Il faut avoir vu l’arrivée incessante des réfugiés de Syrie et d’ailleurs pour se rendre compte qu’il n’était plus possible de recevoir sans limite ce flux de malheureux. En une semaine Munich a dû héberger 63.000 personnes. Que restait-il d’autre à faire que de filtrer tous ceux qui dorénavant veulent s’établir en Allemagne. Dorénavant les requérants d’asile devront se faire enregistrer légalement. Ceux qui n’ont plus de papiers seront, d’après les dires du ministre de l’intérieur, refoulés. Une situation tragique dans bien des cas. Que nous le voulions ou pas, il y aura sélection. Cela me gêne terriblement, mais aurait-t-on pu continuer ainsi ? Jusqu’à nouvel ordre il y aura des contrôles aux frontières, une alternative prévue pas les accords de Schengen en cas d’urgence. J’aurais bien aimé que cela ne soit pas arrivé, mais mon périple à la gare de Munich m’a démontré qu’il n’y avait probablement pas d’alternatives. Malgré mon soutien à un élan de générosité, je suis étonné que le gouvernement n’ait pas mis en place dès le début une infrastructure d’accueil. Tout le monde connaissait les chiffres de l’exode. Il était évident qu’il était impossible d’agir aussi ouvertement. Un pays organisé comme la République Fédérale a tout d’abord laissé place à une hospitalité sans retenue, sans pour autant prévoir comment elle devrait être organisée. La population démontre une rare empathie par rapports à tous ceux qui ont fui les horreurs en Syrie, en Irak et ailleurs. Elle a mis un frein à tous ceux qui profèrent la haine en mettant le feu à des lieux devant recevoir les réfugiés. J’ai déjà évoqué dans des articles précédents ma peur que le vent puisse changer de cap, au cas où l’anarchie gagne du terrain. En observant ce qui s’est passé ces derniers jours, il était clair qu’un répit était nécessaire, le temps d’organiser l’immigration, de répartir les migrants partout en Allemagne et en Europe. On est loin du compte ! Je crains fort que s’il n’y a pas solidarité, la maison Europe s’écroulera. Il est impossible à un pays de porter à lui seul une charge qui devrait être répartie partout dans le continent. Il est indispensable de combattre l’égoïsme national, de le déclarer comme étant destructeur. On ne peut pas constamment tendre la main pour recevoir des subsides et d’un autre côté refuser toute solidarité. Je condamne pas seulement la Hongrie mais aussi les autres pays de l’Union de se comporter ainsi. Malgré toutes les critiques qu’on est en droit d’adresser à Madame Merkel, je trouve rafraîchissant qu’elle ait laissé parler son cœur, qu’elle ait dans un premier temps écarté tout esprit bureaucratique. Malheureusement elle a été rattrapée par la réalité. Comment faire comprendre à tous ceux qui cherchent refuge en Allemagne, qu’ils seront soumis à des restrictions ? Appeler à la raison ? Lorsqu’on se trouve dans une telle détresse, cela me semble utopique. Mettez-vous à leur place ! Éveillez de faux espoirs et ensuite les rétracter est pour eux un vrai supplice. J’ose espérer que lorsque le calme sera revenu, il puisse encore avoir la possibilité de les laisser entrer. Je pense que l’euphorie a été trop grande et que maintenant le réveil sera brutal. Moi aussi j’ai été atteint par ce sentiment. Maintenant il est indispensable de devenir réaliste. Quel dommage !

pm

http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/09/13/crise-des-migrants-berlin-hausse-le-ton-avant-la-reunion-de-bruxelles_4755319_3214.html

Je me suis rendu hier à la gare de Munich pour voir ce qui s’y passait. Mon intention était d’apporter un soutien matériel aux migrants ayant transité par la Hongrie et l’Autriche, mais les organisations caritatives n’acceptaient que de la nourriture, des habits, des sacs de couchage. Je voulais aussi exposer mon intention de recevoir un réfugié pour faire avec lui de la conversation et ceci régulièrement. Pour qu’il y ait intégration, la langue joue un rôle essentiel. Comme grand nombre d’entre eux ont émis le souhait de rester définitivement, il s’agit de les faire vivre dans une certaine normalité. Cela implique un emploi, l’écolage pour les enfants et évidemment un lieu décent pour vivre. Pour qu’il n’y ait pas de catastrophes, il faut agir rapidement. Mais ce n’était ni le lieu ni le moment pour faire une telle demande. J’ai vu un train arriver avec des centaines de malheureux. Des familles entières mortes de fatigue, mais malgré tout soulagées d’avoir pu pouvoir s’échapper à l’enfer. Un enfant a eu un mouvement de panique, lorsqu’il a vu les uniformes des policiers. Il a dû croire qu’on voulait le battre. Dieu sait ce qu’il lui est arrivé… D’après les dernières nouvelles, 13 000 personnes sont arrivées samedi à la gare. Dieter Reiter, le maire social-démocrate de Munich, a appelé les autres Länder et le gouvernement Merkel d’intervenir au plus vite pour assurer une meilleure répartition des requérants d’asile, car les autorités locales se trouvent face à une saturation de lits. Recevoir en une semaine environ 60.000 migrants n’est plus gérable pour l’administration municipale et les organisations caritatives. Weiterlesen

