Devons-nous enterrer l’Europe aujourd’hui ? Non, trois fois non ! Quel que soit le résultat du brexit, nous devons plus que jamais croire en nous. Toute sorte de défaitisme serait négatif. Je sais, la situation est plus que tendue, mais il serait vain de se rendre responsable si le scrutin était négatif pour nous tous. Tout a été fait pour convaincre les anglais à rester au sein de l’UE. Il ne fait aucun doute que le populisme a pour beaucoup de citoyens un grand attrait. C’est de cela qu’il s’agit outre-manche. Le projet soutenu par un Boris Johnson, l’ancien maire de Londres, a des relents de racisme, d’exclusion. Il s’en défend évidemment, mais ses alliés n’ont pas peur d’utiliser des arguments diffamatoires pour imposer leurs vues. Jo Cox avait mis en garde les électeurs du Yorkshire dans un dernier article de ne pas mélanger le maintien de son pays en UE avec une politique migratoire. Elle trouvait déplorable que de tels arguments soient mis en avant. Non sans raison elle a croqué une esquisse, de ce qui pourrait se passer économiquement et socialement en cas de victoire des nationalistes! Ce serait une catastrophe pour bien des ménages. Une position réaliste de sa part avant son assassinat. Mais lorsque les émotions sont en jeu, ceux qui se trouvent camper sur une branche, n’hésitent pas à la scier, malgré les dangers qui les attendent à ras-le-sol. Je crains fort que l’aveuglement soit au rendez-vous aujourd’hui. La Grande Bretagne n’est plus la grande puissance planétaire qu’elle avait été dans le passé. Comme l’Autriche, elle est passée au statut d’une nation moyenne. Il est bien éloigné le temps du colonialisme où il suffisait de claquer des doigts pour être servi. Le panache d’antan n’est plus qu’un vague souvenir. Même si la monarchie essaie de garder un certain lustre, cela ne repose plus sur des réalités. Ces dernières sont assez modestes. Weiterlesen
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Trump le récupérateur
Déclarer que s’il était au pouvoir, un attentat tel celui d’Orlando serait moins probable, est à nouveau une des sorties insupportables de Donald Trump. Il n’a pas eu le décence d’attendre le résultat de l’enquête pour se manifester. Les morts ne semblent pas lui inspirer le moindre respect. Il n’a qu’une idée en tête, gagner les élections. Son message est celui de la hargne, de la calomnie, non pas de la raison. Le FBI a déclaré, comme Barak Obama, que ce massacre n’avait pas été téléguidé. Il est plutôt le fait d’un lavage de cerveau ayant eu lieu sur Internet. Le meurtrier avait souffert de troubles mentaux lui dictant sa haine contre les homosexuels et les noirs. Qu’il ait utilisé l’EI comme provocation, et que ce dernier ait déclaré être à la base de ce meurtre collectif, entre dans l’ambiance dans laquelle nous nous trouvons, celle de la suspicion et de la peur. Donald Trump utilise ces réactions pour en retirer le plus de crédit possible. Ce qu’il fait est immonde, mais aussi illogique. Le tireur avait pu s’acheter son fusil-mitrailleur tout à fait légalement. La preuve qu’il faut absolument mettre le frein à la vente de telles armes. Mais le lobby des fabricants a eu jusqu’à maintenant le dessus en déclarant que toutes restrictions et contrôles étaient une atteinte à la liberté citoyenne. Des propos qui vont dans le sens du prochain candidat républicain. Il ne veut pas qu’il soit dit que ce négoce est à l’origine de biens des meurtres collectifs, qu’il est hors propos. La confirmation que le citoyen, quelles qu’en soient les raisons, doit avoir les moyens de prendre sa destinée en main. S’il était élu, Trump libéraliserait encore plus la vente d’armes. Un double-langage qu’en temps qu’Européen il est difficile de comprendre. Mais pour tous ceux qui préconisent le totalitarisme et ses réponses simplistes, du miel. Il est probablement à craindre qu’ils représentent une majorité au sein de l’électorat. Des personnes prêtes à sacrifier la démocratie au profit de la violence. Pauvre Amérique ! Weiterlesen
L’anti-islam
