Faut-il que l’Allemagne tombe dans une crise, afin que j’apprenne enfin à la connaître ? J’y habite depuis 46 ans, mais avec des voyages mensuels en France. J’y retournerai mardi. J’ai besoin d’elle pour me régénérer et d’essayer de prendre une certaine distance par rapport au pays où je vis. Je trouve ces allez et retour très passionnants. Pendant des mois j’étais en grand souci pour la douce France, maintenant c’est au tour de l’Allemagne. Un pays que je trouvais au point de vue politique un peu trop conforme, pour ne pas dire ennuyeux. On évitait tout ce qui pouvait faire désordre, non pas que l’ordre est inné aux Allemands – ce n’est vraiment pas le cas si étrange que cela puisse paraître. L’aéroport de Berlin est un exemple magistral de fumisterie. À cause de pannes répétées commises par négligence, des centaines de millions supplémentaires ont été dépensés et personne ne sait quand il pourra être inauguré – on ne veut pas faire désordre en politique, car le spectre d’Adolf et de ses sbires est toujours présent dans les esprits. Non pas que la situation ait un rapport avec le 3ème Reich, mais la gabegie qui règne actuellement à Berlin, a des relents rappelant la République de Weimar. L’extrême-droite avait pris à l’époque le prétexte de son instabilité pour faire descendre dans les rues les chemises brunes. Leur présence a dû faire effet, sinon le peuple n’aurait pas voté pour le NSDAP. Il est clair qu’à l’heure actuelle, beaucoup de politiciens, sauf les suicidaires, ne veulent pas que le peuple se rende à nouveau aux urnes. Il est à craindre, que l’AfD, la nouvelle droite, prenne du poil de la bête et sorte gagne encore des points lors d’une telle élection. Ce qui est déconcertant, j’ai l’impression que les Allemands n’ont pas appris grand chose de l’histoire. Ils devraient savoir, que si l’ordre public est perturbé, la nervosité se répand comme une traînée de poudre. Qu’on se le dise, il n’y aura pas d’autres solutions que de reformer un gouvernement issu de la grande coalition CDU/CSU-SPD. Trois perdants se retrouveront à la tête de la nation. S’ils veulent s’en tirer correctement, ils devront montrer du courage et remettre toutes les cartes sur table sans se tirer dans les pieds. Je sais bien que ce n’est pas une solution idéale. Weiterlesen

19.11.2017 à 22 heures :

J’attendais le résultat des négociations préliminaires pour la formation du nouveau gouvernement allemand à 18 heures. Les chefs des partis et leurs adjoints sont encore en train de parler. Mais d’après les dernières informations, le tout semble être dans l’impasse à cause du rassemblement familial des réfugiés économiques qui se trouvent actuellement en Allemagne et au sujet de la fermeture des centrales thermiques fonctionnant au charbon. Ils ont déjà renoncé qu’elle devrait avoir lieu en 2030. Deux sujets clefs pour les Verts. S’ils cédaient, ils perdraient la face et ne seraient plus crédibles. D’un autre côté ce serait le non-respect de la volonté des électeurs qui ont donné le carton rouge à la grande coalition avec le SPD. Les sociaux-démocrates ont dorénavant déclaré qu’ils n’étaient pas prêts d’entamer des négociations avec le CDU/CSU. Il ne resterait plus que deux alternatives. Le Président de la République, Frank-Walter Steinmeier, pourrait charger une personne de son choix d’essayer de sortir de l’impasse. Et si il ne réussit pas non plus à trouver une majorité, il se pourrait qu’on s’achemine vers un gouvernement minoritaire. L’autre solution serait de faire revoter le peuple dans quelques semaines. Pour l’instant l’ancienne coalition est chargée des affaires courantes et peut continuer à s’en occuper jusqu’au moment, où elle pourra être relayée par un nouvelle coalition.

19.11.2017 à 22 heures 33 :

Rien de neuf du côté de Berlin. Malgré leurs désaccords, les négociateurs savent exactement qu’en cas d’échec, leurs partis se désavoueraient en ne respectant pas la volonté populaire. Dans de telles conditions, il pourrait être probable qu’Angela Merkel se retire de la scène politique, à moins que le Président lui confie un nouveau mandat et qu’elle l’accepte. Mais ce qu’on peut déjà déclarer actuellement, c’est qu’il y a beaucoup de porcelaine cassée. L’image de l’Allemagne, le roc dans la tourmente, sera égratignée.

