de faits nouveaux ? Il est clair que la clientèle habituelle de la gauche n’est plus celle d’antan. Nous avons à faire à des gens qui se cherchent. Pour l’instant ils croient trouver leur bonheur dans une sorte de révisionnisme. Le populisme en est une émanation. Le nationalisme aussi. Des spectres du passé qui n’ont apporté que des tensions, sinon des conflits armés. Mais une chose est certaine, en trouvant de bons arguments il ne sera pas possible de faire entendre raison à des personnes se complaisant dans une colère, justifiée ou non. De tels remous ont toujours à nouveau secoué les peuples. Que faire d’autre que de garder la tête froide. Je considère que l’aspect social ne sera jamais périmé. Plus encore, qu’il dominera la politique tant que le fossé entre les nantis et les laissez pour compte s’approfondira. Le pragmatisme obligera les politiciens à aménager des passerelles, non pas de couper les ponts. Cela se fera moins au nom d’une idéologie que par nécessité. C’est un des aspects. Weiterlesen
La calvaire de Mossoul
Il est difficile de s’imaginer le sort des habitants de Mossoul. Ils sont pris au piège par les forces de l’EI d’un côté, de l’autre ne peuvent pas quitter la ville car elle est encerclée. Au nord les peshmergas kurdes, ailleurs l’armée irakienne et des milices. D’un million à un million et demi de civils seraient prêts à se réfugier en dehors des terres prises par les terroristes. Ils craignent avec raison qu’ils soient pris en otage et servent de rempart humain au front. Parmi eux des sunnites qui ont aidé les fous de Dieu pour se venger des chiites. Je vais tenter de me mettre à la place d’un tel malheureux. De se dire que la seule alternative soit de prendre ses claques et de quitter la ville, doit être terrible. Ceci d’autant plus que tout le pourtour de la métropole est miné. Dans un tel cas je ne peux qu’être perdant. Puis il y a la disette, le manque de médicaments et de soins médicaux. Dans une telle situation, seule la mort est une issue. Mais il n’est pas dans la nature humaine d’envisager forcément le suicide. Dans l’islam c’est un péché capital. Sera-t-il dans un cas pareil obligatoire de me soumettre à mon destin ? Et même en admettant que par miracle je puisse sauver ma peau et celle des miens, qu’adviendra-t-il après ? L’Irak et la région ne seront guère en mesure de recevoir décemment tous les réfugiés. Y aura-t-il à nouveau un flux de migrants espérant se rendre en Europe ? C’est à prévoir, mais dans la situation actuelle il faut douter qu’ils soient reçus à bras-ouverts. Même dans l’Allemagne d’Angela Merkel il y aura des limites à ne pas dépasser. Je ne pourrais que constater avec frayeur que personne ne voudra de moi, que je serai à tout jamais un paria. Weiterlesen
Le crucial 8 novembre
Avec une certaine appréhension j’attends le 8 novembre, le jour des élections présidentielles américaines. Ce scrutin sera décisif non seulement pour les USA mais aussi pour nous les européens. Nous nous trouverons à la croisée de chemins entre deux formes de sociétés : l’une démocratique et libérale, l’autre populiste et autoritaire. Ne nous faisons pas d’illusions. Si Donald Trump remportait la mise, nous aurions des lendemains douloureux. Ce serait de l’eau apportée au moulin du FN, de Vladimir Poutine ou de l’AfD en Allemagne. Il serait difficile alors d’arrêter l’hémorragie de l’esprit de tolérance et de solidarité,. Nous entrerions dans l’irrationnel où seul l’exclusion aurait droit d’être. Un profond fossé entre deux conceptions diamétralement opposées, déchirerait la société. Un point de non retour pour bien des citoyens, qui seraient discriminés car ils n’appartiennent pas « au bon bord ». Tous cela découlerait d’un vote en faveur de l’obscurantisme. D’après les sondages actuels aux États-Unis cela ne devrait pas arriver. Mais la crainte que bien des gens soient tentés par le tout ou rien, ne peut être ignorée. Ce phénomène inquiétant découle d’un mal-être qui touche une partie de la société. De plus en plus de personnes issues des classes moyennes, craignent pour leur avenir. La haute finance, dont Hillary Clinton est proche, ne leur fait pas de cadeaux et pousse un nombre non négligeable d’entre-eux dans la précarité. Des être sensibles à des diatribes incendiaires, qui représentent un danger certain. L’histoire a démontré d’une manière flagrante, que tous ceux qui se remettaient corps et âme à des apprentis-sorciers, comme l’est le candidat républicain, seraient finalement les victimes de promesses non tenues. Au lieu d’améliorer leur ordinaire, il y aurait une détérioration continue de leur statut. Faire comprendre cela à des personnes meurtries n’est pas simple. Weiterlesen
