Et oui, quand les rapports personnels entre deux personnes sont tendus au point, où la haine fait place à la pondération, il serait mieux de se séparer au plus vite. C’est le cas de Horst Seehofer envers Angela Merkel, qu’il déteste de tous ses pores, car elle lui est de loin supérieure. Ce petit baron, chef de la CSU, ne l’atteint même pas jusqu’à la cheville et par dépit fait tout pour lui causer du tort. Il n’hésite pas de déclencher une crise gouvernementale. En lui envoyant des flèches, il a déjà amené le gouvernement de coalition au bord du précipice cet été en essayant de la faire du chanter. Le tout en ce qui concerne la politique migratoire. Malgré ses attaques, il a lamentablement échoué. La deuxième tentative a lieu actuellement. Lorsque l’AfD a défilé avec les néonazis et les membres du Pegida, Horst Seehofer a déclaré, que s’il n’était pas ministre de l’intérieur, il aurait défilé avec tous ceux qui condamne la violence des migrants. Naturellement en soulignant qu’il est un démocrate. Quand Hans-Georg Maaßen, le chef du service secret intérieur, chargé de combattre toutes les dérives contre le droit constitutionnel, a déclaré qu’à Chemnitz il n’y avait pas eu de pogrom, que le tout avait été manipulé – ce qu’il a réfuté par la suite – son chef, le ministre le soutient. C’est une gifle contre Angela Merkel, qui a prétendu le contraire au vu d’une séquence vidéo, où des hooligans font la chasse à l’homme à un migrant. Malgré cette preuve accablante, Horst Seehofer a réitéré sa confiance à Maaßen. Si jusqu’à mardi ce haut fonctionnaire ne démissionne pas, le SPD envisage de quitter le gouvernement. Bravo Monsieur Seehofer ! Et tout ceci pour une question de ressentiments personnels. Weiterlesen

Françoise Nyssen veut réformer le système de la redevance télévisuelle. Comme en Allemagne, chaque ménage serait redevable, peu importe par quel moyen il a accès aux programmes du service publique. Ceci serait une mesure logique, car les appareils pour les capter peuvent être de différentes natures. Cela fonctionne outre-Rhin, pourquoi pas en France. Mais je veux profiter de cette déclaration ministérielle, pour donner mon grain de sel en ce qui concerne l’audiovisuel officiel dans son ensemble. La redevance est à l’heure actuelle de 139 euros annuellement. La radio et la télévision ont perçu 3,9 milliards d’euros, soit 36 millions de moins qu’en 2017. Une comparaison : avec une population de 80 millions d’habitants, la redevance a apporté en Allemagne 8,131 milliards d’euros. C’est une différence de taille. Pour France Télévisions, Radio France, Arte, France Médias Monde, l’Institut national de l’audiovisuel – INA – et TV5 Monde, il y a eu des coupes budgétaires considérables. Deux exemples : Radio France a dû réduire ses dépenses de 16,3 millions, France Télévisions de 29,8 millions. Je trouve que à une époque comme la nôtre, il faudrait augmenter les moyens pour le service public. Une des raisons de mes revendications serait de redonner au journalisme les moyens de faire de l’investigation. Il serait grand temps que l’information redevienne sérieuse. Les grattes-papier et les comptables oublient trop souvent que les médias – s’ils vont dans la bonne direction – sont un des piliers essentiels de la démocratie. Ce qui me gêne tout particulièrement en France, c’est que la gestion et le financement dépendent de l’État, un État qui devrait être soumis à la critique. Weiterlesen

Saint-Denis, lycée Paul-Eluard à 10 heures le jeudi 13 septembre. Plusieurs jeunes armés de marteaux et de couteaux se sont introduits dans l’établissement et ont blessé un jeune de 16 ans. Une quarantaine d’enseignants et de surveillants ont alors exercé leur droit de retrait. Ils ont communiqué l’appel suivant : „Au printemps dernier, nous avions dû interrompre notre travail pour dénoncer un contexte de violence et des moyens insuffisants pour les prévenir“, ont-ils rappelé dans un communiqué. „Pourquoi nos élèves et les personnels n’ont-ils pas droit aux mêmes conditions de sérénité et de sécurité que ceux d’autres lycées ?“ Nous nous trouvons évidemment pas à Neuilly-sur-Seine, où les jeunes bien pourvus ont d’autres droits que ceux des villes et quartiers pauvres de la ceinture parisienne. Je connais cette situation du temps, où je tournais plusieurs fois par ans dans les banlieues un peu partout dans l’hexagone. Une certaine jeunesse, celle qui se sent en marge parce qu’on la considère comme étant perdue, se révolte d’une manière violente, car pour elle c’est le seul moyen de se faire entendre. Je condamne évidement de tels excès de violence, mais je peux les comprendre, ce qui peut vous choquer. Le département de Seine-Saint-Denis que je connais bien, peut être considéré dans certaines zones comme étant sinistrées. Des cités-dortoirs, où règne le désarroi. Pas d’espoir, pas de rayons de soleil, que de la morosité et en particulier aucun avenir. Ce n’est que dans la violence que s’exprime leur colère de ne pas être entendus. Des bandes se forment et sèment la terreur. Mais elles ne s’attaquent pas aux responsables, aux biens-nantis, mais à ceux qui sont issus de leur milieu. Weiterlesen