Le président du gouvernement de la Catalogne, l’indépendantiste Artur Mas, a appelé hier les 5,5 millions d’électeurs à voter le 27 septembre pour un avenir autonome de la région. La journée nationale évoque la prise de Barcelone par les troupes franco-espagnoles du roi Philippe le 11 septembre 1714. 1,4 million de manifestants se sont réunis sur une artère au Nord de la capitale provinciale, réclamant un détachement de leur patrie de l’Espagne. Ils en ont assez de devoir apporter une grande contribution financière à un État qui leur est étranger. Ils ne veulent plus payer les dettes d’un pays qui à leurs yeux est corrompu. Je peux comprendre le fin fonds de leur pensée mais il m’inquiète. Vouloir démanteler les structures européennes, c’est de cela qu’il s’agit en fin de compte, peut engendrer l’effondrement d’une grande idée. Au lieu de rassembler, on assiste à un démembrement de l’UE. La création d’un grand nombre de petites nations ne peut qu’accentuer les divisions. Il est à craindre qu’on en revienne à un régionalisme de grande envergure, qui rend impossible toute vie commune. Faudra-t-il instaurer des frontières tous les cents kilomètres ? L’égoïsme glauque de citoyens ne voyant pas plus loin que leur nombril gagnera du terrain. Nous le vivons actuellement avec le problème des réfugiés politiques. Chacun ne pense qu’à soi. C’est un signe de déclin, qui sans un électrochoc continuera à faire son chemin. Weiterlesen

Des milliers de migrants entrent en Allemagne chaque jour en désirant y rester. Des dizaines de milliers d’autres sont en train de faire leurs bagages dans les camps en Turquie, en Irak, au Liban et ailleurs. Des victimes des horreurs commises par Bachar a- Assad ou par les fous de l’EI. La République Fédérale est devenue pour eux une terre d’asile, où ils pensent retrouver leur dignité. Un havre de paix qui ressemble pour eux étrangement à un paradis. L’accueil chaleureux de la population, provoqué par la volonté d‘ Angela Merkel de leurs ouvrir les portes, ne peut pas cacher les problèmes qui devront être résolus. Ils sont énormes ! Pour essayer de comprendre ce qui se passe actuellement, un peu d’histoire. Tout d’abord il y a l’extermination industrielle de millions de personnes au cours de la seconde guerre mondiale. Le tout provoqué par une idéologie raciste basée sur l’exclusion physique et mentale. Ce drame reste encore profondément ancré chez les Allemands qui se considèrent encore aujourd’hui, 70 ans après le génocide, comme responsables. La deuxième raison de cet élan humanitaire, pourrait être le fait que des millions de réfugiés ont gagné l’Ouest de l’Allemagne à la fin des hostilités. Ils ont fuit l’Armée rouge et le communisme. Dans bien des familles ces événements migratoires sont considérés comme une déchirure pénible à supporter. Ce qui se passe actuellement, les parents et grands-parents l’ont vécu personnellement. Dans un tel contexte, il est clair que le gros de la population se devait d’offrir l’hospitalité à ces malheureux. D’un côté pour se racheter un peu, de l’autre en souvenir d’un destin qui ne leur est pas inconnu. Dans cet état d’esprit, la décision du gouvernement est justifiée et plus que louable. Weiterlesen

Manuel Valls a commandé une étude à l’ancien directeur du travail (DGT), le conseiller d’État Jean-Denis Combrexelle, afin de rénover complètement la loi du travail. Il est question de donner plus de marge au patronat et aux syndicats. À eux de renégocier toutes les dispositions concernant « la marche des affaires » ! C’est ce qui se passe depuis des années en Allemagne, où les accords entre employeurs et employés ont la priorité. Ils sont différents d’une entreprise à l’autre et se basent sur la situation réelle de chaque maison. La seule contrainte est aujourd’hui le salaire minimum de 8,50 €. Ce système implique un syndicat puissant, ayant assez d’influence partout où il est actif. Dès l’après-guerre, l’essor économique a impliqué la participation décisionnelle des partenaires sociaux, une profonde coopération au niveau des conseils de surveillance, qui tracent les stratégies commerciales. Ils sont composés à 51% d’actionnaires et d’employeurs, à 49% de syndiqués et de conseillers d’entreprises. Les options économiques, la logistique et la politique du personnel se décident au sein de ce conseil. Aucune décision ne peut être prise d’une manière unilatérale ce qui est une des causes du miracle allemand. Toutes les décisions fondamentales ont été prises en commun. Ce système force le consensus, ce qui est une question de mentalité. Weiterlesen

