Faire de la politique sur le dos des plus pauvres, c’est ce que tente de faire Donald Trump. Lorsqu’il veut remplacer l’assurance-maladie pour les plus pauvres par du néant, il commet un crime contre l’humanité. Les sénateurs conservateurs Mike Lee et Jerry Moran ne voteront pas pour la mouture préparée par la Maison Blanche et ceci en plus de deux autres collègues. Ce thème déchire le GOP, les Républicains. D’un côté les uns voudraient qu’il y ait encore plus d’injustice – les bons piétistes si pieux –, les autres déclarent avec raison qu’une telle loi serait totalement discriminatoire. Je ne vais pas revenir sur ce sujet bien précis que j’ai déjà évoqué à plusieurs reprises, plutôt sur l’obligation de la politique de veiller sur le bien-être des citoyens. Être social ne veut pas dire accorder tout sans réflexion, mais toutes les décisions prises doivent rassembler, non diviser. Vouloir provoquer sciemment des tensions à des fins électorales, et c’est justement cela qu’à fait Trump en voulant donner l’impression aux classes moyennes que ce sont les pauvres qui sont la cause de ponctions fiscales plus importantes, est irresponsable. On livre en pâture les moins avantagés à ceux qui voudraient qu’ils dégagent ! Ce qui se passe-là est du cannibalisme, non pas ce qu’on devrait attendre d’une société solidaire. Il n’est question que d’une obligation qui pour nous est depuis longtemps hors propos, celle de veiller à la santé publique. Livrer des gens à la maladie, prendre leur mort en considération, dans certains cas la souhaiter, est parfaitement nauséabond. Il est évident que nous nous trouvons confrontés en Europe aussi à l’explosion des coûts de santé, que beaucoup se font du beurre au détriment des assurés et des contribuables. J’essaie de m’imaginer ce qui se passerait si je n’avais pas de soutien financier en ce qui concerne mes maux. Ils ne sont pas pour moi une bagatelle. Je ne serais jamais en mesure de financer mes soins de ma poche. Dans un tel cas il n’y aurait plus que le suicide comme alternative. Weiterlesen