J’ai suivi hier à la télévision les bons vœux de Noël du Pape François et ai été tout aussi bien impressionné par la clarté de son discours que pas la bonté qu’il arrive à transmettre de par le monde. Il a énuméré tous les conflits actuels et appelé chacun d’entre-nous à contribuer activement à arrêter les carnages. La prière à elle seule ne peut pas suffire pour faire entendre raison à tous ceux qui n’ont aucun scrupule à assassiner des enfants. Un message très concret en ce qui concerne les activités pour sauvegarder ou rétablir la paix, peu importe à qui il est adressé. Il est évident que ce que François dit n’est qu’une tentative afin de faire prendre conscience à tous et chacun de la situation dans laquelle ils se trouvent. Comme jésuite il a de la suite dans les idées et ne passe pas par quatre chemin pour dire ce qui est à ses yeux primordial. Il n’enrobe pas son discours de piétisme, au contraire. Il ne fait que répéter ce que le Christ aurait pu dire dans une telle situation. Il a démontré que le mot était certes important, mais s’il n’était pas suivi de faits, il perdait de sa valeur. Le Pape est parfaitement conscient dans quel contexte se trouve notre planète en ce moment. La population mondiale est d’environ 7 milliards d’homme. La place pour chacun risque de s’amenuiser encore, ce qui crée des conflits. Chacun essaie de tirer la couverture à soi, mais est forcé de comprendre qu’il y a une limite aux ressources et ceci malgré les technologies de pointe. Cet état engendre chez chaque individu de la peur, qui elle se transforme rapidement en violence. Ce serait le constat pragmatique de ce qui se passe actuellement. Mais il y a plus ! Lorsque l’ésotérisme s’en mêle, cela devient désastreux. Je ne veux pas dans ce contexte faire l’amalgame entre la religion et la superstition, mais doit reconnaître que dans le désespoir l’homme a recours à de telles pratiques, qui entraînent fatalement l’intolérance. Un phénomène dont aucun mouvement de croyance est immune. Il ne peut qu’attiser les conflits, être la source de guerres et du terrorisme international. Weiterlesen

Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné la politique de colonisation en ce qui concerne la Palestine. Cela a pu se faire car les les États-Unis n’ont opposé leur veto et ont ainsi permis à ce texte de passer. Cela a provoqué la ire du premier-ministre israélien qui y a vu un complot contre l’État hébreux. Il était temps qu’une telle résolution soit adoptée. Accepter sans coups férir une situation félonne – l’annexion dure et pure de terres étrangères en est une – était pour moi un fait inacceptable au nom du droit international. Benjamin Nétanyahou devrait se modérer dans ses propos, mais loin de lui une telle volonté. Il préfère prétendre qu’une attitude anti-israélienne a été la cause de cette décision. Comme je suis pour la création de deux États indépendants l’un par rapport à l’autre dans cette région du monde, je ne peux que partager tout ce qui va dans cette direction. La coalition de droite, qui régit Israël ,est formée de faucons qui ne veulent pas se plier à un tel modèle. Je pense que la paix joue pour eux un rôle mineur, qu’ils ne veulent en fait rien savoir d’un dialogue avec les palestiniens. Nous nous trouvons dans une position figée qui bien par des aspects envenime tous dialogues. Cette résolution pourrait être un début, si les USA sous la houlette de son nouveau président, essaie de rendre ce papier caduque. Il est à craindre que Donald Trump rue dans les brancards. Ce dernier avait dans un tweet émis le souhait que son pays émette un veto dans ce cas si délicat. C’est la raison pour laquelle Benjamin Nétanyahou semble attendre avec impatience l’investiture du nouveau président des USA. Ce sont effectivement deux personnages qui partagent les mêmes vues en ce qui concerne l’exclusion. Weiterlesen

Normalement je devrais me réjouir, que l’assassin du marché de Noël de Berlin ait été abattu par la police hier au cours de la journée à Milan. La justice allemande n’aura pas à le juger, ce que je trouve regrettable malgré les risques que cela peut engendrer. Il est pour moi difficile de pavoiser lorsqu’un homme, quel que soit ses méfaits, soit ainsi tué. C’était un acte de légitime-défense, d’accord, mais j’ai de la peine à l’accepter. Amri a tué douze personnes d’une manière irréductible. Il s’est rendu coupable d’un attentat odieux qui n’avait aucune justification. Il a éliminé le chauffeur polonais d’une balle lorsque ce dernier tentait de le maîtriser pour qu’il revienne à la raison. Non, il n’y a aucune circonstances atténuantes. De ce point de vue-là il ne pouvait pas en être autrement. Pourtant en ce jour de Noël je ne peux pas m’empêcher de penser à sa famille qui vit en Tunisie. Des gens qui n’approuvent en aucune manière un tel crime, une telle idéologie. Comment peut-on réagir lorsque son propre enfant commet de tels meurtres ? Il y a sûrement un grand déchirement entre l’idéal que l’on s’est fait de son fils et cette réalité terrible d’une course à l’enfer. J’ai de la peine à imaginer de quelle manière je réagirais ? Serais-je encore en mesure de faire mon deuil ? Je n’arrive pas à trouver une réponse satisfaisante. Weiterlesen

