Si je ne prenais pas au sérieux mon métier de journaliste, je ne parlerais pas de cette nouvelle de la nuit, qu’est l’interview qu’a donnée Donald Trump à Reuter à la Maison Blanche. Il s’est agi de la politique étrangère. Il n’a que rabâché ce qu’on savait déjà. Malgré les négociations qui seront menées cette semaine avec la Chine, dans le but d’un rapprochement entre les deux pays, il laisse entrevoir aucun progrès en ce qui concerne la guerre commerciale. C’est un bras-de-fer qui mettra un certain temps à se régler. Personne ne veut perdre la face. Mais au bout du compte, je ne peux que m’imaginer qu’il y aura un accord et celui pourrait faire mal à l’UE. Il faudra que les Européens avale une couleuvre, sinon…. Mon instinct me souffle à l’oreille, qu’un tel deal pourrait nous mettre au pied du mur. En ce concerne l’UE, d’après le compte-rendu de la discussion avec Reuter, il n’en a été que question marginalement. Je pense qu’il exigera des corrections en sa faveur. Mais cette fois-ci pas des paroles musclées. L’accord avec Jean-Claude Junker semble tenir pour l’instant. Mais je n’ai guère de doutes, qu’il le remettra en question si cela peut lui apporter des avantages. Affaire à suivre. Weiterlesen

Ce n’est pas qu’en France que la psychiatrie est dans un état bancal, aussi en Allemagne. Pas d’argent, pas de personnel compétent dans se nombreux cas, de mauvais salaires. C’est le parent pauvre du système de la santé. Peu dire dans quel état on se trouve. Tout cela est d’autant plus paradoxal lorsqu’on sait qu’un cinquième de tous les patients est atteint de troubles psychiques. Tendance à la hausse ! Il y a une grande peur chez tous les citoyens, lorsqu’il en est question. Il est difficile de définir ce qu’on nommait au 18ème et 19ème la mélancolie. Un manque de force psychique qui entrave le quotidien, l’incapacité de sortir par ses propres moyens de son trou. Le peuple aurait plutôt tendance à vouloir ignorer cette maladie dévastatrice, qui peut aboutir au suicide. Essayer de s’inculquer que ce sont toujours les autres qui sont concernés, est monnaie-courante. On préfère faire un détour ! Cela peut probablement expliquer, pour quelle raison il manque un lobby en ce qui concerne la psychiatre, des gens devant faire pression sur les pouvoirs publics. Ce qui rend toutes améliorations difficiles, c’est que les dégâts mentaux ne peuvent pas être définis comme les dommages d’un pont. Ils sont sous-jacents, s’introduisent partout, sans qu’il soit possible de prendre les mesures nécessaires. Lorsqu’il s’agit de psychiatrie, il faut partir à zéro, essayer de définir les raisons du mal, que ce soit au travail ou dans le privé. Weiterlesen

Au lieu de rendre hommage à Kofi Annan, l’ancien secrétaire général des Nations Unies, en relatant son courage, sa détermination à faire passer l’homme avant toutes considérations politiques, je veux essayer de symboliser son œuvre par le refus des gardes-côtes italiens de laisser se noyer 177 migrants au large de Lampedusa. Ces marins ont refusé de suivre les ordres de Matteo Salvini, le ministre de l’intérieur, de les laisser « barboter » dans les eaux de la Méditerranée jusqu’à mort s’en suive, car c’était aux Maltais de s’en occuper. Ils ont sauvé ce qui restait comme honneur aux Italiens. Un gouvernement qui est devenu à mes yeux criminel et qui devrait être mis en accusation par la Cour pénale internationale de la Haye, un organisme créé par Kofi Annan. „Nous sommes des marins, des marins italiens. Nous avons 2.000 ans de civilité derrière nous et ces choses-là, nous les faisons“, avait déclaré quelques jours plus tard le commandant des garde-côtes, l’amiral Giovanni Pettorino, sans pour autant faire directement référence à l’incident. J’ai repris de toute pièce cet extrait d’un article du Nouvel Obs, car il n’y a rien à y ajouter. Je pense que Kofi Annan aurait pu dire la même chose. La désobéissance civique est pour moi une nécessité absolue, lorsque les gouvernants blessent à ce point la Charte des droits des hommes. Seul les considérations morales comptent, pas les dérapages de certains politiciens, comme à l’époque George Bush junior, qui après les attentats de New-York du 11 septembre 2001, a déclaré injustement la guerre à l’Irak. Kofi Annan s’y était opposé. C’est un exemple que chacun d’entre-nous devrait suivre, s’il y a blessure de l’éthique. C’est elle qui a la priorité absolue. S’il y avait eu plus de résistance à l’époque nazie provenant du peuple allemand, il n’y aurait pas eu Auschwitz. Weiterlesen