Lorsque j’aborde le thème de la pauvreté des enfants, je deviens émotif. Je ne peux pas garder la tête froide en pensant que les petits souffrent parce que leurs parents sont à la dérive, que ce soit par un coup du destin ou par désintérêt pour leur progéniture. Le droit à une existence décente des mineurs est pour moi fondamental. C’est le miroir d’une société, qui souvent par sa dureté, est insurmontable envers ses enfants. Il est bon que l’État, représenté par Emmanuel Macron, se soit décidé de soutenir d’une manière plus efficace tous ceux qui vivent dans la précarité. Agnès Buzyn, et Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes ont déclaré hier que le gouvernement mettrait à disposition, pendant les 4 ans avenir, 8 milliards d’euros pour enrayer les effets pervers la misère.  « Notre système social, avec beaucoup de prestations monétaires, a permis de stabiliser la pauvreté même en cas de crise, pas de renverser le destin des jeunes les plus touchés et de rompre avec la reproduction de la pauvreté. » Pour Olivier Noblecourt, « les plans successifs ne parviennent pas à éradiquer la précarité. C’est pourquoi il faut sortir de cette impuissance publique ». Je vais pas énumérer les mesures qui devraient être prises, mais plutôt m’atteler à la question comment éradiquer la pauvreté pour les nouvelles générations à l’avenir ? L’État-providence devrait intervenir que dans l’urgence, pas dans la durée. Il n’est pas indiqué que la collectivité finance à la longue un nombre grandissant de laissés pour compte. De vouloir faire d’une partie de la population des assistés, serait une erreur. Weiterlesen

Les eurodéputés devront voter aujourd’hui à Strasbourg le déclenchement de l’article 7 du traité de l’UE ayant pour but de contrecarrer les tendances totalitaristes de Viktor Orban en Hongrie. Cet autocrate, à tendance néofasciste, refuse l’accueil des migrants et ceci avec une violence verbale et physique sans nom, il mène une politique répressive contre la presse et ignore la liberté d’expression comme elle est stipulée dans les traités européens, de même pour la justice, qu’il a mis sous tutelle, sans parler de l’antisémitisme qui trouve son apogée dans les attaques menées contre la fondation de George Soros. Il a fait de la Hongrie un pays-félon. Le débat hier dans l’hémicycle a été d’une rare violence. Orban, qui a fait le voyage pour défendre son point de vue, a accusé les députés « de condamner un pays et un peuple. » L’Union Européenne ne peut pas rester indifférente lorsqu’un État-membre viole le droit des citoyens, comme c’est la cas en Hongrie. Il ne peut pas être question de chantage comme le proclame le premier-ministre, mais seulement de justice et d’équité. Une même procédure avait été engagée contre la Pologne par la Commission Européenne en fin de l’année 2017 pour des raisons identiques. Le PPE, le Parti Populaire Européen, dont le gouvernement hongrois fait partie, a des grandes réticences à soutenir Viktor Orban. Même son leader, Manfred Weber, qui voudrait prendre la relève de Jean-Claude Juncker à la tête de la commission, a mis de l’eau dans son vin en ce qui concerne son ami de Budapest, qu’il a toujours soutenu. Même le chancelier autrichien, Sebastian Kurtz, qui dirige une coalition avec l’extrême-droite, a appelé le parlement à voter pour l’article 7. Weiterlesen

