Da stehst du nun und sie erkennt dich nicht mehr. Sie weiß nicht, dass du sie ein Leben lang begleitet hast. Sie weiß nicht, dass sie dich einst geboren hat. Unwiderruflich verloren. Du hast keine gemeinsame Erinnerung mehr für sie und es schmerzt, es tut so weh.

Da versuchst du nun, ihre Hand zu streicheln. Sie wehrt das energisch ab, fühlt sich bedroht von einer Fremden und wirft mit greifbaren Gegenständen nach dir, um ihre Angst auszudrücken. Es ist noch nicht lange her, da teiltest du mit ihr Bilder der Vergangenheit, du erzähltest Geschichten, wo sie dir als Kind oft den Arsch gerettet hat. Ihr konntet gemeinsam lachen, streiten, lieben. Da konnte sie noch sprechen, da konnte sie noch essen, trinken und laufen. Du schaust sie an, voller Liebe … doch diese wird von ihr nicht mehr – für dich wahrnehmbar – erwidert. Angewidert musst du wegschauen, wenn ihr der Sabber aus den Mundwinkeln läuft. Du unterdrückst den aufkommenden Ekel, wenn der Geruch ihrer Exkremente in deine Nase kriecht. Wozu das alles? Warum ist das bloß passiert? Ein Mensch, der sein Leben so wundervoll gelebt hat, so wunderschöne Dinge geschaffen hat, so ein liebenswerter Mensch war? Warum? Diese Frage beantwortet dir niemand, höchstens die Tatsache, dass Menschen durch medizinische Hilfe heute sehr, sehr alt werden. So alt, wie sie früher niemals wurden und niemand den Verfall des Gehirns so deutlich sehen konnte, wie heute. Es erschreckt dich, du fürchtest dich, auch einmal so zu enden. Hilflos, entmündigt, mit dem Hirnstand eines Säuglings, obwohl du vielleicht bereits 85 Jahre alt bist. Es gleicht einem Zombie, was du da siehst. Dieser Mensch – deine Mutter – ist unwiderruflich verloren und sie kommt nie mehr wieder! Unsere Schaltzentrale im Gehirn ist – wie alles andere auch – einem natürlichen Verschleißprozess unterworfen. Genetische Disposition, Lebensstil, Narkoseschäden, Medikamente, Drogenkonsum und vieles mehr, sind die möglichen Ursachen.

Da stehst du nun und sie schreit. Sie schreit dreißig Mal in der Minute Laute, die keinen Sinn ergeben. Sie hämmert auf dem Tisch herum und zuckt mit den Augenlidern. Gestern saß sie in ihrem Zimmer und hatte vergessen, wo die Toilette ist. Sie weiß es einfach nicht mehr und auch nicht mehr, wofür eine Toilette überhaupt ist. Grausam. Das Absterben der erlernten Fähigkeiten, das Absterben der Gehirnzellen, das Absterben der Impulse… grausamer geht es nicht.

Da stehst du nun und möchtest so gerne mit ihr reden. So wir früher, als ihr so schöne, interessante Gespräche führen konntet und sie dir eine große Hilfe war. Da stehst du nun und schaust auf einen Menschen, dessen Schicksal dem lebendigen Begräbnis gleicht. Und hoffst, dass du niemals so dasitzen wirst. Entscheidest in diesem Augenblick, dass dir jedes Mittel Recht ist, dich vorher um die Ecke zu bringen. Es riecht nach Erbrochenem. Du rufst nach einem Pfleger, wie so oft, wenn du zu Besuch kommst, um deine Mutter zu sehen. Unwiderruflich weg ist sie. Diese Krankheit kennt kein Erbarmen, kennt kein Zurück. Es ist Siechtum, Sterben in kleinen Schritten, nahe der Geisteskrankheit (was es nicht ist). Können Menschen überhaupt noch schlimmer enden? Nein! Und es steht die berechtigte Frage im Raum, ob es wirklich eine echte Errungenschaft der Medizin ist, Menschen immer älter werden zu lassen…

 

