Non, je m’oppose à toutes formes de renégociations entre les Grande-Bretagne et l’UE concernant le Brexit, car je considère que ce qui se passe actuellement tient du chantage. Toutes les concessions que pourraient faire Bruxelles, seraient constamment remises en question. Une situation inacceptable pour l’UE. Mais je sais aussi que s’il n’y avait pas d’accord, nous en subirons aussi les conséquences. La pomme de discorde autour de la frontière entre l’Irlande du Nord et celle de Dublin nous hante. Il faut éviter à tous prix, qu’il y ait à nouveau une guerre fratricide entre protestants et catholiques. Mais il y aura là aussi des limites qui ne pourront pas être dépassées, comme de tout accepter ce que Londres veut nous faire avaler. Si on veut éviter à tout prix que la frontière soit fermée, il faut la laisser ouverte. C’est si simple que cela, même si ma réponse a un relent d’ironie. Il est clair que cela sera une brèche en ce qui concerne la question de souveraineté. Qui pourra empêcher en UE de passer pas cette frontière verte, pour casser le blocus volontaire que le Brexit réclame ? D’après les nouvelles de ce matin, il n’y aura aucun pays en Europe qui serait prêt à rediscuter ce que stipule l’accord négocié avec Madame May. Dans ce cas-là il ne s’agit pas seulement de perdre la face, bien plus de se renier soi-même. Il en faut de l’arrogance de la part des députés de la Chambre basse, de croire qu’ils pourront mettre à genoux l’UE toute entière. C’est vraiment une attitude post-coloniale, qui aurait pu se passer comme au temps de l’Empire. Mais qu’est-ce l’Angleterre aujourd’hui ? L’ombre d’elle-même, un pays qui a vendu son âme aux spéculateurs de la City. Qui s’est fait graissé la patte par des financiers plus ou moins véreux. Le gouvernement a bradé l’industrie, à cracher sur les travailleurs au profit des courtiers, qui n’en ont rien à faire de tous ceux qui vivent de leur travail. Il ne s’agit que de profits, d’argent facile. Weiterlesen

Je veux essayer de prendre la désastreuse défaite qu’a subie Theresa May hier soir à la chambre basse de Westminster, pour évoquer ce que je ressens dans une telle situation. Moins politiquement, – j’ai écrit maints articles à ce sujet et il ne me viendrait rien de neuf en tête – que psychologiquement. Les députés ont rejeté par 432 contre 202 voix le projet d’un brexit à l’amiable. Ils n’ont pas tenu compte des perspectives inquiétantes dans lequel serait plongé le pays en cas d’un divorce dur. Ils n’ont pas pensé aux millions de citoyens qu’ils tiennent ainsi en otage. « Après moi le déluge… » Y-a-t-il eu un tel réflexe ? Même si pour ma part je suis contre toute forme de brexit et appellerais de mes vœux que le Royaume-Uni reste attaché à l’UE, force est de constater que dans l*intérêt des Anglais, une solution soft aurait été la moins mauvaise des options à l’heure actuelle. L’attitude des élus me fait franchement peur. Elle démontre à quel point les intérêts individuels jouent un rôle mineur dans cette partie de poker à la Russe. C’est comme s’il y avait eu une déconnexion entre les électeurs et ceux qui en principe devraient les représenter. Les uns et les autres peuvent apporter tout un lot d’arguments, ils jouent à mes yeux qu’un rôle mineur en ce qui concerne ce qui s’est passé. Un compromis aurait pu être possible, tout au moins pour un temps transitoire. Il n’en a rien été, car le comportement des politiques est régi plus par les tripes que par la matière grise. Il s’agit avant tout d’une question d’identité, comme cela se passe communément dans les couples en discordes, dans toutes relations amoureuses. Weiterlesen

Allons, il est possible de tourner un problème dans tous les sens, s’il s’avère qu’il n’y a qu’une solution, il n’est pas possible de faire autre chose, que de l’accepter. Il en sera ainsi, à moins d’un rebondissement spectaculaire, aujourd’hui quant au brexit. D’après les sondages le parlement dira non au papier que Theresa May a négocié avec Bruxelles. C’était celui d’un contrat de divorce à l’amiable, qui avait au moins l’avantage de limiter la casse. Il est clair que pour tous les protagonistes de ce drame – c’en est un ! – qu’une séparation sans filet de retenue, serait égal plus ou moins à un suicide. Une solution qui amènerait pendant des années de la précarité. Pour sortir de l’impasse il y aurait en fin de compte que la répétition du référendum du 23 juin 2016. Cela serait évidement un déni pour la démocratie, qui se verrait ainsi remise en question. Cela voudrait dire que le peuple souverain, ne pourrait plus être pris au sérieux, que toutes ses décisions devraient être remises en question. Mais en considérant la situation politique d’un autre côté, il faut sauvegarder en tous les cas le droit à l’erreur. Mais elle réside dans ce cas bien précis chez les politiciens, qui n’ont pas hésité à raconter des mensonges, d’induire les électeurs à prendre une fausse décision, en lui cachant les conséquences qu’un tel divorce pouvait engendrer. Et cela venant du parti au pouvoir ? Comment encore accorder sa confiance à de tels saltimbanques, qui n’ont qu’un but, encore aujourd’hui, celui de sauvegarder leur lamentable carrière. Cet exemple apporte la preuve à quel point la démocratie perd sa crédibilité, ce qui amènent bien des peuples à choisir le fascisme comme solution-miracle. Weiterlesen