Ce n’est pas qu’aux USA qu’il y a une montée de haine contre l’islam dans son ensemble. Une fois de plus les gens ont tendance à tout ficeler dans un seul paquet. Ils confondent le fondamentalisme, souvent dicté par des considérations politiques, à la foi. Les juifs, les musulmans et d’autres sont la cible de cette généralisation qui n’est qu’un signe discriminatoire. Il n’y a qu’un pas à faire pour justifier ce genre d’attitude, qui dans bien des cas peut être la cause de crimes. En soit-disant vouloir sauver notre civilisation chrétienne, on se laisse aller à des actes que l’Évangile réprouve. Ces cercles oublient souvent le fond même de la parole du Christ, qui est un appel constant à plus de tolérance, à plus d’amour. Tu aimeras ton prochain comme toi-même ! Une parole qui à mes yeux à valeur de loi. Je ne peux pas considérer la croyance sans cela. Je sais, les crimes commis par l’EI incitent à la colère, à l’aveuglement. Il n’y a qu’un pas à faire pour harceler des innocents. Ce réflexe a été très marqué pendant la seconde guerre mondiale en France. L’exécution d’otages était monnaie-courante, une arme soi-disant efficace pour intimider tous ceux qui refusaient l’occupation. Le somet de l’horreur à eu lieu à Oradour-sur-Glane, où une majorité de la population a été massacrée, après un attentat perpétré contre des Allemands. La comparaison peut être choquante, mais attention. En proférant des injures contre les citoyens d’origine musulmane, on déclenche un processus qui peut mener au génocide. Weiterlesen
La haine raciste
Que ce soit à Chicago, où des policiers ont à nouveau fait parler d’eux en tuant un noir, ou à Ajaccio où des manifestants réclament le renvoi de tous les arabes, nous sommes très loin de la tolérance, qui elle seule peut garantir une vie commune. Il est fatal que des réflexes tels que l’Europe a toujours connus, incitent de « braves citoyens » à perdre toute mesure. On ne peut obliger personne d’aimer qui que ce soit, mais de là à pratiquer la ratonnade il y a un pas qu’il ne s’agit pas de faire et ceci dans son propre intérêt. Je ne vais par revenir sur les causes qui ont causé la colère populaire en Corse. C’est l’étincelle qui a mis le feu aux poudres et qui reproduit assez bien l’ambiance qui règne actuellement en France. Celle de l’exclusion. Comment arriver dans de telles conditions à une intégration qui fait cruellement défaut, si même à la tête de l’État on se laisse entraîner par un courant plus ou moins musclé ? Il y a de quoi réfléchir. Je veux parler de la déchéance de la nationalité, qui s’adresse avant tout à un cercle de personnes issues de l’étranger. Ce n’est pas un individu originaire du Limousin qui se verra retirer son passeport en cas de délit, mais bien des « basanés ». C’est ce qui donne un relent désagréable à une mesure répressive. Elle ne se base pas uniquement sur des faits objectifs, même si le projet de loi dit autre chose. Elle concerne une tranche de la population bien précise et peut être considérée comme sélective. N’est-on pas en principe tous égaux ? Non ! Il serait alors temps d’arrêter toutes ces chimères, qui dans les faits ne riment à rien. Weiterlesen
Haine, je te hais !
Lorsque des attentats, tels que ceux de Paris, se déroulent à côté de nous, il est parfaitement normal que nous soyons choqués, scandalisés, outrés. Mais est-ce une raison de haïr ? Les raisins de la haine sont amer, comme l’a écrit John Steinbeck. Peuvent-ils inverser une situation, faire évoluer la société vers le bien ? Il ne peut en être question. Ce n’est pas parce que des musulmans extrémistes ont tué des innocents, qu’il faille se venger sur tous ceux qui pratiquent l’islam. Dans un premier temps il y a une colère bien compréhensible, mais elle ne doit pas dépasser certaines règles qui font partie de notre patrimoine, comme celles du respect d’autrui. Le grand tort des populistes est de vouloir tout généraliser. Mettre dans un même pot des millions d’adeptes du Coran est injuste et idiot à la fois. Mais comme nous le savons, la bêtise fait chaque année d’innombrables victimes. Elle est due à des partis-pris et à un manque évident de tolérance. N’oublions jamais que le nazisme a vu le jour dans ce terreau-là. Une haine concertée a été attisée par des provocateurs dans le but de nous précipiter dans le vide. C’est exactement cette démarche que suit l’EI. La preuve qu’au bout du compte nous nous trouverons tous démunis, si la mort nous a pas rendu visite avant. Cela me rappelle mes cours d’histoire, lorsqu’il était question de la guerre de 30 ans. Tout un continent, avant tout l’Allemagne, a été dévasté par des guerres de paysans. Il s’en est suivi un morcellement de l’Europe qui a provoqué la disette. Personne ne savait plus au juste, comment cette folie a pu voir le jour. On s’est arrêté par dépit, par lassitude. Tuer était une façon de déjouer le quotidien. Trouver une victime pour détendre ses nerfs et espérer ainsi trouver son équilibre, est une terrible illusion qui a pour nom la haine. C’est tout le contraire que ce qui devrait se passer. Weiterlesen
