En avant toute, Emmanuel Macron a démissionné de son poste de ministre de l’économie pour se consacrer entièrement à sa tache de leader d’un mouvement qui se veut libéral-social. Il veut devenir président de la république. Cet homme de 38 ans croit pouvoir tenir les rennes du pouvoir en cas d’élection. Il se considère comme une alternative face à un monde politique plus ou moins sclérosé. Sa jeunesse suffira-t-elle pour obtenir de la part des électeurs une validation ? Pourra-t-il convaincre d’avoir assez d’énergie et de charisme pour entraîner les foules ? On pourra lui reprocher qu’il est un homme d’appareil. Tout d’abord dans le monde des finances à la banque Rothschild, puis comme jeune inspecteur des finances aux côtés de François Hollande comme secrétaire général-adjoint de l’Élysée chargé des finances avant de faire partie du gouvernement comme ministre de l’économie ? Un homme brillant issu de l’ENA et étant de ce fait un membre de l’élite française. Est-ce vraiment le profil qu’attendent les citoyens ? Le populisme se base tout particulièrement sur des personnes issues du peuple, n’ayant pas l’aura des pupilles des hautes écoles. Le langage simple et direct est pour eux de mise. Comme le programme économique et financier du FN le prouve, leurs connaissances dans ce domaine par exemple sont assez tenues. Mais peu importe, c’est le coup de gueule qui importe. Emmanuel Macron opère plus dans le feutré, ce qui n’est pas une qualité lorsqu’on veut être élu. Personne ne contestera ses capacités intellectuelles et ses connaissances, mais est-ce suffisant pour être plébiscité ? J’en doute. Comme le prouve Donald Trump, ce ne sont pas seulement les connaissances qui comptent, malheureusement bien plus la polémique. En ce qui concerne la jeunesse de l’ex-ministre de l’économie, il n’y a rien à redire. Weiterlesen

Il est toujours déconcertant de constater que bien des individus ne veulent pas admettre la réalité. Dans le cas de Nicolas Sarkozy c’est celle d’avoir échoué lors de sa présidence. Ce n’est pas sans raison que le peuple ne l’a pas réélu. Il en serait de même de François Hollande s’il se représentait. Est-ce le sort des politiciens de perdre ainsi le cap ? De se fourvoyer dans des considérations erronées ? Il faut le croire, sinon ils ne se représenteraient pas. Mais ce qui me choque d’autant plus, c’est le manque de jugement en ce qui concerne la stratégie à suivre. La France rejette le passé. C’est un fait non-contournable. Les citoyens attendent de nouvelles alternatives en ce qui concerne la marche des affaires. Il est à craindre que ce qui se passe actuellement ira à l’avantage du FN et de Marine Le Pen. Élire un spectre n’a rien d’attrayant. Ce ne serait en tous les cas pas le bon moyen de promouvoir le renouveau. J’y vois le signe d’une profonde crise de société. Si elle ne trouve pas les moyens de se régénérer, elle place ses espoirs dans l’irrationnel. Cela nous ferait entrevoir des lendemains agités. L’extrémisme ferait courir à la nation toute entière un danger terrible. Il ne serait en aucune manière à même de régler les problèmes occasionnés par une gestion bancale. Nicolas Sarkozy, quant à lui, ne serait en aucun cas le messie qu’attende nombre de Français. On ne peut que souhaiter que lors des primaires du Parti Républicain, une majorité se dessinera en faveur d’Alain Juppé. C’est le seul, à mes yeux, qui ferait le poids. Mais n’oublions pas non plus qu’il est un homme du passé, qu’il a connu des échecs cuisants. Que ce soit à droite comme à gauche, le casting ne suscite aucun enthousiasme. Weiterlesen

Il faut être allé à Verdun pour se rendre vraiment compte ce qui s’y est passé. J’ai tourné il y a bien des années un film à proximité des tranchées. Aujourd’hui c’est presque partout un bois. Lorsqu’on marche dans les fourrés, c’est comme si on foulait les cadavres des innombrables morts. Il y a encore un grand nombre de squelettes. Lorsque j’y étais, j’ai eu l’occasion d’interviewer un des derniers poilus encore vivant. On l’écoutant je me suis rendu compte à quel point cette guerre des tranchées était une absurdité. Des centaines de milliers de victimes pour rien ! La ligne de front n’a pour ainsi dire pas bougé. Aussi politiquement un désastre ! Hier Angela Merkel et François Hollande ont commémoré le centième anniversaire de la bataille de Verdun. Les deux leaders ont repris à cette occasion le thème de l’Europe et se sont déclarés être de chauds partisans de l’intégration et ceci dans un contexte où le nationalisme, provoqué par les populistes, semble jouer un rôle de plus en plus important. Ils ont appelé les dirigeants à la raison. Ils sont conscients qu’il faut évoluer de plus en plus, si ont veut sauvegarder la paix. Il est démontré par l’histoire à quel points les événements peuvent prendre leur dynamique et créer des conflits entre les peuples du continent. Cela a été le cas de la première mondiale, provoquée par l’attentat de Sarajevo. À leurs yeux il est grand temps de crever l’abcès. Cela ne peut que se passer que si on réinvente l’UE. Ce n’est pas en gérant plus ou moins bien le train-train quotidien qu’on gagnera les foules. Au contraire. Les méfaits de la bureaucratie ont démontré il est possible de s’enliser. À peu de semaines du Brexit il y a de quoi être inquiet. Ce n’est pas en jouant à court terme la carte du volontarisme qu’on pourra gagner les citoyens à rester européens. Les anglais n’ont à mon avis pas mesuré les conséquences que cela pourrait avoir. Verdun en est le résultat néfaste. Weiterlesen

