Facile à dire lorsque les rues ou une halle de concerts sont jaugées de cadavres. Le but des terroristes islamistes est de proférer la peur et le désespoir, de détruire notre société démocratique et finalement de nous faire céder. Renier notre identité et nous soumettre à un mode de vie qui n’est pas le nôtre, serait non seulement fatal, ce serait un suicide. Dans un tel contexte j’approuve entièrement les déclarations de Manuel Valls, qui dit vouloir continuer à combattre l’EI, que ce soit en Syrie, en Irak ou en France. Le Président a parfaitement raison lorsqu’il parle de guerre. Une chose est malheureusement claire, ce n’est pas en ayant un discours pacifiste que nous arriverons à vaincre ces fanatiques, qui se sont mis en tête de transformer la France en un califat. Mais une chose est certaine, il faudra à l’avenir être plus efficace en ce qui concerne la prévention. Le manque de forces de sécurité, pour des raisons budgétaires, se fait cruellement sentir dans la lutte contre le terrorisme. Je n’aime pas trop l’idée de créer des camps de prévention comme l’a suggéré Laurent Wauquiez pour y interner des individus ayant des sympathies pour l’extrémisme islamique, mais si cela pouvait atténuer les risques d’attentast, personne n’aurait à s’en plaindre. Mais un camps de concentration en reste un, même si le but est de vouloir éviter de tels attentats. Il est prouvé que tout au moins un des kamikazes de la tuerie du vendredi 13 était fiché par les services de renseignements. Le massacre n’a pas pu être néanmoins évité, parce qu’il est quasi impossible de surveiller 24 heures sur 24 un individu tout au long de l’année. Cela impliquerait que sur chaque suspect, plusieurs personnes devraient être mandatées. Il faut compter au minimum trois agent en 24 heures, ne pas oublier les heures supplémentaires, les vacances et les congés-maladies. En considérant qu’entre 3 et 4000 personnes sont considérées comme étant de potentiels fous de Dieu, on s’aperçoit vite que les effectifs et l’argent nécessaire manquent. L’EI le sait et agit en conséquence. Weiterlesen

Ce matin j’ai de la peine à écrire. Malgré les 120 morts décomptés jusqu’à présent, la vie continue. Ce ne sont pas les terroristes de l’EI qui pourront la déconnecter. C’est le message qu’il faut absolument faire passer. Paris est à sang, Paris est blessé mais Paris ne mourra jamais. Et tout ceci à cause d’un fanatisme soit-disant d’origine religieuse. L‘ Islam dans son ensemble a été visé par ces fous de Dieu. Ils veulent imposer leur fondamentalisme et ceci qu’avec les paroles de la violence. Ils ne veulent pas être compris, mais craints. La dignité de l’homme, comme il en est question dans le Coran, ils n’en ont rien à faire. Ce n’est qu’avec les moyens de l’horreur, qu’ils veulent imposer une forme de société, qui est à l’opposé des vers coraniques. Une énorme majorité de croyants s’opposent à de tels méfaits, mais il sont impuissants face à cette vague déferlante. Ils sont soumis à de plus en plus de méfiance, qui peut se transformer en peu de temps en haine. Ils le doivent à cette jeunesse, dont ils ont souvent perdu la maîtrise. Ils savent d’où viennent les meurtriers, mais ne peuvent pas leur inculquer de la raison, avant que les drames arrivent. La communauté musulmane dans son ensemble est passée otage de ces kamikazes. Weiterlesen

Que l’islamisme radical soit pour certains désespérés un attrait, m’a semblé à première vue erroné, mais plus j’y réfléchis, plus cette thèse me parait-être plausible. La violence implique une action. Elle ne peut pas s’accommoder de la passivité. Souvent elle concerne plusieurs personnes, qui se sont mises sous une même bannière. Elle peut être un facteur de solidarité. Des éléments essentiels pour tous ceux qui ont peur de partir à la dérive. Sans un esprit totalitaire, il n’est guère possible de réaliser des attentats ou de prendre le pouvoir dans des régions entières comme c’est le cas de l’EI. L’initiative personnelle n’y est pas de mise. Le pouvoir quasi total des chefs, est le moteur des actions meurtrières. C’est l’antithèse de ce qu’on peut nommer la liberté, où tout individu est responsable de sa destinée et celle des autres. Un court-circuit fatal qui produit de l’injustice, de l’intolérance, de la haine. Cette dernière est un atout de taille pour transformer un être labile en une machine à tuer. Plus réfléchir, se dégager des contraintes morales et éthiques, sont des éléments importants pour un grand nombre de désespérés, qui ne sont pas en mesure de prendre eux-même leur existence en main. Il vient s’y ajouter l’élément religieux, qui peut-être considéré comme alibi à un comportement impliquant de la violence, qui lui donne sa légitimité. Un effet pervers qui se transforme en une arme redoutable. Tout ce que la personne concernée fait a ainsi un aval divin, ce qui rend évidemment complètement aveugle. Dès que toutes atteintes à la dignité humaine sont pardonnées d’avance, il n’y a plus de garde-fous. Tout est permis. C’est la raison pour laquelle tous dictateurs, mêmes ceux qui sont plus ou moins athées comme Adolf Hitler, font appel à Dieu pour motiver les troupes à agir brutalement. Weiterlesen

