Je me suis rendu hier à la gare de Munich pour voir ce qui s’y passait. Mon intention était d’apporter un soutien matériel aux migrants ayant transité par la Hongrie et l’Autriche, mais les organisations caritatives n’acceptaient que de la nourriture, des habits, des sacs de couchage. Je voulais aussi exposer mon intention de recevoir un réfugié pour faire avec lui de la conversation et ceci régulièrement. Pour qu’il y ait intégration, la langue joue un rôle essentiel. Comme grand nombre d’entre eux ont émis le souhait de rester définitivement, il s’agit de les faire vivre dans une certaine normalité. Cela implique un emploi, l’écolage pour les enfants et évidemment un lieu décent pour vivre. Pour qu’il n’y ait pas de catastrophes, il faut agir rapidement. Mais ce n’était ni le lieu ni le moment pour faire une telle demande. J’ai vu un train arriver avec des centaines de malheureux. Des familles entières mortes de fatigue, mais malgré tout soulagées d’avoir pu pouvoir s’échapper à l’enfer. Un enfant a eu un mouvement de panique, lorsqu’il a vu les uniformes des policiers. Il a dû croire qu’on voulait le battre. Dieu sait ce qu’il lui est arrivé… D’après les dernières nouvelles, 13 000 personnes sont arrivées samedi à la gare. Dieter Reiter, le maire social-démocrate de Munich, a appelé les autres Länder et le gouvernement Merkel d’intervenir au plus vite pour assurer une meilleure répartition des requérants d’asile, car les autorités locales se trouvent face à une saturation de lits. Recevoir en une semaine environ 60.000 migrants n’est plus gérable pour l’administration municipale et les organisations caritatives. Weiterlesen