François Hollande ne veut pas passer pour un homme ayant cédé à la pression de la rue. C’est la raison pour laquelle il est à prévoir qu’il ne fera pas de compromis en ce qui concerne la loi El Khomri. S’il veut passer dans l’histoire comme un homme courageux, il ne peut pas agir autrement. Il est évident que cette attitude, aussi compréhensible soit-elle, divise la gauche, notamment à l’Assemblée nationale. Le groupe parlementaire du parti socialiste risque de se désintégrer. Ceci, une année avant l’échéance présidentielle, est du poison. C’est la raison pour laquelle les partisans de Martine Aubry restent étrangement clames. Comme on le sait, ils ont bien des réticences à accepter un texte qui pour eux est un coup de poignard concernant les salariés et les ouvriers. Mais si la maire de Lille frondait, elle risquerait de démonter encore plus le Président. Elle ne le fera pas voulant ainsi éviter que Manuel Valls prenne encore plus les rennes entre ses mains. Pour la gauche du parti cela serait pire. D’où son attentisme. La loi va passer au Sénat, où la majorité est de droite. Il est à prévoir qu’il y aura des amendements qui pourront dénaturer le texte actuel. Ce sera à la chambre des députés de reprendre le flambeau. Quoiqu’il arrive nous nous trouvons dans une logique d’autodestruction. Je ne suis pas enclin de critiquer un projet de loi, qui dans sa nature est essentielle pour le pays. Gouverner ne consiste pas à avaler toutes les couleuvres qui se trouve sur le chemin. Au contraire. Il faut être en mesure de nager contre le courant, si c’est dans l’intérêt de la France. C’est ce qui se passe actuellement. Une réforme profonde des conditions de travail est nécessaire afin de faire redémarrer l’économie. Il est difficile pour les salariés de comprendre une telle démarche. Leur dire qu’il faut se sacrifier n’est pas une mesure bien populaire, au contraire. Mais tout passera par là. Weiterlesen

Le compte-rendu de l’intervention de Nicolas Sarkozy hier sur TF1 incite à la réflexion. Il met pas sans raisons au pilori le système des grandes coalitions, comme elles existent en Autriche et en Allemagne. Dans ces deux pays nous avons affaire à une opposition tronquée, qui du point de vue parlementaire, n’a pour ainsi dire plus droit à la parole. Cela revient à dire que les gouvernements concernés peuvent faire la pluie et le beau temps. À ce point de vue, je partage ses critiques. Pourquoi ? Parce que les politiques des membres de la coalition se sont adaptées l’une par rapport à l’autre. On veut éviter toutes contradictions et pour y arriver, on se met d’accord sur un minimum de réformes. Pour les citoyens un sentiment de frustration, car il n’y a plus de débats et en fin de compte plus d’alternatives. Et que fait-il dans un tel cas ? Il cherche refuge auprès des édiles des extrêmes, que ce soit à droite ou à gauche. Le résultat de cette situation, est le triomphe du populisme, aussi nauséabond soit-il. Mais comme démocrate, je ne peux pas ignorer les résultats des urnes. Si aucune majorité autre qu’une grande coalition est possible, il faut bien s’y rabatte. En ce qui concerne l’Allemagne, je ne peux pas suivre complètement les critiques du chef du PR. Le cabinet Merkel-Gabriel a effectué de grandes réformes et les a mises en place. Même si les adhérents des deux partis le répètent inlassablement, ces nouvelles ne passent pas auprès du grand-public. Il ne voit qu’au bout de son nez et réagit comme on peut se l’attendre d’une personne qui a peur. La presse a beau répéter que l’avènement au pouvoir des extrémistes pourrait avoir des retombées plus que négatives, il réagit comme un citoyen aillant raz-le-bol. Ce ne sont pas forcément les idées qui le guident aux extrêmes, plutôt les personnalités. Weiterlesen

