Tout en écrivant cet article en entendant une cantate de Bach, j’arrive à peine à cacher mon désarroi, ma colère, ma hargne en ce qui concerne les religions. Elles qui devraient être génératrices de paix, incitent à la violence, à l’intolérance, à la discrimination, peu importe que le Seigneur se nomme Yahweh, Allah ou Dieu. Quand je pense aux carnages qui ont été commis en leurs noms, j’ai personnellement du mal à croire à la rédemption. N’est-ce pas que du bourrage de crâne ? Que des mots en l’air sans plus de profondeur ? J’attends qu’une religion respecte les hommes, peu importe leur origine. C’est le contraire qui se passe. En leur nom on massacre, on viole, on torture. Mais ce n’est pas le message qu’elles devraient faire passer ! Et pourtant je suis chrétien et bien ancré dans ma croyance. Mais il ne me viendrait pas à l’idée de me servir des armes pour imposer ma foi. Je trouve les incidents sanglants de l’esplanade des mosquées à Jérusalem insupportables, car il devrait être permis à tous de prier comme bon lui semble, qu’il soit juif, Chrétien ou Musulman. Non, je ne veux pas savoir qui à commencé, qui est plus responsable que les autres. Ce qui se passe ici fait partie d’une mosaïque de la haine, du mépris envers ses frères et ses sœurs. Weiterlesen

Si on en croît l’hebdomadaire allemand « Der Spiegel », une bombe de retardement risque d’exploser ces prochains jours aux conséquences inimaginables pour l’industrie automobile. Il est question de rencontres secrètes depuis les années 90, où des représentants de Volkswagen, Audi, Porsche, BMW et de Daimler ont mis au diapason leurs stratégies en ce qui concerne les mesures à prendre contre l’émission des particules cancéreuses émises par les moteurs diesels. Comme on le sait maintenant de la magouille. Il a été aussi question d »arrangements commerciaux » dans le domaine des achats, de la construction commune de pièces détachées, tout ceci sans en avertir l’office des cartels. Il doit veiller à ce qu’il ne se forme pas des monopoles, que la concurrence soit assurée. Tout ceci au détriment des consommateurs. Quelle ardeur criminelle ! La bourse de Francfort a très mal réagi. Le DAX est tombé d’un point et demi, les valeurs des cinq géants ont chuté encore plus, les fonds s’étant débarrassés de ces actions. Une gifle de plus pour l’économie allemande. Toutes ces affaires mettent la Chancelière dans l’embarras. Mais aussi la décision de Bruxelles de retirer en 2018 les véhicules marchant au diesel qui n’auront pas été modifiés pour les rendre moins polluants. Dans ce contexte-là il ne restait rien d’autre à faire pour Audi que de rappeler jusqu’à 850 000 voitures. Il est plus que navrant, que les industriels se soient rencontrés comme des boss de la mafia en catimini. Cela pue et risque de faire de la casse. Tout ceci pourrait avoir des répercussions sur les emplois, sur la prospérité dont aurait tant besoin l’UE. Il ne sert à rien de vouloir être moralisant en ce qui concerne les dettes publiques, lorsque de tels événements se déroulent sur son territoire. Ce sont des méthodes dignes des républiques bananières. Weiterlesen

Recep Tayyip Erdoğan a tout fait pour empoisonner les relations entre l’Allemagne et la Turquie. Sigmar Gabriel, le ministre des affaires étrangères de la République Fédérale, a recommandé à l’industrie de ne plus investir de l’argent dans un pays qui montre tant d’hostilité contre le sien. Il a mis en garde les touristes de s’y rendre, ne pouvant pas garantir qu’il ne leur arrive pas quelque chose. Nous sommes arrivés à un palier où tout est possible. Ce qui se passe ici a une connotation toute particulière. Je pense aux millions de turcs qui vivent en Allemagne. Comment vont-ils réagir si la situation continue à se détériorer ? Pourrait-on en arriver à des troubles ressemblant à ceux qui se sont déroulés à la fin de la guerre d’Algérie entre les sympathisants du FLN et les adeptes de l’OAS ? N’oublions pas les personnes qui ont été jetées dans la Seine à la suite des émeutes du 17 octobre 1961. Ce qui avait passé des décennies sous silence est considéré aujourd’hui comme un massacre. Ce que fait le président turc afin de se faire passer pour le grand timonier est digne du comportement d’un apprenti-sorcier, qui ne veut qu’une chose, se faire remarquer, peu importe le danger de son action. En mettant le feu aux poudres il met ses compatriotes en Europe dans une situation précaire. Il risque de remettre en question un équilibre, qui jusqu’à présent était bénéfique aux deux pays. Weiterlesen

