La grande réunion prévue cette nuit dans les quartiers Nord de Marseille entre le mouvement « Nuit debout ! » et les habitants des cités, a été un échec. C’était à prévoir. La mayonnaise n’a pris entre des jeunes « chics et bon genre » et tous ceux qui vivent la ségrégation sociale depuis des décennies. Ils n’en ont rien à faire de la nouvelle loi de travail de Madame El-Khomri. Cela ne changera rien pour tous ceux qui n’ont pas de travail, qui végètent dans les rues. Cela n’améliorera ni ne détériorera une situation qui frôle la précarité. C’est ce qui me gêne depuis le début des manifestations. On a pas tenu compte de ce qui était le plus important: assurer à tous un minimum vital. Cela ne pourra passer que par le marché du travail. Comment un État dont les caisses sont vides, pourra remédier encore longtemps à ces disparités ? Ce n’est pas possible ! Il n’y a qu’un moyen d’y arriver : c’est remettre le moteur en marche. Il serait plus opportun que les étudiants en économie, en gestion, en finances se mettent à gamberger et essaient de mettre sur le papier de nouveaux modèles de société, qui pourraient donner du punch à l’économie. Il faut produire, donner plus de chances à l’exportation afin de générer de vrais profits. Cela impliquera fatalement aussi une augmentation du pouvoir d’achat. Ce ne sont pas quelques paragraphes, que je trouve aussi parfois restrictifs, qui prendront un poids considérable. Sans boulot, toutes lois sont caduques. Cette réalité est évidente pour tous ceux qui habitent les banlieues. Il faut maintenant agir, non se creuser les méninges pour des problèmes qui pourraient se passer après. Le mouvement « Nuit debout » a dû s’apercevoir qu’il est déconnecté par rapports aux besoins des plus démunis. Il ne fallait pas s’attendre à autre chose dans les banlieues de Marseille. Ce n’est pas les étudiants qui pourront renverser la vapeur. Ils ont dû s’en apercevoir. Weiterlesen