Ce qui semblait jusqu’à ce jour comme immuable, s’est enflammé comme une boîte d’allumettes. Des centaines d’années d’histoires, de traditions… Notre-Dame était un gage de continuité ! Les Français pouvaient s’y fier, y trouver leurs repaires peu importe qu’ils soient chrétiens, musulmans, juifs ou athées. Elle était un roc dans la tourmente. Beaucoup d’entre-nous ont l’impression d’être aujourd’hui des orphelins délaissés par la destinée. Le choc restera encore longtemps ancré en nous. Il est pour moi significatif, que nous soyons encore, au 21ème siècle, malgré le progrès technologique, dépendant de tels symboles. La logique peut nous animer jusqu’à un certain point, mais il faut constater qu’au bout du compte, seuls les sentiments nous guident. Lorsqu’il est question de pragmatisme, il est permis d’en douter. C’est un vœu pieu, rien de plus, rien de moins ! Vouloir ainsi se détacher des lois de la survie, ne mène finalement à rien. Au bout du compte seul l’instinct reprend le dessus, il nous prend en otage. La raison pour laquelle nombre de nos initiatives sont irrationnelles, comme les sentiments qui nous animent ces derniers jours. Je me suis demandé pour quelle raison je suis bien plus touché par l’incendie de la basilique de Notre-Dame que par le génocide au Yémen, où des milliers d’enfants sont massacrés, ou toute une culture subit des bombardements dévastateurs, où la torture est de mise. Je dois dire que j’ai un sentiment de honte, lorsque j’ai constaté cet état de fait. Pour moi une question de conscience que je ne peux pas ignorer. Weiterlesen

Ce n’est pas qu’en France que la psychiatrie est dans un état bancal, aussi en Allemagne. Pas d’argent, pas de personnel compétent dans se nombreux cas, de mauvais salaires. C’est le parent pauvre du système de la santé. Peu dire dans quel état on se trouve. Tout cela est d’autant plus paradoxal lorsqu’on sait qu’un cinquième de tous les patients est atteint de troubles psychiques. Tendance à la hausse ! Il y a une grande peur chez tous les citoyens, lorsqu’il en est question. Il est difficile de définir ce qu’on nommait au 18ème et 19ème la mélancolie. Un manque de force psychique qui entrave le quotidien, l’incapacité de sortir par ses propres moyens de son trou. Le peuple aurait plutôt tendance à vouloir ignorer cette maladie dévastatrice, qui peut aboutir au suicide. Essayer de s’inculquer que ce sont toujours les autres qui sont concernés, est monnaie-courante. On préfère faire un détour ! Cela peut probablement expliquer, pour quelle raison il manque un lobby en ce qui concerne la psychiatre, des gens devant faire pression sur les pouvoirs publics. Ce qui rend toutes améliorations difficiles, c’est que les dégâts mentaux ne peuvent pas être définis comme les dommages d’un pont. Ils sont sous-jacents, s’introduisent partout, sans qu’il soit possible de prendre les mesures nécessaires. Lorsqu’il s’agit de psychiatrie, il faut partir à zéro, essayer de définir les raisons du mal, que ce soit au travail ou dans le privé. Weiterlesen