Lorsque j’écris ces lignes, le décompte des voix n’est pas encore arrivé à son terme aux primaires des présidentielles aux USA. Le très conservateur républicain Ted Cruz devance Donald Trump et remporte la mise. Cela est d’une part un peu rassurant, de l’autre, le pays ne serait pas mieux loti, si le pieu sénateur était élu président. Il veut tout remettre en question, ce que Barak Obama a mis en place. Ce serait un sérieux coup de vis donné aux prestations sociales. En particulier en ce qui concerne l’assurance-maladie. Je ne peux pas comprendre, que des personnes se référant au Nouveau Testament, puissent être à ce point contre une solidarité nationale. Les plus démunis devraient être au contraire soutenu. Il en va aussi du port des armes. Même si le milliardaire de l’immobilier a subi un premier revers, ce que je salue, la dérive droitière est entamée. En ce qui concerne les démocrates, Hilary Clinton serait d’une courte tête à la première place. Mais le fait que le socialiste Bernie Sanders, la talonne, donne à réfléchir. Le sénateur du Vermont a su mettre le doigt dans la plaie, celle de l’inégalité qui règne aujourd’hui aux États-Unis. Qu’on le veuille ou pas, Hilary symbolise l’establishment et les gros sous de Wall Street. Les adhérents du parti en ont peut-être marre de se sentir dominé par le monde des finances. En soi, le programme de son adversaire serait assez proche de mes aspirations sociales. D’appeler les contribuables les plus riches à passer à la caisse, me semble logique dans un pays, où le fossé entre les plus munis et les pauvres se creuse de plus en plus. Mais nous sommes obligés d’être pragmatique. Il s’agit de choisir le moindre mal. Je ne suis pas forcément un fan de Madame Clinton, mais elle a l’expérience nécessaire pour accéder à la Maison Blanche. Ce qui serait aussi positif, ce serait le fait qu’une femme soit pour la première fois aux rennes de la première puissance mondiale. Weiterlesen
Archiv des Autors: Pierre Mathias
Avec Assad à une table ?
L’EI a fait éclater des bombes à Damas. Cinquante personnes ont trouvé la mort. Le régime de Bachar el-Assad pilonne des régions entières et tue d’innombrables citoyens. Des villes sont assiégées où règne la disette. L’horreur est quotidienne, les adversaires n’arrivent pas à se démarquer. Un statu quo sanguinaire qui peut durer encore longtemps. Malgré cette situation, les parties concernées se sont retrouvées à Genève dans l’espoir de trouver une issue à ce malheur. Elles ne s’assiéront pas autour d’une table, mais négocieront par personnes interposées, si elle ne quittent pas avant la conférence. Tant que le dictateur est présent, il ne faut pas s’attendre à un miracle. Sa soi-disant lutte qu’il dit mener contre le terrorisme, est un sauve-qui-peut de son clan. Il en va uniquement du de l’influence de sa famille. L’opposition est plus que divisée et ne peut pas être considérée comme représentative. L’EI n’est pas présent, ce qui rend caduque toutes solutions. Dans l’état actuel de la guerre civile, il est quasi impossible d’entamer un dialogue avec les fous de Dieu, qui n’hésitent pas à tuer des innocents partout dans le monde. Tant qu’il étend son influence sur des pays comme l’Irak ou la Libye, il ne peut pas être considéré comme une force régionale. De là tout le dilemme où se trouvent les négociateurs à Genève, que ce soit les américains ou les russes. Il est évident que personne ne veut parler avec les dirigeants de l’EI. Cela leur donnerait une légitimité qui ne leur est pas due. Même si par miracle un accord pouvait être conclu, il serait bancal. Le conflit continuerait à apporter son lots de victimes innocentes. Je ne suis pas un militariste, mais la logique me dit, que sans une victoire sur le terrain contre les islamistes, rien ne pourra se faire. Ceci même si Bachar el-Assad décidait de quitter le pouvoir de son propre gré, ce qui n’est pas à prévoir. Weiterlesen
À coups de fusil
En Allemagne l’ambiance tourne à l’aigre en ce qui concerne les réfugiés. Le nouveau parti d’extrême-droite AfD est en train de gagner des voix. Il se situerait à 11% si le Bundestag devait être élus aujourd’hui. À sa tête, Frauke Petry, une mère de quatre enfants, qui a abandonné son mari pasteur, au profit d’un militant de son parti. Cette femme a préconisé pas plus tard que hier, que les gardes-frontières soient habilités d’utiliser les armes à feu pour chasser les intrus que sont les migrants à ses yeux. Certains membres du parti sont franchement antisémites et voient dans toute la politique de Madame Merkel, la main de l’internationale juive. Ils prétendent que la Chancelière a des racines judaïques et que cela explique pourquoi elle agit avec une « telle générosité » envers des