Jair Bolsonaro, le candidat de l’extrême-droite brésilienne, a été poignardé cette nuit. Il est grièvement blessé et il est à craindre qu’il ne puisse pas participer au premier tour de la présidentielle le 7 octobre. Une fois de plus la politique est en otage de la violence. Un phénomène de plus en plus courant et qui perturbe le bon fonctionnement des institutions démocratiques. Il faut dire que la victime a attisé l’atmosphère d’un cran de plus par des déclarations, dites musclées, contre les homosexuels et les leaders de gauche. Depuis que l’ancien président Lula ne peut pas, par arrêté de justice, participer au scrutin. Plus de 30 % de la population se sent flouée, d’autant plus que le leader socialiste était largement en tête des sondages. La classe politique a évidemment condamné cet attentat, probablement perpétré par un malade mental. Le parti de Jair Bolsonaro a immédiatement essayé d’en tirer avantage électoralement, déclarant que ce déséquilibré avait été dans le passé un membre d’un parti de gauche. Je prends à chaud cet évènement déplorable afin d’apporter la preuve à quel point la politique est instable. Le phénomène de l’assassinat de personnalités publiques fait partie depuis la nuit des temps, de la panoplie des activistes, peu importe de quel bord ils sont. Mais il faut malheureusement en tenir compte. De même pour les évènements de Chemnitz, où la victime a été un citoyen commun. Même si au départ, c’était une rixe, le fait est que ce meurtre a été instrumentalisé par l’extrême-droite a des fins politiques. Une récupération nauséabonde qui porte malheureusement ses fruits. Je pense que dans les moments d’exaspération que nous vivons actuellement, la recrudescence de la violence gagnera du terrain et risque de dominer, comme ce matin, la une des journaux. On reprochera une fois de plus à la presse d’être un agent provocateur, mais faut-il se taire face à de tels événements ? Weiterlesen

Ce n’est pas en accablant Steve Bannon de tous les péchés, que Donald Trump pourra éloigner le plus grand danger auquel il est soumis depuis le début de son mandat. Le président aurait dû savoir avec qui il a eu affaire, lorsqu’il le nomma directeur de sa campagne et ensuite comme un des ses principaux conseillers. Sous pression probablement de son gendre, Jared Kushner, il a renvoyé Steve Bannon de la Maison Blanche. Ce dernier n’a pas perdu de temps et a écrit un livre qui va être publié d’ici la semaine prochaine. Il y attaque le fils de Trump et l’accuse de trahison contre les USA, rien que cela. Il lui reproche d’avoir eu une rencontre avec une avocate russe, en compagnie de Jared Kushner et Paul Manafort, alors directeur de la campagne électorale. Le but de cet entretien, qui s’est déroulé au Trump-Building à New York, était de demander aux Russes de leur livrer des information accablantes au sujet de Hillary Clinton. Un tel geste n’est pas seulement répréhensible, il est une atteinte contre l’intégrité des États-Unis et est un fait si grave, qu’il peut être considéré comme si nocif, qu’on peut le considérer comme une affaire d’État, qui pourrait aboutir à des années de prison pour ce trio. Steve Bannon est donc passé à l’attaque, ce qui n’augure rien de bon pour la présidence. Lui, le représentant de l’extrême-droite américaine est passé à l’attaque contre son ancien mentor. Comme d’habitude Donald Trump l’a attaqué en réduisant l’influence qu’il avait eu concernant sa victoire. Mais il a affaire à un adversaire redoutable qui lui est intellectuellement supérieur. Weiterlesen

L’attentat hier à Londres dirigé contre des membres d’une communauté musulmane est sans aucun doute une très mauvaise nouvelle, car elle démontre que le conflit entre les religions s’accentue. C’est justement le but du terrorisme d’arriver à provoquer de tels actes. Il est à craindre que l’esprit de vengeance trouvera de plus en plus d’adeptes, si les gouvernements ne mettent pas très rapidement ce genre de comportement à l’index. Je suis surpris qu’il y ait eu jusqu’à présent relativement peu de drames de cette nature, bien qu’on entende toujours à nouveau, notamment en France, qu’il y eut des attaques contre les lieux de cultes. Il est évident que les discours racistes de certains leaders des partis populistes en Europe n’arrangent guère les choses. Qui veut combattre le fondamentalisme sous tous ces aspects, doit le faire dans son ensemble. Mais une chose me paraît certaine, les tensions s’accentueront. Nous aurons beau parler de tolérance, de mettre en garde les gens contre des généralisations erronées, il ne fait pas de doute que chaque attentat terroriste plombe de plus en plus l’atmosphère. Il mène à plus en plus de méfiance au sein de la population et encourage l’exclusion. On a beau se cabrer contre une telle évolution, je ne vois malheureusement pas de moyens efficaces d’y contrer. Pour beaucoup la tolérance est une marque d’abdication des valeurs occidentales. Ils la rejette car pour eux elle est synonyme de faiblesse. C’est au niveau du jardin d’enfants et de la petite école qu’il faut tout d’abord agir. Elles sont souvent un creuset multiculturel, où les rapports entre des enfants d’origines diverses, font partie du quotidien. Weiterlesen

