Je veux être franc : Je n’arrive pas à encaisser Sebastian Kurz, le chancelier juvénile de l’éternelle Autriche. L’ex-grande puissance qui s’est réduite comme une peau de chagrin, après la première guerre mondiale, dont elle a été une des actrices. La valse qui se joue actuellement à Vienne, est dissonante. Sous ses airs désuets, elle est essaie de dissimuler ce qui se passe vraiment en Europe centrale. Un bal amer, où le chancelier se laisse entraîner par sa partenaire, l’extrême-droite, qui lui dicte sa manière de danser. Pour l’amadouer il s’est mis à plat-ventre devant elle, malgré le poste qu’il occupe actuellement. Sebastian Kurz suit à la lettre ce que Heinz-Christian Strache, son adjoint du FPÖ, lui dicte à longueur de journée : de la démagogie teintée de nazisme. Le leader des éternels nostalgiques qui vénèrent encore aujourd’hui le monstre à moustache, qui a réussi à transformer l’Europe toute entière en un champ de ruines. Il évident que Christian Kurz ne veut pas accepter cet aspect de la valse qui se joue actuellement à la Hofburg. Il voudrait faire passer le tout comme une opérette de Franz Lehar, afin de dissimuler ce qu’il en est vraiment. Il a réussi à faire entrer les « archi-nationaux » au bal de l’opéra. Leur a cédé sa loge en leur octroyant les principaux ministères. Le pire, c’est que ce « beau gosse » ne remarque même pas, qu’il n’est plus le patron, mais le laquais de la droite européenne. En fin de compte je préfère être confronté avec de vraies chemises brunes, qu’avec cette girouette qui se vautre dans la bienséance ! Kiss die Hand, des baises-mains donnés à la ronde. « Le petit Kurz est un garçon bien élevé ! Ne voyez-vous pas comme il est charmant avec les dames ! » Weiterlesen
Kategorie: Pierre´s Meinungen
Vers l’Europe sociale ?
Un effet imprévu de l’action des Gilets jaunes, est que « La République en marche » devra changer de cap pour les élections européennes. Elle passera d’un programme plutôt libéral à une vision franchement plus proche des citoyens de l’UE. Il s’agira de bâtir enfin l’Europe sociale, sans laquelle de plus en plus de personnes tourneront le dos aux institutions de Bruxelles. Il devra être accepté que l’endettement annuel dépasse les 3 %, ce qui n’est pas seulement une révolution dans un verre d’eau, mais cela marquera enfin les priorités à prendre. C’est la seule marche à suivre, si on veut éviter l’implosion de tout le continent. Mais les Gilets jaunes ne sont pas la seule raison de ce revirement. Je pense que le Brexit y joue aussi un rôle de taille. Si en prend encore le temps d’analyser ce qui s’est passé au Royaume Uni, il faut bien faire amende-honorable. L’UE n’a pas réussi à donner confiance au peuple britannique, qui craignait alors de sombrer dans la précarité, car le gouvernement de sa Majesté avait pris l’option de jouer à fond la carte du libéralisme. Cela a amené le bradage de l’industrie. Nombre de grandes marques comme Rover ou Rolls-Royce ont été vendus à des trusts européen comme BMW ou Volkswagen. La Mini, le fleuron du génie anglais, est aujourd’hui une marque allemande. Bien des ouvriers ont perdu leur emploi. Londres a misé à fond sur la City, comme machine à sous. Les travailleurs on en eu pour le compte. En faisant le choix de l’argent facile, avec lequel on ne se salit pas les mains, il y a eu un réflexe de rejet de la part des citoyens, qui ont payé cher cette partie de roulette. Weiterlesen
Une goulasch amère à avaler
« Nous ne voulons pas être des esclaves ! » 15.000 Hongrois se sont rendus hier dans les rues de Budapest et dans d’autres villes du pays, pour protester contre la loi qui prévoit que les employeurs puissent exiger que leurs employés fassent jusqu’à 400 heures supplémentaires par an. Il en allait aussi de l’érosion de la démocratie. Viktor Orban n’a t-il pas manipulé la loi électorale en sa faveur ? Les citoyens en ont assez de la prédominance du parti au pouvoir, le Fidesz, qui peut tout se permettre. Ils critiquent également la tentative de dompter la justice, comme c’est le cas en Pologne ou d’avoir « pris sous son aile protectrice » les médias. Comme cerise sur le gâteau vient s’ajouter le départ forcé de la « Central European University »du milliardaire américain d’origine George Soros, avec un relent antisémite. Dans tout cela il ne faut pas oublier avec quel mépris Orban a traité et traite encore les migrants. Le but des protestataires est d’ébranler le régime, dans l’intention de le faire sortir de ses gonds. Je trouve cette nouvelle importante, car tous les partis d’opposition ont participé à ces manifestations. Cela ne veut pas dire qu’ils réussiront rapidement à chasser Viktor Orban du pouvoir. Il jouit d’un grand soutien à la campagne, mais pour combien de temps encore. Je trouve encourageant que le peuple semble enfin se réveiller. À une époque, où le néofascisme est en pleine expansion, des signes prometteurs. Aussi en Pologne il semble y avoir une érosion du pouvoir en place. Weiterlesen
Menaces de mort !