L’idée de partager sa bombe atomique avec l’Allemagne n’est pas bonne, même si c’était un bon moyen de financer en commun les dépenses qu’un tel programme engendre. Comment en est-on arrivé à réfléchir à une telle option ? Il est vrai que la République Fédérale ne peut plus s’attendre d’une manière inconditionnelle à l’aide américaine en cas de conflit avec la Russie par exemple. Jusqu’à l’avènement au pouvoir de Donald Trump, une telle intervention ne se discutait même pas. Comme fidèle vassal des États-Unis, il ne pouvait pas en être autrement. Une aide financée par le contribuable allemand en ce qui concerne la présence des troupes américaines en Allemagne et évidement aussi d’une allégeance inconditionnelle, qui a eu du plomb dans l’aile, depuis que Gerhard Schröder avait refusé de participer à la guerre contre l’Irak. La France devrait savoir que le peuple allemand est très réticent en ce qui concerne tout ce qui touche à l’armement nucléaire. Je pense qu’il serait plutôt enclin à chercher à se rapprocher de la Russie, de tendre la main à Vladimir Poutine, que de soutenir une stratégie qui pourrait remettre en question la prolifération des bombes atomiques. Il n’est donc pas question de produire de telles armes. De se joindre au programme français de la défense serait dans ce cadre-là un jeu risqué en ce qui concerne l’équilibre des forces sur le continent européen. D’un autre côté je dois reconnaître que la coopération entre les deux pays doit s’approfondir en ce qui concerne les forces conventionnelles. Pourquoi pas avoir un commandement unique ? À une époque de grande instabilité, en particulier en ce qui concerne l’Allemagne, cela pourrait être une colonne vertébrale, qui fait actuellement cruellement défaut. Weiterlesen

La montée irrésistible des Démocrates de Suède (SD) de Jimmie Åkesson n’a pas eu lieu. Ce parti de l’extrême-droite suédoise n’a pas pus se hisser à la deuxième place, comme les sondages le laissaient prévoir. Le Parti social-démocrate du premier ministre Stefan Löfven a trois points de moins par rapport aux législatives de 2014, et n’obtient que 28,3 % des suffrages. Il y aura malgré cette situation moins défavorables que prévue, une situation de blocage au Riksdag. Ni la gauche, ni la droite ont obtenu plus de 50 % des 349 sièges du parlement. Comme il n’est pas question, pour les uns et les autres de se fourvoyer avec l’extrême-droite pour l’instant, le seul moyen de ne pas déstabiliser le pays, serait de former un gouvernement de coalition gauche-droite avec l’apport de partis qui reconnaissent enfin, qu’il serait des plus néfastes de paralyser la Suède. En regardant les chiffres du scrutin, où les sociaux-démocrates ont pu néanmoins arrivé en tête, je commence à me dire, que les gens commencent en avoir raz-le-bol que la politique migratoire domine à ce point les débats depuis 2015. Ce pays scandinave a accueilli 160.000 demandeurs d’asile, ce qui est un nombre considérable par rapport au nombre d’habitants. En 2015, 9 747 355 personnes étaient enregistrée. Cette nation a ainsi obtenu, en tenant compte du pourcentages de migrants vivant sur son territoire, un record européen d’empathie pour les réfugiés du Proche-Orient et ailleurs. Weiterlesen

La gauche allemande n’est pas à l’abri de la xénophobie. Vendredi soir je suis allé avec ma fille à une réunion de sa section du SPD à Berlin. J’ai eu l’impression d’avoir été parachuté dans un meeting de l’AfD en écoutant le point de vue de certains camarades, dont les propos étaient identiques à ceux de l’extrême-droite. Heureusement que la majorité des participants les ont réfutés et décrit comme étant non-conforme avec la philosophie du parti, un parti qui a été discriminé par les nazis et contraint à l’exile en 1933. Bien des membres sont morts dans les camps de concentration. Je vous décris cet incident pour vous démontrer que la gauche est aussi atteinte du virus ségrégationniste. Ces derniers jours Sahra Wagenknecht, une des leaders de « Die Linke », « la France insoumise » d’outre-Rhin, a créé un mouvement qui porte le nom « Aufstehen », « Debout ». L’égérie de l’extrême-gauche allemande, la femme d’Oskar Lafontaine, une belle femme à moitié originaire de l’Iran, préconise une politique migratoire, qui a un relent provenant de l’AfD, quoique qu’elle en dise. Elle prétend sans détour qu’il faut rendre les frontières plus imperméables, qu’il s’agit de renvoyer dans leurs pays respectifs tous ceux qui pour des raisons de survie économique cherche leur salut en Allemagne. Weiterlesen