Comme deux enfants dans un bac de sable, Vladimir Poutine et Donald Trump se livrent des joutes oratoires afin de savoir qui sera le plus fort. Il s’agit avant tout de développer l’armement nucléaire. De tels discours détonnent avec les propos tenus jusqu’alors qui préconisaient une réduction notable des armes atomiques. La philosophie de la dissuasion est de nouveau d’actualité. Le tweet du futur président des États-Unis ne peut que concerner la Russie ou la Chine. Il paraît inutile d’utiliser de telles armes contre Andorre ou Saint-Marin. Il est assez étrange que c’est justement envers un dirigeant qui a soutenu activement le candidat Trump lors des élections que s’adresse ce message. C’est la démonstration de l’incohérence de la nouvelle administration. Nous ne pouvons que nous mettre sur le qui-vive en ce qui concerne nos futures relations avec l’Amérique. Et son intention d’affaiblir l’Otan ? Où est la logique dans tout cela? Maintes personnes me diront qu’une telle dialectique est une épreuve de force et qu’il ne faut pas la prendre trop au sérieux. C’est bien possible, mais avec un individu aussi volatile que le prochain locataire de la Maison Blanche, cela peut être source de conflits. Il réagit de manière émotive, ce qui n’est pas adéquat lorsqu’il s’agit de gérer une politique étrangère plus que complexe. Nous avons affaire aujourd’hui d’une part à un nombre élevé de guerres locales comme c’est le cas en Irak ou en Syrie, de l’autre au terrorisme islamique ou de l’extrême-droite qui se déroule dans l’ombre. Dans les deux cas l’emploi du nucléaire est inadéquat pour se protéger contre des coups de boutoirs plus ou moins isolés. Weiterlesen

L’attentat de Berlin a été revendiqué par l’EI qui déclare ainsi vouloir se venger sur un des pays de la coalition qui combat en Syrie et en Irak. À leurs yeux cet acte odieux entre dans le cadre d’une guerre et devrait être considéré comme faisant partie de la libre-défense. Je ne peux que réprouver une telle analyse. Tout d’abord cette organisation terroriste s’est emparée de territoires et a mis en otage les populations qui y habitent. Dans un cadre strictement issu du droit international, je pense qu’une telle thèse ne tient pas le cap. Aussi peu que l’annexion de la Crimée. D’un autre côté que dire du génocide engendré par Bachar el-Assad ? Vu strictement sous l’aspect juridique, il essaie de reconquérir par la forces des régions qui se sont mises en révolte contre son régime. S’il n’utilisait pas des gaz de combat, le tout serait légal, ce qui me dérange hautement. Il est dit que lorsqu’on fait une déclaration de guerre officielle, beaucoup d’obstacles sont éliminés d’office. C’est justement ici que je m’oppose. Par sa nature je trouve la guerre dans tous ses aspects illégale, car elle tue, détruit et met en esclavage le soi-disant ennemi. Dans le cas bien précis qui me préoccupe, la dialectique de l’opportunité d’une intervention soulève bien des problèmes. Tout d’abord de définir la nature même à donner au conflit. Les uns disent que l’EI agit comme une bande criminelle et qu’elle entre dans le cadre du droit pénal et non politique. Ses protagonistes doivent être traités comme des meurtriers, ni plus, ni moins. D’autres prétendent que les combats menés par l’EI entrent dans une certaine légalité, car ils sont considérés comme des actes de défense. Toutes les victimes des bombardements de la coalition doivent être vengées, disent-ils. Aurait-on affaire à un mouvement de résistance ? Je ne le ressens pas ainsi, mais je sais qu’un tel propos peut mener à discussions.