Le maire de Roanne, Yves Nicolin, LR, se dit chrétien et ne veut que recevoir des requérants d’asile appartenant à sa croyance. Les réfugiés syriens de religion musulmane ne seront pas acceptés, car parmi eux pourraient s’infiltrer des terroristes de l’EI. Cette attitude est discriminatoire et n’a rien à voir avec l’Évangile. C’est de l’exclusion pure et simple. Je ne vais pas remettre en cause le génocide que connaissent les chrétiens au Proche-Orient, il est terrible, mais ce n’est pas une raison de faire une sélection. Si on accorde la charité, il faut le faire sans un esprit de clocher. C’est le propre même du message du Christ. Il est déconcertant à quel point certains qui se déclarent être de ses disciples se conduisent à « côté de la plaque ». Un homme, une femme ou un enfant persécutés ressentent les mêmes souffrances, quelle que soit leur croyance. Cet exemple néfaste démontre à quel point la xénophobie gagne du terrain. Si « Les Républicains » se prêtent à de telles pratiques, autant voter tout de suite pour le FN. Quel contraste avec l’accueil chaleureux des Allemands en gare de Munich ! Un peuple dans sa grande majorité a dit non à tous ceux qui mettent le feu à des maisons devant recevoir les réfugiés. Il approuve l’attitude du gouvernement concernant le flot des réfugiés. Un sentiment généreux en parfaite opposition au 55% de la population française qui voudraient leur fermer les frontières. Weiterlesen

