Si on en croit les sondages, Benoît Hamon aurait le vent en poupe avant sa nomination officielle demain. Pour Emmanuel Macron le devoir est de convaincre maintenant ceux qui le soutiennent, de sa faculté de rassembler les Français, peu importe de quel bord ils sont. Ce qui compte actuellement c’est de savoir qui aurait le plus de chances de devenir président. Avec les « déboires » de François Fillon, la donne a dramatiquement changé. C’est pour moi la raison pour laquelle je veux garder la tête froide. Au niveau politique je suis un homme qui me battrai toujours pour les plus désavantagés, que ce soit dans les banlieues ou pour tous ceux qui par désespoir demande l’asile politique. Je ne peux éthiquement pas accepter l’exclusion, car ma famille a eu la chance d’avoir été reçue en Suisse avant la guerre. Si cela n’avait pas été le cas, je ne serais pas en mesure d’écrire ces lignes. Ayant combattu le nazisme, mes parents auraient été éliminés. Il n’est pas étonnant que j’ai été conditionné par ces événements tragiques et que j’ai mon cœur à gauche. Lorsque je me penche sur la situation politique actuelle, il me revient à l’esprit ce qui s’est passé au cours de la République de Weimar. Au lieu de s’unir contre le nazisme, les partis démocratiques n’ont rien fait de mieux que de se tirer dans les pieds. C’est à cause de cette discorde que la prise de pouvoir a pu avoir lieu et ceci dans un pays civilisé. Qu’il soit clair, je ne veux en aucun cas comparer les populistes actuels aux hordes brunes qui ont terrorisé l’Europe entière. Je ne suis pas d’accord de faire un amalgame, mais force est de constater, que ce soit en France ou en Allemagne, que des néonazis sautent sur le train en marche. C’est pourquoi je combats démocratiquement l’AfD ou le FN.

Cette réflexion, qui est essentielle pour moi, m’a amené à faire un choix. Celui de soutenir le politicien de gauche qui a le plus de chances à faire obstacle à l’extrême-droite. Comme je l’ai écrit, je trouve la démarche de Benoît Hamon quant au revenu universel assez analytique. Certaines de ses options me sont assez proches mais malgré tout je ne vois pas comment dans l’état de traumatisme dans lequel se trouve le pays, il puisse accéder au Palais de l’Élysée. Je crains que dans l’état actuel des choses, il risque plus de diviser le peuple que de lui apporter un répit. Malgré certaines réticences, je pense qu’Emmanuel Macron est la personne qui puisse calmer un peu les esprits. Sur Facebook j’essaie d’analyser certains sujets de sa politique, tout en étant assez critique. Lorsqu’il parle de pragmatisme, je me retrouve dans ma démarche. Je pense qu’un discours plus jeune serait une bénédiction pour nous tous. Il en a les moyens, s’il avait le courage de se départir de son costume d’énarque. Ce qui me plaît aussi, c’est qu’il n’est pas un dogmatique. Cela laisse plus de libertés aux citoyens. Si la tension n’était pas si tendue dans le monde, je n’aurais pas fait ce pas, qui me bouleverse. Trop d’émotions ont jalonné ma vie pour qu’une telle décision soit le fait d’un caprice. Mon but est de tout faire afin que la pensée totalitariste ne gagne encore plus de monde. C’est le devoir de tous démocrates d’y résister, ce que je fais dans le cadre de mes moyens.

pm

http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/02/03/macron-et-hamon-lances-dans-une-course-de-vitesse_5073796_4854003.html

