Edmond Simeoni, le père du nationalisme corse, est mort hier à l’âge de 84 ans. Dans les années 90 je l’avais interviewé dans sa maison et ai gardé le souvenir d’un homme pondéré. Il avait fait des études de médecine à Marseille et était un des précurseurs de l’écologie et de l’autonomie régionale en Europe. Ce sont ces deux sujets que je veux évoquer dans mon article de la nuit. La Corse a su sauver son environnement, ce qui est rarissime en Méditerranée. Les citoyens de l’Île de beauté ne se sont pas laissés tentés par le tourisme de masse, prenant en compte un grand manque à gagner. C’est tout à leur honneur. Le nationalisme corse ne peut pas se concevoir sans cet amour pour la nature et du patrimoine. Les insulaires ont inventé bien avant l’heure le tourisme vert, qui aujourd’hui entre de plus en plus dans les mœurs. Lorsque j’ai traversé les forêts corses, j’ai eu une idée de ce qu’avait été la nature aux siècles derniers. Le respect apporté par les habitants à son encontre m’ont fait réfléchir. Lorsque je vois à quel point les Alpes ont été souillées par l’appât du gain, j’ai eu l’impression d’y trouver le bon sens. Celui qui devrait nous inciter à ne pas scier la branche sur laquelle nous sommes assis. Je me souviens qu’Edmond Simeoni m’avait parlé de la responsabilité des Corses en ce qui concerne le refus de se laisser acheter par des promoteurs, comme cela a été le cas sur la Côte d’Azur entre Antibes et Nice. Il n’était en aucun cas un homme du passé en prétendant que les hommes ne pouvaient que trouver leur assise dans un cadre de proximité. Weiterlesen
Schlagwort: l’Europe des régions
Mon coup de gueule !
« Pierre de la retenue ! Sois diplomate… Ce que tu écris là sera lu et cela pourrait te créer des ennuis… ».etc. etc ! C’est justement là que le bât blesse. Trop peu de gens ont le courage de dire ce qu’ils ont sur le cœur, à part des journalistes qui ont payé de leur vie leur franc-parlé. J’aurais honte de faire des ronds-de-jambes devant tous ceux qui se considèrent comme étant tout puissant. Je n’ai pas l’intention non plus, de plaire à ceux que je considérerais comme m’étant plus proches. Je trouve la liberté d’expression un bien trop précieux pour la manipuler pour quelle raison que ce soit. Ce soir je veux dire que j’approuve l’attitude du gouvernement espagnol afin que l’indépendance de la Catalogne n’ait pas lieu. Ce serait à mes yeux un suicide. « Ne te mêle pas de ce qui ne te regarde pas ! » Une fois de plus un conseil que je refuse de suivre. « Il s’agit de l’Europe toute entière, fatalement aussi de moi Monsieur le censeur ! » Et après la Catalogne ? La Corse, la Bretagne, la Savoie ? J’ai déjà écris que j’étais pour plus d’autonomie régionale, mais pas au point de casser toute la porcelaine. Je pense que Madrid aurait pu agir comme avec le Pays Basque, donner à la province plus d’auto-détermination. Mais il ne peut pas être question de détruire ce qui a été élaboré avec peine après le désastre de la seconde guerre mondiale. Ceci comme un exemple de mon engagement politique. Weiterlesen