Même si certains attentats n’ont pas été préparés par les stratèges de l’EI, il est facile de les récupérer pour son propre compte. Cela semble être le cas du massacre d’Orlando. Ce qui s’est passé hier à Paris, où un commissaire de police et sa compagne ont été lâchement exécutés, devrait être un fait prémédité. Les fous de Dieu subissent actuellement des défaites sur le terrain. Ils doivent abandonner des villes et des régions, qu’ils avaient conquis en Irak et en Syrie. Pour eux une raison de s’attaquer à des objectifs civils en Europe ou aux USA. Une guerre de l’ombre qui cause des dommages considérables et qui a pour but de rendre vulnérables nos démocraties. Des actes qui provoquent dans les médias une avalanche de commentaires. Un moyen pernicieux de marquer sa présence. Une telle façon de faire démontre à quel point nous sommes impuissants contre de telles attaques. Elles ont pour but de marquer notre impuissance face à ce phénomène terroriste. La France démontre, que malgré un état d’urgence, il est impossible d’être vraiment efficace. La répression légale ne peut qu’avoir un impact limité. Il serait utopique de croire que des services secrets ou des policiers et des soldats placés dans des endroits stratégiques puissent éviter le pire. Le meurtre du couple de policiers le démontre bien. Il est à prévoir que nous aurons de plus en plus à faire à des actions individuelles. Marquer son volontarisme par des déclarations préconisant la haine, ne peut qu’attiser le feu. Le président Obama a bien fait de marquer son dégoût en ce qui concerne les déclarations insensées de Donald Trump. Au lieu de s’assurer du soutien des musulmans vivant aux États-Unis et ayant pour la majorité d’entre-eux la nationalité américaine, il creuse des fossés. Weiterlesen
Archiv des Autors: Pierre Mathias
Trump le récupérateur
Déclarer que s’il était au pouvoir, un attentat tel celui d’Orlando serait moins probable, est à nouveau une des sorties insupportables de Donald Trump. Il n’a pas eu le décence d’attendre le résultat de l’enquête pour se manifester. Les morts ne semblent pas lui inspirer le moindre respect. Il n’a qu’une idée en tête, gagner les élections. Son message est celui de la hargne, de la calomnie, non pas de la raison. Le FBI a déclaré, comme Barak Obama, que ce massacre n’avait pas été téléguidé. Il est plutôt le fait d’un lavage de cerveau ayant eu lieu sur Internet. Le meurtrier avait souffert de troubles mentaux lui dictant sa haine contre les homosexuels et les noirs. Qu’il ait utilisé l’EI comme provocation, et que ce dernier ait déclaré être à la base de ce meurtre collectif, entre dans l’ambiance dans laquelle nous nous trouvons, celle de la suspicion et de la peur. Donald Trump utilise ces réactions pour en retirer le plus de crédit possible. Ce qu’il fait est immonde, mais aussi illogique. Le tireur avait pu s’acheter son fusil-mitrailleur tout à fait légalement. La preuve qu’il faut absolument mettre le frein à la vente de telles armes. Mais le lobby des fabricants a eu jusqu’à maintenant le dessus en déclarant que toutes restrictions et contrôles étaient une atteinte à la liberté citoyenne. Des propos qui vont dans le sens du prochain candidat républicain. Il ne veut pas qu’il soit dit que ce négoce est à l’origine de biens des meurtres collectifs, qu’il est hors propos. La confirmation que le citoyen, quelles qu’en soient les raisons, doit avoir les moyens de prendre sa destinée en main. S’il était élu, Trump libéraliserait encore plus la vente d’armes. Un double-langage qu’en temps qu’Européen il est difficile de comprendre. Mais pour tous ceux qui préconisent le totalitarisme et ses réponses simplistes, du miel. Il est probablement à craindre qu’ils représentent une majorité au sein de l’électorat. Des personnes prêtes à sacrifier la démocratie au profit de la violence. Pauvre Amérique ! Weiterlesen
Orlando
Probablement l’EI a été à l’origine de ce massacre en Floride. Une boîte nuit gay a été visée. 50 morts et 53 blessés, tel est le bilan désastreux de ce bain de sang. Omar Mateen, un ressortissant américain d’origine afghane en a été l’auteur. Il a probablement aussi agit par haine de l’homosexualité. Le Coran la condamne, comme les autres religions monothéistes, et jette l’anathème sur toux ceux ou celles qui le sont. Voilà pour les faits. Ce qui me préoccupe c’est avant tout l’impacte désastreuse que cet attentat aura sur la vie politique américaine. L’extrémiste Donald Trump se voit, pour beaucoup de ses partisans, confirmé dans son option de mettre au pilori tous les musulmans désirant se rendre aux USA. Un argument de taille qu’il n’hésitera pas à mettre en pratique s’il était élu président, à en croire ses déclarations. Une fois de plus, l’EI, s’il est à l’origine de ce crime, fait cause commune avec les populistes. La preuve pour moi, que ses dirigeants veulent ainsi déstabiliser tous les États. Une fois de plus le terrorisme démontre son invulnérabilité. Il peut frapper de grands coups partout autour du globe. Personne ne peut prévoir où et quand. Les forces de l’ordre se trouvent ainsi devant un problème insoluble, car chacun peut être à l’origine de tels méfaits. Notre société a beau s’armer plus, elle ne freinera pas pour autant l’ardeur de ces terroristes. Le candidat républicain – il le sera à moins d’un miracle – ne pourra rien changer, mais son attitude intolérante donne le sentiment d’une certaine efficacité en ce qui concerne la répression. D’après les dernières nouvelles, Omar Mateen n’était pas particulièrement religieux et n’avait pas de liens concrets avec l’EI. Il était psychologiquement labile et croyait de ce fait devoir accomplir un tel massacre en son nom. C’est là que l’on peut voir la perversité de la guerre psychologique. Des personnes instables se croient être appelées à agir ainsi, sans avoir à exécuter des ordres venant de sa part. Contrairement aux attentats de Paris et de Bruxelles où des liens concrets existaient, il semble qu’il s’agit ici d’une action individuelle. Weiterlesen
