Christiane Taubira, l’ancienne garde-des-sceaux, a passé trois ans, huit mois et onze jours au ministère. Une femme qui a toujours osé se rebiffer, qui s’est exposée pour des raisons politiques. Détestée par la droite et l’extrême-droite, adulée par la gauche, elle a été la cible d’attaques discriminatoires. Attaquée avec des mots racistes, elle a su résister et passer à l’offensive. Le refus de baisser la tête la caractérisait. Maintenant elle a démissionné parce qu’elle refuse de changer la constitution en ce qui concerne la déchéance de la nationalité pour des ceux qui en possèdent une autre et qui ont commis des cimes. Une pilule difficile à avaler pour tous ceux qui représentent la gauche humaniste. Celle de la tolérance et des droits de l’homme. Mais il faut reconnaître que dans la situation tendue que nous connaissons actuellement, il est difficile d’être idéaliste. Madame Taubira l’est. Elle démontre à tous ceux qui veulent faire carrière, qu’une opinion doit être défendue, même si elle constitue une entrave a un curriculum vitae. J’ai beaucoup d’estime pour une telle attitude, en particulier dans un monde guidé par l’opportunisme. La réalité démontre que bon nombre de gens renient leur ligne individuelle pour s’insérer dans un courant d’idées majoritaire. L’économie met trop souvent la docilité au centre des ses conditions d’embauches. Ce qui en sort, ce sont des gens stéréotypés qui se mettent à plat-ventre lorsqu’ils sollicités. Ce genre d’attitude est néfaste, parce qu’il bâillonne la créativité. Christiane Taubira pourrait être taxée de rebelle. C’est tout à son honneur. Un exemple que bien des politiciens devraient suivre. Manuel Valls est ainsi libéré d’un élément protestataire au sein de son gouvernement. Weiterlesen