Combien coûterait le Brexit ? Une fois de plus un point de vue affairiste. Non, l’Europe devrait être plus qu’une question de gros sous. Mais malheureusement la plupart des pays y voient une vache à lait qu’il s’agit de traire. Et lorsque les mamelles sont à peu près vides, ils partent à la débandade. Un exemple : la manière de voir comme est traité la question épineuse des réfugiés politiques, est un désastre éthique. À la trappe, mes amis ! Et le Royaume Uni dans tout cela ? Il rêve de redevenir l’empire qu’il était. Mais avec l’esprit-épicier ce n’est pas possible. Un David Cameron est le prototype même du dirigeant n’ayant qu’une vision, celle de l’argent facile. Ce n’est pas avec ce genre de personnage qu’on pourra bâtir l’Europe. Il va réussir à faire catapulter son pays hors de l’UE. Ce n’est pas seulement lamentable, c’est irresponsable. Comme laquai des USA, la fière Albion n’est plus que l’ombre d’elle-même. Une nation à la dérive mentale, qui n’a plus de colonne vertébrale. Où est passé ce peuple fier, qui a admirablement résisté contre les nazis ? Qui a envoyé des centaines de milliers de soldats à la mort pour défendre la démocratie au cours des deux guerre mondiales ? Ce qui se passe actuellement est désolant. Ce n’est pas le lustre de la monarchie qui changera quelque chose à tout cela. Les anglais, à force de danser autour du veau d’or, ont-ils oublié ce qu’étaient la solidarité, l’empathie et en quelque sorte aussi la moralité ? Probablement ! En se vouant corps et âme aux lois de la City, ils se sont mis au niveau des spéculateurs, qui ne voient qu’une chose, l’appât du gain. Des transactions à court terme afin d’empocher le plus rapidement possible des livres sterling. Le reste, pardonnez-moi l’expression, ils n’en ont rien à foutre. Ce qui adviendra de l’avenir ne les concerne pas. Weiterlesen

Il y aurait ce matin eu d’autres sujets que j’aurais pu aborder, comme le revirement politique au Portugal ou les affaires de corruption dans le monde du football, mais je trouve plus important de rendre hommage à Helmut Schmidt qui est mort hier après-midi à l’âge de 96 ans à Hambourg. Il a joui jusqu’à sa fin de ses capacités mentales et était souvent présent dans des débats télévisés. Comme un des éditeurs de l’hebdomadaire « Die Zeit », il a participé activement au débat politique, mais en tant que journaliste. Les sujets actuels étaient au premier plan des ses réflexions, en particulier la crise européenne et les rapports avec la Russie de Poutine. Il mettait en garde de ne pas rompre le dialogue, au contraire de trouver de nouvelles options, ceci sans pour autant accepter les vues hégémoniques du président russe. Aussi la Chine était au centre de ses préoccupations. Il y attachait une très grande importance géopolitique et réclamait de la part des occidentaux une plus grande dose de pragmatisme. Le débat acharné sur les droits de l’homme semblait l’irriter. Une des grandes qualités de cet homme d’État exceptionnel, était la rigueur diplomatique. Pour lui la seule option était d‘œuvrer dans l’intérêt de l’Europe. Il considérait sa construction comme étant essentielle pour le maintient de la paix, loin des égoïsmes nationaux. Né peu après la première guerre mondiale, il a participé en temps que soldat de la Wehrmacht, au conflit engendré par Hitler. Il a vécu personnellement ce drame et en a été imprégné tout au long de sa vie. Une situation qui devait lui faire penser au cannibalisme. Il était fatal que des États frères s’entre-dévorent. Pour lui une raison essentielle de faire avancer l’amitié entre les peuples, avant tout entre la France et l’Allemagne. Weiterlesen