19.11.2017 à 22 heures 45 :

Qui peut dire que si les négociations devaient aboutir cette nuit, que les délégués des différents partis n’acceptent pas que leurs instances continuent les pourparler. Puis il y encore autres chose, les rapports entre ces quatre formations sont tellement tendus, qu’il serait probable que le gouvernement ne pourra pas tenir quatre ans durant.

19.11.2017 à 23 heures :

Avec la formation d’un gouvernement faible, l’UE et la France en particulier essuieraient un coup dur. Emmanuel Macron compte sur une coopération renforcée entre les deux pays pour refaire redémarrer l’Europe. Même si je ne suis pas partisan des quatre partis en lice, je ne peux pas me réjouir, si les négociations échouaient, car cela serait des points gagnés pour Donald Trump. J’ose espérer que les politiciens en présence seront assez raisonnables pour se rendre compte de ce qui se passerait sans accord. Ne soyons pas dupes, ce serait aussi du pain-bénit pour le parti d’extrême-droite AfD. Il pourrait prouver que la démocratie ne peut qu’échouer !

19.11.2017 à 23 heures 24 :

Je pense que nous verrons plus clair demain matin. Dès que je serai levé, je compléterai ce papier. Je vous souhaite une bonne nuit !

20.11.2017

Échec des négociations. Le FDP quitte le bateau. Probablement de nouvelles élections au début de l’année 2018. L’Allemagne en crise ! Jamaïque a été assassiné ! Et Angela Merkel ? Prendra-t-elle son chapeau ? Affaire à suivre.

pm

http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/11/19/en-allemagne-merkel-joue-son-va-tout-pour-eviter-la-crise_5217149_3214.html

Pierre Mathias

Même si Angela Merkel a dit devant les jeunes de son parti qu’elle souhaitait qu’un gouvernement de coalition puisse se former avec les Verts et le FDP, ce ne sont pour l’instant que des vœux pieux. Avec 33% des voix la chancelière se trouve devant une situation complexe, car elle aussi est, au même titre que le SPD, est une grande perdante des élections législatives. Elle part dans les négociations dans un état de faiblesse, ce qui ne laisse rien présager de bon. Il y a d’abord le parti-frère, le CSU, qui aimerait faire un net virement à droite, afin de recouvrer ses anciens électeurs, qui ont voté AfD. Ses dirigeants veulent colmater la brèche en faisant du clientélisme. Il est à prévoir que les démocrates chrétiens bavarois reprendront certaines thèses de l’extrême-droite, ce qui ne présage rien de bon. Ils s’opposent aux tendances sociales-démocrates du CDU. Tant que cette formation ne parlera pas d’une même voix, tout début de négociations avec les Verts et le FDP est impossible. Cela pourrait durer. Parallèlement il s’agirait de mettre sous un même toit des partis aux visées diamétralement différentes, ce qui promet des joutes épiques. Même si l’issue des pourparlers est à première vue improbable, je pense qu’au bout du compte il y aura une coalition du nom de Jamaïque, nommée ainsi à cause des couleurs du drapeau : le noir, le vert et le jaune. Il ne pourra pas en être autrement, car le SPD a l’intention de se refaire une santé dans l’opposition. Weiterlesen

Es ist alles andere als sicher, dass sich CDU, CSU, Grüne und FDP nach dem „Nein!“ der SPD zur GroKo am Ende wirklich auf einen Koalitionsvertrag einigen können.

Man kann sich eine Jamaika-Koalition schlecht vorstellen. Das hat weniger mit den Personen als mit Positionen zu tun. Diese sind in einigen Politikfeldern schlecht vereinbar.

Wo liegt das Konfliktpotenzial zwischen den vier Parteien? Einige Beispiele:

Die CSU machte umgehend klar, dass sie keine Politik des „Weiter so!“ mitmachen werde – und strebt die Rückgewinnung konservativer Wähler an. „Für uns geht’s vor allem um einen klaren Kurs Mitte-Rechts für die Zukunft“, sagte CSU-Chef Horst Seehofer.

So besteht die CSU auf einer Obergrenze für Flüchtlinge. Dem Ministerpräsidenten zufolge gelinge Integration nur, wenn man begrenze. Das gelte auch für den Familiennachzug.