L’aspect nauséabond du foot
Lorsque les supporteurs anglais en viennent aux mains, il y a de la casse. Des hordes de personnages plus ou moins alcoolisés ont déferlé au Vieux-Port de Marseille et ses environs. Il y a eu des blessés, dont un grave. Des scènes qui se déroulent toujours à nouveau lorsqu’il y a des matchs. Comme si ces brutes n’avaient que la violence en tête. C’est un état de faits qui décrit bien dans quel état d’âme nous nous trouvons en Europe. Un sentiment de vide, d’angoisse dû au désarroi d’une société qui a perdu ses assises. Un nationalisme qui trouve sa raison d’être dans la violence et dans l’exclusion. Oui, nous portons tous une responsabilité. Il serait erroné de tourner nos yeux ailleurs en prétendant que cela ne nous regarde pas. Ces hooligans vivent leur extrémisme à coups de poings et en proférant des paroles discriminatoires. Beaucoup d’entre-eux sont des racistes et adhèrent de ce fait aussi à l’idéologie nazie ou celle de l’extrême-gauche. Des gens qui rejettent la démocratie et avant tout la tolérance. Comme fan de ce sport que j’apprécie par son esprit d’équipe, je ne peux que condamner de tels explosions. Je pense que les fédérations et les clubs de football devraient être plus strictes par rapport à leurs supporteurs. Il devrait être possible de pénaliser encore bien plus les instances responsables en cas de violence. Cela engendrait aussi une lutte effective contre des paroles injurieuses et racistes qu’on entend constamment au cours des matchs. Le foot, qui devrait être l’image du respect d’autrui, ne doit pas être souillé ainsi. Mais ne nous faisons pas d’illusions. Les groupes extrémistes, que ce soient des partis ou des associations, ont bien compris la signification d’un message médiatique. Weiterlesen
La démocratie, ce n’est pas la rue !
Manuel Valls oublie que le vote populaire est issu de la rue. Que sans un mouvement de protestation, la démocratie n’aurait jamais vu le jour. Cela l’arrange de prétendre cela en ce qui concerne la loi du travail. Que ce soient les syndicats ou la droite conservatrice, les instances dirigeantes essayent de profiter de la situation pour mettre le gouvernement en difficulté. Ceci à peine avant l’échéance de la présidentielle qui aura lieu à moins d’une année. Nous nous trouvons déjà en pleine campagne électorale, même si elle en porte pas le nom. Marine Le Pen se tient pour l’instant à carreau, car elle sait parfaitement bien, que le fait de se taire lui est propice. Elle observe sûrement avec satisfaction que le monde politique en dehors de son parti, s’entre-dévore. Bien que nécessaires, les mesures proposées par l’exécutif sont la pierre d’achoppement de la relance. Une fois de plus l’impression prévaut que la raison se trouve dans un cul-de-sac au profit d’une tactique électorale. Semer la zizanie, telle semble être le but des syndicats et des forces d’opposition. L’avenir de la France passe au second plan. Il serait grand temps que le peuple se rende compte, qu’on joue avec lui au chat et à la souri. Dire non à toutes initiatives raisonnables est devenu une preuve d’indépendance. Si cela ne se déroule pas au sein du parlement, c’est bien dans la rue que cela se passe. Un peu de colère et la machine se met en route. Je trouve parfaitement justifié que cela puisse se passer ainsi, même si j’approuve la loi du travail telle qu’elle est présentée. Weiterlesen
L’Euro-malaise
L’Euro de football lève son rideau aujourd’hui. Ceci, pour ma part, avec un sentiment mitigé. J’aime ce sport et passe pas mal de temps à regarder les matchs à la télévision, ceci bien calfeutré dans mon fauteuil et à l’abri des extrémistes de toutes obédiences qui n’ont qu’une chose en tête : transformer en un bain de sang ce qui devrait être une fête. Je suis inquiet et appelle de tous mes vœux que tout cela se passe dans la paix. Près de 90.000 agents de l’ordre, services secrets en compris, auront la difficile tache de déjouer toutes tentatives d’attentats. Comme nous le savons, le terrorisme connaît d’autres règles. Il se manifeste où on l’attend le moins. Cela peut se passer dans une ville de province, à la campagne, dans la rue comme dernièrement en Turquie ou dans des lieux de prières. Le monde politique le sait bien, mais il serait fatal de montrer une quelconque crainte. Il faut faire comme si de rien n’était. L’État doit démontrer qu’il ne se soumet pas au chantage, qu’il est prêt à relever le défi. Si j’avais une quelconque responsabilité, je n’agirais pas autrement. Je donnerais même le feu vert au « public-viewing » du Champ-de-Mars ou ailleurs. Évidement un lieu privilégié pour tous ceux qui se mettent en tête de se faire sauter ou de tirer des salves de fusils-mitrailleurs. Tous les supporteurs qui se rendent dans de tels lieux devraient en être conscients. Weiterlesen
Est-ce de l’indécence ?