C’est maintenant le football allemand qui est atteint pas le virus FIFA. Celui des dessous de tables et des combines plus ou moins sulfureuses. Il est question d’un virement de 6,7 millions d’euros à un compte plus ou moins officiel à Genève, afin que l’ancien PDG d’Adidas, Robert Louis-Dreyfuss, soit remboursé d’un prêt qu’il avait accordé au comité d’organisation du mondial 2006 en Allemagne. Cette transaction, dont personne ne veut se rappeler, que ce soit Franz Beckenbauer, le mettre d‘œuvre du tournois, Theo Zwanziger, l’ancien président du DFB et Wolfgang Niersbach, son successeur et ancien secrétaire général, qui à l’époque avait signé des papiers compromettants. Le fisc allemand qui y a fourré le nez a déclaré mettre en examen tout ce beau monde, à l’exception du Kaiser, qui plane dans des sphères extra-terrestres. Ce soir il y eu démission ! Celle de Niersbach qui a probablement menti en déclarant qu’il se savait pas où était passée la somme. Ils n’ont rien trouvé de mieux que de déclarer, qu’elle était prévue pour un programme culturel qui n’a pas eu lieu. Cela pue, Messieurs les Footballeurs ! Il n’a pas encore été prouvé que l’argent ait servi à graisser la patte de fonctionnaires véreux, mais on n’en est pas loin. Weiterlesen

À Madrid se sont rassemblés des dizaines de milliers de personnes pour protester contre la violence conjugale. Selon les données du gouvernement espagnol, 41 femmes ont été tuées depuis le début de l’année. De 2003 jusqu’au mois de mai 2015, 779 sont mortes sous les coups de leurs conjoints. Des chiffres insupportables. Les raisons sont multiples. En particulier la situation sociale des ménages. Avec le chômage, les tensions au sein des couples se trouvent multipliées malgré une baisse du nombre des victimes. En 2003 il y en avait 71, en 2014 plus que 54. Mon propos n’est pas de montrer du doigt l’Espagne mais d’essayer de comprendre la raison de ces drames. À l’heure actuelle personne n’est plus obligé de se marier. Les contraintes sociétales ont diminué. Une liaison sans papier officiel ne choque plus personne. Il est dans un tel contexte intéressant de se poser la question, pourquoi tant de jeunes couples ressentent le besoin de se présenter devant Monsieur le Maire ? Il y a bien sûr les avantages fiscaux, la question des enfants et sûrement la tradition. Mais si ces démarches engendrent de tels drames, on est en droit de se poser quelques questions sur le mariage. Il devrait être au contraire un filet de retenue pour les femmes, qui ont à charge l’éducation de leurs gosses, la marche du ménage et l’obligation de gagner de l’argent afin que le tout puisse subsister. Il n’est pas étonnant qu’avec de telles charges journalières, les épouses perdent de leur attrait en ce qui concerne le libido. Et c’est de ceci dont il est question lorsqu’on parle de violences conjugales. Les femmes ploient sous les charges qui leurs sont imposées et ne peuvent peut-être plus remplir leur devoir de maîtresses « toujours disponibles », à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Il n’est pas étonnant que les rapports intimes se détériorent dans de telles conditions. Weiterlesen

Mardi 3 novembre, Manuel Valls a déclaré devant des étudiants de sciences po : « ce journal de l’après-midi qui nous rend triste à chaque fois qu’on le lit, mais que l’on lit quand même parce que l’on nous a appris à le lire quand on était petit  ». Cette remarque a perturbé les rédacteurs du Monde. Il est vrai qu’il est de plus en plus insupportable de lire un journal. Chaque jour une myriade de mauvaises nouvelles nous assaillent. Elles démontrent à quel point nous sommes impuissants face aux événements. Il est vrai que la vague virtuelle a encore augmenté ce sentiment. Dès qu’il se passe quelque chose, peu importe où, nous sommes informés. Souvent des données brutes, que nous sommes pas en mesure de jauger. Le rôle d’un quotidien consiste à faire des analyses ; bien moins de transmettre des informations brutes. L’internet s’en charge. Je pense que le Monde remplit très bien cette fonction, mais il est dépendant de ce qui se passe et peut en aucun cas enjoliver une situation qui est de plus en plus sinistre. Le politicien qu’est Manuel Valls devrait le savoir. Seule la politique, et ceci dans un cadre de plus en plus limité, a le pouvoir de mener la barque dans une direction meilleure. Mais il faut malheureusement reconnaître que son pouvoir s’amenuise de plus en plus, laissant la place à des apprentis-sorciers. Ces derniers, par voies médiatiques, essayent de manipuler les foules. La presse dans son ensemble leur donne un forum, parce ce que le populisme est un atout commercial. Weiterlesen