À Madrid se sont rassemblés des dizaines de milliers de personnes pour protester contre la violence conjugale. Selon les données du gouvernement espagnol, 41 femmes ont été tuées depuis le début de l’année. De 2003 jusqu’au mois de mai 2015, 779 sont mortes sous les coups de leurs conjoints. Des chiffres insupportables. Les raisons sont multiples. En particulier la situation sociale des ménages. Avec le chômage, les tensions au sein des couples se trouvent multipliées malgré une baisse du nombre des victimes. En 2003 il y en avait 71, en 2014 plus que 54. Mon propos n’est pas de montrer du doigt l’Espagne mais d’essayer de comprendre la raison de ces drames. À l’heure actuelle personne n’est plus obligé de se marier. Les contraintes sociétales ont diminué. Une liaison sans papier officiel ne choque plus personne. Il est dans un tel contexte intéressant de se poser la question, pourquoi tant de jeunes couples ressentent le besoin de se présenter devant Monsieur le Maire ? Il y a bien sûr les avantages fiscaux, la question des enfants et sûrement la tradition. Mais si ces démarches engendrent de tels drames, on est en droit de se poser quelques questions sur le mariage. Il devrait être au contraire un filet de retenue pour les femmes, qui ont à charge l’éducation de leurs gosses, la marche du ménage et l’obligation de gagner de l’argent afin que le tout puisse subsister. Il n’est pas étonnant qu’avec de telles charges journalières, les épouses perdent de leur attrait en ce qui concerne le libido. Et c’est de ceci dont il est question lorsqu’on parle de violences conjugales. Les femmes ploient sous les charges qui leurs sont imposées et ne peuvent peut-être plus remplir leur devoir de maîtresses « toujours disponibles », à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Il n’est pas étonnant que les rapports intimes se détériorent dans de telles conditions. Weiterlesen