Ce que je reproche à Emmanuel Macron, ce n’est en aucune façon de vouloir se démarquer du président et de son gouvernement, c’est bien plus sa démarche intellectuelle. Sans vouloir reprendre les vieux clichés d’une gauche et d’une droite figées dans une ligne émanant de la fin du 19ème siècle, je pense qu’il serait peu opportun de vouloir tout balayer sans trouver une alternative courageuse. Le « ni,ni » me donne un sentiment fade, prônant des compromis qui en fin de compte ne peuvent qu’être avantageux pour l’extrême-droite. J’entends déjà les critiques qui pourraient résultés d’une telle option. Ce serait avant tout pour traiter de mollusques les modérés. Aimant trouver des solutions qui puissent rassembler, force est de reconnaître que dans des temps tendus comme nous les connaissons, il doit y avoir un débat. Ce n’est pas en voulant satisfaire tout le monde, qu’on réglera les problèmes existants. L’engouement des Français pour le ministre de l’économie est dû à ses compétences, à une attitude rassurante pour tous ceux qui ont peur des luttes intestines. Je les comprends mais voudrais leur dire, que ce n’est pas en mettant du baume sur les plaies, qu’on pourra s’attaquer aux racines de la crise. Qu’on se le dise, aussi malheureux que cela puisse être pour des personnes aimant la réflexion, c’est le chef qui est demandé. François Hollande n’a pas pu le camper, c’est bien ce qu’on lui reproche. Il serait important que la personne voulant prendre sa succession, s’il devait jeter l’éponge, ait ce gabarit-là. Mais n’allez surtout pas croire, que c’est un fort en gueule qui m’impressionnerait. Manuel Valls essaie de montrer de la poigne, de vouloir se démarquer de son président en étant constamment actif. Là aussi la mayonnaise ne prend pas, car un activisme effréné est fatalement emprunt d’un certain relent de carriérisme. Nous avons affaire à un coq, c’est tout au moins mon impression. Mais il a l’avantage d’avoir un profil plus marqué. Mais ne nous leurrons pas, les années passées à Matignon l’ont délesté d’une certaine virginité. Weiterlesen

Que reste-t-il d’autre alternative à François Hollande d’élargir l’échiquier politique à l’approches des élections présidentielles de 2017 ? Avec la participation de Jean-Marc Ayrault et des verts, il essaie de colmater les brèches, qui ont été provoquées par la politique droitière de Manuel Valls. La réforme de la constitution en ce qui concerne la déchéance de la nationalité est à des années lumières de ce que tous militants de gauche considèrent comme étant une valeur de base. Celles de l’humanisme, du dialogue, de la solidarité. La dureté du texte adopté a pour but de séduire un électorat du centre et de la droite modérée. Bien que je comprenne ce qui a pu amener à prendre de telles décisions, elles me mettent mal à l’aise, car je ne peux pas les concevoir mentalement. Il est nécessaire de se défendre, de combattre sans merci Deach et tous ceux qui se laissent tenter par le terrorisme. La répression policière doit être des plus efficaces. Je conçois parfaitement que l’état d’exception soit prorogé dans une telle situation. Tant que les menaces sont actuelles, l’État se doit de montrer de la poigne. Mais après ? Il serait indispensable de tout mettre en œuvre afin de retrouver une cohésion, qui se base sur les valeurs de la république. Elles ne peuvent pas être répressives. Exclure des individus de la France, aussi dangereux soient-ils, n’est pas une solution. En faire des apatrides, des parias, n’arrangera à la longue personne. Par contre la loi doit être appliquée dans toute sa rigueur et ceci sans concessions. C’est le seul moyen de lutter contre le virus qu’est le fondamentalisme islamique et de tous ses effets pervers. Malgré un avis contraire à ce sujet, Jean-Marie Ayrault a accepté le poste qu’on lui a proposé, ceci aussi dans le but de faire entendre la voix de la gauche du PS. Weiterlesen

Le clivage gauche-droite ne joue plus à l’heure actuelle en France. Le gouvernement de Manuel Valls fait une politique plutôt de droite. Elle est dictée par les événements. La déchéance de la nationalité en est une preuve fracassante. Il n’est pas étonnant que dans ce contexte, qu’un homme intelligent et pondéré comme Alain Juppé gagne des appuis sur tout l’échiquier politique. Il se dit de droite et l’est sûrement. Mais c’est un homme de dialogue, qui a comme priorité la cohésion nationale. Dans la situation actuelle il serait désavantageux de polariser les présidentielles sur des questions idéologiques. Marine Le Pen s’en charge et c’est assez ! Lorsqu’il y a feu à la maison, il faut avant tout l’éteindre avant d’envisager quoi que ce soit. C’est exactement dans cette situation où nous nous trouvons. Je pense que l’ancien premier ministre remplirait les conditions nécessaires. Nicolas Sarkozy au contraire, remettrait le feu aux poudres, ce qui serait fatal pour la France. Et François Hollande ? Il me déconcerte. Son profil de chef de guerre ne lui sied pas, bien que sa cote remonte. C’est certes un homme de compromis avec de grandes qualités. Mais il est plus à même d’agir depuis les coulisses. Il n’a pas réussi à réformer la France, comme il le souhaitait, parce qu’il hésitait à faire mal. À force de vouloir plaire à tout le monde, on se désavoue une fois ou l’autre. Il a des qualités et je trouve les attaques contre lui souvent injustes. Le présenter comme bouc-émissaire nuit au pays. Mais que faire s’il se représente. Je pense personnellement qu’il serait mieux qu’il se retire, car il n’a que peu de chances. Ce serait mettre la gauche dans une situation des plus précaires. Weiterlesen