De l’Amérique…
Hillary Clinton et Donald Trump se sont livrés un dernier duel télévisé. Ce dernier a essayé d’être plus pragmatique et s’est retenu tant qu’il s’agissait de questions politiques. Il a réitéré son souhait de construire un mur entre les USA et le Mexique, s’est engagé à nommer des juges conservateurs à la haute cour du pays et ne s’est pas départi de ses opinions concernant la situation internationale et ses rapports avec Vladimir Poutine. Rien de neuf, s’il arrivait au pouvoir. Mais ce qui a été le plus déconcertant encore cette fois-ci, c’est qu’il accuse les Démocrates à vouloir manipuler les élections en faisant voter des illégaux. Il a même déclaré qu’il déciderait le jour des élections s’il doit accepter ou non le résultat Cette déclaration choque bien des citoyens, dont un grand nombre de Républicains. Il se met en marge d’une opinion généralement bien acceptée qui consiste à considérer le système électoral comme bien rodé et à l’abri de telles déviations. Vouloir faire passer son pays pour une république bananière me semble pas être très populaire. Serait-ce un mauvais perdant ? Aux États-Unis on est très à cheval sur de tels principes. Le fair-play joue encore toujours un rôle important, l’esprit sportif est de mise. Je ne pense pas qu’il se rende service en lâchant de tels mots. Une fois de plus Hillary Clinton a été bien préparée et a prouvé qu’elle connaissait bien les dossiers. Ce qui est à remarquer, c’est le fait que l’écologie était hors-débats. Une attitude le moins qu’on puisse dire étrange laissant des points d’interrogation après les ravages qu’on connu certains États il y a peu. L’ouragan a fait des ravages, tant chez les humains que dans le domaine matériel. Il est probable qu’il n’en serait rien sorti de bien nouveau. Il est évident que Donald Trump se sente acculé à un mur et que, sauf miracle pour lui, il sorte les mains vides le 8 novembre. Weiterlesen
Obama monte au créneau
Barak Obama a dit que Donald Trump ferait mieux de défendre ses visées politiques au lieu de pleurnicher comme il le fait en parlant d’élections truquées. Il le ferait probablement bien, s’il n’était pas ignorant à ce point. Lors d’une conférence de presse donnée hier, Obama a en particulier parlé de l’attitude du candidat mal-aimé des Républicains en ce qui concerne son admiration pour Vladimir Poutine. Il est vrai que la manière d’agir du maître du Kremlin ne correspond en aucune manière avec les buts démocratiques des USA. Que l’on veuille ou pas, ils sont encore considérés comme étant la base de toutes actions, peu importe où dans le monde. Ce que nous vivons actuellement dans les débats électoraux va dans le mauvais sens. Donald Trump est entrain de faire tourner en dérision tout un système qui jusqu’à ce jour a bien fonctionné. Bien sûr, il y a des bévues. Si cela n’était pas le cas, il y aurait de quoi être surpris. Mais à côté que ce qu’une Amérique à la Trump pourrait être,c’est bien dérisoire. Si son exemple est Poutine, il y a de quoi être des plus inquiets. Cela reviendrait à dire qu’un certain totalitarisme s’instaurerait sur les rives du Potomac. Cela ne doit en aucun cas arriver. J’attends avec une certaine impatience le débat télévisé qui aura lieu cette nuit entre les deux candidats. Reprendra-t-il position au sujet de Moscou ? Y aura-t-il plus de cohérence dans son discours ? Il est vrai que les rapports américano-russes sont des plus complexes. Ils ne doivent en aucun cas rester dans l’état actuel, qui entérinerait une amorce d’une nouvelle guerre froide. Tout en condamnant une attitude hégémonique de la part de Poutine, il faudra bien se rapprocher un temps soit peu. C’est la réalpolitik qui le commande. Il est à prévoir que le président russe ne fera aucunes concessions au sujet de la Crimée ou de l’Est ukrainien. Weiterlesen