manants venant du monde arabe. Évidemment des éléments criminels, qui n’ont qu’une idée en tête, de détrousser les honnêtes gens, sans parler des viols. Si ce parti venait au pouvoir, il ressemblerait assez à la NSDAP. Évidemment la solution finale sous forme de camps de concentration est toujours à nouveau évoquée. Ce qui se passe ici, n’est pas si différent qu’ailleurs en Europe ou aux États-Unis. Lorsqu’on entend les diatribes racistes de Donald Trump, qui aurait des chances d’accéder à la Maison Blanche, on a des frissons. C’est triste que la bêtise s’étende de plus en plus. Ne serait-il pas temps de la combattre ? Ou serions-nous trop faibles pour le faire ? Angela Merkel, comme un roc au milieu de la tourmente, campe sur ses positions initiales. Elle a certes mis des barrières en ce qui concerne l’afflux de nouveau migrants, mais cela suffira-t-il de freiner la progression de l’intolérance et de la haine contre les étrangers ? Il y a heureusement encore une majorité de citoyens qui font tout pour aider les réfugiés. Mais combien de temps cela durera-t-il ? Les incidents sexistes du Nouvel ans, ne sont pas là pour arranger les choses. Les doutes sont permis en ce qui concerne ce qui a pu provoquer ces viols. Il ne serait pas impossible qu’ils aient été téléguidés par des éléments islamiques pour déstabiliser la République Fédérale. Weiterlesen
L’UE et le brexit
Bruxelles est en pleine négociation avec le Royaume Uni en ce qui concerne la maintien ou non de ce pays au sein de l’UE. David Cameron, le premier ministre, a présenté quatre réformes à ses yeux fondamentales, afin qu’il fasse campagne pour le oui au référendum qui aura lieu encore cette années. Sur ses revendication sur la compétitivité, la souveraineté, la protection contre les décisions de la zone euro, on serait proche d’un accord. Les exigences en matière migratoire, sont par contre jugées discriminatoires au regard du droit européen. Il s’agit de priver pendant quatre ans les ressortissants européens de certains avantages sociaux lorsqu’ils s’établissent en Angleterre. C’est une mesure discriminatoire qui s’oppose fondamentalement au principe du droit de pouvoir vivre et travailler partout librement en Europe. Ce que pratique le Premier Ministre est du domaine du populisme. Il croit pouvoir mettre à genoux les autres nations composant l’UE. Peut-être réussira-t-il à ébranler les bases mêmes de l’Union, mais au bout du compte il ne peut assurer à personne que son peuple le suivra. Je ne le crois pas, car ce qui l’anime, est un nationalisme ringard et non pas la raison. Il s’agit pour lui de restaurer l’empire et de se comporter comme un peuple supérieur face aux manants venant d’ailleurs. Tout bricolage sera à mon avis vain, car l’anti-européisme découle d’un instinct viscéral. Ce pays qui a démoli de son propre chef son infrastructure industrielle, croit trouver son salut chez les brookers de la City. La fierté qu’ils prétendent avoir n’a pas empêché d’en faire des quémandeurs. Je ne sais qu’une chose, si nous nous laissions encore aller à plus de concessions nous pourrons remballer. À qui servirait alors l’UE ? Weiterlesen
Malade en ses quatre murs
La Fondation Abbé Pierre a rendu son rapport sur le mal-logement en France. Un environnement plus ou moins délabré ayant un effet nocif sur la santé. Des maladies comme la tuberculose, l’otite ou l’asthme sont monnaie-courante dans un tel contexte. Une fois de plus ce sont ceux qui vivent dans la précarité qui sont atteints. Les enfants et les personnes âgées sont les plus touchés. Lorsque les murs sont moisis, c’est un danger continuel pour ceux qui passent leur temps dans de tels appartements ou maisons. Il serait donc urgent de rénover ou de détruire des immeubles se trouvant dans un tel état. Comme toujours l’argent manque, ce qui n’arrange pas les choses. La lutte contre la pauvreté devrait avoir la priorité absolue. Lorsqu’elle sévit, les gens se nourrissent mal, ce qui vient encore s’ajouter à la vétusté du logis. Qu’il soit dit, toute la société porte la responsabilité d’une telle situation. Lorsque l’économie marche mal, comme c’est le cas actuellement, les effets pervers de la précarité augmentent. Les communes ont de moins en moins de ressources et ne sont pas en mesure de réagir comme elles le devraient. Et le privé ? Vouloir investir dans les HLM n’est guère profitable mêmes si le service public paie les loyers. Il faudrait augmenter les dérogations fiscales pour attirer plus d’intéressés. Comme on le sait ce n’est guère possible, car les caisses sont plus ou moins vides. Ce qui risque de se passer est la perpétuation du laxisme que nous connaissons actuellement. Nous détournons nos regards quand cela risque de devenir désagréable. Weiterlesen