Dieser Punkt könnte in den Koalitionsverhandlungen ein großes Problem werden. CDU-Chefin Angela Merkel spricht sich weiterhin gegen eine Obergrenze aus und eckt damit bereits seit 2015 bei der CSU an.

Die Grünen machen das Thema Obergrenze gleich zur Bedingung für eine Koalition: In einer Koalition mit ihnen wird es – ebenso wie bei CDU und FDP – keine Obergrenze für Flüchtlinge geben.

Auch beim Thema Klimaschutz gibt es Konfliktpotenzial. Die Grünen fordern ein klares Datum für den Ausstieg aus dem Verbrennungsmotor – ab dem Jahr 2030 sollen nach ihrer Vorstellung keine Autos mit Verbrennungsmotor mehr zugelassen werden.

Grünen-Chef Cem Özdemir ließ aber bereits durchblicken, dass 2030 als Enddatum für Benziner und Diesel nicht durchsetzbar sein könnte, da man nicht allein regiere.

Die CSU wiederum hatte vor der Wahl angekündigt, keinen Koalitionsvertrag zu unterschreiben, in dem ein Enddatum für den Verbrennungsmotor festgehalten ist.

Und auch CDU-Chefin und Kanzlerin Angela Merkel hält nichts von einem festen Enddatum, auch wenn sie den Verbrennungsmotor allenfalls für eine Brückentechnologie hält.

Die Grünen fordern zudem, die zwanzig schmutzigsten Kohlekraftwerke sofort abzuschalten, sowie einen Komplettumstieg auf erneuerbare Energien bis 2030. Hier bremst die FDP und will auf fossile Energieträger vorerst nicht verzichten; schon gar nicht, wenn der Umstieg mit Hilfe von Subventionen funktionieren soll.

Es gibt aber auch Schnittmengen: Alle vier Parteien wollen untere und mittlere Einkommen entlasten und den Solidaritätszuschlag abschaffen. Die FDP will die Steuerzahler jährlich um 30 Milliarden Euro entlasten, die Union immerhin um 15 Milliarden Euro.

Problematisch wird es, wenn es um Mehrbelastungen hoher Einkommen, Erbschaften und von Topvermögen geht.

Die CSU schließt jegliche Steuererhöhungen aus und gibt sich als Schutzmacht vor allem für vermögende Firmenerben.

Auch die FDP stellt sich gegen Steuererhöhungen – sei es auch nur für Besserverdienende.

In puncto Innere Sicherheit gibt es weitere Probleme, die bei den Koalitionsverhandlungen auftreten könnten.

Alle wollen mehr Sicherheit, aber FDP und Grüne sperren sich gegen Vorratsdatenspeicherung, Schleierfahndung und gegen die Ausweitung der Videoüberwachung.

In der Tat sind die Vorstellungen der Parteien in diesem Bereich sehr verschieden. Die Union befürwortet eine Anwendung und gleichzeitige Verschärfung der Vorratsdatenspeicherung, FDP und Grüne wollen diese hingegen abschaffen.

Das wird aber mit der CSU kaum zu machen sein, die im Wahlkampf mit harten Parolen zum Thema Sicherheit auf sich aufmerksam gemacht hat.

Auf dem Gebiet Europapolitik sorgt die FDP im Ausland für Unruhe. Die Liberalen könnten in einer neuen Regierung darauf dringen, bei den Euro-Regeln kompromissloser aufzutreten.

Verhandlungen mit Frankreich und anderen Euro-Partnern über eine Reform der Eurozone werden mit den Liberalen nicht einfacher.

So lehnt die FDP einen gemeinsamen Haushalt der Euro-Zone kategorisch ab.

Die EU-Verträge wollen die Liberalen ändern, damit für ein Land bei einem Euro-Austritt nicht automatisch die EU-Mitgliedschaft erlösche.

Das sind nur einige Punkte. Es gibt viel zu tun für die Parteien: Man darf gespannt sein!