Martin Schulz , l’ancien président du Parlement Européen, est dorénavant le candidat du SPD pour la chancellerie. En peu de jours il a réussi à hisser son parti en première place dans les sondages. Il a réussi à enthousiasmer les Allemands par son franc-parlé et par l’optimisme qu’il propage. Il ne se complet pas dans la morosité ambiante déclenchée par l’élection de Donald Trump. Au contraire il dit tout simplement ce qu’il pense de lui sans faire mille détours diplomatiques. L’opinion publique pense qu’il pourrait prendre la relève d’Angela Merkel pour redonner à son pays et à l’Europe l’envie de se battre. C’est un battant, qui n’a pas hésité de dévoiler ce qu’il l’anime personnellement. Sa vie n’a pas toujours été facile. Il a sombré dans l’alcoolisme lorsqu’il a dû ranger ses chaussures à crampons. Tout le destinait à devenir un footballeur. Un accident a mis un terme à la carrière qu’il aurait bien voulu faire. Après une thérapie il a fait un apprentissage de libraire et a ouvert avec sa sœur une boutique. Puis il a été pendant dix ans le maire d’une petite ville de Westphalie, avant de devenir député européen. Pendant 20 ans il a tenu tête à des attaques verbales, notamment de la part de Silvio Berlusconi, qui l’a traité de capo des camps de concentration. Martin Schulz a démontré que ce n’était pas un homme à se faire abattre. Ce qui plaît beaucoup en Allemagne c’est son optimisme. Il voit certes un grand défi en ce qui concerne notre avenir. Il sait que notre continent sera bousculé par le gouvernement américain et par les Russes. On nous fera pas de cadeaux, au contraire. Il a conscience que Poutine et Trump feront tout pour nous diviser. Le Brexit est à l’origine d’un processus destructeur si nous nous laissons entraîner dans la dépression. Mais il peut aussi être une chance à condition que nous nous rapprochions. Dans cette tourmente il se pourrait bien qu’il soit un rempart. Weiterlesen

En Autriche certaines franges de la gauche seraient prêtes à se rapprocher du FPÖ lors des prochaines élections législatives. Une fois de plus, pour des questions électorales, des militants socialistes seraient enclins à vendre leur âme. C’est franchement nauséabond. Ce phénomène n’est pas nouveau. Il y a quoi se rappeler l’attitude d’un Doriot ou d’un Déat avant et au cours de l’Occupation afin d’avoir la preuve que le feu et l’eau font parfois bon ménage, quitte à devenir des tortionnaires. Aussi au sein du NSDAP il y a eu une tendance de gauche, celle des SA, qui en 1934 a été anéantie au cours d’une action sanglante contre les hommes de Röhm. Le mot socialisme dans la dénomination du parti n’était pas un hasard. C’était le moyen de ramener à soi les travailleurs. Lorsqu’on étudie de près tous ceux qui soutiennent le FN, on s’aperçoit rapidement que beaucoup d’entre-eux sont aussi issus de la gauche. Et c’est là que réside le danger. Lorsque cet amalgame, à première vue totalement disparate, prend comme une mayonnaise, la prise de pouvoir n’est plus éloignée. L’info de Vienne est dans un tel contexte du poison. Ce serait un message plus que néfaste. Je ne peux que mettre en garde de jouer ainsi avec le feu. Il est désarmant que les réflexes d’antan se répètent ainsi. À quoi attribuer un tel phénomène ? Je pense que ces dernières années la gauche a perdu beaucoup de sa substance idéologique en essayant de glaner des voix au centre. Une dérive tout d’abord tactique qui ne peut pas, comme on le voit, être freinée aussi facilement. Comme il n’y a pas de gardes-fous, il n’y a pas de raisons que cela s’arrête. Weiterlesen