Pierre Mathias

Nous nous trouvons dans une situation politique désastreuse en France actuellement. Deux candidats ont des affaires juteuses sur le dos. Marine Le Pen est accusée d’avoir employé des fonds alloués pour une assistante parlementaire, à des fins partisanes et devrait rembourser 300 000 Euros à l’UE. Et François Fillon s’embourbe de plus en plus. Le PS, quant à lui, a choisi semble-t-il le suicide électoral, en nommant un candidat qui fera probablement le plus mauvais score de l’histoire du parti. Comme homme de gauche tout cela me désole. Encore une fois je ne vois qu’une solution : voter Emmanuel Macron pour barrer le passage au FN. Un ami de Facebook s’est posé la question de savoir où s’était fourvoyé l’esprit révolutionnaire ? Il est exact que dans la situation actuelle, seul le pragmatisme peut nous tirer de l’embarras où nous nous trouvons. Il s’agit de sauver les meubles. Ce n’est certes pas très fascinant pour le courant des grandes idées. Mais je ne peux pas me départir de l’impression que les citoyens n’ont qu’un souhait en tête : jouer à la belle au bois dormant. Ils en ont marre des discours ronflants qui ne mènent nulle part. C’est la raison pour laquelle je suis d’avis, qu’un jeune leader comme Macron, avec les défauts qu’on lui connaît, pourrait remettre la locomotive sur les rails. Il est pragmatique, ne peut pas se départir de son outfit ENA, ne sera probablement pas le grand tribun capable d’enflammer les foules, mais je suis certain qu’il fera un boulot solide. Et c’est cela dont nous avons pour l’instant le plus grand besoin. En tant que journaliste je me dois d’être critique aussi envers ceux que je soutiens. Je ne suis pas prêt de tout gober. Je ne l’ai jamais fait au cours de ma vie professionnelle. C’est la raison pour laquelle je me suis mis à éplucher les déclarations faites à tel ou tel sujet sur le site Vision-Macron. Je vais essayer ces prochains jours de décrire certaines options et y mettre mon grain de sel. En le faisant je veux essayer d’apporter plus de clarté. Je pense que c’est le devoir de toutes personnes averties d’agir ainsi. Weiterlesen

Deux conceptions de la gauche s’affrontent depuis hier entre l’Allemagne et la France. D’une part Matin Schulz a été nommé candidat à la présidence du SPD, de l’autre Benoît Hamon a été triomphalement élu pour se présenter pour le PS à la présidentielle. L’un est de l’aile-droite de la social-démocratie, l’autre fait franchement partie de l’aile gauche du socialisme français. Deux options différentes. L’une est plutôt pragmatique. Elle jauge les chances des prétendants. Il s’agit avant tout d’un calcul électoral, sans pour autant renier les grandes lignes de la gauche, de l’autre un certain romantisme gauchiste, qui ne tient pas compte des aspects extérieurs, comme ceux de se garder les plus grandes chances d’arriver à un but, aussi utopique qu’il puisse paraître. Benoît Hamon sait parfaitement qu’il ne pourra pas pour l’instant imposer ses idées chez les citoyens. Il semble vouloir donner un nouveau profil aux socialistes, qui par opportunisme s’étaient fourvoyés au centre et ne savaient plus juste où ils se situaient. Électoralement c’est probablement la plus mauvais décision qu’on pouvait prendre. Pour le parti le recours à plus d’identité. Martin Schulz quant à lui est tout autre chose qu’un idéologue. Il cherche plutôt avec les moyens de l’empathie à gagner les cœurs. Pour lui toute action efficace pour le SPD passe par le pouvoir. Afin de toucher le maximum de gens, il doit se départir de tout carcan dogmatique qui ferait effet de boomerang. Deux hommes très différents que ce soit dans leur manière de voir le monde et d’exprimer leurs fors intérieur. Si vous voulez avoir mon avis, bien qu’ayant été plutôt à gauche du spectre politique du parti, je ne peux plus qu’être réaliste. Dans les deux pays il s’agit avant tout de faire barrage contre l’extrême-droite et pour ce faire il faut avoir des chances de succès. Benoît Hamon n’atteindra probablement pas le second tour. Weiterlesen

