Lorsqu’on sait que 250.000 habitants de l’Est d’Alep sont pour ainsi dire les otages des troupes de Bachar el-Assad., il y a de quoi avoir de la chaire de poule. Aucune déclaration, aussi sensée soit-elle, pourra effacer l’erreur de jugement concernant le régime de Damas au début de la guerre civile. Les puissances occidentales se sont trompées lorsqu’elles ont cru que le dictateur était à bout de force et qu’il serait chassé d’ici peu du pouvoir. Aussi le rôle de Vladimir Poutine a été sous-estimé. Cela met en doute l’efficacité du pacte atlantique et ne présage rien de bon pour l’avenir. Lorsqu’on sait que bon nombre de rebelles sont des fondamentalistes, on se demande comment il était possible d’être aussi naïf. Je pourrais continuer la liste des incompatibilités en parlant du rôle de Recep Erdoğan. Comme islamiste il avait tout d’abord combattu le maître de Damas en soutenant la révolte. Puis il a fait abattre un avion russe qui avait violé l’espace aérien de la Turquie. Il s’en est ensuivi un gel des rapports diplomatiques avec Moscou. Pendant ce temps-là l’Europe s’offusquait de plus en plus des visées dictatoriales du président turc. Les relations se sont détériorées considérablement permettant ainsi une volte-face de la part d’Erdoğan. Maintenant il s’est rapproché de Vladimir Poutine et montre plus de complaisance envers el-Assad. Comme on le voit actuellement il n’y a qu’un vainqueur : Poutine ! Cette nouvelle alliance a affaibli considérablement les rebelles d’Alep qui devront à plus ou moins longue échéance abandonner la deuxième ville du pays. Un revers de taille qu’ils ne pourront pas compenser par leur supériorité territoriale autour de la métropole. Dans de telles conditions il serait bon d’arrêter sur le champ un tel massacre, mais qui veut se voir traité de traître par le mouvement de libération ? Et el_Assad ? Il peut continuer en toute quiétude les bombardements, ce qui ne le touche pas moralement. Manque-t-.il complètement d’humanité ? J’ai de la peine à comprendre comment un médecin peut se laisser aller à un tel mépris de l’être humain. A-t-il une conscience ? Elle est probablement plus que tenue et ne joue aucun rôle dans sa stratégie. Weiterlesen

Le parlement européen a décidé de geler les négociations avec la Turquie en ce qui concerne une adhésion future de ce pays à l’UE. Le nouvel ordre instauré par Recep Erdoğan après le putsch manqué du mois de juillet n’est pas compatible avec les règles communautaires. Les députés ont mis dans l’embarras la Commission et les chefs d’États des pays-membres. On voulait éviter à tout prix de rompre les négociations. La ligne rouge à ne pas dépasser était jusqu’à présent l’instauration de la peine de mort. Maintenant il est démontré que ce n’était pas l’ultime limite. La donne a changé depuis que les conservateurs religieux ont pris le pouvoir. L’héritage de Mustafa Kemal Atatürk a été plus ou moins balayé. L’État laïc qu’il préconisait n’existe plus que sur le papier. Le président actuel se considère plutôt comme l’héritier d’Osman 1er (1258-1324/26), le père de la civilisation ottomane qui a occupé tout le pourtour méditerranéen. On est très éloigné du rapprochement avec l’Occident. Les États Unis qui espéraient que la Turquie par son appartenance à l’OTAN puisse être un rempart par rapport à l’influence iranienne et arabe, se retrouve dans une situation précaire. Elle ne peut dans la situation actuelle plus être considérée comme la clef de voûte d’une stratégie orientale. Peu à peu la nostalgie de l’empire ottoman reprend ses droit et ne tient plus compte des prérogatives dictées par les USA. N’oublions pas que c’est Washington qui a plus ou moins imposé à l’UE d’intégrer la Turquie. Maintenant on se demande bien si Ankara a vraiment encore le désire d’adhérer à l’Europe. Du point de vue géopolitique ce qui se passe maintenant peut être considéré comme un échec. Il est clair que la Turquie ne ressent plus le besoin de se conformer aux directives édictées par l’Alliance atlantique. Elle va suivre de plus en plus une politique autonome teintée d’un nationalisme aigu. Weiterlesen