Taubira exit
Christiane Taubira, l’ancienne garde-des-sceaux, a passé trois ans, huit mois et onze jours au ministère. Une femme qui a toujours osé se rebiffer, qui s’est exposée pour des raisons politiques. Détestée par la droite et l’extrême-droite, adulée par la gauche, elle a été la cible d’attaques discriminatoires. Attaquée avec des mots racistes, elle a su résister et passer à l’offensive. Le refus de baisser la tête la caractérisait. Maintenant elle a démissionné parce qu’elle refuse de changer la constitution en ce qui concerne la déchéance de la nationalité pour des ceux qui en possèdent une autre et qui ont commis des cimes. Une pilule difficile à avaler pour tous ceux qui représentent la gauche humaniste. Celle de la tolérance et des droits de l’homme. Mais il faut reconnaître que dans la situation tendue que nous connaissons actuellement, il est difficile d’être idéaliste. Madame Taubira l’est. Elle démontre à tous ceux qui veulent faire carrière, qu’une opinion doit être défendue, même si elle constitue une entrave a un curriculum vitae. J’ai beaucoup d’estime pour une telle attitude, en particulier dans un monde guidé par l’opportunisme. La réalité démontre que bon nombre de gens renient leur ligne individuelle pour s’insérer dans un courant d’idées majoritaire. L’économie met trop souvent la docilité au centre des ses conditions d’embauches. Ce qui en sort, ce sont des gens stéréotypés qui se mettent à plat-ventre lorsqu’ils sollicités. Ce genre d’attitude est néfaste, parce qu’il bâillonne la créativité. Christiane Taubira pourrait être taxée de rebelle. C’est tout à son honneur. Un exemple que bien des politiciens devraient suivre. Manuel Valls est ainsi libéré d’un élément protestataire au sein de son gouvernement. Weiterlesen
L’Iran et les gros sous
Hassan Rohani, le président iranien, est en visite en Europe. Tout d’abord en Italie où il a rencontré Matteo Renzi, puis le Pape. D’autres pays comme la France suivront. Depuis qu’il y a eu accord au sujet des armes atomiques, l’espoir renaît. Pour l’économie européenne un sérieux coup de fouet. Mais ne nous faisons pas d’illusions, tant que le prix du baril de pétrole sera aux taux actuel, il ne peut pas y avoir de miracles. L’Iran n’a que cette matière première comme ressource. Cet exemple démontre que les pays producteurs doivent au plus vite diversifier leur industrie. Sinon de nouveaux conflits éclateront. L’accord avec la communauté internationale vient au bon moment pour tous ceux qui ont participé aux négociations. Je pense en particulier au peuple perse qui a souffert des sanctions. Hassan Rohani a agi comme un homme d’État perspicace. Il a abandonné une utopie au profit du pragmatisme, qui lui dictait avant tout d’agir dans l’intérêt des ménages. Au cours de la tournée des capitales européennes il sera question de créer des liens étroits entre les économies. Dans ce contexte il serait souhaitable, que les protagonistes n’aillent pas en tête seulement un profit immédiat, bien plus une conception à long terme, tenant compte des données actuelles. Il serait important de concevoir la diversification industrielle. L’Europe qui est, à part la Norvège et la Grande-Bretagne, pauvre en matières premières, peut donner l’exemple d’un essor basé avant tout sur le génie humain. Cela implique pour l’Iran, comme pour les autres nations se trouvant dans la même situation, de développer au maximum la formation scolaire et universitaire, ainsi que l’apprentissage de métiers d’avenir. Le Président sait que ce sera le pari à gagner. Avec la suppressions des contraintes économiques, il a déclenché une vague d’espoir, qui pourrait vite tourner au désespoir, si les objectifs prévus ne se réalisent pas. Une fois de plus les citoyens veulent voir arriver au plus vite les gros sous. Le seul moyen à leurs yeux d’éradiquer la précarité. Il serait souhaitable que l’Iran et la communauté internationale se mettent d’accord sur une expansion graduelle des ressources. Ce serait un grand progrès vis-à-vis de l’euphorie malsaine qui est issue de rêves irréalistes. Weiterlesen
Die Grenzen Roms
Die Aufnahme gotischer Flüchtlinge im Frühjahr 376 n. Chr. war politisch nichts Neues. Rom war immer fremdenfreundlich. Nach der Überlieferung war schon Äneas, der Stammvater, selbst ein Zuwanderer aus Troja. Als Romulus die Stadt gründete, eröffnete er auf dem Palatin ein Asyl für Zuwanderer beliebiger Herkunft und machte sie zu Römern. Es war ein Grundsatz römischer Politik, jeden, der tüchtig war, aufzunehmen. Dazu zählte auch das Patriziergeschlecht der Claudier, aus dem später vier Kaiser hervorgingen. Einer von ihnen, Kaiser Claudius, hatte den Galliern das volle Bürgerrecht verliehen.
