Martin Schulz , l’ancien président du Parlement Européen, est dorénavant le candidat du SPD pour la chancellerie. En peu de jours il a réussi à hisser son parti en première place dans les sondages. Il a réussi à enthousiasmer les Allemands par son franc-parlé et par l’optimisme qu’il propage. Il ne se complet pas dans la morosité ambiante déclenchée par l’élection de Donald Trump. Au contraire il dit tout simplement ce qu’il pense de lui sans faire mille détours diplomatiques. L’opinion publique pense qu’il pourrait prendre la relève d’Angela Merkel pour redonner à son pays et à l’Europe l’envie de se battre. C’est un battant, qui n’a pas hésité de dévoiler ce qu’il l’anime personnellement. Sa vie n’a pas toujours été facile. Il a sombré dans l’alcoolisme lorsqu’il a dû ranger ses chaussures à crampons. Tout le destinait à devenir un footballeur. Un accident a mis un terme à la carrière qu’il aurait bien voulu faire. Après une thérapie il a fait un apprentissage de libraire et a ouvert avec sa sœur une boutique. Puis il a été pendant dix ans le maire d’une petite ville de Westphalie, avant de devenir député européen. Pendant 20 ans il a tenu tête à des attaques verbales, notamment de la part de Silvio Berlusconi, qui l’a traité de capo des camps de concentration. Martin Schulz a démontré que ce n’était pas un homme à se faire abattre. Ce qui plaît beaucoup en Allemagne c’est son optimisme. Il voit certes un grand défi en ce qui concerne notre avenir. Il sait que notre continent sera bousculé par le gouvernement américain et par les Russes. On nous fera pas de cadeaux, au contraire. Il a conscience que Poutine et Trump feront tout pour nous diviser. Le Brexit est à l’origine d’un processus destructeur si nous nous laissons entraîner dans la dépression. Mais il peut aussi être une chance à condition que nous nous rapprochions. Dans cette tourmente il se pourrait bien qu’il soit un rempart.

Il n’ignore en aucune manière la montée en puissance de AfD et du FN. En ce qui concerne leur programme économique qui préconise un départ de l’UE, il est évident pour lui, que cela serait un désastre. Comme Emmanuel Macron il jouera la carte de l’Europe, car il sait parfaitement bien que le nationalisme préconisé par les populistes d’extrême-droite est une relique du passé. Je souhaite que Martin Schulz puisse inverser la vapeur. Les élections qui nous attendent auront une importance vitale pour les habitants de nos deux pays. Il serait fatal de laisser leur destinées entre les mains de dilettantes, qui agissent comme le Dr. Faust. Ce serait un suicide ! La réaction du peuple allemand me redonne espoir. On sent un rebond qui pourrait animer les débats pré-électoraux en France. Je pense qu’il serait temps de parler de politique au lieu de se faire envahir par les affaires, aussi désolantes soient-elles. Il n’en va pas seulement d’une individualité mais de notre existence. C’est ce que Martin Schulz essaie avec succès de faire comprendre aux citoyens. Il faut certes un leader, mais ce qui est encore bien plus important, c’est d’avoir la volonté de sortir de l’ornière. Ceci sera possible si tout le monde se met au travail. De telles personnalités ont la capacités de nous remettre sur les rails. Un phénomène que nous observons aujourd’hui.

pm

http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/02/06/en-allemagne-le-social-democrate-martin-schulz-bouscule-angela-merkel-a-huit-mois-des-legislatives_5075029_3214.html

Pierre Mathias

Schreibe einen Kommentar

Deine E-Mail-Adresse wird nicht veröffentlicht. Erforderliche Felder sind mit * markiert