L’exemple de la Belgique est significatif pour ce qui se passe en Europe. Un petit pays regroupant trois communautés n’arrive pas à trouver un consensus entre ces dernières. Au lieu de suivre une voie commune, on s’entre-déchire depuis des décennies. Cela rappelle la débâcle lors de la construction de la tour de Babel. Un projet commun s’effrite et tombe finalement en ruine. La haine s’instaure entre les populations qui se lancent des injures et qui ne s’aperçoivent pas qu’elles scient les branches sur lesquelles elles sont assises. En Belgique on s’efforce de creuser des fossés entre les Wallons et les Flamands. Un exemple qui restera gravé en moi : à bien des reprises je me suis rendus à Bruxelles pour négocier avec la RTBF. La télévision du service public de langue française, se trouve sise dans le même bâtiment que son pendant néerlandais. Tous les services sont à doubles, pour passer d’un côté à l’autre de la centrale, il faut ressortir et s’accréditer à nouveau. Personne n’empiète le domaine de l’autre. Les collèges ,qui sont pourtant côte à côte, ne se connaissent pas. Ce modèle est une projection de ce qui se passe dans tout le pays. Il n’est pas étonnant que l’administration est incapable de gérer une crise comme nous l’avons connue ces dernières semaines. Ce système est parfaitement absurde. Au lieu de se rapprocher, on s’éloigne. Faudra-t-il que ce pays ce morcelle ? C’est faire l’apologie d’une politique de clocher, où les régions se désagrègent de plus en plus. Cela apporte de l’eau sur les moulins des populistes, de tristes sires, étriqués dans leur manière de penser. Que cet état d’esprit tient du suicide, personne ne veut vraiment l’admettre. C’est la porte ouverte à des massacres entre les ethnies. Bravo, on se retrouve à la Guerre de trente ans, où les paysans se révoltaient un peu partout et s’entre-massacraient allégrement. Weiterlesen
Schlagwort: attentats à Bruxelles
Le pari de l’horreur
Une fois de plus l’EI a frappé fort. 31 morts à Bruxelles lors de deux attentats, l’un à l’aéroport de la capitale belge, l’autre dans un métro à proximité du quartier européen. Probablement un acte de vengeance après l’arrestation du chef d’orchestre du massacre du 13 novembre à Paris. Une manière sanguinaire de marquer sa présence et de prouver ainsi, que toutes mesures policières sont obsolètes lorsqu’il s’agit de prévenir de telles attaques. Ce qui est déconcertant, c’est le fait qu’il se trouve toujours quelqu’un pour se faire sauter. Une attitude suicidaire imputée à une insuffisance mentale. Qui le ferait seulement par fanatisme ? C’est plutôt une forme de désespoir, qui marque bien à quel point certaines couches de notre population se sentent lésées, pour quelles raisons que ce soient. Ce ne se réduit pas seulement aux islamistes, loin de là. Ceux qui courent amok et laissent derrière eux un bain de sang, ont une démarche analogue à celle des meurtriers de Bruxelles. Sauf qu’ils ne profèrent pas forcément des slogans pseudo-religieux. Les vrais responsables sont moins les exécutants, que ceux qui les télécommandent. Ils réussissent, grâce à un lavage de cerveau, de faire croire à certains de leurs adeptes, qu’un sacrifice de leur propre vie peut leur donner accès au paradis. C’est absolument pervers mais sacrément efficace. Souvent ces personnes ont un passé judiciaire chargé. Du dealer ils passent sans transition au fanatisme religieux, croyant ainsi se forger enfin une identité, d’être reconnu au sein de leur communauté. Des êtres instables à qui on peut faire tout gober. En leur assénant des versets coraniques qu’ils ne comprennent pas, ils ont l’impression de devenir des soldats de Dieu. Weiterlesen