Même si certains attentats n’ont pas été préparés par les stratèges de l’EI, il est facile de les récupérer pour son propre compte. Cela semble être le cas du massacre d’Orlando. Ce qui s’est passé hier à Paris, où un commissaire de police et sa compagne ont été lâchement exécutés, devrait être un fait prémédité. Les fous de Dieu subissent actuellement des défaites sur le terrain. Ils doivent abandonner des villes et des régions, qu’ils avaient conquis en Irak et en Syrie. Pour eux une raison de s’attaquer à des objectifs civils en Europe ou aux USA. Une guerre de l’ombre qui cause des dommages considérables et qui a pour but de rendre vulnérables nos démocraties. Des actes qui provoquent dans les médias une avalanche de commentaires. Un moyen pernicieux de marquer sa présence. Une telle façon de faire démontre à quel point nous sommes impuissants contre de telles attaques. Elles ont pour but de marquer notre impuissance face à ce phénomène terroriste. La France démontre, que malgré un état d’urgence, il est impossible d’être vraiment efficace. La répression légale ne peut qu’avoir un impact limité. Il serait utopique de croire que des services secrets ou des policiers et des soldats placés dans des endroits stratégiques puissent éviter le pire. Le meurtre du couple de policiers le démontre bien. Il est à prévoir que nous aurons de plus en plus à faire à des actions individuelles. Marquer son volontarisme par des déclarations préconisant la haine, ne peut qu’attiser le feu. Le président Obama a bien fait de marquer son dégoût en ce qui concerne les déclarations insensées de Donald Trump. Au lieu de s’assurer du soutien des musulmans vivant aux États-Unis et ayant pour la majorité d’entre-eux la nationalité américaine, il creuse des fossés. Weiterlesen

Stéphane Gatignon, le maire de Sevran en Seine-Saint-Denis, se défend de faire le jeu des islamistes. Cet ancien communiste, qui a relié dans un premier temps les Verts et qui s’en est séparé en 2015, a donné une grande marge d’initiatives aux musulmans pratiquants. En faisant en quelque sorte du clientélisme, il a faits des concessions qui par leur nature ne sont pas compatibles avec une société laïque. C’est ce que Gilles Kepel, professeur à sciences-po et spécialiste de l’islam, a dénoncé à TF1 le 22 mars de cette année. Il se pourrait effectivement, qu’une telle démarche puisse aboutir à une situation ressemblant à celle de Molenbeek en Belgique. Un jeune homme de 23 ans, tué en Syrie, lui a reproché de laisser le champs libre aux recruteurs de l’EI dans cette ville de 50000 habitants. Le maire a reconnu qu’entre douze et quinze recrues ont rejoint cette organisation meurtrière en 2015. Cela fait frémir et démontre, malgré les dires de cet élu, qu’il y a du gaz dans l’air. Une fois de plus la démarche à suivre pour enrayer le terrorisme ne semble pas porter ses fruits. Dans ce cas bien précis, il s’agissait de s’assurer de la collaboration de tous ceux qui se sentent en marge à cause de leur religion. Les concessions accordées par la mairie ont eu un effet contraire, car le langage employé est porte à faux. Malgré toutes tentatives appelées à renforcer la tolérance, je pense qu’il faut montrer sa couleur. C’est celle de la France respectant ses minorités, mais ne voulant pas être mise au diapason. Les citoyens issus de l’immigration doivent se plier aux lois de la République, comme tout le monde au demeurant. Il ne peut pas y avoir d’exceptions, faute de déstabiliser tout une nation. Weiterlesen

Une fois de plus l’EI a frappé fort. 31 morts à Bruxelles lors de deux attentats, l’un à l’aéroport de la capitale belge, l’autre dans un métro à proximité du quartier européen. Probablement un acte de vengeance après l’arrestation du chef d’orchestre du massacre du 13 novembre à Paris. Une manière sanguinaire de marquer sa présence et de prouver ainsi, que toutes mesures policières sont obsolètes lorsqu’il s’agit de prévenir de telles attaques. Ce qui est déconcertant, c’est le fait qu’il se trouve toujours quelqu’un pour se faire sauter. Une attitude suicidaire imputée à une insuffisance mentale. Qui le ferait seulement par fanatisme ? C’est plutôt une forme de désespoir, qui marque bien à quel point certaines couches de notre population se sentent lésées, pour quelles raisons que ce soient. Ce ne se réduit pas seulement aux islamistes, loin de là. Ceux qui courent amok et laissent derrière eux un bain de sang, ont une démarche analogue à celle des meurtriers de Bruxelles. Sauf qu’ils ne profèrent pas forcément des slogans pseudo-religieux. Les vrais responsables sont moins les exécutants, que ceux qui les télécommandent. Ils réussissent, grâce à un lavage de cerveau, de faire croire à certains de leurs adeptes, qu’un sacrifice de leur propre vie peut leur donner accès au paradis. C’est absolument pervers mais sacrément efficace. Souvent ces personnes ont un passé judiciaire chargé. Du dealer ils passent sans transition au fanatisme religieux, croyant ainsi se forger enfin une identité, d’être reconnu au sein de leur communauté. Des êtres instables à qui on peut faire tout gober. En leur assénant des versets coraniques qu’ils ne comprennent pas, ils ont l’impression de devenir des soldats de Dieu. Weiterlesen

