La grande réunion prévue cette nuit dans les quartiers Nord de Marseille entre le mouvement « Nuit debout ! » et les habitants des cités, a été un échec. C’était à prévoir. La mayonnaise n’a pris entre des jeunes « chics et bon genre » et tous ceux qui vivent la ségrégation sociale depuis des décennies. Ils n’en ont rien à faire de la nouvelle loi de travail de Madame El-Khomri. Cela ne changera rien pour tous ceux qui n’ont pas de travail, qui végètent dans les rues. Cela n’améliorera ni ne détériorera une situation qui frôle la précarité. C’est ce qui me gêne depuis le début des manifestations. On a pas tenu compte de ce qui était le plus important: assurer à tous un minimum vital. Cela ne pourra passer que par le marché du travail. Comment un État dont les caisses sont vides, pourra remédier encore longtemps à ces disparités ? Ce n’est pas possible ! Il n’y a qu’un moyen d’y arriver : c’est remettre le moteur en marche. Il serait plus opportun que les étudiants en économie, en gestion, en finances se mettent à gamberger et essaient de mettre sur le papier de nouveaux modèles de société, qui pourraient donner du punch à l’économie. Il faut produire, donner plus de chances à l’exportation afin de générer de vrais profits. Cela impliquera fatalement aussi une augmentation du pouvoir d’achat. Ce ne sont pas quelques paragraphes, que je trouve aussi parfois restrictifs, qui prendront un poids considérable. Sans boulot, toutes lois sont caduques. Cette réalité est évidente pour tous ceux qui habitent les banlieues. Il faut maintenant agir, non se creuser les méninges pour des problèmes qui pourraient se passer après. Le mouvement « Nuit debout » a dû s’apercevoir qu’il est déconnecté par rapports aux besoins des plus démunis. Il ne fallait pas s’attendre à autre chose dans les banlieues de Marseille. Ce n’est pas les étudiants qui pourront renverser la vapeur. Ils ont dû s’en apercevoir. Weiterlesen

Il est étonnant que le FN demande la dissolution de « Nuit debout ». D’habitude les émules de Marine Le Pen essaient de récupérer tous mouvements protestataires, quelles que soit leurs visées politiques. Pourquoi réagissent-ils de la sorte, eux qui ont toujours des solutions miracles à portée de main ? Il est plus que douteux que les gauchistes, qui représentent le gros les rangs des étudiants, soient tentés par le discours populistes de l’extrême-droite. Mais attention : cela ne pourrait être qu’une constatation actuelle. Trop souvent au cours de l’histoire, des éléments à priori complètement réfractaires à des idées fascistes, ont fait le pas. Sans eux, le National-Socialisme n’aurait jamais pu gagner les élections de 1933. Le grand « mouvement antisémite» se devait de ratisser large. Des personnes ne partageant pas forcément leur avis, se retrouvaient embringués dans leur idéologie, parce qu’elles croyaient ainsi œuvrer pour remettre de l’ordre dans le pays. Ce qui s’en est suivi, nous le connaissons. Les jeunes sont un terreau propice pour tous partis autoritaires. Ceci d’autant plus lorsque la crise menace le quotidien. Tant que le taux de chômage est si élevé, on est sûr de rien. Beaucoup d’entre-eux ont l’impression d’avoir été trompé. La nouvelle loi du travail, aussi nécessaire soit-elle, fait partie de la panoplie des mesures qu’il faut faire capoter. Comme je l’ai déjà écrit précédemment, la priorité absolue doit être la création d’emplois. Il ne sert à rien de revendiquer d’hypothétiques règles dans l’entreprise, lorsqu’on n’y a pas accès. Weiterlesen