Agnès Saal. PDG de Institut national de l’audiovisuel, n’y va pas de main morte. En dix mois elle a dépensé plus de 40.000 € de frais de taxi. Et ceci en ayant une voiture de service plus un chauffeur. L’énarque n’a pas hésité de facturer des déplacements personnels. Cette somme a été remboursée. Ce scandale n’est pas à mes yeux un fait divers. Il démontre à quel point certains « serviteurs de l’État » gèrent l’argent qui leur est confié. Et ceci à une époque où les caisses sont plus ou moins vides. Mettez-vous à la place des chômeurs, des jeunes qui n’ont aucune chance de pouvoir vivre décemment, sans parler des retraités qui tirent le diable par la queue. Ils doivent se dire que tout est plus ou moins pourri. La ministre de la culture, Fleur Pellerin, a du tirer la sonnette d’alarme et l’a congédiée sur le champ. Elle a déclaré dans un communiqué « son attachement très ferme à l’exemplarité des dirigeants des organismes publics placés sous sa tutelle ». Elle ne pouvait pas faire autrement. Mais un fait majeur reste : si Agnès Saal a pu se permettre de tels excès, cela veut dire que le contrôle financier n’a pas fonctionné. Donner à des responsables toutes latitudes est digne d’un système féodal. Dès que les deniers publics sont concernés, l’audit devrait être impitoyable. Weiterlesen