Le coup de filet de Bruxelles est certes un succès, mais sera-t-il de longue durée ? Avec l’arrestation de Salah Abdeslam, les polices belges et françaises ont démontré qu’elles étaient capables de marquer des points contre le terrorisme islamiste. C’est rassurant malgré les pannes graves qui ont eu lieu. N’oublions pas que l’organisateur de l’attentat de Paris du 13 novembre 2015, avait été déjà arrêté peu de temps après ce bain de sang et relâché. Un événement qui ne devrait pas se répéter. Mais est-ce vraiment possible ? Il est démontré que de prévenir de tels méfaits est pour ainsi dire impossible. Ils peuvent se dérouler à tous moments et n’importe où. Même s’il était possible de vaincre l’EI, il y aura toujours des fous qui feront éclater des bombes et tireront dans la foule. La crainte qu’un événement comme le tournoi européen de foot cet été en France puisse être pris en otage par les terroristes ne peut pas être écartée. Peut-être même qu’un jour les raisons de telles actions ne joueront qu’un rôle annexe. Est-ce dû à un phénomène auto-destructeur qui nous hante tous ? L’homme est-il amené de se suicider ? Des questions qu’il est permis de se poser par les temps qui courent. Le malaise ambiant au sein de la société peut amener les individus à des actions amoks qui ne peuvent pas être forcément expliquées. Je pense que dans ce domaine bien précis il est possible de constater à quel pont l’éducation peut être limitée, que l’instinct de la mort reprend toujours à nouveau le dessus. Les kamikazes savent parfaitement bien, qu’à moins d’un miracle, ils ne survivront pas. Et malgré tout cela, ils continuent à agir. Ne nous leurrons pas, c’est ce qui fait leur force, celui d’un désintéressement complet de leur destin personnel. Que des jeunes soient amenés à agir ainsi démontre à quel point ils ont perdu leurs illusions. Weiterlesen

L’attentat d’Ankara, qui a fait 28 morts et 61 blessé, m’incite à réfléchir ce qui peut motiver un terroriste à commettre de telles horreurs ? Nous avons à faire à des jeunes qui ne voient plus de solutions pour eux, que ce soit dans leur avenir professionnel ou leur vie affective. Des individus ayant en eux une colère sans borne, qui pour la plupart du temps n’est même pas idéologique. Pour bien comprendre ce qui se passe il faut mettre à plat leur psychologie. Nous avons souvent à faire à des personnes timides, n’ayant pas les capacités de se définir elles-mêmes. Cela laisse des traces aussi dans une sexualité qui n’arrive pas à s’épanouir. Ils se sentent souvent mal dans leur peau, même s’ils sont mariés. Les lois très restrictives des salafistes leur donnent un certain comportement, mais qui ne correspond pas au milieu où ils ont été élevés. Je veux parler des militants de l’EI qui ont grandi en occident. Ils sont en proie à une certaine liberté des mœurs qu’il voudrait appliquer, mais qu’ils ne peuvent pas. Que ce soit par contrainte familiale ou parce qu’ils sont complexés, ils constituent un réservoir de terroristes qu’on peut manipuler à sa guise par des moyens psychologiques. C’est moins les buts islamiques ou nazis à atteindre, que leur mal-être qui les motive à tous vouloir détruire. Ils constituent un réservoir de taille tant qu’ils ressentent une discrimination. C’est là que se trouve la cause originelle. Le but est de provoquer un chaos, qui pourrait sonner le glas de notre société, qui éliminerait soi-disant leurs ennemis. Il ne s’agit pas de construire, mais de tout faire en sorte qu’il y ait de la terre brûlée. Ils n’ont pas les capacités de réfléchir, de se poser la moindre question au sujet de leur présence sur terre. Avec des slogans tout fait, il est possible de les mettre en marche. Le fondamentalisme, quelle que soit son origine, est un moyen simpliste de les motiver. Weiterlesen