 

 

 

Comme le SPD a décidé de faire une cure de jouvence dans l’opposition, Angela Merkel n’a plus qu’une solution, celle de hisser le drapeau de la Jamaïque. C’est le symbole d’une coalition entre les noirs, le CDU-CSU, les jaunes, le FDP et les verts, Die Grüne. Personnellement je ne vois pas trop comment ces partis pourront s’entendre, car leurs vues sont assez éloignées les unes des autres. D’une part le conservatisme, de l’autre le néolibéralisme et l’écologie. Et même s’ils réussissaient à former un gouvernement, il n’est pas dit qu’il tiendra quatre ans. Les uns sont pro-européens, les autres un peu moins. Et dans tout cela une chancelière qui a pris un sacré coup de bâton. Mais aussi au sein des partis frères, que sont le CDU et le CSU, il y a de l’eau dans le gaz. Les Bavarois, qui ont ont subi une défaite cinglante dimanche, aimeraient se caser plus à droite pour reconquérir leurs électeurs qui sont passés à l’AfD, le parti d’extrême-droite. Cela n’est pas du goût d’Angela Merkel, que je qualifierais plutôt de social-démocrate. Ils seraient d’accord de faire partie d’une coalition du type Jamaïque, qu’à condition qu’elle accepte leurs revendications. Tout cela ne présage rien de bon et bien peu de stabilité. Il est évident que pour Emmanuel Macron, qui compte sur l’Allemagne afin de réaliser ses plans communautaires, ce changement n’est pas facile à accepter. Avec le SPD, il aurait eu plus de facilités. Weiterlesen

Angela Merkel hatte gezögert, hatte „unendlich viel darüber nachgedacht“. Eine vierte Amtszeit als Kanzlerin?

Oder einfach aufhören? Auch diesen Gedanken soll Merkel ernsthaft durchgespielt haben. Es wäre ein Novum in der Geschichte der Bundesrepublik gewesen, ein einmaliges Kunststück: freiwillig aus diesem Amt zu scheiden!

Dann gewann Donald Trump die Wahlen in den USA. Barack Obama kam zu uns nach Deutschland, um „Good-bye“ zu sagen und der deutschen Kanzlerin nebenbei schweres Gepäck aufs Kreuz zu schnallen. Merkel stehe „auf der richtigen Seite der Geschichte“, so der Präsident. „Die Welt profitiert von ihrer steten Präsenz“.

Nun schließt dieses staatsmännische Lob Obamas eine Erwartungshaltung ein, die einen Rückzug Merkels mangels Alternativen ausschließt.

Brexit. Der Rechtsruck in Polen, Ungarn, Frankreich, Österreich und den Niederlanden. Die Autokratien in Russland und der Türkei. Trump. Vor diesem Hintergrund könne populistischer Zündelei nur mit demokratischem Brandschutz begegnet werden, so Obamas Botschaft.

Die New York Times erkannte am weltpolitischen Horizont bereits das demokratische Armageddon und erklärte Merkel zur „letzten Verteidigerin des liberalen Westens“.

Merkel saß in der Falle. In dieser Situation das Handtuch zu werfen, dürfte sich wie Fahnenflucht angefühlt haben. Schließlich hat Merkels Wort außenpolitisches Gewicht. Doch innenpolitisch hat die Kanzlerin nicht nur ihren Nimbus der Unbesiegbarkeit, sondern längst auch Wählergunst verloren.

Angesichts der Krisen in Europa und der Welt sowie des wachsenden Populismus auch in Deutschland werde die Wahl wohl so schwierig wie keine zuvor seit der Wiedervereinigung, so Merkel.

Viele Wähler sehen in Merkel aber nicht die Lösung des Problems, sondern das Problem an sich.

Schafft das jemand, der mit „Wir schaffen das!“ (Wie nahe sie doch damit an „Yes, we can!“ war!) zwar einen richtigen Kurs vorgegeben, aber keinen Kompass zur Verfügung gestellt hatte? Als sich die Grenzen öffneten, war das Land unvorbereitet auf die enormen logistischen und kulturellen Herausforderungen. Eine Plötzlichkeit, die viele von uns überforderte.

Zum einen hatte sich die Union viel zu lange hinter der Allmacht ihrer Kanzlerin versteckt, anstatt nach einer ernsthaften Alternative für die Alternativlosigkeit zu suchen.

Zum anderen ist da aber auch Merkels umstrittenes Talent, sich innerparteilicher Konkurrenz in der K-Frage seit Jahren entledigen zu können.

Merkel will’s noch mal wissen? – Sie muss noch mal wollen, trifft es wohl besser.

Und „Mutti“ will nochmal! Laut Focus Online tritt Angela Merkel beim CDU-Parteitag in Essen wieder als Parteichefin an – und will auch erneut Kanzlerin werden. Auf der Pressekonferenz in Berlin hat sie ihre Ambitionen nun selbst bestätigt.