© Petra M. Jansen

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Une mère ayant l’Alzheimer est mise sous tutelle, prise des affaires en main par un tuteur nommé par la justice, 7.500 Euros de dépenses mensuelles et finalement la ruine. C’est en résumé ce qui s’est passé chez Gilbert, 65 ans, un citoyen de la région de Tarascon. Un cas presque fréquent lorsqu’il y a mise sous tutelle, lorsqu’on a le malheur de tomber sous la main d’un escroc. Cela décrit assez bien la misère que peut engendrer de telles mesures. Un cas qui a fait des années durant la une de la presse, était le cas de Lilliane Bettencourt, l’ancienne patronne de l’Oréal qui était tombée elle aussi en démence. Il y a eu des démêlés juridiques sans fin, car il s’était avéré qu’avec l’aide de l’administrateur financier, il y eut un grand nombre de transactions qui n’étaient pas correctes. La même chose chez Gilbert. Je prends ces deux exemples afin de démontrer à quel point les personnes âgées sont vulnérables. Comme dans le cas Bettencourt, elles s’emballent pour des personnes ayant bien perçues, qu’on pouvait faire son beurre en amadouant des patients n’ayant plus tellement leur tête. On peut les inciter à faire n’importe quoi, même lorsqu’il s’agit de gens ayant su toute leur vie bien gérer leurs affaires et celles des entreprises dont elles étaient responsables. Il faut bien se dire qu’il est impossible d’appeler à la raison des malades mentaux. Ce qui peut inciter au doute, c’est que de tels patients ont des moments de lucidité, où ils sont parfaitement capable de suivre un raisonnement normal. Ce qui vient s’ajouter à tout cela, c’est que du point de vue charnel, ces personnes sont d’une grande sensibilité. Lorsqu’elles sont confrontées à des élans charnels, ont peut s’attendre à tout. C’est la raison pour laquelle, il serait du devoir des services sociaux de veiller, à ce que tout se passe correctement. Weiterlesen

Il n’y a pas d’âge, où il est permis de prendre la liberté en otage, en invoquant l’impossibilité pour tous ceux qui sont taxés de déments, de ne pas pouvoir s’en sortir sans une aide extérieure. D’un point de vue pragmatique c’est peut-être exact, mais est-ce légitime de les enfermer dans des cages ? Non ! Il n’y a rien de plus avilissant que de mettre des gens sous tutelle parce qu’ils pourraient éventuellement déranger l’ordre établi. Lorsqu’on voit souvent de pauvres êtres errer dans des maisons de personnes âgées, puis prendre place dans le hall d’entrée, car il y a un va-et-vient continuel de visiteurs.. .Du vrai cinéma ! Très souvent on les bourre de calmants afin qu’ils fichent la paix au personnel-soignant. On en fait souvent des vieux hébétés et s’ils sortent de leurs gonds, ce sont des fous furieux. Il y a des années, j’ai tourné un film dans un club du 3ème âge, qui sciemment rejette tout internement arbitraire, comme cela se passe dans les établissements médicaux-sociaux (EMS). Des mouroirs d’une efficacité digne des pompes-funèbres. Les personnes âgées, dont des déments ou des patients atteints d’Alzheimer, vivent en communauté avec un ou plusieurs vieillards. Ils font leur courses, s’occupent du ménage, passent la nuit sans surveillance, bien sûr avec la possibilité de faire appel à aides-sociaux, qui passent régulièrement si on leur demande. Et même si certains d’entre eux ont perdu la tête, cela se passe d’une manière satisfaisante. Ils passent les journées au club, où ils peuvent choisir un grand lot d’activités. J’ai demandé au responsable comment il pouvait assurer leur sécurité, garantir qu’ils ne fuguent pas. « Vous avez raison, je ne peux pas le faire. Mais croyez-vous que pour eux il soit meilleur qu’ils passent les dernières années de leur vie dans un milieu carcéral? ». Il me fit comprendre, qu’avec l’accord des familles ou des autorités de tutelles, ils avaient opté pour la liberté, avec tous les risques qu’elle comporte. Weiterlesen