Le blues des banlieues
Les banlieues ont du mal de sortir de leur marasme. Elles représentent l’échec d’une politique migratoire, qui avait pour but de parquer dans des ghettos des populations venant d’ailleurs. C’était en quelque sorte favoriser l’apartheid. Malgré les efforts fournis par l’État et les collectivités locales, il ne peut en ressortir que des corrections, mais ne nous leurrons pas, c’est un maquillage qui en aucune façon s’attaque au mal initial. La seule solution serait de répartir les habitants des cités sur tout le territoire national. Évidemment une utopie ! Lorsque une personne qui postule pour un travail habite dans un tel environnement, elle n’a pour ainsi dire aucune chance d’obtenir le job. Les responsables considèrent que tous postulants venant d’une banlieue pourraient avoir un casier judiciaire entaché. Une injustice flagrante, la grande majorité vivant honnêtement. Mais les clichés restent virulents. Ils ont pour but de démontrer, que les dealers, les voleurs à la tire et les délinquants de tous bords y mènent le haut du pavé. Comme par hasard il s’agit toujours dans l’esprit des populistes d’individus émanant de l’immigration. Comment pourrait-il en être autrement dans un cadre, où ils représentent la grande majorité ? Weiterlesen
Un homme se met en colère
Pour une fois une visite à un blog, celui d’Alain Juppé. Il y évoque le ridicule de la théorie de la « France blanche » de sa camarade de parti, Nadine Morano. Pour lui une prise de position qui divise le pays en deux camps : les bons d’un côté, les bronzés de l’autre. Cela aurait comme conséquence de remettre en question l’unité de la France. Les habitants de la Guadeloupe, de la Martinique ou de la Réunion n’auraient qu’à rempiler. Je lui donne tout à fait raison, de même quand ces chantres ne sèment que le pessimisme. Une telle attitude est le signe d’une déstabilisation intérieure, d’un manque absolu de confiance. Pour la nation du poison ! Que diable, il serait plus opportun « de se donner un coup de pied où je pense », que de se lamenter sans cesse. La première chose à faire pour remonter le pays serait de se mettre à l’ouvrage, d’arrêter de considérer le travail comme une tare. Je peux personnellement en dire quelque chose. Lorsqu’il s’agit de faire venir d’urgence un plombier à cause d’une fuite, il met quatre jours à le faire. Cela s’est passé la semaine dernière dans notre copropriété. De même la réponse du jardinier qui viendrait que quand cela lui plairait. Du je m’en foutisme à tous vent. C’est-là que se trouve la racine du mal français. Peut-être qu’un exemple parmi d’autres, mais pour moi il est significatif. Il est plus facile de râler que de s’impliquer soi-même. Je ne peux plus entendre ces critiques qui excluent d’office un regard sur soi-même. Non, on est parfait… Weiterlesen
Tilt, il n’y a qu’une race humaine !
Génétiquement, il n’existe qu’une race humaine. La pigmentation de la peau est due aux conditions climatiques. Dans des latitudes où le soleil brille moins, le blanc domine. Il faut que Nadine Moreno, « la grande théoricienne du racisme » s’en face une raison. Mais je ne veux pas aborder dans cet article les questions scientifiques, plutôt tout ce qui concerne l’étique. Je peux bien m’imaginer que « la différence » peut perturber les esprits. D’autant plus qu’avec la démocratisation des déplacements les échanges sont de plus en plus nombreux. Un fait objectif qu’aucune barrière ne pourra plus modifier. L’être humain a peur d’aborder l’inconnu, de le prendre en compte. Les habitudes et le comportement prédominent. Sont-ils un gage de qualité ? Non, mais il faut en tenir compte. La mondialisation devrait nous inciter à plus de flexibilité, mais c’est le contraire qui est en train de se dérouler. En Allemagne, après un enthousiasme assez démesuré envers les migrants, la réalité se pointe à nouveau. La peur que l’exil puisse créer un déséquilibre est au centre des discussions. Il est vrai que dans ce domaine épineux il peut y avoir deux manières de le prendre en compte. D’une part l’empathie pour tous ceux qui sont poursuivis d’une manière ou d’une autre, les réfugiés auxquels il faut absolument apporter de l’aide. C’est la touche idéaliste. De l’autre il y le pragmatisme. Il est une entrave à la bonne volonté, parce qu’il met en évidence le côté pratique de l’immigration. Et il n’est pas toujours au beau fixe comme le prouve les problèmes de l’intégration. Cela demande un effort de tous, tout aussi bien des hôtes que des autochtones. Weiterlesen