Il est étonnant que le FN demande la dissolution de « Nuit debout ». D’habitude les émules de Marine Le Pen essaient de récupérer tous mouvements protestataires, quelles que soit leurs visées politiques. Pourquoi réagissent-ils de la sorte, eux qui ont toujours des solutions miracles à portée de main ? Il est plus que douteux que les gauchistes, qui représentent le gros les rangs des étudiants, soient tentés par le discours populistes de l’extrême-droite. Mais attention : cela ne pourrait être qu’une constatation actuelle. Trop souvent au cours de l’histoire, des éléments à priori complètement réfractaires à des idées fascistes, ont fait le pas. Sans eux, le National-Socialisme n’aurait jamais pu gagner les élections de 1933. Le grand « mouvement antisémite» se devait de ratisser large. Des personnes ne partageant pas forcément leur avis, se retrouvaient embringués dans leur idéologie, parce qu’elles croyaient ainsi œuvrer pour remettre de l’ordre dans le pays. Ce qui s’en est suivi, nous le connaissons. Les jeunes sont un terreau propice pour tous partis autoritaires. Ceci d’autant plus lorsque la crise menace le quotidien. Tant que le taux de chômage est si élevé, on est sûr de rien. Beaucoup d’entre-eux ont l’impression d’avoir été trompé. La nouvelle loi du travail, aussi nécessaire soit-elle, fait partie de la panoplie des mesures qu’il faut faire capoter. Comme je l’ai déjà écrit précédemment, la priorité absolue doit être la création d’emplois. Il ne sert à rien de revendiquer d’hypothétiques règles dans l’entreprise, lorsqu’on n’y a pas accès. Weiterlesen
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Gilles Kepel et le terrorisme
Dans son livre « Entre “kalach’” et “Martel” » qui vient de paraître, le politologue et connaisseur du monde arabe, Gilles Kepel, met en parallèle deux démarches, qui a première vue devraient être complètement différentes l’une par rapport à l’autre : celles de l’EI et du FN. En écrivant ces lignes, il s’est attiré l’ire de Marine Le Pen. Mais pour tous ceux qui se penchent sur ces faits de société, il y a des points communs. Dans les deux cas c’est la tentative de vouloir modeler une société en employant la force, qu’elle soit physique ou verbale. Il n’est pas question de prétendre que le FN soit complice, mais sa dialectique est plus ou moins la même. Il s’agit avant tout de l’exclusion. En ce qui concerne l’EI, il s’agit des « non-croyants », pour les formations de l’extrême-droite de la sauvegarde de l’Occident. En ignorant les cas personnelles, on généralise des deux côtés. Des populations entières sont mises au pilori, ceci à cause de leur origine ethnique ou de leur croyance. Aussi l’avis que seule une certaine forme de totalitarisme est à même de régler les problèmes politiques. Une fois de plus c’est l’arbitraire qui est en jeu. Un manque total de nuances, de sensibilité, qui est source de conflits. C’est aussi une attaque en règle contre la démocratie, qui ne peut survivre que par la tolérance et le respect d’autrui. Lorsqu’on fait un retour en arrière dans l’histoire, force est de constater que des liens entre les nazis et les milieux fondamentalistes de l’islam, existaient. Weiterlesen
Aux armes citoyens !