Et si Donald Trump gagnait les élections américaines dans la nuit du mardi au mercredi ? Il est vrai que cette perspective m’angoisse. Je suis absolument conscient d’être totalement impuissant en ce qui concerne une élection, où je ne peux pas aller aux urnes. Si les États Unis étaient la Serbie ou l’Albanie je n’aurais pas de nuits blanches, ce qui est peut-être un tort mais une réalité. Il s’agit ici de la première puissance mondiale et que l’on veuille ou pas, elle exerce de l’influence sur mon quotidien. Depuis quelques jours j’ai du mal à lire les nouvelles inquiétantes concernant Madame Clinton. Je regarde les statistiques des instituts de sondage et espère que la courbe ascendante de son rival marque le pas. Mais je crains que ce ne soit pas le cas d’une manière irrémédiable, au contraire. Les deux candidats se retrouvent dans un mouchoir de poche, à moins de deux points de différence. Je n’oublie pas non plus les décomptes erronés lors du Brexit. Tout le monde, tout au moins dans la classe politique et économique, était sûr que la raison l’emporterait, mais cela n’a pas été le cas. C’est pourquoi je resterai rivé toute la nuit devant la télévision tout en étant conscient de mon impuissance. Je veux essayer de m’imaginer quelle sera ma réaction si le populiste Trump l’emportait. Serais-je terrorisé comme une mouche prise dans une toile d’araignée ? Je devrais me faire une raison que la vie continue, même sous de mauvais auspices. La question qui se pose pour moi en tant que démocrate est de savoir si je dois accepter le verdict populaire ou non. Pratiquement je n’ai pas d’autres solutions, mais mentalement c’est une autre paire de manches. Weiterlesen

Lorsque qu’on suit ce qui se passe en Turquie, où la dictature est en train de s’installer, il est en droit de se poser la question de savoir si le peuple est inepte ou pas. Recep Tayyip Erdogan n’a plus aucun complexe lorsqu’il s’agit de de sa personne. Sa dernière initiative est de casser l’opposition. Les coprésidents du parti HDP ainsi que quelques députés ont été arrêtés. On reproche à cette formation kurde d’être le bras parlementaire du PKK (le Parti des travailleurs du Kurdistan). Ce dernier est à l’origine de la lutte armée et commet des attentats un peu partout dans le pays. Une accusation qui sert le Président, même si ce dernier agit de même. Et le peuple ? Il semble ne pas remarquer qu’il en va de ses libertés individuelles. Après la vague d’arrestation, que ce soit entre autres dans les domaines de la défense, de la justice ou de l’éducation, également la liberté de la presse est remise complètement en question. La police est omniprésente, la peur s’installe dans toutes les sphères de la société turque. Mais une grande majorité de citoyens considèrent Erdogan comme étant le messie qui pourra les tirer de leur médiocrité. Une fois de plus la même recette que celle de 1933 en Allemagne. Ce qui advient « des sauveurs » et de leurs méfaits, Adolf Hitler l’a bien prouvé. Mais la mémoire est de courte durée. Il est actuellement navrant de voir à quel point les peuples se transforment en moutons écervelés. Les mêmes tendances qu’à Ankara, sont perceptibles à Budapest ou à Varsovie. Sans parler de l’élection américaine qui aura lieu mardi. Le fait qu’un triste sire comme Donald Trump ait des chances démontre à quel point le peuple manque de matière grise. Une telle attitude ne peut que mener le monde dans le gouffre. Le peuple est-il si inepte qu’il remet sa destinée entre les mains de bouchers, qui n’ont qu’une seule chose en tête, mener une partie des gens à l’abattoir ? Il faut croire que oui. Weiterlesen