L’élu LREM du département de l’Eure, Bruno Questel, a dénoncé une tentative d’intimidation de la part de 40 Gilets jaunes. Ils ont tiré des coups de feu devant sa maison avant de s’enfuir. À proximité de chez lui, il y avait des écriteaux indiquant, où il habitait. Un cortège de voitures a passé devant son domicile. Des grenades à gaz lacrymogène et des pétards ont été lancés L’avocat a recueilli six cartouches de fusil de chasse. La voiture de la députée LREM de Dordogne, Jacqueline Dubois, a été incendiée. Pour sa part Benoît Potterie du Pas-de-Calais a reçu une balle dans une enveloppe avec le message suivant : « La prochaine fois tu la prends entre les deux yeux ! » Je suis partisan de manifestations à caractère pacifiques, mais je condamne de tels actes, qui remettent en cause l’intégrité de tout un mouvement. Il est inadmissible que de tels faits se passent actuellement en France. Comme les remarques plus qu’agressives contre le président de la République. Lorsqu’une figure emblématique des Gilets jaunes déclare qu’il n’y a pas de fumée sans feu en parlant des casseurs, je considère de telles déclarations comme une atteinte à l’ordre démocratique de la nation toute entière. Je tenais à relater cette nouvelle de la nuit. Mais il y aussi eu l’annonce hier soir à Katowice en Pologne que la COP24 était arrivée à un accord, celui de donner la vie à l’accord de Paris sur l’environnement signé en 2015, pour freiner l’effet de serre à 1,5 – 2 degrés jusqu’à la fin du 21ème siècle. Il s’agit d’enrayer une menace de mort concernant la planète toute entière, mais je crains qu’il ne se passera absolument rien. De beaux discours qui en fin de compte en resteront là. C’est le résultat de la conférence de Katowice qui a eu lieu du deux au quinze décembre. Weiterlesen
Un regard jeté vers la Corse
Edmond Simeoni, le père du nationalisme corse, est mort hier à l’âge de 84 ans. Dans les années 90 je l’avais interviewé dans sa maison et ai gardé le souvenir d’un homme pondéré. Il avait fait des études de médecine à Marseille et était un des précurseurs de l’écologie et de l’autonomie régionale en Europe. Ce sont ces deux sujets que je veux évoquer dans mon article de la nuit. La Corse a su sauver son environnement, ce qui est rarissime en Méditerranée. Les citoyens de l’Île de beauté ne se sont pas laissés tentés par le tourisme de masse, prenant en compte un grand manque à gagner. C’est tout à leur honneur. Le nationalisme corse ne peut pas se concevoir sans cet amour pour la nature et du patrimoine. Les insulaires ont inventé bien avant l’heure le tourisme vert, qui aujourd’hui entre de plus en plus dans les mœurs. Lorsque j’ai traversé les forêts corses, j’ai eu une idée de ce qu’avait été la nature aux siècles derniers. Le respect apporté par les habitants à son encontre m’ont fait réfléchir. Lorsque je vois à quel point les Alpes ont été souillées par l’appât du gain, j’ai eu l’impression d’y trouver le bon sens. Celui qui devrait nous inciter à ne pas scier la branche sur laquelle nous sommes assis. Je me souviens qu’Edmond Simeoni m’avait parlé de la responsabilité des Corses en ce qui concerne le refus de se laisser acheter par des promoteurs, comme cela a été le cas sur la Côte d’Azur entre Antibes et Nice. Il n’était en aucun cas un homme du passé en prétendant que les hommes ne pouvaient que trouver leur assise dans un cadre de proximité. Weiterlesen
Mort au nom de qui ?