Le débat entre Benoît Hamon et Manuel Valls s’est en particulier occupé du revenu universel que prône le vainqueur du premier tour. Comme je l’ai déjà écrit, je me préoccupe de savoir si un tel pas serait vraiment une panacée. Je dois reconnaître que l’idée me plaît assez, car elle écarte d’emblée certaines injustices. Tout le monde serait à la même enseigne, peu importe ses moyens financiers ou son statut social. Cela concernerait les handicapés, les retraités, les chômeurs… tous ceux qui vivent dans la précarité. Je peux très bien m’imaginer ce qui a mené Benoît Hamon à suivre une telle démarche. Je suis de son avis que la nouvelle génération numérique et que l’utilisation de robots dits intelligents pourraient tuer pas mal d’emploi. Je trouve positif qu’il anticipe dans ce domaine, mais ne vois pas comment l’État pourrait financer un tel projet. Tant que nous sommes soumis aux règles actuelles du commerce international, nous devons rester compétitifs. Dans la perspective d’un financement colossal, comme celui du revenu universel, nous serions en état de faiblesse par rapport à nos concurrents. Et puis, il y a encore un point essentiel, celui de la psychologie. Je peux très bien m’imaginer que certains, pas des moindres, préfèrent se reposer sur leurs lauriers au lieu de se battre pour des revenus décents. Ce serait probablement un frein à l’esprit d’entreprise qui devrait animer chacun de nous dans une époque sans pitié pour ceux qui préfèrent rêver. Je le déplore mais c’est la réalité. D’autre part je crois que c’est pour l’instant le faux message à faire passer. Weiterlesen

Qui n’est pas même fichu d’organiser une primaire, ne peut que faillir lorsqu’il s’agit de la gouvernance d’un État. Je ne vais pas entrer dans des spéculations douteuses, mais je suis scandalisé qu’on est éventuellement pu manipuler le chiffre des personnes qui se sont rendues aux urnes. Rien n’est confirmé pour l’instant, mais le doute me net terriblement mal à l’aise. J’ai cru pendant des décennies que mes convictions de gauche – que j’ai toujours – étaient étroitement liées à l’éthique et même si cela peut sembler ringard, à la morale. Le seul fait que de tels bruits face le tour de l’hexagone remet en question tout ce qui était mon idéal. Je ne suis pas si naïf de croire que le monde politique se compose d’agneaux se comportant comme des enfants de chœur. Loin de là ! Mais si je me permets de critiquer mes adversaire, je dois être en mesure de le faire pour mon propre camp. Si c’était une farce, je me permettrais de rire. Mais ce qui se dessine-là serait un drame. C’était l’événement qui ne devait pas arriver. Je ne sais pas si dans de telles conditions il ne serait pas mieux de décider de refaire voter dimanche prochain toute la liste en décidant que le candidat le mieux placé serait nommé. Une majorité simple suffirait. Partir sur de la suspicion serait du poison et rendrait peu crédible toute cette primaire. Mais je ne pense pas que les dirigeants du PS auraient le courage de courir un tel risque. Cela serait reconnaître qu’il y a des erreurs de faites. Je pense qu’en ne réagissant pas, le PS creuse sa propre tombe, aussi pour l*avenir. Tout cela me rappelle le Labour lorsqu’il s’entre-dévorait peu avant l’avènement de Tony Blair. Weiterlesen

Benoit Hamon a obtenu hier au premier tour de la primaire de la gauche 36% des voix, Manuel Valls 31%. Le vainqueur incarne ce qu’on pourrait nommer une certaine nostalgie d’un humanisme social qui a pour but de soutenir tous ceux qui se sentent plus ou moins rejetés par une société vorace. Le second est plutôt du type de l’opportuniste qui cherche a imposer le pragmatisme et dérive de ce fait plutôt au centre de l’échiquier politique. Il est évident que son séjour à Matignon a été marqué par son caractère de gestionnaire. Pour un socialiste une démarche qui ne correspond pas à ses aspirations. Dans l’état actuel de PS, peu importe qui gagne le second tour. Personne ne remportera la mise. Ce qui se dessine ici est grave, car le parti ne pourra plus que compter que sur un pourcentage infime. Il sera laminé et ne jouera plus aucun rôle au cours du prochain mandat présidentiel. Ce qui se passe-là pourrait être comparé à Waterloo. La question qui se pose est de savoir si cela correspond à la morphologie politique du pays ? Jusqu’à présent les deux camps étaient à peu près équilibrés. Je conçois parfaitement que la déception de l’ère Hollande ait mené le pays dans une telle disparité. Est-ce que le ras-le-bol correspond vraiment à ce que les sondages disent ? Dans un tel contexte il sera intéressant de voir ce qu’Emmanuel Macron sera capable de faire. Par son cursus gouvernemental il peut être classé comme étant un homme appartenant à la gauche modérée. Pourra-t-il redonner à tous ceux qui semblent désespérer un nouvel élan ? Il n’est pas nécessaire d’avoir une carte de parti pour avoir une sensibilité sociale. Jusqu’à présent il a fait un parcours sans fautes. Il s’avère aujourd’hui que sa tactique a été efficace. Qu’il se trouve aujourd’hui d’après les sondages en troisième place tient du miracle. Il représente une vraie alternative par rapport à Marine Le Pen en proposant l’ouverture au lieu du verrouillage de la France. Weiterlesen