Une fois de plus des innocents ont été tués par l’explosion d’une bombe. Cette fois-ci il s’agit de convives d’un mariage au Sud de la Turquie. Une trentaine de personnes, la plupart d’origine kurde, sont mortes. On déplore en plus près de cent blessés. De l’horreur au quotidien, que nul gouvernement arrive à enrayer. Cette fois-ci il doit s’agir d’un attentat djihadiste. Une fois de plus la preuve qu’un État policier est démuni face à l’irrationnel de tels actes. Ne nous faisons pas d’illusions. De tels méfaits peuvent nous toucher à tous instants et dans quel lieu que ce soit. Le terrorisme ne connaît pas de limites. Il touche tout le monde sont distinction de race ou de religion. Cette fois-ci les Kurdes étaient visés. Justement ceux qui militairement s’opposent dans le Nord de l’Irak et de la Syrie à l’EI. Certes on peut parler d’une ethnie en danger. Mais cela ne s’arrête pas à des considérations relevantes d’une stratégie opérationnelle. C’est dans sa diversité que la lutte armée des islamistes est la plus menaçante. Le président Erdoğan, issu d’un milieu proche de l’islam, devrait être épargné. Ce n’est pas le cas. Il a essayé des années durant de garder une certaine neutralité face l’EI. Une attitude ambiguë qui a permis de douter de son intégrité au sein de l’OTAN. Sans le vouloir expressément, le pays a du montrer patte-blanche et adhérer avec une certaine réticence à prendre part à la coalition qui aujourd’hui bombarde les régions contrôlées par les djihadistes. Une raison évidente pour l’EI de ne pas épargner la Turquie. L’attitude expansionniste du président joue évidemment un grand rôle. Erdoğan voudrait devenir le maître de toute la région et faire revivre d’une manière ou d’une autre l’empire ottoman. Ce n’est évidemment pas du goût des populations qui gardent une certaine méfiance qui leur a été léguée par leurs ancêtres qui dans le passé ont vécu le colonialisme turc. Une raison évidente de lutter par tous les moyens contre Ankara. Weiterlesen

Die Gülen-Gemeinde ist das große Fragezeichen in der Geschichte. Viele investigative Journalisten haben sie in der Vergangenheit immer wieder als Sekte beschrieben, die ihre eigenen Vorstellungen von der Gesellschaft durchsetzen will. Aber niemand hat richtigen Einblick, dass sich Aussteiger negativ über den Verein äußern, ist nicht gerade verwunderlich und taugt deshalb nur wenig als Beleg.

Tatsache aber ist, dass der Anführer Fethullah Gülen zwar sehr verehrt, aber kaum hinterfragt wird. Seine Haltung zu den bisherigen Putschen in der Türkei ist bemerkenswert: Den letzten erfolgreichen 1980 verurteilte er nicht, sondern begrüßte als Antikommunist, dass besonders Linke darunter litten. Den „kalten“ Putsch“ von 1997 verurteilte er auch nicht, obwohl er danach ins Exil musste.

In Deutschland ist er politisch gut angesehen. Hier betreibt man Schulen, sie sind das Rückgrat der Bewegung. Viele deutsche Politiker lassen sich auf Veranstaltungen etwa der Gülen-nahen Zeitung Zaman blicken, sprechen Grußworte und loben den Bildungshunger der Bewegung. Rita Süssmuth, Gesine Schwan, Sabine Leutheusser-Schnarrenberger, Cem Özdemir – nur um einige zu nennen – waren alle auf diesen Veranstaltungen zu sehen. Ausgewiesene Kritiker der Bewegung aus der Türkei dagegen nicht. Viele Journalisten waren auf einigen dieser Zaman-Konferenzen, würden wohl auch wieder hingehen, wenn man sie einlädt. Doch ganz unrecht hatte der türkische Journalist und Gülen-Kritiker Ruşen Çakır nicht, als er kürzlich formulierte: Für den Westen muss das demonstrierte Islamverständnis der Gülen-Bewegung, das auf Dialog der Religionen ausgelegt ist, im Vergleich zur autoritären Erscheinung eines „AKP-Islams“ wie eine Verheißung gewirkt haben. Gülen stille eine Sehnsucht, auch in Deutschland: Ein Prediger, der sagt: „Baut Schulen statt Moscheen!“ – so jemanden lässt man gerne gewähren.

Die Meinungs- und Pressefreiheit leidet seit Längerem in der Türkei, regierungskritische Journalisten werden unter Druck gesetzt und eingeschüchtert, und teilweise von „Kollegen“ der AKP-nahen Organe öffentlich angegriffen. Jeder weiß, dass das so ist, kein AKP-Anhänger braucht sich hier oder dort großartig aufzuregen …
Eigentlich sollte die Regierung nun spätestens mit dem Putschversuch verstanden haben, dass es dem überwiegenden Teil der türkischen Journalisten nicht darum ging, die Regierung stürzen zu sehen, sondern ihre Politik zu kritisieren. Selbst die ärgsten Kritiker, ob Journalisten, Publizisten, Intellektuelle, haben nach dem Putschversuch klar gesagt: Das hier ist zwar nicht unsere Regierung, aber so geht es nicht!

