Je dois tout d’abord faire mon mea culpa. Je ne peux pas faire autrement que de dire, que j’aime faire de la vitesse, lorsque je suis sur les tronçons, où la vitesse n’est pas limitée sur les autoroutes allemandes. Souvent je ne m’aperçois pas à quelle vitesse je conduis. Parfois du 180 à 200 kilomètres à l’heure. Pour cela je reçois un savon par mes amis, qui trouvent mon attitude insensée, irresponsable du point de vue sécuritaire et écologique. Je fais évidemment amende-honorable, m’efforce d’avoir mauvaise conscience, mais n’y arrive pas tellement. Je sais ce qu’une limitation de vitesse peut représenter. Chaque fois que je me rends dans notre domicile en France, je passe par la Suisse, où sur les autoroutes, où la vitesse maximale est limitée à 120 km/h, j’ai l’impression d’être un escargot et commence vite à m’ennuyer, connaissant comme ma poche, le parcours que je prends dix à douze fois pas ans. Une vitesse désagréable, qui donne l’impression, qu’elle n’est pas organique. Par contre les 130 sont pour moi plus acceptables.

J’ai suivi hier un test intéressant à la télévision allemande. Deux voitures tout à fait identiques devaient se rendre parallèlement de Mayence à Erfurt en Thuringe. Un trajet prenant en moyenne trois heures, soit 295,7 kilomètres. L’une d’entre elle avait libre-champ, pouvait aller la vitesse qu’elle voulait sur les trajets libres. L’autre ne devait en aucun cas dépasser les 130. Il faut avouer que la première arriva avec une avance d’environ 30 minutes au but. Par contre, il y eut une croissance de la consommation de quelques litres et le prix du voyage augmenta d’environ une dizaine d’euros. Les organisations s’occupant de la préservation de la nature apportent les arguments suivant, lorsqu’elles essaient de changer les mentalités en ce qui concerne le 120 sur les autoroutes. Une limitation de vitesse réduirait de trois millions de tonnes les émanations de CO2, ce qui représenterait une diminution de 9 % en Allemagne, car plus d’un tiers des méfaits dus à la pollution sont produits sur les autoroutes. Le Bund déclare que les accidents diminueraient d’environ d’un tiers. Cette organisation de défense de la nature déclare en outre, qu’il y aurait bien moins d’embouteillages. Et voici les arguments contre une telle mesure. La propagation du CO2 serait diminuée d’une manière très marginale. À 120 km/h il y aurait qu’une économie de 1 à 2 % du rejet des gaz d’échappement, ce qui est très peu, d’après les opposants. Comme dans sa totalité l’effet de serre provenant des voitures est dans son ensemble que de douze pourcent, le résultat serait infime. L’ADAC, le plus grand des club d’automobilistes d’Allemagne déclare avec raison que les autoroutes sont relativement sûres. 31,7 % de tous les trajets, y sont effectués. Le nombre de morts s’élève à 12,6 %,ce qui est relativement peu. La raison pour laquelle il faut éviter à tout prix, que la circulation augmente sur les autres routes. Et les embouteillages ? C’est la densité de camions et voitures qui en est la cause, pas la vitesse. Seul treize pourcents dépassent les 150 km/h. Ce qui me gêne dans tout ce débat, c’est que le lobby des constructeurs démontre ainsi sa force et qu’on s’y soumet. Comme la question des effets nocifs du diesel, qui est remis sur le ballant par certains médecins.

pm

https://www.nouvelobs.com/monde/20190128.OBS9227/pendant-ce-temps-la-l-allemagne-refuse-de-limiter-la-vitesse-sur-les-autoroutes.html

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