Pour battre le FN il faudra tout faire afin de récupérer les électeurs de gauche qui ont voté Marine Le Pen. Martine Aubry a vu un grand nombre de personnes qui la soutenaient lui tirer la révérence. Pour le PS cela a été traumatisant. Maintenant il faudra faire un travail de fourmi afin de récupérer, tout au moins en partie les travailleurs déçus par les options de la gauche, qui n’avaient souvent de gauche que leur dénomination. Il est malheureusement à prévoir que tous efforts pour les faire à nouveau revenir au bercail, seront vains. Mais il ne faut pas pour autant jeter l’éponge. Emmanuel Macron, une fois de plus lui, a tenu un meeting à Lille et a rendu visite à la région. Il essaye de faire comprendre à ces électeurs qu’ils ont fait fausse route. Il tente de leur expliquer que ce n’est pas Bruxelles qui est la cause de leur misère, au contraire. L’économie battrait encore plus de l’aile si les visées du FN passaient la rampe. Je pense qu’il aura de la peine à se faire entendre, car il est très difficile de chasser les démons. Mais peut-être l’attrait du nouveau pourra faire en sorte, qu’il y ait dans le nord un rebond. Une chose est tout au moins claire, avec des slogans rien ne se fera plus. L’enjeu principal est de recréer des emplois. Et c’est cela qui est le plus difficile. La région a dû se restructurer complètement après la fermeture des mines. Un temps on pouvait avoir l’impression que cela avait réussi, mais aujourd’hui la peur de la déchéance gagne à nouveau les esprits. Il est évident que le high tech ne peut qu’en partie contribuer à l’essor de ces départements. Il est question avant tout de la qualification. Dans bien des cas il y a dû avoir import de gens qualifiés. Et qu’advient-il des autres ? Weiterlesen

Évry hier soir 18h30. Manuel Valls déclare, comme il était à prévoir, sa candidature à la primaire de la gauche. Il démissionnera demain. Il sera en proie aux attaques de l’aile gauche du PS. Il fait partie de la droite du parti et cherchera à trouver des compromis avec le patronat. Dans l’état actuel des choses, il devra compter sur Emmanuel Macron, qui n’est pas si éloigné de ses idées, mais qui ne sera pas dépendant des socialistes voulant rester libre de ses décisions. Indépendamment des joutes au sein de sa formation, Manuel Valls aura la tâche difficile, car il est étroitement lié aux affres du quinquennat. Il sera dans l’impossibilité de se départir de François Hollande, ce qu’il ne fera pas comme il l’a déclaré. L’ancien conseiller de l’Élysée et ministre de l’économie aura moins de mal à se départir de ses responsabilités antérieures. En plus il est pour bien des Français moins usé que l’actuel premier ministre, qui n’incarne pas pour beaucoup les valeurs traditionnelles de la gauche. Macron s’en est départi comme on le fait avec un manteau qu’on laisse au vestiaire. Comme il n’a jamais eu de carte au PS, l’ancien banquier ne pourra pas passer pour celui qui a trahi certains idéaux. On a parlé dans la presse de l’expérience que le Palais Matignon confère à ses locataires. C’est à première vue exacte, mais est-ce vraiment ce que recherchent les citoyens ? J’en doute. À l’instar de François Fillon les gens se demanderont pourquoi ils n’ont pas agi autrement lorsqu’ils étaient en fonction. Tout repousser sur le président ne me paraît pas possible dans les deux cas. C’est la raison pour laquelle je crois qu’un candidat moins compromis aura plus de considération auprès des citoyens. Weiterlesen