Le Front national ne dirigera aucune région. Les électeurs se sont mobilisés pour lui faire barrage. Je peux que m’en réjouir ! Mais ce n’est pas une raison de triompher, loin de là. Comme l’a dit Manuel Valls, l’extrême-droite est plus présente que jamais. Hier elle a encore marqué des points en ce qui concerne le nombre de ses supporteurs. Un million de plus par rapport au premier tour ! Cela devrait faire réfléchir. Puis il y a encore un fait essentiel : de plus en plus de jeunes croient trouver chez Marine Le Pen et ses acolytes une rédemption. Il est évident qu’après une telle débâcle du système politique traditionnel, les partis démocratiques devront revoir complètement leur leçon. C’est un fait qu’un grand nombre de citoyens ne semblent pas se sentir compris. Que les problèmes et avant tout les angoisses qu’ils ressentent, ne sont pas pris en compte par les responsables. Il s’agira de faire une analyse de fond et de remettre tout en question. Mais aussi convaincre chacun qu’il porte une responsabilité collective. Cela ne peut que marcher, si les soucis quotidiens sont atténués. Une simplification de la fiscalité, plus de souplesse de la part de l’administration, une implication plus grande des instituts bancaires en ce qui concerne les investissements, pourraient être l’amorce d’une solution en ce qui concerne le chômage. Pour que cette lutte soit couronnée de succès, il faut absolument que les citoyens aient à nouveau envie de s’engager, de travailler pour un but commun : la prospérité. Mais ce n’est pas dans un état de révolte ou de dépression qu’il sera possible de retourner la barre. Les conditions personnelles doivent être améliorées. Qu’attendre de gens qui se trouvent constamment au bord de l’abîme ? Cela a un effet paralysant. Il n’est pas étonnant que dans un tel contexte la tentation est grande de croire au Père Noël. Il a pris les traits du FN et fait croire qu’avec des solutions simplistes il y aura des miracles. Cette attitude est loin d’être éradiquée. Dès aujourd’hui, que ce soit à droite ou à gauche, il faudra changer radicalement de politique, rejeter toutes formes de clientélisme, suivre un but qui ne peut à priori pas être électoral. Il s’agit du bien de la France et ses habitants. Hier soir un grand nombre de politiciens se sont exprimés dans ce sens. Pourvu qu’ils réalisent leurs vœux. Cela ne peut qu’être possible si on se concentre sur des faits et qu’on ne jette pas de la poudre aux yeux des électeurs. J’irais encore plus loin. Il faut que bien au-delà des considérations partisanes, il y ait un effort commun. Il serait temps de rejeter les vieux clichés qui rendent impossibles tout accord entre des formations diverses. Le but serait d’arriver dans certains cas à un consensus dans des domaines d’intérêt général comme le marché du travail par exemple. Il en va du bien de la nation toute entière ! Cela ne peut pas laisser place à des luttes intestines qui ne peuvent que servir le FN. Je ne suis aucunement contre les débats, au contraire, mais ils devraient être constructifs. Il ne sert à rien de se lancer à la tête des noms d’oiseaux, il faut au contraire trouver des solutions et respecter des avis opposés. Le seul critère est le résultat, ni plus, ni moins. Aux armes citoyens ! Eux seuls pourront obliger les partis à évoluer.
pm
FN
Erdrutsch-Sieg für die Front National! Jetzt geht es an die Spurensuche. Es sind nicht nur Arbeitslose und Rentner, die um ihre Pensionen fürchten.
Die Front National war lange Zeit nur ein Gespenst, eine rechtsextreme Partei, die nun einmal zur politischen Landschaft dazugehört, aber nie die Volksmassen mobilisieren wird. Viel Lärm um nichts, gerade mal zwei Abgeordnete hat sie in der Nationalversammlung – einer davon noch ohne Parteibuch. Das hat sich letzten Sonntag verändert. Die Front National (FN) ist zur stärksten politischen Kraft in Frankreich geworden. Es ist möglich, dass sie dieses Wochenende zwei Regionen übernimmt.
Für die Partei ist das ein großer symbolischer Erfolg. Es ist der Beweis dafür, dass der Wandel erfolgreich war, dass sich das Gesicht der FN von einer gefährlichen Fratze in das einer starken Frau verwandelt hat, die den Franzosen Hoffnung vermittelt.
Jean-Marie Le Pen, Gründer der Front National, wollte nie an die Macht. Er war immer nur der Troublemaker, mischte regelmäßig das politische Establishment auf. Seine Tochter Marine Le Pen hat vor vier Jahren die Partei übernommen und hat nur ein Ziel: die Macht! Marine Le Pen will Präsidentin Frankreichs werden. Die Regionalwahl versteht sie als letzte Stufe auf dem Weg dahin.
Auszuschließen kann man nichts mehr. Alle Analysten sind sich nach der Wahl letzten Sonntag einig: Die FN hat kein wirkliches Programm vorzuweisen, eine klare Protestwahl, um Wut und Enttäuschung auszudrücken. Aber das ist zu simpel. Die Wahl zeigt auch, dass es eine politisch-journalistische Klasse in Paris gibt, die von den Wirklichkeiten des Landes abgekapselt scheint.
Die Annahme einer Protestwahl legt nahe, dass sich die enttäuschten Wähler bei der nächsten Runde diesen Sonntag, spätestens bei der Präsidentschaftswahl, wieder beruhigen werden. Das aber ist eher unwahrscheinlich. Aus Politikverdrossenheit ist Politikverachtung geworden. Im fröhlichen Wechsel wurde seit Jahrzehnten rechts und links abwechselnd ge- und abgewählt. Das Modell hat ausgedient. Die Franzosen wollen richtige Veränderung. Die FN verspricht sie, Marine Le Pen ist die Ikone.