Plus que 565 enfants d’immigrés sont encore détenus aux USA, malgré la promesse de les rendre à leurs parents. Parmi eux 24 sont âgés de cinq ans ou moins. 366 parents ne sont plus au États-Unis. 154 enfants ont témoigné le souhait de plus les revoir et 180 d’entre-eux ne peuvent pas être rendus car ils seraient menacés. Voici pour les chiffres. Il va sans dire que je trouve tout cela choquant. C’est comme si on prenait des gosses en otage. Comment avoir encore confiance en la démocratie américaine dans de telles conditions ? L’État est-il devenu félon ? Vouloir régler d’une telle manière la migration n’est pas acceptable. Il faudrait que Washington fasse tout ce qui est dans son pouvoir pour que les familles se recomposent, mais j’émets des doutes à ce sujet. Sait-on où se trouvent les parents qui ont dû quitter le territoire américain ? J’ose espérer que la communauté internationale fasse pression afin qu’un tel comportement ne se reproduise plus. Mais ce que je trouve inquiétant lorsque je lis le communiqué du ministère de la justice, c’est que cela puisse devenir un modèle pour d’autres nations combattant la vague migratoire. Je ne mets pas ma main au feu, que certains pays de l’UE ne seraient pas tentés de faire de même, prétendant que ce serait un bon moyen de dissuasion. Au cours de l’histoire, les enfants ont été toujours employés comme moyen de pression. On s’attaque à l’affectif et on sait que cela touche au plus profond l’équilibre mental. Weiterlesen

La honte et la colère, c’est ce que ressent le pape François lorsqu’il a appris ce qui s’est passé en Pennsylvanie, où plus de 300 prêtres ont molesté et violé des enfants. Il y a eu plus de 1000 victimes. Les derniers faits remontent à 2010 et pourront être jugés. Pour les autres il y a prescription. « Les prédateurs » ne se retrouveront pas en justice s’ils vivent encore. Les autres sont décédés. Il est déconcertant de constater que nous ne sommes pas arrivés au terme des investigations en ce qui concerne la pédophilie dans le milieu ecclésiastique. Mais ce qui est prioritaire, c’est que des méfaits tels que ceux évoqués, ne se reproduisent plus. Mais ce ne sont pas des paroles bien-pensantes qui changeront quoi que se soit. Il faut passer à l’acte. Tant que le célibat restera un dogme intouchable, rien ne pourra s’améliorer. Je ne vois pas les raisons théologiques qui obligent des jeunes gens de renoncer complètement à leur sensualité. N’est-ce pas un déni de ce que Dieu nous a offert de plus beau, l’érotisme ? Il ne suffit que de lire les merveilleux chants de David, afin de se rendre compte, que la foi ne peut pas être amputée de ce qu’il y a de plus noble : l’amour. Le pratiquer que mentalement mène à la longue à des pressions insoutenables, qui expliquent de tels drames. Les adeptes du célibat diront, que toutes personnes voulant entrer au sein de l’Église savent à quoi s’en tenir. Oui, mais prenez les séminaristes, qui dans un premier temps sont plus ou moins otages de leur foi. Dans leur enthousiasme ils sont dans un premier temps, à des milliers de lieues de l’amour physique. Mais comme les cas de la Pennsylvanie le démontrent, il faut vraiment être un saint si on ne veut pas toucher au fruit défendu. Mais au lieu que ces relations se passent à un âge normal, tout cela se déroule dans le cadre de la pédophilie. Des enfants, dont les prêtres avaient le devoir de les protéger, sont attaqués dans leur intimité par ceux qui en avaient la garde. Weiterlesen

