L’université du Maryland a publié une étude, où il est démontré que 42,1 % des colonies d’abeilles ont été décimées entre avril 2014 et avril 2015. Ceci en particulier dans le « Corn Belt », le silo à grains des USA. Les pesticides ne sont pas en mesure de faire le choix entre les bons et les mauvais insectes. Ils peuvent être considérés comme le zyklon b de l’agriculture. L’appât du gain nous entraîne à la catastrophe. Pour éviter « des dommages » on élimine sans discernement tout ce qui pourrait nuire à une « belle récolte ». Parmi les victimes : les abeilles ! Cet exemple démontre bien à quel point nous sommes aveugles. Avons-nous oublié que sans elles il ne peut pas y avoir une fécondation naturelle, que nos arbres fruitiers courent à leur mort lente, que les forêts ne peuvent pas se régénérer ? Et ceci pour maintenir le cours du blé dans une fourchette financière soi-disant stable. Le consommateur refuse de dépenser plus pour sa nourriture, même si elle garantit sa vie. Le bon-marché exige des agriculteurs qu’ils produisent le plus possible afin de faire du bon marché ! Pour y arriver, seule la chimie peut intervenir. Une hérésie ! Weiterlesen

Prolétaires du monde entier, unissez-vous ! C’est ce que chaque citoyen associe lorsqu’il est question du premier mai. Une mer de drapeaux rouges dans des défilés glorifiant le rôle joué par les travailleurs. Un petit relent d’Internationale et tout peu démarrer. C’est un des côtés des commémorations. Mais il y a aussi la fête de la Pucelle, de Jeanne d’Arc, l’héroïne de l’unité française, celle qui a osé défier les envahisseurs anglais et qui a fait couronner Charles VII. Une femme de tête et de poigne. C’est Charles Maurras le premier qui a eu l’idée de la récupérer pour la droite. Le FN a suivi cet ensemble et la fête depuis chaque année au 1er mai. L’occasion pour la famille Le Pen de pavoiser au cours d’un cortège qui rassemble l’extrême-droite de la rue de Rivoli à l’Opéra. Qu’aurait-elle dit si elle le savait ? Nul ne peut le dire exactement. La récupération du patriotisme, incarné par elle, me met mal à l’aise. Cela veut dire que la Sainte, aux yeux des militants FN, les a choisi comme étant les seuls en mesure de sauver la France contre les intrus. Aujourd’hui ils ne s’appellent pas, dans l’optique lepéniste, John, Edgar ou Merry, mais Mustapha, Ahmed ou Aïcha. Ils ont fait de Jeanne d’Arc le symbole du racisme, de l’exclusion et d’un nationalisme borné. C’est totalement méconnaître son message, celui de la résistance. Weiterlesen

Agnès Saal. PDG de Institut national de l’audiovisuel, n’y va pas de main morte. En dix mois elle a dépensé plus de 40.000 € de frais de taxi. Et ceci en ayant une voiture de service plus un chauffeur. L’énarque n’a pas hésité de facturer des déplacements personnels. Cette somme a été remboursée. Ce scandale n’est pas à mes yeux un fait divers. Il démontre à quel point certains « serviteurs de l’État » gèrent l’argent qui leur est confié. Et ceci à une époque où les caisses sont plus ou moins vides. Mettez-vous à la place des chômeurs, des jeunes qui n’ont aucune chance de pouvoir vivre décemment, sans parler des retraités qui tirent le diable par la queue. Ils doivent se dire que tout est plus ou moins pourri. La ministre de la culture, Fleur Pellerin, a du tirer la sonnette d’alarme et l’a congédiée sur le champ. Elle a déclaré dans un communiqué « son attachement très ferme à l’exemplarité des dirigeants des organismes publics placés sous sa tutelle ». Elle ne pouvait pas faire autrement. Mais un fait majeur reste : si Agnès Saal a pu se permettre de tels excès, cela veut dire que le contrôle financier n’a pas fonctionné. Donner à des responsables toutes latitudes est digne d’un système féodal. Dès que les deniers publics sont concernés, l’audit devrait être impitoyable. Weiterlesen

Depuis que les liens sociaux sur internet offrent à chacun une plate-forme où il est possible de s’exprimer librement, le journalisme classique doit se restructurer. Il ne pourra que survivre que s’il mène des enquêtes approfondies sur des sujets politiques, économiques ou de société. Il ne peut pas être le porte-parole de certains lobbys ou reproduire des informations sans avoir effectué des recherches. Ne nous faisons pas d’illusions. Ce n’est pas une sinécure. Pendant près de trois décennies j’ai fait ce qu’on nomme du journalisme d’investigation. Il y avait des risques à prendre tant au point de vue professionnel que dans le privé. Lorsqu’on aborde un sujet délicat, il faut se mouiller, ce qui n’est pas toujours évident lorsqu’on a une famille. On est sujet à des attaques judiciaires qui peuvent vous ruiner. Les personnes ou les sociétés concernées par de tels articles ou de tels films n’hésitent parfois pas à vous diffamer ou à vous dénoncer au fisc pour cause de détournement. Tout les moyens sont bons pour vous intimider. J’ai rencontré des collègues qui n’avaient plus de travail parce qu’ils ont fait leur travail correctement. L’ingérence de la politique ne facilite pas les choses. La plupart des publications ou des sociétés audiovisuelles sont soumises à des pressions incessantes de la part des décideurs. Officiellement rien ne sera dit contre la liberté de la presse, mais la menace de ne plus faire de pub dans un journal, « pour des raisons financières », suffit à rendre docile bien des rédacteurs en chef. C’est ce que je nommerais la censure occulte. Weiterlesen

