Qui n’est pas même fichu d’organiser une primaire, ne peut que faillir lorsqu’il s’agit de la gouvernance d’un État. Je ne vais pas entrer dans des spéculations douteuses, mais je suis scandalisé qu’on est éventuellement pu manipuler le chiffre des personnes qui se sont rendues aux urnes. Rien n’est confirmé pour l’instant, mais le doute me net terriblement mal à l’aise. J’ai cru pendant des décennies que mes convictions de gauche – que j’ai toujours – étaient étroitement liées à l’éthique et même si cela peut sembler ringard, à la morale. Le seul fait que de tels bruits face le tour de l’hexagone remet en question tout ce qui était mon idéal. Je ne suis pas si naïf de croire que le monde politique se compose d’agneaux se comportant comme des enfants de chœur. Loin de là ! Mais si je me permets de critiquer mes adversaire, je dois être en mesure de le faire pour mon propre camp. Si c’était une farce, je me permettrais de rire. Mais ce qui se dessine-là serait un drame. C’était l’événement qui ne devait pas arriver. Je ne sais pas si dans de telles conditions il ne serait pas mieux de décider de refaire voter dimanche prochain toute la liste en décidant que le candidat le mieux placé serait nommé. Une majorité simple suffirait. Partir sur de la suspicion serait du poison et rendrait peu crédible toute cette primaire. Mais je ne pense pas que les dirigeants du PS auraient le courage de courir un tel risque. Cela serait reconnaître qu’il y a des erreurs de faites. Je pense qu’en ne réagissant pas, le PS creuse sa propre tombe, aussi pour l*avenir. Tout cela me rappelle le Labour lorsqu’il s’entre-dévorait peu avant l’avènement de Tony Blair.
Je pense que la peur d’échouer lamentablement au mois d’avril et de mai y est pour beaucoup. Devoir à tout prix garder son calme lorsqu’on est à un pas du vide, demande des nerfs d’acier. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Beaucoup de députés craignent perdre leur mandat et montrent beaucoup de nervosité. Je suis certain que nombre d’entre-eux seraient tentés de rejoindre les rangs d’Emmanuel Macron, mais ont peur d’être traités de Judas. Pour des vieux militants il est difficile de quitter le bateau pendant qu’il coule. Pour ma part je n’ai pas hésité à le faire publiquement sur Facebook, mais je ne brigue aucun mandat. Je pense que nous sommes arrivés au point, où un recommencement est nécessaire. Il en va de la France et de l’Europe, pas d’un parti. Si nous voulons sauver la gauche, il faut nous rassembler sous une bannière qui nous donne une chance de ne pas disparaître complètement dans les catacombes. Pour les dogmatiques un exercice plus que douloureux. Moins que jamais nous pouvons nous permettre le luxe de débattre comme si nous étions dans la force de l’âge. Le PS est malade. Le coup de grisou d’hier soir, tout au moins dans les médias, risque d’être fatal pour le patient. Je crains qu’il n’y a plus de médicaments pour le sauver. C’est la raison pour laquelle je serais pour une césure radicale. Ayons le courage de sauter par dessus notre ombre et de rejoindre d’autres horizons. Le mouvement « En marche » serait une alternative. Des militants du PS pourraient lui donner un visage plus social.
pm