Auf Wahlveranstaltungen der Front fällt eines auf: Ihre Anhänger sind jung. Die Statistiken bestätigen den Eindruck. Noch vor wenigen Jahren durfte man sich den FN-Wähler als älteren Menschen aus ländlichen Regionen vorstellen. Das hat sich geändert: 35 Prozent der 18- bis 24-Jährigen – das hat eine Umfrage eines Meinungsforschungsinstituts vor der letzten Wahl ergeben – waren entschlossen, FN zu wählen.
Bei den Rentnern hat die FN entgegen allen Erwartungen am wenigsten Erfolg. Die Generation, die noch den Zweiten Weltkrieg miterlebt hat, widersteht dem rechtspopulistischen Sirenengesang am stärksten.
Sozial hat die FN ihre Wählerschaft über sämtliche Gesellschaftsschichten erweitert. Längst nicht mehr nur die Partei der gesellschaftlich und wirtschaftlich abgehängten Schichten der Bevölkerung, spricht sie inzwischen auch das gut situierte, bourgeoise Milieu an. Erinnern wir uns: Bei der letzten Präsidentenwahl hatten zwanzig Prozent der Firmenchefs für Marine Le Pen gestimmt.
Unter der Führung von Marine Le Pen ist Florian Philippot (Absolvent der Eliteschule ENA) Parteivize geworden. Le Pen hat damit eine Art intellektuelle Öffnung demonstriert. Unlängst hat die FN in einer anderen Eliteschule, Sciences Po, eine studentische Vertretung gegründet. Vor einigen Jahren undenkbar! Alles in allem: die Versuche, der rechtspopulistischen Partei einen Anstrich von Normalität zu geben, haben offensichtlich Früchte getragen.
Wie die heutigen Wahlen ausgehen werden, hängt vor allem von denjenigen ab, die sich beim ersten Wahlgang nicht zu den Urnen bemüht haben. Fünfzig Prozent Wahlbeteiligung besagen, dass die Hälfte der Franzosen nicht zur Wahl gegangen ist.
In Wahrheit ist deshalb nicht die FN Frankreichs stärkste Partei, sondern die große Masse der Wahlverweigerer. Die Ursachen der Verweigerung liegen im tief sitzenden Misstrauen gegenüber einer Politikerklasse, die unter den letzten beiden Staatspräsidenten ihre politische Glaubwürdigkeit verspielt hat.
Et si Merkel m’était conté ?
Lorsque Angela Merkel a été élue la première fois, j’étais catastrophé. Je ne voyais pas comment une femme à première vue effacée soit en mesure de diriger un pays comme l’Allemagne. Étant de gauche, j’étais à priori opposé à sa politique. Aujourd’hui je dois reconnaître que c’est une sacrée femme. Elle a réussi malgré les clivages partisans à gagner le respect d’une grande partie de l’opinion, peu importe de quelle couleur. Sans excès oratoires, elle mène sa barque d’une manière résolue, souvent à contre-courant. Elle a la grande qualité d’avoir des principes au sujet des valeurs et de ne pas céder sous la pression de ses partisans, comme c’est le cas pour les réfugiés politiques ou pour l’adieu au nucléaire. La chancelière place l’éthique au premier plan et dit à qui veut l’entendre, qu’elle ne se discute pas. Ces dernières semaines elle était soumise à des critiques acerbes, même dans son camp. Son parti a perdu des points, mais cela ne l’a pas empêché d’agir comme elle l’entendait. Je l’admire pour cet acharnement, qui n’est pas forcément réalisable dans les faits. Madame Merkel ne veut pas entendre parler d’une limitation du droit d’asile. Comment renvoyer des personnes qui sont poursuivies, qui seraient immédiatement assassinées si elles rentraient au pays ? C’est moralement pas possible, n’en déplaise à Marine Le Pen et compagnie. Je trouve tout à fait légitime de l’admirer, même si elle n’est pas de mon camp. En Allemagne, contrairement à la France, c’est possible. Une qualité dont en devrait prendre de la graine. Je peux parfaitement m’imaginer qu’un Alain Juppé puisse prendre les rennes de l’État, même si je ne voterais pas pour les Républicain de Nicolas Sarkozy. Weiterlesen
Le scrutin majoritaire et ses aléas
Bien sûr, je souhaite de tout mon cœur que le FN ne réussisse pas son pari : celui de devenir leader dans une des régions de France. Mais je dois en tant que démocrate reconnaître que la proportionnelle serait plus équitable. Si le réflexe des électeurs au second tour était de voter pour les partis établis à l’Assemblée Nationale, les partisans de Marine Le Pen verraient une fois de plus leurs acquis fondre comme de la glace. Ce ne serait pas le miroir de la situation politique que nous connaissons actuellement en France. Est-ce bien pour l’avenir ? Du point de vue pratique, oui ; mais en ce qui concerne l’éthique, c’est plus que contestable. Je suis dans un dilemme, je dois l’avouer. D’un côté le combattant contre toutes formes d’intolérance ; de l’autre un caractère équitable, qui n’admet pas l’injustice. Il serait à mes yeux préférable de déclarer anticonstitutionnel des déclarations racistes provoquant l’exclusion, d’obliger le FN par voie judiciaire de corriger son programme, lorsqu’il s’attaque à la dignité de l’homme. Et s’il y a récidive d’interdire toutes formations n’appliquant pas à la lettre les valeurs de la république. C’est cela qui se passe actuellement au tribunal fédéral de Karlsruhe, où le parti d’extrême-droite NPD risque de se voir interdit pour son attitude discriminatoire. Il est bien plus extrémiste que le Front National, mais son populisme peut être comparé. Weiterlesen
Sarko croît au père Noël !