Je suis heureux, depuis que j’ai lu qu’un généraliste français, Jean-Yves Henry, pouvait guérir d’homosexualité tout ceux qui le désiraient avec des moyens homéopathiques. C’est un peu comme si on faisait de même pour les Juifs à coup d’eau bénite. Voici ce que je nomme le progrès ! Le conseiller d’État de la santé à Genève, Mauro Piogga, a demandé que la justice enquête à ce sujet. Pour lui comme pour moi, de considérer l’homosexualité comme une maladie, est en fait un délit qui mériterait un procès. C’est de la discrimination pure et simple. Il est tout de même étrange que de telles absurdités puissent encore être prises pour de l’argent comptant de nos jours. Mais il n’est pas seul, ce cher Dr. Henry ! Certains membres du FPÖ, le parti d’extrême-droite autrichien, membre de la coalition gouvernementale, vont dans ce sens. Ils reprennent les thèses du NSDAP, en les édulcorant. Il n’est pas question de génocide comme c’était le cas des nazis qui n’accordèrent pas un droit d’existence aux homosexuels. Adolf Hitler les a traité d’anormaux. Entre 10.000 et 15.000 furent envoyés « en thérapie » dans les camps de la mort. Plus de la moitié d’entre-eux furent gazés. Les autres subirent des mesures de rééducation comme la castration ou firent office de cobayes pour des « expériences médicales », qui en fait n’étaient que des pratiques sadiques. Ce n’est qu’en 1971 que l’homosexualité ne fut plus considérée comme un délit punissable par la loi en Autriche. Jusqu’à présent les réticences à leur sujet sont encore virulentes. La raison pour laquelle le FPÖ en a fait un sujet électoral. Weiterlesen

Contrairement au ministre italien de l’intérieur, le très populiste Matteo Salvini, je ne jetterai l’anathème sur personne en ce qui concerne l’effondrement du viaduc Morandi, hier à Gênes. 31 morts et 8 blessés d’après le bilan actuel. Qu’y a-il-pu bien se passer ? En 2016 le pont a été remis en état. Il n’y avait pas de quoi sonner l’alarme. Les structures étaient encore bonnes pour un pont qui a été construit entre 1963 et 1967. Le professeur en ingéniérie, Antonio Brencich, souligne dans un article publié en 2016, que « le viaduc de Morandi a immédiatement présenté plusieurs défaillances de structure, en plus de surcoûts importants de construction ». Il évoque « une erreur d’ingénierie », d’une évaluation incorrecte des effets de retrait du béton ayant produit un plan de route non horizontal. » Ce sont de graves griefs envers les autorités autoroutières, qui auraient dû, si je le comprends bien, détruire séance-tenante l’ouvrage et le remplacer par un autre. Cela s’est passé au Nord de Munich. Un viaduc à six voies a dû être remplacé par un nouveau car il menaçait de s’écrouler. Matteo Salvini ira « jusqu’au bout pour déterminer les responsables de ce désastre », a-t-il écrit sur Twitter et ceci avant même qu’il soit établi qu’il y ait erreur humaine. Dans ce genre de désastre, il s’est souvent avéré, que pour des raisons de business, des travaux avaient souvent fait à la va-vite et en « économisant » par exemple la part du ciment dans le béton, ce qui avaient été le cas des immeubles en Turquie, qui à la suite d’un tremblement de terre, s’écroulèrent comme des châteaux de cartes, ce qui aurait pu être évité. Weiterlesen

Afin de m’acculer à la ruine, un de mes créanciers augmente, sans tenir compte de ma situation économique, le taux des intérêts que je lui dois. Comme je suis dépendant du bon vouloir des banques, mes réserves s’amenuisent comme un iceberg soumis au réchauffement climatique. Comme débiteur on ne me fait plus confiance, ce qui pourrait avoir comme conséquence la banqueroute. Je suis fier et ne veux pas me soumettre au chantage, quitte à subir des attaques de toutes parts. Plutôt quitter la scène la tête haute, que de me vautrer sur le sol. C’est ce qui se passe actuellement du côté d’Ankara. Nous avons à faire à un président qui a une peur endémique de passer pour un perdant, un de ceux qui ne veut pas reconnaître qu’il y a plus fort que lui. Psychologiquement une attitude compréhensible, même si elle est complètement destructive. Recep Tayyip Erdogan, c’est de lui qui s’agit, s’est engagé dans un bras de fer avec Donald Trump. Les tensions sont dues à la mise en accusation du pasteur américain Andrew Brunson, actuellement jugé en Turquie pour « terrorisme » et « espionnage », et placé à la fin du mois de juillet en résidence surveillée après un an et demi de détention. Il pourrait écoper de 35 ans de prison pour avoir voulu, d’après les dires des juges, engendrer un « coup d’État ». En arrière-plan il y a l’exile aux USA de Fethullah Gülen, un prédicateur accusé par Erdogan d’avoir voulu le renverser lors du putsch raté de 2016. Le président turc exige que Washington le lui remette. Même si je n’aime aucunement le potentat du Bosphore, je suis très inquiet de la méthode utilisée par Trump. J’y vois quelques parallèles à la guerre des clans menée couramment par les mafias entre-elles. Une attitude que je considérerais pas conforme aux règles démocratiques. Weiterlesen