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Malgré l’angoisse qui étreint bien des gens à Berlin, la population n’est pas prête à lâcher prise. Elle refuse de se laisser intimider par l’EI, qui a revendiqué hier soir la paternité de l’attentat. Cela ne m’étonnerait pas que la ville soit prise le 31 décembre au soir du même vent de folie comme c’est le cas chaque année. Des millions d’habitants et de touristes se retrouveront ensembles afin de fêter la nouvelle année. Même si cela pouvait représenter un danger, je pense qu’il est tout à fait improbable que les Berlinois changent quoi que ce soit à leurs habitudes. Ce qui s’est passé avec la Braderie de Lille, semble être ici non-recevable. La ville a connu lors de son histoire trop de coups de boutoir pour accepter de se soumettre. Comme cela a été le cas à Paris, on garde la tête haute. L’EI a transféré sa guerre hors de ses territoires qu’il a conquis par les armes. Maintenant que sur le terrain cette organisation terroriste subit des revers, elle envoie des kamikazes en Europe et ailleurs afin de déstabiliser notre système démocratique. Les personnes interrogées à la radio ou à la télévision semblent prêtes à relever le défi. Aucuns marchés de Noël en Allemagne et à Berlin ont été renvoyé jusqu’alors. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas une certaine colère. Pour beaucoup Angela Merkel est la principale responsable du marasme que nous vivons. En faisant entrer par millions des migrants, elle auraient à leurs yeux donné un sérieux coup de pouce à tous ceux qui se sont mis en tête d’ébranler nos valeurs. Ils réclament sa démission. Il est évident qu’elle tiendra tête, même si ses pronostiques pour l’élection parlementaire en 2017 sont à la baisses. L’AfD, le parti de la droite populiste, va même jusqu’à prétendre qu’elle seule porte la responsabilité des morts et des blessés de l’attentat d’avant-hier. C’est évidemment pervers qu’un mouvement comme celui-ci n’ait pas de scrupules de monnayer les victimes à des fins électorales. C’est abjecte et injuste à la fois. Weiterlesen

Rodrigo Duerte, le président philippin incarne bien l’abus de pouvoir. En déclarant qu’il ferait exécuter de 5 à 6 personnes par jour, il se met à dos l’église catholique qui est toute puissante dans ce pays. Il a même avoué que lorsqu’il était maire de Davao City, il avait tué quelques trafiquants de drogue de ses propres mains. Depuis qu’il est au pouvoir, 5300 personnes ont été tuées. Il y a de quoi attraper de la chaire de poule en lisant de tels propos. Il incarne bien une espèce de dirigeants populistes qui semblent croire que par la violence ils réussiront à régler d’un seul coup de baguette magique tous les problèmes. Et le peuple ? Il semble gober tout cela avec une naïveté déconcertante. Je ne comprends pas qu’on puisse faire confiance à de tels individus. Même une nation intelligente et cultivée comme les allemands sont tombés dans le piège. Serait-ce la preuve que ce ne sont ni la tête, ni le cœur qui guident les sens, mais la haine qui est toute puissante ? Cela fait peur ! L’irrationnel est-il comparable dans ce cas-là à un suicide ? Un processus d’autodestruction qui ne peut souvent pas être freiné. Si on se réfère à l’histoire, il ne fait pas de doute qu’avant de hisser quelqu’un au pouvoir, il s’agirait de bien réfléchir. Mais est-ce trop demander à des gens qui ont perdu tout espoir ? C’est dans de tels cas de figure qu’il est possible de s’apercevoir quel rôle primordial prend la psychologie dans la marche du monde. Weiterlesen

Le pape François a fêté son quatre-vingtième anniversaire hier à Rome. Mais comme c’était à prévoir il n’a rien changé à son programme. Il a pris son petit-déjeuner avec des sans-abris. Ils ont dégusté ensemble des pâtisseries argentines. Une fois de plus il a voulu marquer sa solidarité avec les plus pauvres, démontrer que la déchéance sociale, dans un monde régit par l’argent, était centre de ses préoccupations. Il a reçu d’innombrables vœux et a même parlé avec Vladimir Poutine qui lui a téléphoné. Il est probable qu’ils se sont entretenus au sujet du drame d’Alep. Contrairement à certains intégristes, le souverain pontife ne considère pas ce qui s’est passé comme une libération. Il a condamné la dureté avec laquelle se sont déroulés les combats. Le pape est une bénédiction dans un monde secoué par un séisme continuel. Il essaye dans le mesure de ses moyens, de modérer les altercations et encourage les belligérants à dialoguer. C’est lui qui a incité le président Obama de parler avec Raoul Castro. La preuve qu’un homme comme lui, qui ne peut qu’exercer que des valeurs morales, a tout de même de quoi d’être entendu. Vous me rétorquerez que ce n’est qu’une goutte d’huile sur une pierre chauffée à bloc. Mais malgré son bel âge, il est certain qu’il continuera à s’engager pour la bonne cause et qu’il ne cédera pas aux attaques qui lui sont adressées. Au cours de son pontificat il a amorcé de grandes réformes au sein de l’Église. Il a mis la tolérance et la charité universelle au premier plan. L’esprit d’ouverture est une des marques qu’il laissera. Weiterlesen