Je vais essayer de me mettre dans la peau d’un Cherif Chekatt, l’homme qui a pris sur son compte de tuer trois personnes et d’en blesser 13, dont certains grièvement. Quelle a été sa motivation de provoquer un tel massacre à Strasbourg? Est-ce vraiment au nom d’Allah ou plutôt parce qu’il ne voyait plus aucune issue à sa vie? À 29 ans avoir fait déjà cinq ans de prisions, n’est pas un bilan très glorieux. J’ai toujours du mal à croire que la religion peut mener à se suicider ainsi. Je crois plutôt que c’est du domaine du fanatisme, de croire qu’on pourrait d’un seul coup rayer de son bilan tous les péchés, que la porte du paradis soit ainsi grande ouverte et que le délinquant soit reçu par une « flopée de vierges ». C’est vraiment une imagerie d’Épinal que de se perdre dans de tels rêves. J’ai de la peine à croire qu’un homme qui est né en France et qui y a passé toute sa vie puisse tomber dans de telles chimères. Cela ne repose vraiment sur rien, d’autant plus que le coran, comme la bible ou la thora, condamnent le meurtre et le suicide. Si Cherif Chekatt avait lu les écritures saintes il n’en serait jamais arrivé là. Cela repose plutôt sur le désire de quitter ce bas-monde en héros. Une fois de plus une attitude néfaste provoquée par les médias, celle de se faire un nom, peu importe comment. Tout cela démontre à quel point la société est malade de croire que le crime peut faire reluire une existence qui a été une longue suite d’échecs. Mais où sont restés les parents et les amis dans tout cela ? N’ont-ils pas vu le désastre dans lequel il s’embourbait ? N’a-t-il pas été manipulé par une interprétation erronée du message du Prophète ? Est-ce son milieu qui a pu le fanatiser à ce point ? Weiterlesen
Divorce à l’anglaise
Theresa May ne peut pas parler de victoire. Plus d’un tiers des députés de son groupe parlementaire ont voté contre elle, soit 117 voix contre 200, qui lui étaient favorables. Dans d’autres conditions elle aurait dû prendre son chapeau. Mais le Brexit a une marche à suivre hors normes. Elle a perdu ainsi tout espoir d’avoir une majorité aux Communes dans l’état actuel des choses. La raison pour laquelle elle s’est décidée de reporter la votation du texte, qu’elle avait négocié avec l’UE, au 21 janvier. C’est à dire à la dernière minute. C’est un coup de poker qui peut mettre tout son pays dans l’embarra, ce qui est peu dire. Elle espère jusque-là pouvoir infléchir Bruxelles sur certains point, mais jusqu’à présent elle a reçu une fin de non-recevoir. Les 27 refusent de nouvelles négociations, mais seraient prêts à accepter quelques éclaircissements sur des points bien précis comme la question irlandaise. Ni moins, ni plus. Theresa May ne peut pas espérer une ouverture de ce coté.là. Elle espère pouvoir convaincre les députés qu’un Brexit dur, serait une catastrophe, qu’il entraînerait le pays dans la précarité. Des milliers sinon des millions d’emplois seraient en jeu, la bourse plongerait dans un précipice. La Grande-Bretagne mettrait des années pour retrouver une santé, ce qui ne présage rien de bon pour les jeunes. Une des raisons pour laquelle ils sont résolument contre le divorce, car ils savent très bien que ce sont eux qui paieraient la facture. Un prix horriblement dur à avaler. Ils voudraient que le gouvernement accepte d’appeler à nouveau les citoyens aux urnes, pour leur demander si dans les conditions actuelles, ils trouvent encore bien de quitter l’UE. D’après les sondages, les opposants au Brexit n’ont qu’une courte majorité. Rien n’est moins sûr que le oui à l’UE l’emporte. Une fois de plus je trouve incroyable qu’une nation entière plonge ainsi dans le malheur. C’est une attitude suicidaire, qui ne présage rien de bon, pour le Royaume Uni et pour l’UE. Mais il est inutile de revenir en arrière. Weiterlesen
Strasbourg ensanglanté
Le marché de Noël de Strasbourg. Un homme tire dans la foule. Il y a trois morts et onze blessés. Le meurtrier, bien qu’atteint par un tir des gendarmes, réussit à s’enfuir. À l’heure où je vous écris, il n’a pas été arrêté. Le suspect, qui a été identifié, est un Strasbourgeois né en 1989 et est connu des services de police. Il a été jugé pour des faits commis tant en France qu’en Allemagne. Voilà pour les faits. Jusqu’à présent le voile n’a pas pu être levé quant aux raisons de cet attentat. Après les troubles qui ont eu lieu en France, c’est un réveil brutal qui devrait nous faire réfléchir. Je veux parler de la violence sous toutes ses formes. Nous sommes de plus en plus vulnérables en ce qui concerne de tels actes imprévisibles. Il est un fait que les hommes deviennent de plus en plus désaxés par ces temps de crise, qu’ils remettent en question la puissance de l’État, lorsque tout semble vaciller. Pour l’instant rien ne permet de dire si cette attaque à main armée, avait des raisons politiques, religieuses ou si ce n’était qu’un acte de folie. Mais le fait est, qu’il y beaucoup d’exaspération dans l’attitude des citoyens. Un ras-le-bol qui peut mener à de tels drames. Il y a en ce moment dans l’hexagone un sentiment d’insécurité générale, qui incite à la violence. Il est indispensable que l’État reprenne les choses en main et empêche tout débordement en ce qui concerne les manifestations du samedi des Gilets jaunes. Le mouvement serait bien conseillé de mettre en veilleuse sa colère et de commencer à négocier au lieu d’attiser encore le feu. Il est évident que les casseurs seront à nouveau présents, si le mouvement ne revient pas sur sa décision de manifester en fin de semaine. Je ne pense qu’il ne se rend pas service, s’il s’entêtait à vouloir faire le forcing. Weiterlesen