Die Bilder dieser Tage gleichen sich. Viele Jüngere haben solche Massenwanderungen noch nie, die Älteren unter uns schon lange nicht mehr gesehen. Was kommt mit diesen Menschen auf uns zu, hier in Europa, bei uns in Deutschland? Die Leute, die da kommen, waren es gewohnt, in ihrem Zuhause anders zu leben als wir es hier tun. Die Angst vor Überfremdung – im Alltag, in der Religion, in der Kultur – zieht durch unsere Straßen und unsere Köpfe. Die überwiegende Mehrheit ist den Ankömmlingen gegenüber freundlich gesonnen, sogar sehr hilfsbereit. Wenn mehr als vorher die gleichen Ressourcen an Raum und Nahrung benötigen, dann muss man teilen. Und der Wille zu teilen ist von Mensch zu Mensch unterschiedlich. Sind wir doch alle Egoisten, auf die eine oder andere Art. Ähnlich wie bei der Energiewende ist unsere „Leidensfähigkeit“ oft sehr beschränkt. „Strom brauche ich, ja. Ohne geht es nicht!“, „Rückbau der Atomkraftwerke? Ja!!!“, „Windenergie und Solarparks? Ja!!!“, „Aber nicht in unserer Nachbarschaft, bitte!“. Mögen manche die Flüchtlinge noch begrüßen und sie erst einmal mit dem Nötigsten versorgen. Das gebietet die Mitmenschlichkeit! Lassen wir Millionen kommen. Die Unterbringung wird zum Problem werden! Wer von uns ist bereit, Menschen bei sich Unterkunft zu geben? In der eigenen Wohnung oder dem eigenen Haus?! Na? Wir haben verlernt zu teilen. Wir haben verlernt, was Glücklichsein bedeutet. Heute heißt das, ich kann mir leisten, was ich möchte. Anno dazumal war man glücklich mit den Dingen, die man besaß. Ständigen Konsum kannte man nicht. Das Glück begann früher, war vielleicht dauerhafter. Warum der Sermon? Gehen wir zurück in die Jahre 1945 bis 1947. Flüchtlingstrecks aus dem Osten überfluten die Reste des Deutschen Reiches. In den letzten Wochen wird die damalige Hilfsbereitschaft so sehr gepriesen. Die gab es! Selbst unter Ausgebombten, die nur noch einen Torso ihrer ehemaligen Behausung hatten, trat man ein Zimmer an die Neuankömmlinge ab. Der Heimatfilm entstand, um jenen ein neues Heimatgefühl zu geben. Aber es gab auch andere Stimmen. Man hatte kaum genug für sich selbst. Und die damaligen Zeiten waren härter als heute, um ein Vielfaches! Phrasen wie: „Das Flüchtlingspack aus dem Osten (Pommern, Schlesien, Ostpreußen)!“, „Diese angeblichen Großgrundbesitzer! Nichts ist ihnen gut genug!“ und einige mehr waren an der Tagesordnung. Viele der Siedlungen mit den kleinen Häuschen und den Gärtchen sind in den folgenden Jahren entstanden. Es war hart, aber die Menschen in Deutschland haben es geschafft. Heute wird das scheinheilige Argument gebracht, dies seien ja Deutsche gewesen! Abgesehen davon, dass man das vor siebzig Jahren noch anders sah, sei die provokante These aufgestellt: Nein, es sind keine Deutschen! Aber wir haben mit diesen Leuten Handel betrieben, Geschäfte gemacht. Die viel gepriesene Marktwirtschaft, Globalismus. Als Gobal Player haben wir uns alle auf dem internationalen Schachbrett gesehen. Und jetzt, da einige Mitspieler Hilfe brauchen, ziehen wir uns auf unser Quadrat zurück?! Denken auf einmal wieder national? Sind die Rosinen im Kuchen besser als jener selbst? Willkommen, Ihr Heuchler! Schach spielen heißt nicht immer gewinnen. Wirtschaften heißt auch, Mitbewerbern wieder auf die Füße zu helfen. Deutschland, nein, ganz Europa ist gefragt. Wir haben 2015, die Jahrtausendwende ist doch schon ein Stück her. Wir leben im dritten Jahrtausend nach Christus, im 21. Jahrhundert. Und wir haben neue Herausforderungen. Um ehrlich zu sein: Wir drücken doch momentan alle, fast alle, noch ganz fest die Augen zu. Was nicht sein soll, kann doch nicht sein, oder!? Dümmliches Gewäsch wie „Eine neue Völkerwanderung!“ und „Das sind keine Flüchtlinge!“ gehen durch die Nachrichten und die Presse. Die letzte Völkerwanderung der Germanen war 376 bis 568. Die Hunnen fielen nach Osteuropa ein. Heute sind wir 7.36 Milliarden Menschen auf der Erde, 500 nach Christus waren es noch 190 Millionen. Wer wandert wohin? Nach dem Motto: „Wenn die am Ziel sind, ist das Problem gelöst“?! Das bringt nichts! Und auch diese Political Correctness. „Man sagt nicht mehr ´Flüchtling´!“. Dazu bitte ein erhobener Zeigefinger. Dämlicher Moralismus! „Was man nicht erwähnt, ist nicht oder tritt nicht ein!“. Leute, lasst uns die Augen öffnen. Wir haben ein Problem mit Migration in Hunderttausenden, vielleicht werden es Millionen. Und das Problem gilt es zu lösen. Was die Probleme angeht, sind wir mitten im Anfang des 21. Jahrhunderts. Wir brauchen politische Konzepte, die die weltweiten Konsequenzen unserer jetzigen Entscheidungen berücksichtigen. Schluss mit nationalem Gerede, die Welt ist nicht so einfach! Wir müssen europäisch und global denken und handeln!

© Thomas Dietsch

 

Alexis Tsipras mène sa campagne électorale, tout en sachant que ses plus grands adversaires seront les conservateurs de la Nouvelle Démocratie (ND). Le Syriza est au coude à coude avec ce parti de droite, qui risque de gagner les élections. Il ne lui reste rien de plus à faire que d’aller glaner des voix à gauche. Mais quelle gauche ? Celle qui louche au centre ou celle qui se s’acharne à croire que c’est dans le dogmatisme qu’elle pourra renaître ? Il est malheureusement évident qu’entre l’idéologie et le pragmatisme il y a un fossé presque infranchissable. Cette question doit se poser ce matin François Hollande au cours de sa conférence de presse. Il est évident, tant pour les régionales que pour les futures présidentielles, il lui manquera les voix du Parti de Gauche de Jean-Luc Mélanchon. La gauche démocratique, qui a toujours vocation de mener les affaires, se trouve constamment en proie à des attaques venant de la part des dogmatiques. C’est du pain blanc pour les partis de droite et les populistes. Une fois de plus les socialistes se rongent de l’intérieur. Alexis Tsipras a dû constater qu’entre les vœux pieux et la réalité, il a été forcé de choisir l’avenir de la Grèce. Pas celle qu’il imaginait ! Allant de compromis en compromis, ces vues se sont édulcorées, laissant derrière lui ce que je pourrais nommer la Bérézina de son parti. Il n’a pas eu tort d’opter pour les décisions qu’il a prises, mais il faut reconnaître qu’elles n’ont plus rien à voir avec le programme initial qu’il a préconisé. Weiterlesen