Non, je m’oppose à toutes formes de renégociations entre les Grande-Bretagne et l’UE concernant le Brexit, car je considère que ce qui se passe actuellement tient du chantage. Toutes les concessions que pourraient faire Bruxelles, seraient constamment remises en question. Une situation inacceptable pour l’UE. Mais je sais aussi que s’il n’y avait pas d’accord, nous en subirons aussi les conséquences. La pomme de discorde autour de la frontière entre l’Irlande du Nord et celle de Dublin nous hante. Il faut éviter à tous prix, qu’il y ait à nouveau une guerre fratricide entre protestants et catholiques. Mais il y aura là aussi des limites qui ne pourront pas être dépassées, comme de tout accepter ce que Londres veut nous faire avaler. Si on veut éviter à tout prix que la frontière soit fermée, il faut la laisser ouverte. C’est si simple que cela, même si ma réponse a un relent d’ironie. Il est clair que cela sera une brèche en ce qui concerne la question de souveraineté. Qui pourra empêcher en UE de passer pas cette frontière verte, pour casser le blocus volontaire que le Brexit réclame ? D’après les nouvelles de ce matin, il n’y aura aucun pays en Europe qui serait prêt à rediscuter ce que stipule l’accord négocié avec Madame May. Dans ce cas-là il ne s’agit pas seulement de perdre la face, bien plus de se renier soi-même. Il en faut de l’arrogance de la part des députés de la Chambre basse, de croire qu’ils pourront mettre à genoux l’UE toute entière. C’est vraiment une attitude post-coloniale, qui aurait pu se passer comme au temps de l’Empire. Mais qu’est-ce l’Angleterre aujourd’hui ? L’ombre d’elle-même, un pays qui a vendu son âme aux spéculateurs de la City. Qui s’est fait graissé la patte par des financiers plus ou moins véreux. Le gouvernement a bradé l’industrie, à cracher sur les travailleurs au profit des courtiers, qui n’en ont rien à faire de tous ceux qui vivent de leur travail. Il ne s’agit que de profits, d’argent facile.
Et maintenant toute cette gabegie qui n’est pas digne d’une nation ayant une telle histoire derrière elle. Ils serait temps de renvoyer les députés chez eux et d’organiser de nouvelles élections, de reposer la question du Brexit ! Je pense qu’il serait aussi temps de faire son deuil du Royaume Uni, car cette option de sortie de crise, ne sera pas prise, de peur que les guignols que sont les représentants du peuple au parlement de Westminster puissent perdre leur poste ! En tant que citoyen européen, je pense qu’il faut se préparer au Brexit dur, aller jusqu’au point de rupture. Le général de Gaulle avait raison lorsqu’il disait que les Anglais n’avaient rien à faire au sein de l’Union. Inféodés comme ils le sont aux USA, ils étaient un frein au développement harmonieux du continent. Ce qui s’est passé hier soir est aussi l’ultime tentative de repousser la faute de l’échec du Brexit sur Bruxelles. À moins d’être sourd, tout le monde sait que Theresa May buttera sur une fin de non recevoir. Comment voir les suite des évènements ? Rester dur, ne pas se laisser à aller faire des concessions. C’est un comble que celui qui demande le divorce ait des exigences. L’UE est allé aussi loin que possible. Il y a un moment moment, où il faut avoir le courage de dire non ! Trois fois non à des renégociations !
pm