Sie selbst halte sich nicht für alternativlos, so Merkel. „Jeder Mensch ist ersetzbar“. Ihr seien bei der Entscheidung für eine Kandidatur die Fragen wichtig gewesen: „Kannst Du dem Land noch was geben? Bist Du noch neugierig genug? Reicht Deine Kraft, das zu machen?“. Seit Sommer habe sie jeden Tag über diese Fragen nachgedacht.

Eine schwere, mutige Entscheidung. Aber sie spricht für die Kanzlerin: Sie hat Verantwortungsgefühl! Und dieser Verantwortung will sie sich stellen.

Das bedeutet natürlich im Umkehrschluss:

Dass sie den Kelch nun nicht weiterreichen kann, hat sie selbst zu verantworten.

Die Wählerschaft wird es letztendlich entscheiden!

Avec 17,6% des voix le CDU de Madame Merkel est en deuxième position derrière les 21,6% du SPD aux élections de Berlin. Le parti d’extrême-droite AfD glane14,2%. Les deux grandes formations démocratiques ont ainsi perdu des plumes. Michael Müller, les maire-régent social-démocrates sera obligé de former une coalition avec les verts et les Linke. La collaboration avec le CDU est ainsi terminée. La Chancelière perd de plus en plus de soutiens de la part des électeurs et se trouve ainsi dans une position précaire. Le CSU bavarois de Horst Seehofer l’attaque en ce qui concerne sa politique migratoire et remet en question son alliance avec elle. Ces querelles lui causent du tort, mais elle tient encore bon. L’échiquier politique de la République fédérale est en train de changer avec l’avènement de l’AfD dans une dizaines de parlements régionaux. Contrairement qu’en France, où le FN du fait du scrutin majoritaire ne se retrouve pas au parlement, ce ne sera pas le cas de la droite musclée allemande. Il est dorénavant sûr qu’elle entrera au Bundestag. La proportionnelle est plus équitable, mais elle conduit à une telle constellation. Il est effectivement à craindre que l’AfD, comme les populistes suisses, sera ainsi dans une position lui permettant de bloquer la démocratie en Allemagne. Ce n’est pas une bagatelle, pas un événement protestataire comme on voudrait le faire passer. Ne soyons pas dupes, la démocratie est en train de subir une érosion. C’est la peur qui régit. Elle n’est pas seulement due aux migrants, bien plus à un déséquilibre de plus en plus grand entre la révolution technologique et des structures politiques du passé. Les individus aujourd’hui risquent de plus en plus de s’émanciper, ce qui remet en question le pouvoir. Weiterlesen

D’après les derniers sondages, le score d’Angela Merkel serait en chute libre si les électeurs étaient appelés à voter dimanche pour le Bundestag. C’est indéniablement la politique migratoire de la Chancelière qui ne fait pas que des adeptes. L’optimisme qu’elle affiche agace plus qu’elle motive. J’en suis navré. Comme je l’ai souvent répété, je salue son courage et sa détermination à vouloir respecter, contre toute logique électorale, les droits de l’homme. L’asile politique est une clef de voûte de l’humanisme, tel qu’il a été promulgué lors du siècle des lumières. Non, je ne céderai pas aux diatribes vengeresses des populistes, quels que soient leur couleur. Elle est à mes yeux la première cheffe de gouvernement à vouloir assumer son éthique, même si cela pouvait lui coûter son poste. Chapeau ! Je trouve l’opportunisme affiché par la plupart de ses collègues dans le concert des nations, franchement insupportable. Je le dis haut et fort comme socialiste que je suis ! Ses traits de caractères me donnent tout simplement espoir qu’il y a autre chose que des compromis plus ou moins boiteux. Je suis de loin pas un inconditionnel de tout ce qu’elle fait, mais je dois reconnaître qu’elle m’est plus proche que certains politiciens de la gauche dure et pure. Mais il n’y a pas que des louanges à distribuer, loin de là. Le deal avec Recep Tayyip Erdoğan me fait mal au ventre, même si grâce à lui le flux migratoire a pu être freiné. Ce pacte est contre-nature en ce qui concerne nos valeurs démocratiques. Il est certes plus difficile que jamais de mettre au diapason les intérêts nationaux et les principes fondamentaux de l’éthique. J’en ai parlé dans mon article d’hier en me posant las question, si Jean-Paul Juncker avait raison de ne pas isoler la Turquie. Weiterlesen