Comme Jeoren Dijsselbloem l’a affirmé après la séance des ministres des finances de la zone euro, qui s’est tenue vendredi dernier à Riga, il y a encore de graves problèmes en ce qui concerne la Grèce. Yannis Varoufakis a déclaré qu’il fallait accélérer la procédure, ignorant que c’est lui le principal frein. Depuis août dernier il n’y a plus eu de versements. La somme en question est de 7,2 milliards bouclant ainsi les 240 milliards prêtés depuis 2010. Le 1er mai le gouvernement d’Athènes doit s’acquitter d’un remboursement de 200 millions d’euros, le 12 du même mois, 750 millions. Il est assez incompréhensible pour un observateur que les grecs ne soient pas affolés, au contraire. Ils ressemblent plutôt à des joueurs jouant leurs derniers deniers au petit-matin dans un casino, pas à des individus entrain de se noyer et cherchant à s’agripper aux mains que leurs tendent des sauveurs. Est-ce du suicide ? Non, il s’agit d’une partie de poker-menteur, où celui qui a les nerfs les plus solides sortira vainqueur. Même si les chiffres ne me donnent pas raison, je ne crois pas que la Grèce a les plus mauvaises cartes. Weiterlesen

Ferdinand Piëch, le président du conseil de surveillance de Volkswagen a jeté l’éponge. Depuis des décennies il a marqué de sa griffe l’histoire de l’automobile. Petit-fils du fondateur du groupe, il a été comme lui un ingénieur visionnaire. Il a donné à cette multinationale, au temps où il a été son PDG, un profil axé sur l’avenir. Il était conscient que les relents du national-socialisme ne lui étaient pas propices. Hitler avait donné l’ordre de produire une voiture que « Monsieur Tout le monde » serait en mesure d’acheter. Une manière d’amadouer les foules à l’orée de la deuxième guerre mondiale. Pour la propagande l’occasion de se profiler comme étant à la pointe du progrès, tant du point de vue technique que social. Ferdinand Piëch était parfaitement conscient qu’il fallait tourner la page, de concevoir de nouveaux produits et de donner un coup de fouet à une politique d’expansion. La réussite d’Audi en est le témoignage. Il a démontré qu’il pouvait aussi produire du luxe, tenir tête à BMW ou à Daimler-Benz. Lorsqu’il s’est mis quelque chose en tête, il l’imposait à son entourage. Il croyait qu’il suffisait de lâcher une phrase assassine, comme c’était le cas pour Martin Winterkorn, l’actuel patron, et que tout le monde se plierait à sa volonté, celle de le limoger. Le patriarche n’a pas pensé qu’il ne trouverait pas une majorité au sein du conseil de présidence. Ses cousins, la famille Porsche, ne l’ont pas soutenu. De même les représentants du personnel, les syndicalistes et le Land de Basse-Saxe, un actionnaire des plus importants de VW. Weiterlesen

Delphine Ernotte, qui sera à la tête de France télévision à partir du 22 août 2015, veut réformer le service public. Cette femme de 48 ans a une grande expérience administrative mais saura-t-elle donner de nouvelles impulsions en ce qui concerne les programmes ? Il faut lui donner une chance, mais il y a un talon d’Achille qu’elle ne pourra pas contourner, celles des structures de l’audiovisuel. Il est nécessaire d’offrir au public un paquet de propositions programmatiques bien ficelé et lui donner le choix de faire appel à elles, peut importe sur quel média. Cela implique des liens très étroits entre la radio, la télévision et l’internet. Pour y arriver il faut créer une synergie, qui ne peut qu’être réalisée dans le cadre d’une unité des trois genres. Cela impliquerait une direction commune. Le but serait de faire travailler des rédactions ensemble et ceci aussi bien dans la gestion que celui de la conception éditoriale. Chaque sujet devrait être conçu de telle manière, que le consommateur puisse avoir la possibilité de compléter ses informations, peu importe le mode de transmission qu’il choisit. Tant que la télévision, la radio et l’internet feront cavaliers seuls, il sera impossible de mettre en pratique un tel système. C’est aussi un frein au développement de nouveaux formats. Weiterlesen

Joachim Gauk a été très clair : il a qualifié de génocide le massacre contre les Arméniens qui a fait 1,5 millions de victimes de 1915 à 1917. Ce sont les Turcs ottomans qui ont commis ces meurtres. Tout en reconnaissant ces « injustices », le gouvernement d’Ankara ne veut pas qu’on compare 100 ans plus tard ces faits avec ceux des Nazis lors de la seconde guerre mondiale. Ignorent-ils que là aussi il s’agit d’une élimination ethnique, liée bien entendu à la religion des victimes. Être confronté dans leur empire à une minorité chrétienne n’était pas du goût des dirigeants d’alors. C’est ce qui a déclenché ce drame. Je ne comprends pas Recep Tayyip Erdogan qu’il ne peut pas accepter l’évidence. La démarche a été guère différente que celles des SS. Il s’agissait alors de trouver « une solution finale » aux problèmes que posaient les Arméniens. Les Turc regrettent aujourd’hui les faits qui se sont passés, ne peuvent pas les ignorer, mais ils ne sont pas prêts à parler de génocide. La guerre comme à la guerre, c’est le message qu’ils voudraient faire passer ! Un signe des plus négatifs qui prouve bien que le gouvernement ne veut pas choquer les forces conservatrices et revanchardes. Cela pourrait remettre en cause la politique d‘ Erdogan ayant pour but de redonner à la Turquie sa puissance d’antan. Weiterlesen