18,5 millions de foyers fortuné détiennent 47% de la richesse en revenus. Donc 1% de la population mondiale se partage près de la moitié des avoirs bancaires et autres. Dans un tel cas de figure il ne faut pas s’étonner que la colère gronde chez les laissés pour compte. Lorsque je lis de tels chiffres, je suis étonné qu’il n’y ait pas révolution. Au contraire. Aux USA où le nombre de millionnaires est le plus élevé, bon nombre de ses habitants sont prêts à voter pour un magnat de l’immobilier, qui est connu pour sa dureté en affaires. Un individu qui ne recule pas contre les injustices sociales. C’est lui qui devrait prendre en charge les intérêts des citoyens vivant à deux pas du gouffre économique ! Il y a de quoi attraper de l’urticaire lorsqu’on entend que ce dernier a les qualités requises pour être président, par le seul fait qu’il amasse de l’argent sur le dos des autres. L’exploitation est-elle un signe d’efficacité ? Laissons Trump aux américains pour nous tourner vers les affres de la mondialisation. C’est une excellente machine pour mettre les pays tiers au diapason, pour leur imposer des conditions qui mènent directement à la précarité. Un système qui ne recule pas devant la corruption. D’un côté des montagnes d’argent, de l’autre la sécheresse. Et là aussi force est de constater que la complaisance jour un rôle de taille. Les pays riches n’y vont pas de main-morte. Ils imposent leurs produits, en particulier dans l’agriculture, acculant ainsi les paysans à jeter l’éponge. Weiterlesen
Attendre la Californie
Il est 5 heures 40. J’attends avec impatience les résultats des primaires américaines en Californie. Même si Hillary Clinton a une majorité de voix au congrès des Démocrates qui nommera le candidat officiel, il semble être nécessaire pour elle qu’elle remporte l’État le plus peuplé des USA. Dans la bataille qui l’attend, toutes victoires ont leur poids. Je ne sais pas trop si Bernie Sanders est conscient de cet enjeu. Il n’en va plus d’un défi personnel. Il faut absolument resserrer les rangs. C’est la raison pour laquelle Barak Obama se lance dans la mêlée. Il veut soutenir de tout son poids Madame Clinton. Il est indispensable de le faire afin qu’elle puisse garder ses chances par rapport à Donald Trump. Il est évident que ce dernier veut glaner des voix auprès de tous ceux qui ont soutenu Sanders. Il a déclaré qu’il les accueillerait les bras ouverts. Aussi absurde que cela puisse paraître, il n’est pas dit qu’il n’ait pas un certain succès. Croit-il que le fait de se rouler dans de la farine puisse le rendre plus crédible ? 5 heures 51. Pas de nouvelles de Californie. Les deux candidats se trouvent d’après les sondages tête-à-tête. Personne ne peut pour l’instant prédire le verdict des urnes. Cet État connu pour son libéralisme pourrait bien être tenté de plébisciter un système de société social-démocrate. Il en va d’une répartition plus juste des ressources. Peut-être un réflexe humaniste venant d’une gauche-caviar, qui ne connaît pas personnellement les affres de la précarité ? Comme je l’ai déjà écrit à maintes reprises, je préfère les options politiques de Bernie Sanders, mais me déclare avant tout partisan de l’épouse de l’ex-président. Cela pour des raisons stratégiques. Je pense que les américains ne sont pas prêts à cautionner des idées gauchistes venant de l’Europe. Weiterlesen