In einem der kritischsten Momente der Putschnacht hat CNN Türk Präsident Erdoğan per Facetime zugeschaltet, sodass er zur Bevölkerung sprechen konnte. Ein Moment, der die Wende gebracht haben könnte. CNN Türk gehört zur Doğan-Gruppe, die die Regierung auch gern mit Prozessen überzieht.

Die Erzählung der Regierung über die Nacht des 15. Juli lautet: Es war „das Volk“ selbst, das die Putschisten gestoppt hat. Vor allem die Regierung arbeitet unablässlich an der Verbreitung dieser Theorie, nur wenige Tage nach dem Putschversuch brachte die staatliche Nachrichtenagentur Anadolu eine Chronik der Nacht heraus, mit vielen eindrucksvollen Bildern und Grafiken.

Abgesehen davon, dass man als in Deutschland sozialisierter Mensch ein Problem mit der Definition von „Volk“ haben kann (und dem gleichzeitig damit verbundenen Wegdefinieren anderer!), ist diese Erzählung nicht falsch, nur weil sie von der Regierung kolportiert wird. Viele waren draußen und haben sich gegen die Panzer gestellt. Interessant ist eine Umfrage des Instituts Metropoll aus dem Jahr 2012, die – damals noch hypothetisch – danach fragte, ob die Menschen bei einem Putsch auf die Straße gehen und protestieren würden.

Damals sagten 65,8 Prozent Ja, nur 26,7 Prozent Nein …

Mevlüt Cavusoglu, le ministre des affaires étrangères de la Turquie reproche aux Européens d’humilier son pays au lieu de le soutenir dans la lutte interne qu’il mène actuellement. Il ne peut pas comprendre que les négociations pour le rattachement de sa nation, battent de l’aile. Il oublie que c’est son régime qui a mis sur place un système répressif contre tous ceux qui s’opposent au Président Recep Tayyip Erdoğan. L’après-putsch a démontré le niveau de démocratie que connaît la Turquie. Tant que le gouvernement ne reviendra pas sur l’exclusion de bon nombre d’innocents, le gel sera de mise. Tout aussi bien que l’annonce probable de la réintroduction de la peine de mort. Lorsqu’on veut adhérer à un club, tous nouveaux arrivants doivent se soumettre aux statuts de ce dernier. Ils doivent se plier aux conditions nécessaires. La Turquie d’aujourd’hui ne remplit pas ces conditions, à elle de faire un pas dans la bonne direction. Ce qui m’inquiète actuellement, c’est que pour des raisons politiques, l’UE ferme les yeux au sujet de ce qui se passe autour du Bosphore. Toutes dérives pour des raisons pragmatiques, comme celles de la reprise des réfugiés, seraient fatales pour l’intégration européenne. Une porte ouverte à l’autocratie. Weiterlesen

C’est ce que le président Erdoğan a déclaré hier. Je ne veux pas en douter, mais la répression qui a lieu actuellement en Turquie indique le contraire. Également l’assurance qu’il ne s’opposerait pas à la peine de mort si le parlement la réclamait. Pour bien préciser ce que je pense, je ne suis pas en tant que démocrate un partisan d’un putsch militaire. Pourquoi ? Parce qu’il ne représente pas la volonté populaire. On peut critiquer, et il y a lieu de le faire, le régime actuel, mais il a été élu en due et bonne forme. Après l’échec du coup d’État, une majorité au sein de la population, a apporté son soutien à Recep Tayyip Erdoğan. Tous les partis, sauf les Kurdes, ont été invités et se sont rendus à la manifestation de hier après-midi. Comment dans de telles conditions s’opposer de l’extérieur à une « prise en main » du régime ? Cela nous met dans l’embarras. Nous ne pouvons que clamer haut et fort, que nous n’approuvons pas la répression. Ce qui rend la situation encore plus compliquée, c’est le rôle que doit avoir jouer un ancien allié du président, Fethullah Gülen. Cela ressemble à une affaire de famille, où des cousins se livrent une lutte d’influence. Pour ma part je ne sais pas ce qu’il en est exactement. Le prédicateur islamiste n’a sûrement pas « avalé de l’eau-bénite » et n’est pas totalement innocent. Mais de là à poursuivre des milliers de gens et de faire miroiter la menace d’une exécution capitale, me semble démesuré. Weiterlesen