Lorsque Nicolas Sarkozy déclare que la coalition de droite ne conclura aucun accord avec la gauche pour barrer la voie au FN, il fait une grave erreur, même plus, il prend le risque de favoriser Madame Le Pen et ses acolytes. Qu’il ne s’y trompe pas, les électeurs d’extrême-droite n’ont aucunes raisons de lui faire des cadeaux. Faisant cavalier seul, sa formation risque d’essuyer dimanche prochain un grave revers. La priorité absolue des Républicains serait de faire barrage au FN et ceci au nom des valeurs du pays. L’attitude du PS est bien plus digne. Le parti se retire du Nord-Pas de Calais et du Paca, comme l’a déclaré Jean-Christophe Cambadélis. Il est un fait évident, jamais la situation aurait dû se détériorer à ce point-là. Il est inconcevable pour moi, qu’un parti prônant l’exclusion soit arrivé en tête du scrutin. Une raison évidente de repousser toutes considérations partisanes et de s’unir sous une même bannière. Nicolas Sarkozy en est loin, malgré l’état de lieux. N’a-t-il pas compris qu’il en va de la survie de la démocratie telle que nous la connaissons ? Ou est-il plus ou moins de mèche avec le FN, même s’il le critique vertement ? Ce qu’il a déclaré ne peut que diviser le pays, le mettre en état de choc. Pour un politicien averti, un manque total de lucidité ! Veut-il être le fossoyeur de notre République ? L’exemple de Franz von Papen, un politicien conservateur allemand, devrait le faire réfléchir. Il avait l’intention d’étouffer Hitler en l’étreignant. Le contraire s’est passé. Pour sortir de l’ornière il faut parler d’une même voix, même si les opinions politiques divergent. Weiterlesen
Les simplificateurs démagogues
Alain Juppé a raison lorsqu’il s’attaque à la démagogie du langage FN. Ses solutions proposées ne tiennent pas le cap, que ce soit dans le domaine économique, social ou tout simplement politique. Marine Le Pen répète tout simplement les tirades des cafés du commerce, où des consommateurs se croyant avertis ,refont le monde avec des idées simplistes, qui ne correspondent pas aux réalités. Ce qui se passe dans ce monde est d’une très grande complexité. Si on croit pouvoir résoudre un problème en faisant volte-face, on s’aperçoit rapidement que cela en entraînent d’autres ailleurs. Un système des vases-communiquant qui demande énormément de doigté. Le discours populiste est complètement inadapté pour entreprendre des réformes. Au contraire ! Il nous entraîne encore plus dans la misère. En voulant fermer les frontières, on altère le tourisme, comme l’a fait remarquer Alain Juppé. Mais pas seulement. C’est une entrave à la libre-circulation des biens et peut freiner toute expansion économique. Quitter l’UE serait un suicide. Que feraient les agriculteurs sans les subventions ? Qu’en serait-il de la monnaie ? Croire que le franc puisse prendre la relève fait partie des mensonges que Marine Le Pen est ses acolytes veulent nous faire gober. Il serait temps que le peuple se réveille et prenne conscience que tout cela fait partie du domaine de l’attrape-nigaud. Le programme économique et financier du FN est une catastrophe. Ce que je prétends là ne part pas d’une opposition idéologique, mais tout simplement du bon sens. Aucune des options mentionnées dans le programme est sensées. Il est maigre comme une peau de chagrin. Weiterlesen