L’EI a fait éclater des bombes à Damas. Cinquante personnes ont trouvé la mort. Le régime de Bachar el-Assad pilonne des régions entières et tue d’innombrables citoyens. Des villes sont assiégées où règne la disette. L’horreur est quotidienne, les adversaires n’arrivent pas à se démarquer. Un statu quo sanguinaire qui peut durer encore longtemps. Malgré cette situation, les parties concernées se sont retrouvées à Genève dans l’espoir de trouver une issue à ce malheur. Elles ne s’assiéront pas autour d’une table, mais négocieront par personnes interposées, si elle ne quittent pas avant la conférence. Tant que le dictateur est présent, il ne faut pas s’attendre à un miracle. Sa soi-disant lutte qu’il dit mener contre le terrorisme, est un sauve-qui-peut de son clan. Il en va uniquement du de l’influence de sa famille. L’opposition est plus que divisée et ne peut pas être considérée comme représentative. L’EI n’est pas présent, ce qui rend caduque toutes solutions. Dans l’état actuel de la guerre civile, il est quasi impossible d’entamer un dialogue avec les fous de Dieu, qui n’hésitent pas à tuer des innocents partout dans le monde. Tant qu’il étend son influence sur des pays comme l’Irak ou la Libye, il ne peut pas être considéré comme une force régionale. De là tout le dilemme où se trouvent les négociateurs à Genève, que ce soit les américains ou les russes. Il est évident que personne ne veut parler avec les dirigeants de l’EI. Cela leur donnerait une légitimité qui ne leur est pas due. Même si par miracle un accord pouvait être conclu, il serait bancal. Le conflit continuerait à apporter son lots de victimes innocentes. Je ne suis pas un militariste, mais la logique me dit, que sans une victoire sur le terrain contre les islamistes, rien ne pourra se faire. Ceci même si Bachar el-Assad décidait de quitter le pouvoir de son propre gré, ce qui n’est pas à prévoir. Weiterlesen

L’enseignant juif attaqué à coups de machette à Marseille se pose la question de ce qui a pu amener un gosse de 15 ans à vouloir le tuer ? Une question fondamentale pour tous ceux qui veulent lutter contre le terrorisme. Plus j’y pense, plus je me dis qu’il y a manipulation. Il est possible de transformer en bombes à retardement tout individu un peu labile, qui a un sentiment de mal-être. À force de lui bourrer le crâne qu’il a une mission à remplir, il se met à y croire. Mais l’idéologie, même si elle joue un rôle important, n’est pas le seul facteur pour transformer des personnes en des meurtriers. Il y a un grave problème d’identité. Mais aussi le sentiment qu’on ne sert à rien. Dès le plus jeune âge il est possible d’intervenir. La psychologie est essentielle pour que ce soit efficace. C’est donc le fait d’individus qui doivent s’y connaître. C’est à ce niveau que la lutte anti-terroriste doit avoir lieu. Qui a influencé cet adolescent ? Les parents ? Pour l’instant je ne sais pas de quel milieu il est issu, mais la mise en route d’actions dévastatrices sont souvent identiques. On se retrouve dans des milieux frappés par le chômage, où l’autorité du père est profondément entamée. La raison ? Sans travail il est guère en mesure de pourvoir aux besoins de sa famille. Dans bien des cas un financement occulte des ménages a lieu. Des jeunes dealent et volent, rapportant ainsi des sommes inespérées. De l’argent que les familles acceptent par nécessité. C’est là que le bât blesse. Toutes valeurs dictées par la morale sont ainsi bafouées. Lorsque un jeune m’a dit, il y a quelques années dans les quartiers nord de la cité phocéenne, qu’il se considérait comme un travailleur social, qui aide ses proches à subsister grâce au trafic de drogue, il y a un certain pragmatisme dans ses propos. Weiterlesen

Dans son livre « Entre “kalach’” et “Martel” » qui vient de paraître, le politologue et connaisseur du monde arabe, Gilles Kepel, met en parallèle deux démarches, qui a première vue devraient être complètement différentes l’une par rapport à l’autre : celles de l’EI et du FN. En écrivant ces lignes, il s’est attiré l’ire de Marine Le Pen. Mais pour tous ceux qui se penchent sur ces faits de société, il y a des points communs. Dans les deux cas c’est la tentative de vouloir modeler une société en employant la force, qu’elle soit physique ou verbale. Il n’est pas question de prétendre que le FN soit complice, mais sa dialectique est plus ou moins la même. Il s’agit avant tout de l’exclusion. En ce qui concerne l’EI, il s’agit des « non-croyants », pour les formations de l’extrême-droite de la sauvegarde de l’Occident. En ignorant les cas personnelles, on généralise des deux côtés. Des populations entières sont mises au pilori, ceci à cause de leur origine ethnique ou de leur croyance. Aussi l’avis que seule une certaine forme de totalitarisme est à même de régler les problèmes politiques. Une fois de plus c’est l’arbitraire qui est en jeu. Un manque total de nuances, de sensibilité, qui est source de conflits. C’est aussi une attaque en règle contre la démocratie, qui ne peut survivre que par la tolérance et le respect d’autrui. Lorsqu’on fait un retour en arrière dans l’histoire, force est de constater que des liens entre les nazis et les milieux fondamentalistes de l’islam, existaient. Weiterlesen