Je ne vais pas revenir sur la démission du chef d’état-major de l’armée, Pierre de Villiers, ni sur la nomination de son successeur. Je veux poser quelques questions qui peuvent paraître à première vue saugrenues, mais qui m’aideront à y voir plus clair. Avons-nous besoin d’une armée ? Oui, mais plus dans sa forme classique, comme celle qui était à l’origine d’une conception de défense qui n’a pas fait ses preuves. Je pense à ligne Maginot, à la débâcle dans les Ardennes en 1940. Après la chute de Berlin, nous nous sommes éloignés en Europe de la défense territoriale, faute d’ennemis. Ceci à tort ou à raison, seule l’histoire nous donnera une réponse. Ce qui se passe actuellement est plutôt un concept d’ingérence, quelle que soit l’explication que nous voulons lui donner. Sous le couvert de la lutte anti-terroriste, le vrai but à mon avis de l’action internationale de l’armée est d’assurer notre présence un peu partout dans le monde. Certains esprits critiques parlent de néo-colonialisme. Je n’irai pas jusque là, mais lorsque le président de la République Fédérale d’Allemagne, Horst Köhler, avait déclaré après une visite des troupes en Afghanistan le 22 mai 2010 à la radio, que l’engagement de la Bundeswehr à l’étranger, était avant tout dicté par des raisons économiques, il a dû démissionner. Je lui avais donné raison, ce qui ne plût pas à tout le monde. Non pas pour condamner une telle démarche qui est nécessaire si on tient à développer les relations économiques, mais pour nommer par son nom ce qui se passe vraiment. Weiterlesen

C’est bon, Emmanuel Macron veut mettre les gaz en ce qui concerne l’internet à très au débit. Jusqu’en 2020 il fera de très gros efforts afin que les Français y aient accès. Je pense qu’il sera prioritaire de donner enfin aux PME un outil de travail correspondant à leurs visées, celle de s’ouvrir sur le monde. Si le président veut freiner l’exode rural il faudra rendre la province plus attractive. Comment exiger la garde des emplois, s’il y a une obstruction technique ? Mais cela n’est qu’un côté du problème, l’autre c’est de former des gens capables d’utiliser l’internet plus efficacement. Dans certaines branches il est indispensable de bien maîtriser la langue anglaise, pour obtenir des renseignements pointus dans le domaine scientifique par exemple. Un autre avantage est de permettre à des personnes voulant faire du « home office » de travailler chez eux. Sans les capacités nécessaires ce n’est pas possible. J’ai déjà évoqué ce thème. Ce que je veux souligner ici est le fait qu’une machine bien rodée est un atout de taille mais qu’elle ne peut pas tout régler. Il faut qu’il y ait une révolution des mentalités en ce qui concerne la configuration du travail. Il serait erroné de croire que par des liens virtuels il pourrait y avoir plus de proximité. C’est le contraire qui peut se passer. Depuis des années j’ai appris à travailler en solitaire. Lorsque j’étais encore salarié cela m’a obligé de prendre des initiatives, de me lancer dans des projets sans forcément demander la permission de le faire. Je devais convaincre, sinon j’encourais le risque « de me faire voir ailleurs ». L’internet peut forcer l’émancipation ce qui n’est pas du goût de tout le monde. Le type d’homme a pouvoir en profiter complètement n’est pas encore tout à fait défini. J’observe encore souvent que l’utilisation des données est encore anarchique, qu’il n’y a pas vraiment de méthode. Pour jouir complètement de cet outil fascinant qu’est l’internet, il faut mettre au pas ses pensées, savoir les classer. L’ordinateur ne peut pas encore penser à notre place, tout au moins encore dans certains domaines. Mais ne nous faisons pas d’illusions avec le développement de l’intelligence virtuelle nous serons soumis à une grande concurrence. Weiterlesen

Faire de la politique sur le dos des plus pauvres, c’est ce que tente de faire Donald Trump. Lorsqu’il veut remplacer l’assurance-maladie pour les plus pauvres par du néant, il commet un crime contre l’humanité. Les sénateurs conservateurs Mike Lee et Jerry Moran ne voteront pas pour la mouture préparée par la Maison Blanche et ceci en plus de deux autres collègues. Ce thème déchire le GOP, les Républicains. D’un côté les uns voudraient qu’il y ait encore plus d’injustice – les bons piétistes si pieux –, les autres déclarent avec raison qu’une telle loi serait totalement discriminatoire. Je ne vais pas revenir sur ce sujet bien précis que j’ai déjà évoqué à plusieurs reprises, plutôt sur l’obligation de la politique de veiller sur le bien-être des citoyens. Être social ne veut pas dire accorder tout sans réflexion, mais toutes les décisions prises doivent rassembler, non diviser. Vouloir provoquer sciemment des tensions à des fins électorales, et c’est justement cela qu’à fait Trump en voulant donner l’impression aux classes moyennes que ce sont les pauvres qui sont la cause de ponctions fiscales plus importantes, est irresponsable. On livre en pâture les moins avantagés à ceux qui voudraient qu’ils dégagent ! Ce qui se passe-là est du cannibalisme, non pas ce qu’on devrait attendre d’une société solidaire. Il n’est question que d’une obligation qui pour nous est depuis longtemps hors propos, celle de veiller à la santé publique. Livrer des gens à la maladie, prendre leur mort en considération, dans certains cas la souhaiter, est parfaitement nauséabond. Il est évident que nous nous trouvons confrontés en Europe aussi à l’explosion des coûts de santé, que beaucoup se font du beurre au détriment des assurés et des contribuables. J’essaie de m’imaginer ce qui se passerait si je n’avais pas de soutien financier en ce qui concerne mes maux. Ils ne sont pas pour moi une bagatelle. Je ne serais jamais en mesure de financer mes soins de ma poche. Dans un tel cas il n’y aurait plus que le suicide comme alternative. Weiterlesen

