Lorsque j’entends des politiciens voulant briser les clivages entre la droite et la gauche, il faudrait définir avant tout ce qu’ils représentent aujourd’hui. Les deux tendances, qui jusqu’à peu représentaient dans le système un peu le centre, ne peuvent plus le faire, car ils sont devenus plus ou moins inexistants. Nous sommes en train d’enterrer l’héritage que nous a légué la quatrième République, c’est à dire des partis interchangeables, qui n’avaient pas une colonne vertébrale bien solide. Malgré Charles de Gaulle qui avait un certain mépris pour une telle constellation politique, toute faite de compromis, ce qui ne correspondait pas à son idée de la grandeur de la France, il n’a pas pu se dépêtrer d’eux. Pire encore, ils ont érodé, en ce qui concerne la droite, de plus en plus le gaullisme. Lui qui détestait les clichés, s’est vu confronté à des milieux mercantiles qui de moins en moins réussirent à faire la différence entre les intérêts strictement politiques et leur porte-monnaie. Il s’en est sui une sorte de poujadisme du centre-droit, où les combines avaient la priorité. Nous étions très éloignés des grands objectifs que le Général avait mis sur les rails. Comme la gauche était de plus en plus édulcorée aussi, il n’y avait plus de quoi se faire les dents. Où étaient passés les idéaux ? Les grands projets de société ? Aux Calendes grecques ? De plus en plus ce n’étaient plus que paroles creuses. Tout cela m’est revenu lors des obsèques de Jacques Chirac. N’incarnait-il pas un peu la notion du compromis ? Il est très utile lorsqu’il faut sortir d’une impasse, mais pas lorsqu’il faut rédiger un programme politique et l’imposer. Cela devient insipide, sans intérêt parce que tout le monde s’y retrouve sans s’y retrouver. Cela a été la clef du succès de la famille Le Pen, Marion Maréchal incluse, celle d’assener des arguments massues sur la têtes d’un peuple, qui ne sait plus trop à quel saint se vouer. En plus il y a tout le lot des affaires, des magouilles, des détournements qui n’ont pas contribué à la bonne marche de l’État. Weiterlesen

J’aimerais envoyer ce personnage à la trappe, non pas seulement parce qu’il s’est trop rapproché d’une dame, il y a une vingtaine d’années, qui ne le portait pas trop dans son cœur, ou que comme ancien maire de Londres, parce qu’il a détourné de l’argent pour une des ses maîtresses. Bien plus parce qu’il croit encore pouvoir faire la loi en ce qui concerne l’UE. S’il veut rétablir des contrôles douaniers entre les deux Irlande, il faudra à mes yeux refuser tout deal et accepter un brexit dur s’il le faut. Aujourd’hui, lors du congrès des Tories à Manchester il va détailler ses propositions. C’est à prendre ou à laisser, voilà pour la rhétorique. Il serait prêt à bafouer le parlement en ne prenant pas en compte ses directives, celles d’interdire toute sortie de l’Union sans un accord et le cas échéant sans rallonger un délai de sortie. S’il le fait, il instaure en Grande-Bretagne un régime dictatorial qui devrait enclencher une révolte, qui dans le pire des cas on nomme guerre civile. « Si Bruxelles ne noue pas le dialogue sur cette offre, alors ce gouvernement cessera de négocier jusqu’à ce que nous ayons quitté l’UE » sans accord le 31 octobre, ont précisé les services du premier ministre dans un communiqué. Il faut que Johnson soit renversé au plus vite. Pour un peu de clarté, le premier-ministre voudrait mettre en place deux frontières en Irlande. Le Nord resterait dans le même statu jusqu’en 2025. Par contre il y aurait des contrôles entre Belfast et le reste du pays. Un projet que Dublin ne peut pas accepter. S’il y avait négociations, elles devraient trouver des solutions équitables, ce qui n’est pas le cas dans de telles conditions. Weiterlesen

Bernard Chenebault, le président des amis du Palais de Tokyo, une association de collectionneurs et de bienfaiteurs du musée d’art contemporain, s’est comporté comme un désaxé en incitant « ses amis » de passer à l’action contre Greta Thunberg, un appel au crime. « Cette folle rajoute une couche de haine dans notre société déjà fort agitée par de mauvais sentiments de toute part », et « j’espère qu’un désaxé va l’abattre ». Il va sans dire que Emma Lavigne, la directrice du Palais de Tokyo soit choquée par de telles menaces. « Je suis abasourdie par les propos surréels de cet homme que je ne connais pas, et dont nous nous désolidarisons, bien sûr, complètement. Je l’ai aussitôt appelé pour exiger des excuses publiques, et lui signifier que son départ, programmé pour bientôt, devait être accéléré. » Le président de cette association, Bernard Chenebault, s’est empressé de faire son mea culpa. « Hier, samedi 28 septembre, j’ai utilisé sur Facebook des mots graves et totalement déplacés contre Greta Thunberg. Je regrette profondément ces propos qui ont heurté de nombreuses personnes, à qui je présente mes excuses pour l’indignation qu’ils ont ressentie. Bien sûr, je n’appelle aucunement au meurtre de Greta Thunberg et vous prie de croire que, dans le jeu de Facebook, mes mots ont totalement dérapé hors de ma pensée et de mon intention. » Il n’en est pas à sa première tentative en ce qui concerne « des interventions musclées ». Le 6 avril il s’était permis de faire des remarques racistes en qualifiant les citoyens du Sultanat du Brunei de « faces de macaques ». Voici pour les faits ! Weiterlesen