Lorsque les arguments manquent, les militants de l’extrême-droite passent aux actes. Seule le langage du coup de poing leur semble être familier. Un ami a été victime d’un tel comportement en Allemagne. Il avait eu le tort de s’engager pour la démocratie, ce qui n’est pas du goût de tous ceux qui croient à la solidarité, à l’amour du prochain. Lorsque de tels faits arrivent à des proches, on en croit tout d’abord pas à ses yeux. C’est différent qu’une nouvelle dans un journal ou à la radio. Il est permis de se demander ce qui peut pousser des gens à se comporter ainsi, d’autant plus que dans le cas dont je parle, l’agresseur n’a pas subi de contraintes de la part de tous ceux qu’il rejette comme les migrants, les libre-penseurs ou des membres de partis adverses. Cela revient à dire que la violence est la source même d’une telle idéologie. Si on fait une analyse des raisons qui poussent certains individus à s’engager dans telles ou telles formations d’extrême-droite, il est possible de s’apercevoir que c’est le mal-être en général qui en est la cause. Des personnes désarçonnées qui ne trouvent pas les moyens nécessaires pour se stabiliser. Elles se complaisent dans l’illusion que seul la violence pourra leur donner une assise. Ce phénomène ne se cantonne pas seulement dans des milieux défavorisés. Aussi des intellectuels sont concernés. Dans le cas qui m’a incité à écrire cet article, il s’agit d’un docteur en politologie. Probablement un être mentalement malade qui a du mal à gérer ses rapports affectifs. Son attitude est peut-être liée à ses complexes envers les femmes. Il ne serait pas étonnant que ce soit un homosexuel qui s’ignore. Pour tous manipulateurs c’est du pain-béni. C’est ce qui a caractérisé d’une manière éclatante la campagne électorale aux USA. Le fait d’isoler des minorités, de discriminer les femmes ou d’exercer tout au moins un racisme verbal, a été une des causes du succès de Donald Trump. Weiterlesen

Par pudeur je ne parlerai pas d’un nazi israélien, mais on en n’est pas loin. Je veux parler de Avigdor Lieberman, le nouveau ministre de la défense. Il s’est fait une gloire en fustigeant les palestiniens de tous les maux. Une diatribe raciste des plus nauséabondes. Et que fait Benjamin Nétanyahou ? Il lui donne ses lettres de noblesses ainsi qu’à Sofa Landver, chargé de l’intégration et ami politique de cette tête de béton. Le premier ministre ne remarque-t-.il pas qu’il confère à son pays un aspect digne des chemises brunes ? C’est absolument irresponsable lorsqu’on pense aux six millions de victimes du régime hitlérien. Ceux qui ont fini leur périple sur terre dans les chambres à gaz, l’ont été par le fait qu’on les considérait comme de la vermine. Il y a trop de personnes en Israël qui traitent leurs voisins arabes et musulmans de même. Lorsqu’on a des grands-parents qui sont morts dans un camp de concentration, une dérive telle que celle-là fait mal. Ma position a toujours été claire. Je soutiens les aspirations des palestiniens à avoir une terre à eux, tout autant que celles des israéliens de disposer d’un pays. Mais je refuse l’aspect idéologique, raciste et intolérant des dirigeants de Jérusalem. À mes yeux il ne pouvait rien arriver de pire. Je ne verrais pas pour quelle raison je n’élèverais pas ma voix en ce qui concerne l’extrême-droite au sein d’un peuple, qui par son histoire devrait propager au contraire la solidarité à l’encontre de ceux qui sont spoliés. Il ne sert à rien de lutter contre des hordes de crânes rasés, si on agit au sein de son propre pays ainsi. Tous arguments deviennent dérisoires avec des personnages comme Avigdor Lieberman. Une fois de plus les citoyens dans leur majorité, sont aveugles. Ne remarquent-ils pas qu’ils scient l’arbre à sa base, qu’ils se désavouent complètement ? Weiterlesen

Il y a de la joie ! Une fois de plus l’extrême-droite marque des points. Cette fois-ci en Autriche, où le candidat à la présidentielle est du FPÖ. Norbert Hofer, est arrivé en tête avec 35,5% des voix. Les partis traditionnels sont tombés dans la trappe. Le raz-de-marée nauséabond du populisme est en train de faire des ravages un peu partout en Europe. Et nous ? Nous laissons tout simplement faire. Il faudra que les avertis soutiennent à fond l’écologiste Alexander Van der Bellen, afin de barrer le passage aux populistes, lors du deuxième tour. Ce résultat est décourageant mais guère surprenant. Les Autrichiens n’ont jamais fait vraiment un examen de conscience concernant le passé. Aucune comparaison avec l’attitude de la République Fédérale qui parle encore aujourd’hui de faute collective. Il y a toujours eu une frange de la population, qui n’a pas rejeté complètement le national-socialisme. Beaucoup de personnes ont essayé de se disculper en prétendant qu’ils avaient été annexés en 1938, qu’ils étaient les victimes d’Adolf Hitler. Mais lorsqu’on voit avec quel enthousiasme il ont accueilli le Führer à Vienne, on ne peut pas les prendre au sérieux. Oui, ils portent aussi une grande responsabilité en ce qui concerne la seconde guerre mondiale et la percussion des Juifs. En fin de compte ils ont aussi participé à leur extermination dans les camps de concentration. Malheureusement ce terreau nationaliste est encore plus ou moins contaminé. Lorsqu’on suit les diatribes contre l’islam du côté du FPÖ, des souvenirs empoisonnés reviennent à la surface. Cette situation ne peut pas être considérée comme une fatalité, Il serait grand temps que tous ceux qui prétendent être des démocrates, prennent du poil de la bête. Nous ne pouvons pas rester passifs, déclarer que cela ne nous regarde pas. Weiterlesen