En recevant hier Benjamin Nétanyahou à Paris et en lui montrant de la chaleur, Emmanuel Macron suit une tactique qui a pour but de renforcer la position de la France dans le monde. Comme Charles de Gaulle, il sent que le fait de donner plus de poids à la nation en ce qui concerne les relations internationales, il redonnera au pays le sentiment de pouvoir surmonter les écueils qu’il a connu ces dernières années, de donner l’élan dont la France a si besoin. Comme il semble que le nouveau Président a les qualités d’un excellent négociateur et que par son charme il réussit à séduire les plus récalcitrants, comme Donald Trump, il a tout intérêt de marquer des points. Sans remettre en question des principes de base, comme par exemple le soutien à un État palestinien, il a réussi à donner au premier-ministre israélien le sentiment qu’il pourrait être un interlocuteur valable. Je ne peux que saluer qu’il s’implique plus dans ce conflit qui ne prend pas fin. Il a condamné la politique de colonisation en Cisjordanie, mais sans mettre Nétanyahou sur la défensive. Il a vraiment le profil d’un diplomate qui, sans revenir sur des principes, ne se fourvoie pas dans un discours qui ne peut que mener dans un cul-de-sac. Comme jeune j’ai vécu à deux pas de chez nous les négociations entre le FLN et la France. Je me souviens que c’était une partie d’équilibre pour le général de Gaulle qui se devait de faire des concessions sans pour autant perdre la face. Dans cette situation plus que délicate, car il était soumis à des pressions terribles de la part de l’OAS, il a montré une fois de plus de la souveraineté et a réussi à transformer, ce qui aurait pu être considéré comme un affront pour la grande nation, en un mouvement anticolonialiste à l’échelle planétaire. On attend d’un grand chef d’État qu’il réussisse d’une position de faiblesse, de remporter au bout du compte la mise. Si on prend les chiffres de l’économie et la dette énorme contractée au cours de ces dernières années, la France devrait faire profil bas, ce qui serait absolument néfaste. Elle a besoin de panache pour sortir de l’ornière, c’est ce qu’a compris Emmanuel Macron. Weiterlesen

Il y a 75 ans que la rafle du Vel’d’hiv a eu lieu, où d’innombrables juifs y ont été rassemblés avant de les envoyer dans les camps de la mort. Emmanuel Macron et Benjamin Nétanyahou, prendront part à cette cérémonie qui se déroulera au Quai de Grenelle, situé dans le 15ème arrondissement. C’est en regardant il y a vingt minutes les nouvelles du « Monde » sur mon ordinateur que j’en ai pris connaissance. Cet événement est-il en corrélation avec le sujet que je veux aborder ? Je le crois. Le Président va mettre dès la rentrée en pratique une promesse électorale, celle d’ouvrir 1200 sections bilangues à l’école. Parallèlement à l’Anglais et l’Espagnol, l’Allemand y aura une place de choix. Je ne sais pas quel démon a poussé le gouvernement socialiste à les fermer. Pourtant le fait de comprendre autrui et de s’exprimer dans sa langue est en tous les cas une marque d’ouverture et finalement de tolérance. Vous savez, en me lisant, que je pratique le bilinguisme afin d’atteindre aussi bien des lecteurs allemands et français. Déjà le fait de rendre compréhensible pour les deux communautés des sujets qui leur sont tout d’abord étrangers, est un effort qui me permet d’essayer de comprendre mieux ce qui se passe dans leurs têtes et de comprendre des sensibilités différentes. Je veux citer un exemple : l’écologie. Depuis des décennies elle est en tête des préoccupations outre-Rhin. Cet engagement, qui pour bon nombre de Français avait un aspect sectaire, est jugé autrement actuellement. Le courant passe maintenant et ceci est sûrement dû au rapprochement des deux pays. La langue est un trait-d’union. Cela peut être un apport important pour la paix. Mais comme la commémoration de la rafle du Vel-d’hiv le prouve, elle n’est pas forcément un gage de tolérance. Mais une chose est sûre, elle aplanit des différences. En maîtrisant des langues étrangères, les enfants apprennent à connaître d’autres mentalités, d’autres cultures. Weiterlesen