Je viens de faire un rêve… Plus exactement un cauchemar. J’étais un travailleur de Liverpool, qui adore le foot et est fier du club, qui fait l’histoire de la ville. Fier aussi des joueurs, qui contrairement à moi, ne tirent pas constamment le diable par la queue pour boucler les fins de mois. Je suis employé dans une fabrique qui construit des jeeps. Les exportations jouent un rôle important dans son chiffre d’affaire. Une affaire moyenne, pour qui toutes fluctuations peuvent avoir des conséquences fatales. À quelques jours de la votation à Westminster concernant le Brexit, mes collègues et moi sont de plus en plus nerveux. Le 15 janvier se décidera notre avenir. Que faire si on nous mettait au chômage, ce qui risque d’arriver ? Comme mécanicien il y a belle lurette que je ne peux plus exercer mon métier. Le travail à la chaîne ne correspond pas à mes qualifications, mais que faire ? Mes collègues viennent en général de l’Est de l’Union européenne, des pays comme la Roumaine, la Bulgarie et j’en passe. Et même s’ils devaient revenir au bercail, cela ne voudrait en aucun cas dire qu’il y ait plus de travail. Lorsque il y a du sable dans le moteur, rien ne va plus et cela risque d’être le cas. Je ne suis pas tombé de la dernière pluie. J’ai bien vu comme nos fleurons de l’industrie ont été bradés. Que des multinationales allemandes aient pu reprendre Rolls-Royce ou la Mini, est pour moi le déni complet de notre génie industriel. De vouloir miser sur les brokers de la City, semble aujourd’hui bien compromis. Un grand nombre de banques sont déjà parties des bords de la Tamise, pour se retrouver à Francfort ou ailleurs. Weiterlesen

L’attentat de Londres qui a eu lieu hier après-midi a causé la mort de quatre personnes plus l’agresseur. Quarante personnes ont été blessées sur le pont sur la Tamise. Le tout s’est passé à deux pas de Westminster et à l’entrée du parlement. Une provocation contre la plus vieille démocratie du globe. Un scénario qui ressemble aux drames de Nice et de Berlin. À part le policier poignardé, les victimes sont des personnes qui se trouvaient par hasard dans les parages. Comme on pouvait le supposer, il s’agit d’une attaque islamiste. L’homme de 48 ans semble avoir agi en solitaire. À l’heure actuelle il n’y a pas plus d’informations. Lorsque la nouvelle de cet attentat s’est répandue, le parlement réuni en Écosse, afin de décider si oui ou non cette province devait dans un nouveau référendum réclamer son indépendance, a ajourné la séance par respect envers ces événements tragiques. Vous allez vous poser la question pourquoi j’ai fait un amalgame entre ce drame et le Brexit ? Je constate que le terrorisme se développe de plus en un phénomène international. Il ne connaît pas de frontières et c’est ceci qui le rend si dangereux. Il ne suffit pas d’isoler un pays pour le combattre. Ériger partout des barrières peut calmer dans un premier temps les esprits mais c’est inefficace à la longue. Sans une coopération plus étroite au sein de l’Europe, il sera impossible de freiner cette épidémie. En se prononçant pour le divorce avec l’UE, l’Angleterre s’affaiblira et sera de plus en plus vulnérable. Le prix à payer pour sa sécurité risquera de devenir énorme. Weiterlesen

Contre l’avis du gouvernement anglais, un tribunal de Londres a statué que le parlement devrait être consulté en ce qui concerne les négociations au sujet du brexit. Cette nouvelle n’est pas du goût de Theresa May qui veut faire appel à la juridiction suprême du Royaume Uni. Bien qu’elle ait prétendu qu’elle avait été contre la rupture avec l’UE, elle mène une politique discriminatoire contre la libre circulation des personnes. Par contre elle n’aurait pas d’objections de pouvoir avoir accès au marché unique. Une attitude inacceptable pour Bruxelles. Une fois de plus elle veut avoir le beurre et l’argent du beurre. Une attitude typique pour la fière Albion qui nous considère toujours comme des larbins. Une majorité de députés à Westminster voudraient être plus conciliants et permettre aux habitants de l’UE de s’établir en Angleterre sans trop d’encombres. Mais Madame le Premier Ministre voudrait probablement ressembler à Margaret Thatcher qui d’une poigne de fer à détruit l’outil industriel du Royaume, ce qu’on oublie souvent. Si les juges dans la dernière instance valident la décision du tribunal londonien, le gouvernement pourrait avoir des ennuis. Une chose est claire : les négociations ne pourront que débuter plus tard. Le parlement voudra exercer un contrôle jusque dans les plus petits détails, amender certaines décisions s’il y a lieu de le faire. Malgré certains commentaires, je doute qu’il puisse passer outre en ce qui concerne le verdict du référendum. À moins qu’une nouvelle initiative issue du peuple se dessine. Je suis certain que bien des citoyens regrettent aujourd’hui une option qui a été prise avant tout à cause de la migration. Certains qui étaient pour le brexit doivent se poser la question si leur choix n’a pas été dicté par la peur ? Ne se sont-ils pas aperçus qu’un départ de l’UE leur sera très défavorable ? Weiterlesen