L’Euro de football lève son rideau aujourd’hui. Ceci, pour ma part, avec un sentiment mitigé. J’aime ce sport et passe pas mal de temps à regarder les matchs à la télévision, ceci bien calfeutré dans mon fauteuil et à l’abri des extrémistes de toutes obédiences qui n’ont qu’une chose en tête : transformer en un bain de sang ce qui devrait être une fête. Je suis inquiet et appelle de tous mes vœux que tout cela se passe dans la paix. Près de 90.000 agents de l’ordre, services secrets en compris, auront la difficile tache de déjouer toutes tentatives d’attentats. Comme nous le savons, le terrorisme connaît d’autres règles. Il se manifeste où on l’attend le moins. Cela peut se passer dans une ville de province, à la campagne, dans la rue comme dernièrement en Turquie ou dans des lieux de prières. Le monde politique le sait bien, mais il serait fatal de montrer une quelconque crainte. Il faut faire comme si de rien n’était. L’État doit démontrer qu’il ne se soumet pas au chantage, qu’il est prêt à relever le défi. Si j’avais une quelconque responsabilité, je n’agirais pas autrement. Je donnerais même le feu vert au « public-viewing » du Champ-de-Mars ou ailleurs. Évidement un lieu privilégié pour tous ceux qui se mettent en tête de se faire sauter ou de tirer des salves de fusils-mitrailleurs. Tous les supporteurs qui se rendent dans de tels lieux devraient en être conscients. Weiterlesen