Le coup de filet de Bruxelles est certes un succès, mais sera-t-il de longue durée ? Avec l’arrestation de Salah Abdeslam, les polices belges et françaises ont démontré qu’elles étaient capables de marquer des points contre le terrorisme islamiste. C’est rassurant malgré les pannes graves qui ont eu lieu. N’oublions pas que l’organisateur de l’attentat de Paris du 13 novembre 2015, avait été déjà arrêté peu de temps après ce bain de sang et relâché. Un événement qui ne devrait pas se répéter. Mais est-ce vraiment possible ? Il est démontré que de prévenir de tels méfaits est pour ainsi dire impossible. Ils peuvent se dérouler à tous moments et n’importe où. Même s’il était possible de vaincre l’EI, il y aura toujours des fous qui feront éclater des bombes et tireront dans la foule. La crainte qu’un événement comme le tournoi européen de foot cet été en France puisse être pris en otage par les terroristes ne peut pas être écartée. Peut-être même qu’un jour les raisons de telles actions ne joueront qu’un rôle annexe. Est-ce dû à un phénomène auto-destructeur qui nous hante tous ? L’homme est-il amené de se suicider ? Des questions qu’il est permis de se poser par les temps qui courent. Le malaise ambiant au sein de la société peut amener les individus à des actions amoks qui ne peuvent pas être forcément expliquées. Je pense que dans ce domaine bien précis il est possible de constater à quel pont l’éducation peut être limitée, que l’instinct de la mort reprend toujours à nouveau le dessus. Les kamikazes savent parfaitement bien, qu’à moins d’un miracle, ils ne survivront pas. Et malgré tout cela, ils continuent à agir. Ne nous leurrons pas, c’est ce qui fait leur force, celui d’un désintéressement complet de leur destin personnel. Que des jeunes soient amenés à agir ainsi démontre à quel point ils ont perdu leurs illusions. Weiterlesen

L’attentat d’Ankara, qui a fait 28 morts et 61 blessé, m’incite à réfléchir ce qui peut motiver un terroriste à commettre de telles horreurs ? Nous avons à faire à des jeunes qui ne voient plus de solutions pour eux, que ce soit dans leur avenir professionnel ou leur vie affective. Des individus ayant en eux une colère sans borne, qui pour la plupart du temps n’est même pas idéologique. Pour bien comprendre ce qui se passe il faut mettre à plat leur psychologie. Nous avons souvent à faire à des personnes timides, n’ayant pas les capacités de se définir elles-mêmes. Cela laisse des traces aussi dans une sexualité qui n’arrive pas à s’épanouir. Ils se sentent souvent mal dans leur peau, même s’ils sont mariés. Les lois très restrictives des salafistes leur donnent un certain comportement, mais qui ne correspond pas au milieu où ils ont été élevés. Je veux parler des militants de l’EI qui ont grandi en occident. Ils sont en proie à une certaine liberté des mœurs qu’il voudrait appliquer, mais qu’ils ne peuvent pas. Que ce soit par contrainte familiale ou parce qu’ils sont complexés, ils constituent un réservoir de terroristes qu’on peut manipuler à sa guise par des moyens psychologiques. C’est moins les buts islamiques ou nazis à atteindre, que leur mal-être qui les motive à tous vouloir détruire. Ils constituent un réservoir de taille tant qu’ils ressentent une discrimination. C’est là que se trouve la cause originelle. Le but est de provoquer un chaos, qui pourrait sonner le glas de notre société, qui éliminerait soi-disant leurs ennemis. Il ne s’agit pas de construire, mais de tout faire en sorte qu’il y ait de la terre brûlée. Ils n’ont pas les capacités de réfléchir, de se poser la moindre question au sujet de leur présence sur terre. Avec des slogans tout fait, il est possible de les mettre en marche. Le fondamentalisme, quelle que soit son origine, est un moyen simpliste de les motiver. Weiterlesen