Die regionale Ausdehnung des Römerreiches brachte es mit sich, dass die Römer keine ethnische Nation, sondern eine Rechtsgemeinschaft waren, verbunden durch Kaiser, Heer und Verwaltung, durch die Sprache und eine hochentwickelte Zivilisation. Die Wirtschaft blühte auf, erregte aber nun auch die Begehrlichkeit der Barbaren jenseits der Grenzen, unter anderen der Germanen. Sie waren arm, kinderreich, kriegerisch und wanderfreudig und strebten ins Imperium. Das begann mit den Kimbern und Teutonen, die mit ihren Familien um 100 v. Chr. von Norden loszogen und nur mit Mühe abgewehrt werden konnten.
Seit Cäsar schwankte die Germanenpolitik zwischen Abwehr und Aufnahme, der Bevölkerungsdruck aus dem Norden war Dauerthema im Senat. Cäsar vertrieb den nach Gallien eingedrungenen Swebenkönig Ariovist, heuerte aber germanische Reiter als Hilfstruppen an. Unter Augustus kam es zur Übernahme ganzer Stämme, so der Ubier in der Region von Köln. Kaiser wie Nero hielten sich germanische Leibwachen, weitere Ansiedlungen folgten. Die Neulinge erhielten Land und lebten als Bauern. Durch Handel mit den Städten und den Kriegsdienst lernten sie Latein, sie vermischten sich mit den Einheimischen, verehrten die gleichen Götter wie sie und waren in der zweiten Generation integriert.
Mit der Constitutio Antoniniana im Jahre 212 erhielten sie das römische Bürgerrecht. Die römische Welt wurde aufgeteilt in angesehene (lat. honestiores) und weniger angesehene (lat. humiliores) Bewohner, anstelle der Abgrenzung zwischen Römern und Fremden (lat. peregrini) .
Die Einbürgerung der Germanen minderte den Bevölkerungsdruck auf die Grenzen, konnte ihn aber nicht beheben. Von Augustus bis Domitian kam es immer wieder zu Einfällen. Der Plan, Germanien zu unterwerfen, scheiterte im Teutoburger Wald. Domitian sah sich um 80 n. Chr. genötigt, den Limes zu errichten, eine Militärgrenze gegen unkontrolliertes Eindringen der Fremden. Ab Marc Aurel gingen bedrohliche Plünderungszüge los, als im 3. Jahrhundert sich die Großstämme der Alamannen, Franken und Sachsen bildeten, den Limes durchbrachen, Gallien und Italien heimsuchten, während im Osten die Goten hausten und 251 Kaiser Decius besiegten. Kriegstechnisch waren die Römer überlegen, aber durch den Söldnerdienst und den Zugriff auf römische Waffen waren die Germanen auf gleichem Niveau.
Die Römer versuchten das Problem quasi homöopathisch zu lösen, indem sie Germanen gegen Germanen einsetzten. Bei den Stammesfehden im Inneren Germaniens kämpften ohnehin Germanen gegen Germanen. Der Einsatz von Söldnern war ökonomisch sinnvoll. Die Provinzialen, bei denen der Kriegsdienst höchst unbeliebt war, konnten sich der Produktion widmen; und die Germanen, die lieber Blut als Schweiß vergossen, dienten im Heer.
Während immer größere Kontingente angeworben wurden, konnte es nicht ausbleiben, dass germanische Krieger in Kommandostellen aufrückten.
Das kulturtragende Bürgertum verschwand – die Germanen interessierten sich mehr für Waffen als für Bücher. Das Bildungswesen blieb ihnen als Fremden fremd. Die Verkehrswege zu Land wie zu Wasser waren nicht mehr sicher, der für den Wohlstand wichtige Fernhandel erlahmte. Naturalwirtschaft machte sich breit. Wasserleitungen zerfielen, die Bäder konnten nicht mehr beheizt, Straßen und Brücken nicht mehr ausgebessert werden, über den Rhein gab es nur noch Fähren.
Es ist eine alte Frage, weshalb die reiche, hochentwickelte römische Zivilisation dem Druck barbarischer Nachbarn nicht standgehalten hat. Man spricht von Dekadenz, von einer im Wohlstand bequem gewordenen Gesellschaft, die das süße Leben des Einzelnen erstrebte, aber den Germanenhorden nichts entgegenzusetzen hatte, die, von der Not getrieben, über die Grenzen strömten. Überschaubare Zahlen von Zuwanderern ließen sich integrieren. Sobald diese eine kritische Menge überschritten und als eigenständige handlungsfähige Gruppen organisiert waren, verschob sich das Machtgefüge, alte Ordnungen lösten sich auf.