L’attentat de Londres qui a eu lieu hier après-midi a causé la mort de quatre personnes plus l’agresseur. Quarante personnes ont été blessées sur le pont sur la Tamise. Le tout s’est passé à deux pas de Westminster et à l’entrée du parlement. Une provocation contre la plus vieille démocratie du globe. Un scénario qui ressemble aux drames de Nice et de Berlin. À part le policier poignardé, les victimes sont des personnes qui se trouvaient par hasard dans les parages. Comme on pouvait le supposer, il s’agit d’une attaque islamiste. L’homme de 48 ans semble avoir agi en solitaire. À l’heure actuelle il n’y a pas plus d’informations. Lorsque la nouvelle de cet attentat s’est répandue, le parlement réuni en Écosse, afin de décider si oui ou non cette province devait dans un nouveau référendum réclamer son indépendance, a ajourné la séance par respect envers ces événements tragiques. Vous allez vous poser la question pourquoi j’ai fait un amalgame entre ce drame et le Brexit ? Je constate que le terrorisme se développe de plus en un phénomène international. Il ne connaît pas de frontières et c’est ceci qui le rend si dangereux. Il ne suffit pas d’isoler un pays pour le combattre. Ériger partout des barrières peut calmer dans un premier temps les esprits mais c’est inefficace à la longue. Sans une coopération plus étroite au sein de l’Europe, il sera impossible de freiner cette épidémie. En se prononçant pour le divorce avec l’UE, l’Angleterre s’affaiblira et sera de plus en plus vulnérable. Le prix à payer pour sa sécurité risquera de devenir énorme.

Les stratèges de l’EI connaissent parfaitement les tenants et les aboutissements de la politique anglaise et n’hésiteront pas à frapper fort, tant que cela les arrange. Il ne faut pas oublier l’influence que la City exerce aussi sur les mouvements terroristes et la mafia. Parallèlement à l’action directe, les fous de Dieu se financent en partie aussi par des transactions qui passent par les marchés mondiaux. Pendant une longue période l’EI a vendu le pétrole, avec lequel il s’était financé, par l’entremise d’une société anglo-turque ayant pignon sur rue à Londres. Cela démontre qu’une lutte efficace contre le terrorisme international passe par la neutralisation des ses sources financières. Dans ce contexte il est regrettable que l’Angleterre ait souvent montré trop de laxisme dans ce contexte, de peur d’égratigner le milieu des spéculateurs. Je doute fort que la situation change dans ce domaine, la City étant une des plus importantes « vache à lait », dans ce pays qui s’est désindustrialisé de plus en plus au cours de ces dernières décennies. Ce besoin de revenus accentuera les affaires sulfureuses à la bourse ou autour d’elle. Ce n’est que dans un cadre élargi qu’il est possible de résister contre l’arbitraire islamique. J’ose me poser la question si les milieux financiers voudraient se passer de l’argent sale ? Le carnage de hier, n’a pas de liens directes avec ce que je décris-là, mais on ne peut pas ignorer que la propagande et la logistique de l’EI ne peuvent pas exister sans ces fonds générés en grande partie à Londres. La seconde guerre mondiale a démontré qu’en faisant cavalier-seul il n’était pas possible de combattre le mal. Y a-t-on pensé ?

pm

http://www.lemonde.fr/international/article/2017/03/23/a-londres-une-attaque-terroriste-touche-le-coeur-du-pouvoir_5099195_3210.html

Pierre Mathias

 

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